FAKIR | Presse alternative | Edition électronique

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  • La voix de la finance - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/La-voix-de-la-finance.html

    « Quand j’ai rejoint Moody’s fin 1997, raconte Mark Froeba, ancien dirigeant au sein de la branche produits dérivés, devant le Sénat américain, la pire crainte d’un analyste était de contribuer à l’attribution d’une note qui serait fausse, de causer des dégâts à la réputation d’exactitude de Moody’s, et de perdre son travail en conséquence. Quand j’ai quitté Moody’s (en 2008), la pire crainte d’un analyste était qu’il fasse quelque chose qui lui permettrait d’être désigné comme responsable d’avoir mis en danger la part de marché de Moody’s, de causer du tort à son chiffre d’affaire ou de dégrader les relations de Moody’s avec ses clients »(Le Monde, 2 juin 2010).
    Qui paie l’orchestre choisit la musique.

    #agences_de_notation

  • ▶ Contre l’impuissance - Entretien avec Emmanuel Todd [HD] - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=1C_IXu56rSI&feature=player_embedded#at=11

    Publiée le 22 juil. 2013
    Il y a un an, le démographe Emmanuel Todd pariait sur un Hollande mué en Roosevelt, voire sur le « hollandisme révolutionnaire » ! Il a déchanté. Mais au-delà de ces péripéties, on revient quinze ans plus tard sur les grands thèmes de « L’Illusion économique » - libre-échange, nation, monnaie unique, passivisme, etc. - et sur la bataille des idées qui est en cours.
    Pour commander le dernier numéro de Fakir ou s’abonner au journal,
    cliquez sur le lien suivant : http://www.fakirpresse.info/-la-bouti...

    Date de première Diffusion : 12 Juillet 2013

    Crédit : Fakir Presse

    #impuissance
    Entretien avec #Emmanuel_Todd

  • Christophe Rameaux : Le bricolage de l’État social
    http://www.fakirpresse.info/Le-bricolage-de-l-Etat-social-630.html

    Numéro après numéro, on s’applique à écrire le « Dictionnaire des conquêtes sociales ». Et le chemin de ces acquis nous apparaît souvent plein de méandres, sans plan d’action, sans cohérence, du bricolage. Aussi, quand on a lu « L’État social » de l’économiste Christophe Ramaux, on a trouvé une proximité avec nos réflexions. Lui regrettant, également, que cet état social se construise sans théorie, et tentant d’en poser les fondements. (...) Source : (...)

  • Le FMI propose de ponctionner 10% de l’épargne de tous les européens ! (Avec Commentaire de Bruno Bertez) « Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
    http://leblogalupus.com/2013/10/10/le-fmi-propose-de-ponctionner-10-de-lepargne-de-tous-les-europeens/comment-page-1/#comment-26633

    http://www.youtube.com/watch?v=jpvyVTEierE

    De toute façon, on y viendra et le prélèvement de 10% serait un moindre mal. Il faut prendre l’argent là ou il est, puisque l’on doit sauver les banquiers et les ultrariches. Les gouvernements socio-démo doivent pouvoir continuer à s’endetter pour acheter les voix de leurs électorat, maintenir la Grande Alliance.

    Si les gouvernements ne donnent pas satisfaction aux usuriers, les usuriers coupent les vivres, exactement comme dans l’ancien régime. On n’invente rien.

    Les ponctions sur les revenus, les patrimoines, les retraites, sont, et de très loin insuffisantes pour restaurer la situation du couple maudit banques/gouvernements. Les augmentions de capital des banques en préparation , Crédit Agricole , Société Générale etc sont de la poudre aux yeux car le problème des banques , ce ne sont pas les fonds propres , mais les refinancements de court et moyens terme. 

    Le problème des banques est que sans l’assurance des Banques Centrales, elles ne peuvent faire face à leurs engagements ; elles ont une insuffisance de ressources stables. Les besoins en capitaux propres ne représentent qu’une babiole, le problème c’est le refinancement, la consolidation de leur passif et seule la confiscation, conversion des dépôts peut fournir des chiffres à la hauteur des problèmes. Si il n’y avait pas les banques centrales, on assisterait à un run sur le marché de gros du refinancement et donc c’est le problème que les kleptos veulent régler sur votre dos.

    Le problème une fois pour toutes, nous le répétons, ce ne sont pas les pertes et les insuffisances de capitaux propres , mais le risque de run. C’est le gigantesque mismatch !

