Proche-Orient - LeMonde.fr

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  • A rebours des Etats-Unis, les diplomates européens soulignent la dégradation de la situation à Jérusalem
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/01/31/a-rebours-des-etats-unis-les-diplomates-europeens-soulignent-la-degradation-

    Dans un rapport dont « Le Monde » a eu connaissance, les chefs de mission de l’UE insistent sur la vocation de la ville à devenir la capitale de deux Etats et préconisent des mesures plus sévères contre la colonisation et les violations des droits des Palestiniens.
    […]
    Ce document riche, précis, souvent cru, explore tous les volets de la vie quotidienne : transports, constructions, études, économie, violences, etc. Il dresse un tableau terrible de la « politique israélienne déjà ancienne de marginalisation économique, politique et sociale des Palestiniens à Jérusalem ». Cette dévitalisation se traduit en chiffres. La contribution de Jérusalem-Est au PIB palestinien est tombée de 15 % en 1993, avant la signature des accords d’Oslo, à 7 % aujourd’hui. « En raison de l’isolement physique et de la politique israélienne stricte de permis, la ville a largement cessé d’être le centre économique, urbain et commercial palestinien qu’il avait été », note-t-on.

    Et que fera l’UE et les gouvernements des 28 membres ? Rien, comme d’habitude ?

    #paywall

    • L’administration Trump a rompu avec le consensus international sur le conflit israélo-palestinien, fondé sur le droit et les résolutions de l’ONU, mais l’Union européenne veut continuer à en demeurer la solide gardienne. Telle est la ligne directrice défendue par les chefs de mission locaux de l’UE, dans un rapport annuel consacré à Jérusalem. Ce document confidentiel devait être présenté jeudi 1er février à Bruxelles aux Etats membres de l’UE. Selon sa dernière version, dont Le Monde a eu connaissance, il durcit le ton vis-à-vis des Israéliens, en dessinant des idées d’action, alors que les Vingt-Huit sont très divisés sur le degré de fermeté à adopter vis-à-vis de l’Etat hébreu.

      Ce document riche, précis, souvent cru, explore tous les volets de la vie quotidienne : transports, constructions, études, économie, violences, etc. Il dresse un tableau terrible de la « politique israélienne déjà ancienne de marginalisation économique, politique et sociale des Palestiniens à Jérusalem ». Cette dévitalisation se traduit en chiffres. La contribution de Jérusalem-Est au PIB palestinien est tombée de 15 % en 1993, avant la signature des accords d’Oslo, à 7 % aujourd’hui. « En raison de l’isolement physique et de la politique israélienne stricte de permis, la ville a largement cessé d’être le centre économique, urbain et commercial palestinien qu’il avait été », note-t-on.

      Jérusalem, capitale des deux Etats

      La décision de Donald Trump de reconnaître la ville comme capitale d’Israël, le 6 décembre 2017, représente un « tournant fondamental dans la politique américaine », dit le rapport. La nouveauté de ce rapport se situe dans la diversité des recommandations politiques adressées aux Etats membres de l’UE, qui se lisent en creux comme une réponse à la complaisance sans précédent de Washington à l’égard d’Israël. Toute initiative régionale ou internationale, précise le document, devra inclure l’objectif d’une définition de Jérusalem comme capitale des deux Etats. Dans cette perspective, les chefs de mission suggèrent, au nom du respect du « consensus international sur Jérusalem », de s’assurer que l’emplacement des représentations diplomatiques demeure inchangé. Les Etats-Unis, eux, prévoient de déménager leur ambassade, actuellement à Tel-Aviv, d’ici à la fin 2019.

      Le rapport préconise aussi, pour défendre l’identité plurielle de la ville, de s’élever contre les projets touristiques et archéologiques israéliens à Jérusalem-Est, lors des forums internationaux et dans les réunions bilatérales. De même, il faudrait apporter un soutien aux « défenseurs des droits de l’homme à Jérusalem-Est », pour mieux les protéger. Le texte note que, depuis les années 2000, Israël maintient « une répression constante sur l’organisation d’une vie politique palestinienne à Jérusalem-Est ». Concernant la police israélienne, le rapport souligne « l’usage excessif de la force », notamment de tirs à balles réelles, lors des manifestations. « En outre, certains auteurs palestiniens d’attaques individuelles ont été apparemment visés et tués dans des situations où ils ne représentaient plus une menace », mentionne le rapport.

      Concernant les colonies, là aussi, de plus grandes vigilance et sévérité sont réclamées, tandis que les plans pour 3 000 nouveaux logements ont été avancés en 2017. Aujourd’hui, 217 000 juifs israéliens vivent à Jérusalem-Est, dans onze vastes communautés menaçant la continuité territoriale avec la Cisjordanie. Les auteurs aimeraient que l’UE parvienne à établir « un mécanisme plus efficace (…) pour s’assurer que les produits des colonies ne bénéficient pas de traitement préférentiel dans le cadre de l’accord d’association UE-Israël ». L’étiquetage des produits israéliens fabriqués dans les colonies a été décidé par l’Union européenne fin 2015, suscitant une réaction outrée d’Israël. Chaque Etat membre devait ensuite appliquer cette mesure.

      Sanctions contre les « colons violents »

      Dans cette logique, les auteurs du rapport préconisent aussi l’établissement de directives pour mieux distinguer le territoire israélien des territoires occupés depuis 1967. Et cela en incitant d’autres puissances étrangères à faire de même, un point qui risque d’exaspérer l’Etat hébreu. Quant aux « colons violents » et ceux qui font l’apologie de la violence, les Etats membres de l’UE devraient envisager des sanctions ciblées en matière d’entrées sur le continent.

      Enfin, l’UE devrait s’opposer à toutes les initiatives législatives à la Knesset (Parlement) qui changeraient de façon unilatérale les frontières de la ville. Le rapport fait ainsi référence à plusieurs projets de loi, qui envisagent de détacher certains quartiers palestiniens de Jérusalem, situés au-delà du mur de séparation, ou bien d’intégrer dans la municipalité des colonies limitrophes.

      Les Palestiniens représentent 37 % de la population totale, soit 316 000 personnes. Si ces projets étaient menés à terme, cette part tomberait à 20 %. Entre 1967 et 2016, poursuit le rapport, Israël a conduit à Jérusalem une « politique de “déportation silencieuse” », en révoquant les permis de 14 595 résidents palestiniens, en violation de ses obligations comme puissance occupante, telles que définies par les conventions de Genève. Le texte rappelle que cet outil administratif de la révocation s’inscrit dans le plan de développement de la mairie, qui vise à préserver « une majorité juive substantielle » à Jérusalem.

      Les chefs de mission soulignent enfin l’importance de la crise suscitée, en juillet 2017, par l’installation de portiques électroniques – retirés depuis – à l’entrée de l’esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs). Les croyants musulmans avaient boycotté le lieu saint et organisé des prières de rue. Le rapport note la « mobilisation sans précédent des Palestiniens », caractérisée par « l’unité, la non-violence et un fort sens de la solidarité », et cela en dehors de tout mot d’ordre institutionnel et de toute faction politique.

  • Israel will not release Palestinian teen who slapped soldier until trial’s end - Israel News
    Haaretz.com _ Yotam Berger Jan 17, 2018 2:59 PM
    https://www.haaretz.com/israel-news/palestinian-teen-who-slapped-soldier-until-trial-1.5743924

    An Israeli military appeals court ruled Wednesday that Ahed Tamimi, the Palestinian teen who appeared in a video slapping an IDF soldier, will not be released until the end of legal proceedings against her.

    #Nabi_Saleh #Tamimi

    • La militante palestinienne Ahed Tamimi maintenue en prison jusqu’à son procès
      Le Monde.fr avec AFP | 17.01.2018 à 14h59
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/01/17/la-militante-palestinienne-ahed-tamimi-maintenue-en-prison-jusqu-a-son-proce

      Agée de 16 ans et arrêtée en décembre à la suite d’une vidéo devenue virale la montrant frapper des soldats israéliens, elle pourrait rester en détention pendant des mois.

      Ahed Tamimi, l’adolescente qui est devenue pour les Palestiniens une icône de l’engagement contre l’occupation israélienne restera en prison jusqu’à son procès.

      « Je ne vois pas d’autre alternative que d’ordonner qu’elle reste en détention jusqu’à la fin de la procédure », a décidé un juge militaire israélien. « La gravité des faits dont elle est accusée n’offre pas d’alternative à la détention », a-t-il ajouté.

      La décision rendue par un juge militaire à la prison d’Ofer en Cisjordanie signifie potentiellement qu’Ahed Tamimi pourrait rester en détention pendant des mois.

      Agée de 16 ans, Ahed Tamimi est l’une des protagonistes d’une vidéo qui la montre, avec sa cousine Nour, 20 ans, bousculer deux soldats israéliens, puis leur donner des coups de pied et de poing le 15 décembre en Cisjordanie, territoire occupé par l’armée israélienne depuis plus de cinquante ans.

  • Les affaires opaques de l’#Eglise orthodoxe en #Israël
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/01/05/les-affaires-opaques-de-l-eglise-orthodoxe-en-israel_5237871_3218.html

    A l’occasion du Noël orthodoxe à #Bethléem, en #Cisjordanie, samedi 6 janvier, les fidèles entendent manifester contre la #corruption de leur #clergé. Et particulièrement contre celle de leur chef spirituel, le patriarche grec-orthodoxe de #Jérusalem, Théophile III. Celui-ci est soupçonné de dilapider les biens de son Eglise, à Jérusalem comme en Israël. La revendication prend des allures nationalistes, en mobilisant les Palestiniens chrétiens orthodoxes à Jérusalem, en Israël comme en Cisjordanie occupée.

    Tout a commencé en 2005 lorsque la presse israélienne a dévoilé l’étrange transaction immobilière passée, une année auparavant, entre l’Eglise grecque-orthodoxe et trois sociétés privées. Moyennant 1,5 million de dollars, ces dernières auraient acquis deux hôtels situés près de la porte de Jaffa ainsi qu’un bâtiment jouxtant l’esplanade des mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem. Basées à l’étranger, ces sociétés auraient servi les intérêts de l’organisation Ateret Cohanim, qui œuvre depuis 1978 pour la #colonisation juive dans la vieille ville et à Jérusalem-Est.

    L’affaire suscite alors la colère des #chrétiens #palestiniens qui dénoncent la perte de leur #patrimoine au profit de l’occupant israélien. [...]

    #occupation #Palestine #collaboration

    #paywall

  • Iran : le président Rohani sur la corde raide face aux manifestations
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/01/01/iran-le-president-rohani-sur-la-corde-raide-face-aux-manifestations_5236395_

    Ce modéré a semblé tantôt favoriser les manifestants, tantôt faire un geste vers ses propres adversaires conservateurs qui demandent une répression féroce contre « les agitateurs ».

    Si, dans un passage de son discours, diffusé à la télévision nationale, M. Rohani a tenté de légitimer les protestataires et leurs revendications – « pas seulement contre l’état de l’économie, mais aussi contre la corruption et l’absence de transparence », a-t-il résumé –, il a aussitôt menacé « ceux qui vandalisent les biens publics et qui sèment le désordre ».

    Pour le président, le maintien d’un équilibre a été d’autant plus difficile que l’enjeu est de taille. Cette vague de contestation est la première depuis les grandes manifestations de juin 2009, à la suite de la réélection contestée de l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad. Contrairement à 2009, l’usage de la force est resté, pour l’instant, relativement limité. Deux personnes auraient trouvé la mort à Doroud, dans le sud-ouest du pays, et 200 personnes ont été arrêtées samedi 30 décembre à Téhéran. Dans le centre, à Arak, l’arrestation d’une centaine de manifestants a été confirmée par les autorités.

    Tensions à Téhéran

    Peu avant la diffusion du discours du président, enregistré lors de la réunion du cabinet dans la journée de dimanche, certains quartiers du centre de Téhéran, entre la place Enghelab et la place Ferdowsi, ont été le théâtre de tensions entre manifestants, moins nombreux que les jours prétendants, et forces antiémeutes. Des photos montrent la police qui, à l’aide d’un canon à eau, tente de disperser la foule. D’autres rassemblements ont également eu lieu dans des villes moyennes comme Chabahar, dans le Sud-Ouest, ou Ilam, dans l’Ouest.

    La vague des manifestations en Iran a commencé jeudi 28 décembre à Machhad, la deuxième ville d’Iran, devenue l’un des bastions des opposants au président Rohani, lesquels craignent, en raison de la politique d’ouverture vers le monde de ce dernier, la perte de leurs avantages politiques et économiques.