    Il faut oser réinterpréter la crise euro de 2010 comme cela : par l’intermédiaire des marchés qu’ils contrôlent totalement, les banques ont mis le couteau sur la gorge des gouvernements , sorte de menace implicite de leur couper les vivres. Elles ont exigé la solidarité européenne, elles l’ont imposée et ensuite elles ont forcé la main à la BCE pour qu’elle promette des liquidités gratuites à l’infini, sans limite en attendant que les conditions politiques leur permettent d’exercer le chantage ultime. Le chantage ultime c’est, honorez vos dettes, en confisquant l’argent de vos citoyens.

    Dans sa nudité, masquée par la technicité , c’est le processus historique habituel , les usuriers qui prêtent au roi, exigent que le roi pressure ses sujets pour retrouver leur argent. 

    Venise, la peste noire , la peste tout court ne sont pas loin. Pour recouvrer son argent on plonge le monde dans le chaos , la régression , au passage en montant les gens les uns contre les autres par le racisme , le rejet , le bouc émissaire . 

    Honte aux syndicats qui cornaquent les bestiaux à l’abattoir ! 

    Honte au Front National incapable d’autre chose que de servir l’objectif de monter les gens les uns contre les autres ! 

    http://www.youtube.com/watch?v=n64x5Byml18

    Honte à Mélenchon qui se contente de ses petits plaisirs narcissiques et du plaisir d’Onan !

    #FMI
    #ponction
    #épargne
    #européens
    #braquage

    • Quid de la taxe Tobin ?

      L’idée d’une taxe sur les transactions financières est ancienne. Elle est notamment défendue par John Maynard Keynes dans le douzième chapitre de sa Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie (1936).

      Keynes soutient alors qu’une spéculation excessive des opérateurs financiers augmente la volatilité des taux de change. Pour Keynes (qui était lui-même un spéculateur), la question clé était la proportion de « spéculateurs » sur le marché et sa préoccupation principale était de voir, ces types de joueurs, laissés hors de contrôle, y prendre une place trop importante.

      (extrait de l’article de freu point WP) Étonnant, non ?

      #bankrun

    • C’est ça qui est pénible dans l’idéologie libérale, la notion de « mérite » est à sens unique. Quand on gagne de l’argent, ça peut être inégalitaire en fonction du mérite, quand on doit payer là il faut que tout le monde contribue dans les mêmes proportions, que ce soit le modeste ménage honnête qui a épargné pour s’acheter sa maison tout autant que la famille pleine aux as qui a des SCI partout et qui défiscalise au Luxembourg, sans parler des entreprises qui dépensent plus de ressources et de matière grise pour leur optimisation fiscale que pour leur R&D...
      #irresponsables

    • l’Histoire comme arme
      Banqueroute ,
      ....
      « La banqueroute est nécessaire une fois tous les siècles, afin de mettre l’Etat au pair. » ( Abbé Terray - contrôleur général des finances de Louis XV )

      <> Sully ; dès son entrée au ministère lui mène « un audit de la dette » comme en rêvent aujourd’hui Attac ou le CADTM. Et le compagnon d’Henri IV écarte les « dettes illégitimes », opère une banqueroute, rejette les plaintes des prêteurs. La trésorerie est ainsi assainie, et peut lancer un plan de grands travaux digne du New Deal.

      <> Colbert fait mieux : il dresse le procès des oligarques. Des clans entiers d’affairistes, 494 d’entre eux, sont démantelés, poursuivis, leurs biens adjugés, eux qui vivaient sur l’impôt comme des parasites. Il faut mesurer le choc, à l’époque, la peur qui règne chez les nantis : comme si, en 2013, d’un coup, les gros actionnaires d’EADS, de Veolia, de Dassault, etc...., ces sangsues accrochées à la société, étaient emprisonnés, spoliés.

      .....

      texte de Vive la Banqueroute ! Fakir, Editions
      http://www.fakirpresse.info/-la-boutique-.html

  • Contre les mises à l’index hâtives
    Rejoint http://seenthis.net/messages/156554 et seens afférents.

    L’air du soupçon - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/L-air-du-soupcon.html

    Je le disais à #Étienne_Chouard, je le répète ici : je suis partisan d’un cordon sanitaire avec l’#extrême-droite. On ne joue pas avec le feu, on ne fait pas mumuse avec les héritiers de Doriot et Déat, même relookés et souriants.
    C’est d’autant plus impératif pour Fakir – et pour d’autres #intellectuels de gauche, Lordon, Todd, Sapir, etc. – que, avouons-le, nous partageons des analyses avec le Front National : sur l’Europe et la mondialisation.