    L’appel à descendre dans la rue, intitulé « Contre la hausse des prix », a été partagé largement sur la messagerie instantanée Telegram, très populaire en Iran. Les manifestants ont d’abord crié « Mort à Rohani », slogan qui n’a pas été entendu ailleurs depuis. Pour beaucoup d’analystes, cela laisse à penser que la manifestation de Machhad était une initiative des adversaires du président qui cherchaient avant tout à l’affaiblir.

    Mais, très rapidement, les manifestants ont visé tout le système en scandant, entre autres, des slogans comme : « A bas le dictateur. » De là, la contestation s’est répandue dans la quasi-totalité du pays, y compris dans les petites villes.

    Mécontentement économique

    Arrivé au pouvoir en juin 2013 et réélu pour un deuxième mandat en mai 2017, le président Rohani a fait du redressement économique sa priorité. La signature, en juillet 2015, de l’accord sur le programme nucléaire iranien avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne, suivie de la levée partielle, en janvier 2016, des sanctions économiques contre Téhéran ont suscité l’espoir d’une reprise économique rapide.

    Hassan Rohani est parvenu à faire baisser l’inflation à environ 10 %, contre 40 % avant son arrivée au pouvoir, mais le chômage des jeunes, notamment, reste très élevé, à 28,8 % selon les chiffres officiels. Le président iranien peine également à faire venir les investisseurs étrangers, surtout depuis l’élection à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump, ce dernier ayant refusé de « certifier » l’accord nucléaire et menaçant d’en sortir.

    Depuis le début du deuxième mandat de M. Rohani, les rassemblements organisés par des retraités, des ouvriers ou des enseignants qui n’ont pas été payés depuis des mois se multiplient. De plus, la faillite des dizaines d’établissements de prêts illégaux, créés notamment pendant la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, fait rage dans le pays et pousse de nombreux épargnants à protester régulièrement devant différentes organisations gouvernementales, pour réclamer des dédommagements. Ce climat de mécontentement économique, mêlé aux frustrations plus profondes liées à la stagnation politico-sociale, peut expliquer l’étendue inédite de la contestation.

  • Israël : le Parlement vote la loi sur les recommandations de la police dans les affaires « sensibles »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/12/28/israel-le-parlement-vote-la-loi-sur-les-recommandations-de-la-police-dans-le

    Soutenu par la coalition au gouvernement, le texte interdit à la police d’informer le procureur général de l’existence de motifs d’inculpation, dans le cadre d’enquêtes portant sur des personnalités publiques.

  • Le Liban dévoile un recensement inédit des réfugiés palestiniens
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/12/26/le-liban-devoile-un-recensement-inedit-des-refugies-palestiniens_5234521_321

    Au Liban, les données démographiques sont un tabou, et la présence des réfugiés palestiniens reste un sujet très sensible. Dans ce contexte, le recensement de cette communauté – mené durant l’été – fait figure d’événement rare. Ses résultats ont été officialisés jeudi 21 décembre : un peu plus de 174 000 Palestiniens vivent dans douze camps de réfugiés – des constructions en dur, pauvres, serrées dans de petites enclaves – et les zones attenantes. Ces chiffres sont bien plus faibles que les estimations qui circulaient jusqu’alors. Les plus fiables plaçaient le curseur autour de 260 000.

    Cet état des lieux mériterait d’être complété par un recensement de toute la population au pays du Cèdre – aucun n’a eu lieu depuis 1932. Mais il met à mal le discours de ceux, parmi les politiciens libanais, qui continuaient d’agiter ces dernières années le spectre d’une « menace » palestinienne en évoquant des proportions bien plus élevées. Ouvrira-t-il la voie à une amélioration des conditions de vie des déplacés palestiniens, dont la première génération a trouvé refuge au Liban après avoir été chassée de ses terres lors du conflit de 1948 ?

  • The Israeli military took first his legs, then his life - Opinion - Israel News | Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.829384

    Abu Thuraya posed no danger to anyone: How much of a danger could a double amputee in a wheelchair, imprisoned behind a fence, constitute? How much evil and insensitivity does it take in order to shoot a handicapped person in a wheelchair? Abu Thuraya was not the first, nor will he be the last, Palestinian with disabilities to be killed by soldiers of the Israel Defense Forces — the most moral soldiers in the world, or not.

    • The Israeli military first took his legs, then his life
      On Friday, a sharpshooter shot and killed Ibrahim Abu Thuraya, a Gazan double amputee, as he protested from his wheelchair near the Israeli border
      By Gideon Levy | Dec. 17, 2017 | 4:36 PM

      The Israeli army sharpshooter couldn’t target the lower part of his victim’s body — Ibrahim Abu Thuraya didn’t have one. The 29-year-old, who worked washing cars and who lived in Gaza City’s Shati refugee camp, lost both legs from the hips down in an Israeli airstrike during Operation Cast Lead in 2008. He used a wheelchair to get around. On Friday the army finished the job: A sharpshooter aimed at his head and shot him dead.

      The images are horrific: Abu Thuraya in his wheelchair, pushed by friends, calling for protests against the U.S. declaration recognizing Jerusalem as Israel’s capital; Abu Thuraya on the ground, crawling toward the fence behind which the Gaza Strip is imprisoned; Abu Thuraya waving a Palestinian flag; Abu Thuraya holding up both arms in the victory sign; Abu Thuraya carried by his friends, bleeding to death; Abu Thuraya’s corpse laid out on a stretcher: The End.

      The army sharpshooter couldn’t aim at the lower part of his victim’s body on Friday so he shot him in the head and killed him.

      It can be assumed that the soldier realized that he was shooting at a person in a wheelchair, unless he was shooting indiscriminately into the crowd of protesters.

      Abu Thuraya posed no danger to anyone: How much of a danger could a double amputee in a wheelchair, imprisoned behind a fence, constitute? How much evil and insensitivity does it take in order to shoot a handicapped person in a wheelchair? Abu Thuraya was not the first, nor will he be the last, Palestinian with disabilities to be killed by soldiers of the Israel Defense Forces — the most moral soldiers in the world, or not.

      The killing of the young disabled man passed almost without mention in Israel. He was one of three demonstrators killed Friday, just another humdrum day. One can easily imagine what would happen if Palestinians had killed an Israeli who used a wheelchair. What a furor would have erupted, with endless ink spilled on their cruelty and barbarism. How many arrests would have resulted, how much blood would have flowed in retaliation. But when soldiers behave barbarically, Israel is silent and shows no interest. No shock, no shame, no pity. An apology or expression of regret or remorse is the stuff of fantasy. The idea of holding those responsible for this criminal killing accountable is also delusional. Abu Thuraya was a dead man once he dared take part in his people’s protest and his killing is of no interest to anyone, since he was a Palestinian.

      The Gaza Strip has been closed to Israeli journalists for 11 years, so one can only imagine the life of the car-washer from Shati before his death — how he recovered from his injuries in the absence of decent rehabilitation services in the besieged Strip, with no chance of obtaining prosthetic legs; how he rumbled along in an old wheelchair, not an electric one, in the sandy alleys of his camp; how he continued washing cars despite his disability, since there are no other choices in Shati, including for people with disabilities; and how he continued struggling with his friends, despite his disability.

      No Israeli could imagine life in that cage, the biggest in the world, the one called the Gaza Strip. It is part of a never-ending mass experiment on human beings.

      One should see the desperate young people who approached the fence in Friday’s demonstration, armed with stones that couldn’t reach anywhere, throwing them through the cracks in the bars behind which they are trapped.

      These young people have no hope in their lives, even when they have two legs to walk on. Abu Thuraya had even less hope.

      There is something pathetic yet dignified in the photo of him raising the Palestinian flag, given his dual confinement — in his wheelchair and in his besieged country.

      The story of Abu Thuraya is an accurate reflection of the circumstances of his people. Shortly after he was photographed, his tormented life came to an end. When people cry out every week: “Netanyahu to Maasiyahu [prison]” someone should finally also start talking about The Hague.

    • A Gaza, un militant handicapé tué par l’armée israélienne devient le symbole des protestations

      La mort de ce Palestinien a donné un visage aux protestations déclenchées par la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

      LE MONDE | 18.12.2017 à 06h38 • Mis à jour le 18.12.2017 à 09h15 | Par Piotr Smolar (bande de Gaza, envoyé spécial)
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/12/18/a-gaza-un-militant-handicape-tue-par-l-armee-israelienne-devient-le-symbole-

    • Terrorisme israélien : le meurtre pour seule et unique politique
      16 décembre 2017 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine
      http://chroniquepalestine.com/meurtre-seule-unique-politique

      Ma’an News – Ils ont été des milliers à suivre les funérailles d’un Palestinien handicapé assassiné à Gaza par les forces israéliennes d’occupation.

      Des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza sous blocus ont suivi samedi les funérailles du Palestinien Ibrahim Abu Thurayya, âgé 29 ans, qui a été assassiné par les forces israéliennes d’occupation vendredi lors d’affrontements le long de la clôture de séparation d’avec Israël [Palestine de 1948].

      Abu Thurayya était un militant palestinien renommé, connu pour avoir constamment protesté contre l’occupation israélienne, bien qu’il ait perdu ses deux jambes lors d’une attaque aérienne israélienne en 2008. Après être resté gravement handicapé suite à l’attaque israélienne en 2008, Abu Thurayya a travaillé à laver des voitures à Gaza pour contribuer à faire vivre les 11 membres de sa famille.(...)

  • L’aide militaire fournie aux rebelles syriens a indirectement contribué à armer l’EI
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/12/14/l-aide-militaire-fournie-aux-rebelles-syriens-a-indirectement-contribue-a-ar

    Trois ans d’enquête de terrain entre Kobané, en Syrie, et Bagdad, en Irak, 40 000 pièces récupérées sur les lignes de front et soigneusement analysées, des dizaines de contrats d’achat et d’exportation passés au crible : le rapport sur les armes de l’organisation Etat islamique (EI), publié jeudi 14 décembre par l’ONG Conflict Armament Research (CAR), est l’étude la plus complète produite à ce jour sur ce sujet aussi explosif que complexe.

    Il fait la lumière sur les filières d’approvisionnement souvent tortueuses mises en place par l’organisation djihadiste, via la Turquie en particulier, pour constituer et entretenir son arsenal. Il démontre qu’au-delà des saisies réalisées dans les stocks des armées syrienne et irakienne, l’EI est parvenu à récupérer beaucoup d’armes fournies aux groupes rebelles syriens par leurs parrains étrangers, notamment les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. Il révèle enfin que ces livraisons ont été effectuées quasi systématiquement en violation des accords conclus avec les pays où ces armes ont été produites – principalement des Etats d’Europe de l’Est – qui incluaient une clause de non-réexportation.

  • CPI : Israël ne sera pas poursuivi pour l’assaut meurtrier sur la flottille vers Gaza
    AFP | 30/11/2017
    https://www.lorientlejour.com/article/1086993/cpi-israel-ne-sera-pas-poursuivi-pour-lassaut-meurtrier-sur-la-flotti

    La Cour pénale internationale (CPI) ne poursuivra pas Israël pour le raid meurtrier contre une flottille humanitaire à destination de Gaza en mai 2010, a annoncé la procureure jeudi, confirmant une précédente décision de clore l’enquête préliminaire.

    « Au terme d’un examen approfondi et consciencieux de tous les éléments pertinents, j’ai finalement décidé de confirmer ma précédente décision en ce qui concerne la situation relative aux navires battant pavillons comorien, grec et cambodgien et de clore cet examen préliminaire », étape préalable à une enquête, a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué.

    En 2010, la flottille affrétée par l’ONG turque IHH, considérée comme proche de l’actuel gouvernement islamo-conservateur au pouvoir à Ankara, avait été arraisonnée dans les eaux internationales par un commando israélien tandis qu’elle tentait de rallier Gaza, sous blocus israélien.

    Neuf Turcs à bord du Mavi Marmara avaient été tués dans l’assaut, ce qui avait provoqué une dégradation des relations diplomatiques entre la Turquie et Israël. Un dixième était mort plus tard de ses blessures. Cette flottille était composée de huit navires, avec à leur bord 70 passagers originaires d’une quarantaine de pays. Son objectif déclaré était d’apporter de l’aide à Gaza et d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les conséquences du blocus.

    Mme Bensouda avait été saisie de l’affaire par le gouvernement des Comores, Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, mais aussi celui auprès duquel était enregistré le Mavi Marmara, le navire amiral de la flottille internationale humanitaire.

    En 2014, la procureure de la CPI avait déjà décidé de ne pas poursuivre Israël pour le raid tout en estimant « raisonnable de penser » que des crimes de guerre avaient été commis.