    #fascisme #antifa

    Il suffit d’annoncer qu’Untel a débattu avec Machin qui a publié une préface pour Truc qui connaît bien Bidule, lui-même proche de l’extrême droite, pour qu’Untel soit compromis. Et il devient dès lors inutile d’écouter ses propos, de contester son point de vue avec des chiffres, des concepts, des comparaisons historiques.

    Enfin :

    (Les #commentaires sont bloqués.
    Désolé, mais les petites mains de Fakir n’ont pas envie de sacrifier une semaine, ou deux, pour polémique virtuelle qui trouvera sans doute des refuges ailleurs.
    Merci de votre compréhension.)

  • Contre le FMI : le triomphe des insoumis (partie 2/2) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/Contre-le-FMI-le-triomphe-des-600.html

    Depuis trente ans, le docteur FMI tue tous les patients qu’il soigne.
    Un seul traitement dans sa sacoche : la saignée.
    Si le patient ne guérit pas ? C’est qu’il faut saigner encore
    Le voilà qui agonise ? Saignons le davantage !
    Il meurt ? C’est qu’il a refusé de se laisser saigner assez.
    Après l’Afrique ravagée, l’Amérique du Sud ruinée, l’Asie enfoncée, les « plans d’ajustement » du Fonds monétaire international gagnent désormais l’Europe.
    Jusqu’à la France. Mais, des expériences passées, on pourrait tirer une leçon d’espoir : les cancres s’en tirent mieux que les bons élèves.

    Les fayots
    Corée du Sud
    le FMI en procès

    Ce pays existe depuis le troisième millénaire avant Jésus-Christ, sa culture est imprégnée de bouddhisme et de confucianisme, son économie a connu un boum stupéfiant depuis l’après-guerre, il est devenu un « dragon », grâce à des recettes propres : des taxes aux frontières, un crédit largement nationalisé, des conglomérats géants paraétatiques, un contrôle des changes…
    Bien des étrangetés, pour un esprit occidental.
    Sept jours ont suffi, néanmoins, aux experts du FMI pour, en décembre 1997, appréhender cette longue histoire, saisir ses particularités, établir un diagnostic, et dresser leur feuille de route. C’est simple : tout le passé est à balayer. Eux le raient d’un trait de plume : le marché du travail à flexibiliser, les flux financiers à libéraliser, les conglomérats à restructurer…
    À vrai dire, sept jours, c’est encore long, pour pondre un pareil programme : dix minutes faisaient l’affaire, avec un passage à la photocopieuse en descendant de l’avion, un coup de blanco en haut de la page « Pérou » à remplacer par « Corée » et c’était envoyé.

    Brillants résultats
    Les Coréens, à l’époque, l’ont eu mauvaise : six mois plus tôt, avant la chute du baht thaïlandais, durant l’été 1997, la Corée était une « puissance en devenir », et même les institutions de Washington lui tressaient des couronnes. Et maintenant, on leur assénait qu’ils étaient nuls, que leur système ne fonctionnait pas, qu’il fallait le liquider fissa. De bonne grâce, en échange de 58 milliards, le gouvernement s’y est plié, docile. Avec quels brillants résultats ? Un marasme : la fuite des capitaux s’accélère, le taux de croissance passe de + 5 % à – 6 %, et le chômage triple, de 2,5 % à 8,5 %. En un an de direction par le FMI !

    Réquisitoire
    Du coup, l’institution est assaillie de diatribes et de quolibets. Et une ONG locale, le Taegu Round Korea, se décide à porter plainte contre le FMI. Son secrétaire général, le professeur de finances internationales Chan Keun Lee, dresse un réquisitoire fort bien argumenté, qui mérite d’être cité longuement :

    #FMI
    #Corée-du-Sud
    #Malaisie
    #Grèce
    #Islande

  • Contre le FMI : le triomphe des insoumis
    http://www.fakirpresse.info/Contre-le-FMI-le-triomphe-des-600.html

    Depuis trente ans, le docteur FMI tue tous les patients qu’il soigne. Un seul traitement dans sa sacoche : la saignée. Si le patient ne guérit pas ? C’est qu’il faut saigner encore Le voilà qui agonise ? Saignons le davantage ! Il meurt ? C’est qu’il a refusé de se laisser saigner assez. Après l’Afrique ravagée, l’Amérique du Sud ruinée, l’Asie enfoncée, les « plans d’ajustement » du Fonds monétaire international gagnent désormais l’Europe. Jusqu’à la France. Mais, des expériences passées, on pourrait (...)

  • L’air du soupçon - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/L-air-du-soupcon.html

    la paresse de ces raisonnements, qui prolifèrent désormais à gauche. Il n’y a plus à argumenter et contre argumenter, à comprendre les forces à l’œuvre dans le peuple, à imaginer les chemins tortueux de la transformation, non : il suffit de vous amalgamer à des noms propres, supposés sales, « dieudonniste », « colloniste », « larouchiste », « Dupont-Aignan », « Cheminade », pour que la vilénie vous couvre à votre tour. Il suffit d’annoncer qu’Untel a débattu avec Machin qui a publié une préface pour Truc qui connaît bien Bidule, lui-même proche de l’extrême droite, pour qu’Untel soit compromis. Et il devient dès lors inutile d’écouter ses propos, de contester son point de vue avec des chiffres, des concepts, des comparaisons historiques.
    C’est à un terrorisme de la pensée – et des fréquentations – qu’aspirent ces inquisiteurs : songer à un nouveau rôle pour les douaniers, réfléchir au cadre national, et même discuter avec un surveillant de prison, voilà qui relève de l’interdit. Et vous vaut, sans débat, d’ajouter votre patronyme à une liste noire, publiquement tenue.

    Pareille malhonnêteté intellectuelle, même juste 10 %, vous vaudrait, à la fac, dans un parti, même dans la presse, un discrédit immédiat. Sauf qu’Internet bénéficie, en la matière, d’un régime d’exception.

    Mais regardons ces anathèmes comme un signe, aussi.
    Presque encourageant.
    Pourquoi ces salves d’injures qui s’intensifient, sur Lordon, Todd, Sapir, etc., voire Mélenchon ? C’est qu’une controverse s’ouvre, à gauche, comme un clivage. Il a vécu, le consensus altermondialiste, ou alter-européiste, le temps où l’on se laissait bercer par un internationalisme angélique et impuissant. Face à la débâcle de l’Euro, aux dommages du libre-échange, l’offensive est lancée, et nous en sommes des artilleurs : « frontières », « souveraineté », ces mots ne nous sont plus tabous. Une réponse politique, concrète, réaliste, de masse, ne pourra plus demain, pensons-nous, se priver d’eux, s’interdire de les prononcer et de les repenser.
    Cette bataille des idées, interne à notre camp, peut être, doit être menée en douceur, autant que possible, sans désir de heurter, de déchirer, de perdre des camarades en route : à quoi bon se brouiller, quand on se retrouvera côte à côte dans les grèves et les manifs ? Mais on comprend que ces avancées – de notre point de vue, ces reculades du leur – hérissent le poil de militants, libertaires par exemple, que ces vocables à eux seuls font gerber, et qu’ils nous renvoient, comme par réflexe, sans trop s’embarrasser de fioritures, à la guerre de 14 ou au fascisme.

  • "... Arrive l’honnête Sully : dès son entrée au ministère lui mène "un audit de la dette " comme en rêvent aujourd’hui Attac ou le CADTM. Et le compagnon d’Henri IV écarte les " dettes illégitimes ", opère une banqueroute, rejette les plaintes des prêteurs . La trésorerie est ainsi assainie, et il peut lancer un plan de grands travaux digne du New Deal
    "
    extrait de L’histoire comme arme ( page 13 ) lire la suite :
    – Comment la France a réglé ses dettes de Philippe le Bel au général de Gaulle. Suivi de « l’irréalisme, c’est eux ! », entretien avec Frédéric Lordon
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  • Mes années Mermet
    http://www.fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html

    Je souhaitais publier ce texte sur le site d’Article XI, d’où est partie la charge initiale contre Daniel Mermet. Pour répondre, d’abord, aux centaines de commentaires, dont quelques-uns mettant en cause mon silence. Surtout, pour ne pas figer les lignes, avec deux camps qui se feraient front, à l’heure où d’autres batailles plus essentielles doivent nous rassembler. Les animateurs d’Article XI n’ont finalement pas accueilli mon point de vue. C’est donc à regret que je publie sur Fakir, sans (...)