    #CPI

  • « Le Louvre Abu Dhabi est un rouage majeur du resserrement autoritaire des Emirats arabes unis »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/11/09/le-louvre-abu-dhabi-est-un-rouage-majeur-du-resserrement-autoritaire-des-emi

    Autrement dit, ce que le Louvre Abu Dhabi donne à voir, c’est l’accaparement des leviers de pouvoir par la famille régnante.

    C’est un rouage majeur du resserrement autoritaire des Emirats arabes unis. Quand en avril 2013, Aurélie Filippetti, alors ministre de la culture, visite à Abou Dhabi l’exposition de préfiguration du musée, elle est guidée par l’un des frères de Mohamed Ben Zayed, le cheikh Hazza, qui est l’homme de la répression politique, en charge des services de renseignements. Le procès de 94 émiratis, accusé de complot contre l’Etat, du fait de leur simple appartenance au mouvement Islah [la branche émirienne des Frères musulmans] était alors en cours depuis plus d’un mois.

    Le Louvre Abu Dhabi donne à voir la déconnection entre libéralisme culturel et libéralisme politique, qui se joue dans toute l’Asie, de l’Ukraine à la Chine. Il accompagne la bascule des EAU d’une monarchie à l’anglaise, collégiale, vers une monarchie absolue. Que ce passage s’opère avec le nom du Louvre, symbole de la Révolution française et de la République, a quelque chose d’ironique.

  • Le premier ministre libanais, Saad Hariri, annonce sa démission
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/11/04/le-premier-ministre-libanais-saad-hariri-annonce-sa-demission_5210238_3218.h

    Le premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé sa démission, samedi 4 novembre, à la surprise générale. Il a accusé le Hezbollah chiite et son allié iranien de « mainmise » sur le Liban et a affirmé avoir peur d’être assassiné.

    « J’annonce ma démission du poste de premier ministre », a ainsi déclaré M. Hariri, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, dans un discours retransmis par la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Selon les informations du Monde, un des conseillers de M. Hariri lui avait déjà suggéré de démissionner il y a quelques semaines, mais l’idée avait alors été écartée.

    « L’Iran a une mainmise sur le destin des pays de la région (…). Le Hezbollah est le bras de l’Iran non seulement au Liban mais également dans les autres pays arabes », a dénoncé le premier ministre démissionnaire. Et « ces dernières décennies, le Hezbollah a imposé une situation de fait accompli par la force de ses armes », a-t-il ajouté.

    Bien entendu, le Monde-avec-AFP (ainsi que l’ensemble des médias francophones) qualifie la démission de Hariri de « totalement inattendue »… Si ces gens faisaient un tout petit peu leurs devoirs, ils sauraient que le renversement du gouvernement et la mise en accusation du Hezbollah ont été très clairement annoncés lundi par les Séoudiens :
    https://seenthis.net/messages/641376
    que Hariri s’était déjà rendu en Arabie séoudite ce même lundi, et y et retourné hier :
    https://www.lorientlejour.com/article/1081985/hariri-se-rend-a-nouveau-en-arabie-saoudite.html

    Le chef du gouvernement libanais se rend à Riyad pour une visite de travail. Lors de son dernier déplacement, il avait été reçu par le prince héritier saoudien, Mohammad Ben Salmane. M. Hariri avait affirmé être totalement en phase avec Riyad pour ce qui a trait à la stabilité du Liban.

    • L’aspect évidemment ridicule de l’événement, c’est que Saad se rend deux fois en Arabie séoudite en quelques jours, applique ce qui a été annoncé par un ministre séoudien en début de semaine, rencontre le nouveau Séoud-en-chef ben Salmane et dans la foulée annonce sa démission depuis l’Arabie séoudite, tout ça paraît-il pour dénoncer la « mainmise » de l’Iran sur le Liban.

    • Malgré cet aspect ridicule, on peut être particulièrement inquiet. Que l’Arabie séoudite décide de porter (à nouveau) son affrontement régional sur la scène libanaise ne présage d’absolument rien de bon pour le pays (tu as vu l’état des pays où l’Arabie a prétendu « contrer » l’influence iranienne ?).

    • http://www.raialyoum.com/?p=772730
      Commentaire des Iraniens : "La démission de Hariri a été arrangée par Trump et Muhammad ben Salmane, en fionction d’une décision manifeste des Saoudiens de s’en prendre au Hezbollah."
      طهران : استقالة الحريري جاءت بترتيب من ترامب ومحمد بن سلمان وبقرار سعودي واضح لمواجهة “حزب الله”

    • November 2, 2017
      Targeting Lebanon Again
      Edito d’ABA. Cela date du 2 novembre mais, comme c’est en anglais, je suppose que cela a dû être publié un peu avant.
      http://www.raialyoum.com/?p=771836

      We do not know what instructions Hariri was given when he met Saudi strongman Crown Prince Muhammad bin-Salman. But it would not come as a surprise to learn that he was told either to withdraw from the government or sack its Hezbollah ministers in order to create another government crisis in Lebanon. Hariri would have no option but to comply. That would mean the collapse of the hard-won political accommodation that enabled him to return to office and Gen. Michel Aoun to be elected president.

    • Angry Arab: Hariri resignation in Beirut
      http://angryarab.blogspot.fr/2017/11/hariri-assassination-in-beirut.html

      It is funny: people of the Saudi and Israeli lobbies on social media are jubilant about Saad Hariri’s resignation (from Riyadh, no less and through Saudi regime media) and treating the matter as if it was a purely Lebanese matter. The resignation was days in the making. Saudi minister (for Gulf affairs but he also seems to be in charge of Lebanese affairs as well) has been threatening the Lebanese people and government for many days and warning of an impending action. In fact, he threatened hours before Hariri resignation that Saudi Arabia will “cut off” the hands of Iran—which was the same expression used by Hariri in the speech which was prepared for him. Hariri was sitting with Hizbullah ministers and defending the political arrangement in which all parties were represented against critics in his quarters. He also met with a senior Iranian delegation HOURS before his resignation (above) (the delegated was headed by Ali Akbar Welayeti, who said after the meeting that it was “constructive”). Just after the meeting, Hariri was summoned to Riyadh and he took a selfti with Minister Sabhan (the latter posted it on Twitter (above) and said it was after a long meeting), and then the speech of resignation was aired on Saudi media. Its text was counter to all the speeches that Hariri has been giving for many months. The best part is that Saudi regime media announced that there was an assassination attempt on Hariri’s life just before he departed for Saudi Arabia. The pro-Saudi branch of the Lebanese security services promptly told Lebanese media that they never heard of any of that and that they were not sources for this fable.

    • Au sujet de la prétendue tentative d’assassinat contre Hariri, le démenti des FSI (généralement pro-séoudienne et proches du camp Hariri) :
      http://nna-leb.gov.lb/fr/show-news/83957/Les-FSI-mentent-les-rumeurs-sur-la-tentative-39-assassinat-jou-contre-Sa

      La direction générale des FSI a démenti, ce samedi dans un communiqué, les informations qui circulent dans les médias, réseaux sociaux et sites électroniques, selon lesquelles son service de renseignements aurait déjoué une tentative d’assassinat contre le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri.

      « La direction des FSI précise que ces informations sont erronées, qu’elle n’a fourni aucun détail et qu’elle ne dispose d’aucune donnée à cet égard », précise le communiqué.

    • Saad Hariri Quits as Lebanon Prime Minister, Blaming Iran - The New York Times
      https://www.nytimes.com/2017/11/04/world/middleeast/saad-hariri-lebanon-iran.html

      On en est là, il faut lire un article du NYT pour se rendre compte combien les articles des MSM français et les reportages de France 24 sur le sujet sont lamentables.

      The surprise announcement — which shocked even his own staff — was an ominous sign of the escalating regional rivalry between Saudi Arabia and Iran, analysts said, indicating the growing dominance of Iran and Hezbollah as well as the Saudis’ increasingly assertive response.

      Lebanese and regional analysts, whether supporters or opponents of Hezbollah, said it appeared that Mr. Hariri had been pressured to resign by his patrons, the Saudis , as they and the United States ratchet up efforts to counter Iranian influence. The resignation came after weeks of sharp American and Saudi condemnations of Iran, including from President Trump, and new American sanctions against Hezbollah.

      By pushing out Mr. Hariri, analysts said, Saudi Arabia could deny Hezbollah a credible Sunni governing partner — an attempt to isolate it and deny it the fig leaf of a national unity government.

      “They concluded that Hariri was serving as more of a cover for Iranian and Hezbollah influence than as a counterweight to them,” said Rob Malley, a former special Middle East adviser to President Barack Obama and the vice president of the International Crisis Group.

      Yet the resignation also shows how few options Iran’s opponents have. Without Mr. Hariri in power, the United States and Saudi Arabia lose their main partner in the Lebanese government.

      Across the political spectrum, analysts and officials said the resignation ushered in new dangers. If the next government is more pro-Hezbollah, they said, that could lead to devastating sanctions. It could even increase the chances of a new war with Israel, which would see added justification for its argument that there is little distinction between Hezbollah and the Lebanese state.

      Mr. Hariri even raised the specter of internal violence. [si jamais des attentats contre le camp du 14 mars reprennent on aura été averti] He compared the atmosphere in Lebanon now to the days before the 2005 assassination of his father, former Prime Minister Rafik Hariri, saying he believed his own life was in danger. “I sensed what’s being woven in secret to target my life,” he said.

      Mr. Hariri’s father was killed when his motorcade was bombed on Beirut’s seafront. Several Hezbollah members are being tried in absentia in a special United Nations-backed tribunal in The Hague, although the militant group has denied involvement in the assassination.

      [...]

      Mr. Hariri headed a 30-member national unity cabinet that was crafted to protect the country from any spillover from the multisided war in neighboring Syria, where Iran backed the government and Saudi Arabia backed the insurgents.

      That mission has largely been successful , even though Hezbollah has sided with the Syrian government, Lebanese Sunni militants have joined insurgents there, and well over one million refugees flooded this small Mediterranean country.

      In Lebanon’s political system, power is divided between a prime minister, who must be Sunni; a president, who must be Maronite Christian; and a speaker of Parliament, who must be Shiite.

      The exercise of real power in the country is a more complicated affair of alliances, rivalries and division of spoils between the leaders of sectarian groups, including former warlords from Lebanon’s civil war.

      Hezbollah, which rose to prominence fighting the Israeli occupation of south Lebanon, is the strongest because of its powerful militia, which can act independently of the state and in recent years has served as an expeditionary force across Syria.

      In recent years Lebanon’s rival blocs have essentially agreed to confine their fight to Syria. But tensions between Saudi Arabia and Iran have only increased.

      In addition to Hezbollah’s decisive role in helping President Bashar al-Assad of Syria hold on to power, Iran has supported several militias in Iraq that have managed to defeat Islamic State forces in that country and remain a fighting force.

      Iranian leaders say their interference is needed to stop terrorism, and to create a security zone for their country. The country’s influence started to rise after the withdrawal of American troops from Iraq in 2011, leaving behind an incomplete army and a pro-Iranian government.

      Iran’s filling of the vacuum created by the departure of the United States military has been an extremely worrying development for Saudi Arabia and some other Arab states, who have seen their efforts to fight proxy wars with Iran largely fail.

      And now that the Syrian war seems to be entering a new phase, with Mr. Assad still ruling a devastated country, there are fears that tensions that had been pushed to the back burner — inside Lebanon, between Hezbollah and Israel, and elsewhere — could re-emerge.

      The United States has stepped up sanctions on Hezbollah in recent weeks after President Trump criticized Iran and the landmark nuclear deal it reached under Mr. Obama.

      “It signals a new phase of escalation,” said Ali Rizk, a pro-Hezbollah Lebanese analyst, adding that the imminent defeat of Islamic State by the United States would put new pressure on what it sees as Shiite extremists. “Lebanon is in for a hard time,” Mr. Rizk said.

      The resignation brought sharp words from Israel and Iran. Bahram Ghasemi, a spokesman for Iran’s foreign ministry, said Mr. Hariri’s speech was driven by a Saudi, American and Israeli effort aimed at “creating tension in Lebanon and the region.”

      And in Israel, Prime Minister Benjamin Netanyahu called the resignation “a wake-up call for the international community to take action against the Iranian aggression.”

      The pressure now is on the Lebanese president, Mr. Aoun, who will hold consultations with Parliament about appointing a caretaker government, said Imad Salamey, an analyst at the American University of Beirut.

      “If he indeed is going to bring in a pro-Hezbollah government, then he has to face the consequences,” such as new sanctions, Mr. Salamey said. “It will be a massive U.S. and Saudi response. The economy will collapse for sure.”

      In his speech, Mr. Hariri said he wanted to unite Lebanon and free it from outside influence. He pronounced himself “full of optimism and hope that Lebanon will be stronger, free, independent, with no authority over it except that of its own great people.”

      But in the streets of Tariq al-Jdeedeh, a mostly Sunni neighborhood of Beirut that is part of Mr. Hariri’s political base, anger and confusion contrasted with the posters of Mr. Hariri that festooned the buildings.

      “Hariri didn’t do this for Lebanon, he did this for Saudi against Iran,” said Nabil Idriss, who was tending his son’s fabric shop. “Now with this move, the picture is more transparent than ever. Saad Hariri was never in control.”

      #Liban #Hezbollah #Israel #Etats-Unis #Arabie_saoudite

  • Comment le PKK a piégé les services secrets turcs

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/10/26/comment-le-pkk-a-piege-les-services-secrets-turcs_5206183_3218.html

    L’organisation kurde a organisé cet été un guet-apens au Kurdistan irakien pour arrêter le chef adjoint des opérations du MIT et son responsable de la lutte contre le PKK. Elle les détient toujours.

    L’affaire passe pour l’un des coups les plus durs portés par la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à l’Etat turc, dans le conflit qui les oppose depuis 1984. Durant l’été, le PKK est parvenu à enlever au Kurdistan irakien deux responsables de haut niveau de l’Organisation nationale du renseignement (MIT), les services secrets turcs.

    « Durant l’été, le PKK a réussi l’un des plus beaux coups de son histoire », résume un responsable des renseignements kurdes irakiens. L’opération, qui aurait été menée sans que les autorités locales kurdes en aient été avisées, s’est traduite d’après lui par l’enlèvement, au Kurdistan irakien, du chef adjoint des opérations du MIT et du responsable de la lutte contre le PKK au sein des renseignements turcs, alors qu’ils étaient venus superviser la capture d’un leader de l’organisation kurde.

    Depuis les années 1990, le PKK a établi des bases dans des zones de montagnes reculées du Kurdistan d’Irak, aux frontières de la Turquie et de l’Iran, qui échappent au contrôle des autorités kurdes. Régulièrement visées par des frappes aériennes turques, ces installations, rendues imprenables par un relief très accidenté, abritent des camps d’entraînement, des sites militaires et le quartier général de l’organisation.

    « Le piège s’est refermé sur eux »

    C’est là que se trouve le sommet d’un QG dont les ramifications vont du nord de l’Irak aux grandes villes de Turquie en passant par le nord de la Syrie, soit partout où le PKK et ses alliés contrôlent des territoires, et disposent de cellules clandestines ou de cadres politiques et militaires. Les principaux responsables du PKK y sont basés depuis l’arrestation, par Ankara, de son chef historique, Abdullah Öcalan, en 1999.

    « Depuis que le conflit kurde a repris, en 2015, entre le PKK et la Turquie, le gouvernement turc veut obtenir une victoire comparable à la capture d’Öcalan en arrêtant ou en assassinant un chef du PKK au Kurdistan irakien, explique le responsable des renseignements kurdes. Ils croyaient être sur le point d’y parvenir en août, mais ils étaient infiltrés par un agent double et le piège s’est refermé sur eux. » D’après le récit de cette source, corroboré par un agent d’influence kurde irakien proche du PKK, l’organisation kurde avait placé un de ses membres au cœur des services de renseignement turcs.

    « Depuis plusieurs années, un membre proche du commandement du PKK, qui s’était rendu aux Turcs, fournissait au MIT des informations exactes et de grande valeur sur le PKK, qu’il prétendait avoir collectées grâce à ses réseaux à l’intérieur de l’organisation. Il le faisait en réalité sur ordres des chefs du PKK », raconte la source du renseignement kurde. « Cet agent a acquis la confiance du MIT. Les renseignements qu’il a donnés à ses interlocuteurs ont coûté cher au PKK, mais ses chefs étaient prêts à faire ces sacrifices pour en tirer parti plus tard », explique le proche de l’organisation kurde.

    L’occasion s’est présentée cette année. L’agent du PKK, qui a facilité de multiples succès des renseignements turcs, propose à ses commanditaires du MIT un plan leur permettant de capturer le chef en exercice de l’organisation, Cemil Bayik, 64 ans, un des fondateurs du PKK et le tenant de son aile la plus dure. « Bayik a de graves problèmes de dos. Par l’intermédiaire de son agent, le PKK a fait croire au MIT qu’il allait devoir recevoir des soins dans la région de Souleimaniyé début août et qu’il se déplacerait par discrétion avec une escorte très limitée. » Un plan visant à intercepter la cible est alors mis sur pied avec l’aide de l’agent double.

    Monnaie d’échange

    Une équipe des services de renseignement turcs se rend alors au Kurdistan irakien, et s’installe dans une villégiature prisée des environs du lac Dokan, dont la fraîcheur attire de nombreux vacanciers au cœur du caniculaire été irakien. L’itinéraire que doit emprunter le chef du PKK, fourni au MIT par l’agent double, passe à proximité. « Tout était prévu dans les moindres détails. Un hélicoptère a été stationné dans les environs pour évacuer Bayik. Les Turcs étaient si sûrs d’eux que le chef adjoint des opérations du MIT et le responsable du dossier du PKK avaient fait le déplacement, pour pouvoir ensuite s’attribuer le succès de l’opération. (…) L’agent était présent avec eux », explique la source du renseignement kurde. Le véhicule de Cemil Bayik n’arrivera cependant jamais. Le commandement du PKK, en coordination avec sa taupe, a déployé une unité de combattants qui prend par surprise le groupe d’agents turcs. Les deux responsables du MIT sont pris au piège et emmenés avec leurs hommes vers les bases de montagne du PKK. Après avoir servi le MIT, l’agent infiltré est de retour auprès de ceux qui étaient restés ses vrais commanditaires.

    Le 24 août, au lendemain d’une visite au Kurdistan irakien du ministre turc des affaires étrangères, Bahoz Galali, représentant à Ankara de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), le parti kurde irakien qui contrôle la zone de Dokan, a été expulsé par le gouvernement turc. « Les Turcs veulent que nous fassions l’intermédiaire pour obtenir la libération des deux agents. Nous sommes en contact avec le PKK, mais ils ne veulent rien savoir, indique la source des renseignements kurdes. Ces prisonniers sont un trésor pour eux. » De fait, l’organisation kurde dispose à présent de sources inestimables et d’une monnaie d’échange tout aussi précieuse face à son ennemi turc.

  • Au #Koweït, la passion archéologique d’un petit royaume sans histoire
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/10/19/au-koweit-la-passion-archeologique-d-un-petit-royaume-sans-histoire_5202991_


    Fouilles archéologiques sur le site chrétien de ­Qousour, dans l’île de Faïlaka, au Koweït.
    Fanny Arlandis

    On ne se rend plus à #Faïlaka qu’en bateau privé. Les touristes ont déserté cette petite île – une langue de terre de 14 kilomètres de long sur 5 kilomètres de large – située au large du Koweït depuis que le port s’est ensablé, en 2016. Le visiteur n’y croise plus que des travailleurs immigrés chargés de l’entretien et une poignée de militaires. Ce sont désormais les archéologues qui représentent le gros des troupes, car les autorités de l’émirat, persuadées que le pays a tout à gagner à fouiller ainsi son passé, de l’âge du bronze à l’époque moderne, financent plusieurs missions chaque année.

    D’après Hasan Ashkanani, anthropologue et archéologue à l’université de Koweït, Faïlaka occupe une place particulière dans l’histoire nationale et « dans celle du Golfe de façon générale ». Alimentée en eau douce et située sur les voies commerciales vers la Chine ou l’Inde, l’île était déjà habitée en 2500 av. J.-C. On y trouve différents types d’occupations sédentaires, donc « lisibles » archéologiquement. Les Grecs, par exemple, y ont construit, entre 280 et 260 avant notre ère, la forteresse d’Ikaros, aux grands murs de pierre et de brique crue, que la Mission archéologique franco-koweïtienne de Faïlaka (MAFKF) fouille depuis 2011. A l’inverse, sur le continent, les occupations sont plutôt bédouines. Situées dans le désert, elles laissent moins de traces exploitables.

    Les premières fouilles archéologiques effectuées au Koweït remontent à 1958, à Faïlaka justement, par une équipe danoise.

    #archéologie

  • « Rakka occupe une place considérable dans l’histoire arabe »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/10/06/rakka-occupe-une-place-considerable-dans-l-histoire-arabe_5197136_3218.html

    Pourquoi l’EI a-t-il choisi Rakka comme « capitale » en Syrie ?

    Les raisons sont nombreuses. La première est tactique, due à sa taille réduite et la présence d’une seule garnison militaire syrienne. La deuxième est symbolique, la ville ayant été la capitale du califat abbasside d’Haroun Al-Rachid. Rakka occupe une place considérable dans l’histoire arabe, c’est la première ville pour laquelle le terme de capitale (asima) a été utilisé selon l’historien Al-Tabari.

    Son image littéraire lui confère un caractère métahistorique. Elle est d’ailleurs décrite dans la littérature classique arabe comme l’une des quatre plus belles villes du monde avec Damas, Samarcande et Ray, près de Téhéran.

    Enfin, on peut également penser à une explication religieuse. L’EI a pu vouloir contrer l’infiltration iranienne en Syrie en se réappropriant une ville dans laquelle a été construit un vaste mausolée chiite sur les tombeaux de compagnons du prophète Mahomet morts dans la bataille de Siffin en 657 (qui opposa les partisans de Muawiya et ceux d’Ali, c’est-à-dire les futurs sunnites et chiites). Inauguré en 2005, ce mausolée accueillait des pèlerins iraniens jusqu’à la guerre. L’EI l’a dynamité dès son entrée dans la ville en 2013.

  • La #Turquie lance une opération militaire à Idlib en #Syrie
    https://fr.news.yahoo.com/la-turquie-lance-une-op%C3%A9ration-militaire-%C3%A0-idlib-122109918.

    La Turquie a conclu le 15 septembre avec l’Iran et la Russie un accord sur le déploiement d’observateurs aux franges de la province d’Idlib, qui est contrôlée par une alliance rebelle conduite par l’ex-front Al #Nosra, anciennement affilié à #Al_Qaïda.

    La province d’Idlib a été définie par les trois pays comme une zone de « désescalade » où doit être mis en place un cessez-le-feu. Mais l’alliance islamiste, baptisée Tahrir al Cham, refuse cette trêve même si Ankara est parvenue à persuader deux des groupes de l’alliance à faire défection.

    « Nous ne permettrons jamais l’existence d’un sanctuaire terroriste le long de nos frontières avec la Syrie », a déclaré samedi Recep Tayyip Erdogan. « Nous continuerons à prendre d’autres initiatives après l’opération d’Idlib. »

  • Donald Trump prêt à un revirement majeur sur le nucléaire iranien
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/10/07/donald-trump-pret-a-un-revirement-majeur-sur-le-nucleaire-iranien_5197619_32

    L’accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 devrait connaître sa première grande épreuve au cours des prochains jours. Sans avoir jamais été démentie jusqu’à présent, la presse américaine assure en effet que le président des Etats-Unis pourrait refuser de certifier au Congrès que Téhéran applique bien cet accord, comme il est tenu de le faire tous les quatre-vingt-dix jours, ce qui ouvrirait alors une période de grande incertitude.

    Donald Trump a toujours assuré que l’accord négocié par son prédécesseur démocrate, Barack Obama, avec les membres permanents du Conseil de sécurité des Etats-Unis et l’Allemagne, était le « pire » jamais conclu par Washington. Le Parti républicain, qui partageait cet avis, avait imposé à M. Obama cette procédure de certification, appliquée deux fois par M. Trump depuis son élection. Elle stipule qu’en cas d’avis négatif, le Congrès dispose d’une période de soixante jours pour se prononcer : soit en maintenant la levée des sanctions entraînée par l’accord, soit au contraire, en les réimposant.

    Selon les sources internes à l’administration citées par la presse américaine, M. Trump prendrait ses distances avec l’accord, sans pour autant recommander au Congrès de renouveler immédiatement des sanctions qui le feraient alors voler en éclats, à l’initiative des Etats-Unis.
    […]

    Lorsque Donald Trump assure, comme il l’a encore fait jeudi, que les Iraniens « n’ont pas respecté » son esprit, il fait référence à une unique phrase de ce texte très technique qui court sur 110 pages. Cette phrase, qui figure dans son introduction, indique que les signataires « anticipent que la mise en œuvre intégrale » de cet accord « contribuera positivement à la paix et à la sécurité régionale et internationale ».