  • Mes années Mermet, par François Ruffin
    http://fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html

    Je souhaitais publier ce texte sur le site d’Article XI, d’où est partie la charge initiale contre Daniel Mermet. Pour répondre, d’abord, aux centaines de commentaires, dont quelques-uns mettant en cause mon silence. Surtout, pour ne pas figer les lignes, avec deux camps qui se feraient front, à l’heure où d’autres batailles plus essentielles doivent nous rassembler. Les animateurs d’Article XI n’ont finalement pas accueilli mon point de vue. C’est donc à regret que je publie sur Fakir, sans vouloir qu’un projet collectif serve à une cause plus personnelle, sans vouloir que l’un devienne le refuge des « pro-Mermet » et d’autres celui des « anti- ». Et sans que tous les membres de Fakir n’approuvent la publication de ce texte, ni même son contenu.
    Nous avons mieux, plus urgent, plus important à faire que ces déchirements.

    • Hilarant, cet article :

      La précarité lui permet, objectivement, sans qu’il l’ait formalisé, sans qu’il
      ait conscience de cette violence, de tester les impétrants – contrepartie d’un recrutement ouvert, sans concours d’entrée. De trier les jeunots selon leur « talent », c’est-à-dire, pour l’essentiel, selon leur constance dans l’effort.

      En droit du travail, en CDD ou en CDI, il est tout à fait possible de se séparer des « impétrants ». Ça s’appelle une période d’essai.

    • Nul exploiteur ne demanderait jamais mieux que de tester la constance dans l’excellence de chacun de ses salariés !

      J’irais même plus loin : ce qui tue le travail est l’incapacité avérée des patrons de droit divin à savoir promettre davantage à leurs salariés que de vérifier chaque jour leur productivité.

    • Un des trucs qui me gêne dans la réponse de #François-Ruffin, c’est qu’il corrobore tout à fait le truc que tout ça c’est du militantisme, et qu’on peut tout se permettre et aller aussi loin qu’on peut dans l’exploitation ou dans l’auto-exploitation du moment que c’est pour le militantisme. Il avoue le dire clairement : « Fakir n’est pas une démocratie, MAIS on est là pour apporter plus de démocratie à l’extérieur. » C’est une stratégie hein, ça c’est sûr. Mais c’est loin d’être évident que ça fasse partie des bonnes stratégies...

      Par ailleurs, il assimile le travail de Mermet à une Grande Œuvre, comme pour un Artiste. Mais mis à part quelques cas qui n’ont pas l’air d’être la majorité, la plupart des artistes qui ont laissé une Œuvre l’ont fait souvent à LEUR dépend. Ils en ont souvent chié eux, mais ils n’ont pas exploité les autres pour ça. En tout cas pas à ce point, avec un rapport de domination salarial.

      J’ai tendance à penser que la capacité à être libre ou à lutter pour la liberté, ça se mesure aussi (et très souvent d’abord) dans la vie quotidienne. Si on est pas capable d’aider et de vivre correctement avec ses amis (proches), ses camarades (moins proches) et même mieux ses voisins, qu’on a pas choisi idéologiquement, et bien je ne vois pas comment on peut prétendre aider « le monde », « les autres », etc.

      #Daniel-Mermet #lbsjs #polémique #management #patron #démocratie #radio #france-inter

    • Je n’aime jamais les discours qui absolvent quelqu’un de se comporter comme un #connard (ou pire) sous prétexte que c’est un génie. Ou l’idée que quelqu’un puisse se permettre de ne pas être à la hauteur de l’idéal qu’il prêche dans ses discours.
      Si tu dénonces l’injustice tout en l’appliquant fermement chez toi, alors, tu es juste un foutu donneur de leçon.

      Cela dit, je trouve intéressant le papier de Ruffin. Parce que c’est un autre point de vue, un point de vue que je ne partage pas mais qui est parlant par ailleurs.

      Donc, non, Mermet ne peut pas exploiter ses collaborateurs sous prétexte qu’il dénonce les exploiteurs, pas plus que Polanski ne peut se taper des gamines sous prétexte qu’il fait des bons films.

      Vous me direz que je mélange tout.
      Peut-être bien, mais à chaque fois, c’est exactement ce que je ressens.

      Les gens vraiment grands ne se sentent généralement pas obligés d’écrabouiller les arpions des autres pour le prouver.

    • Tout à fait d’accord avec vous. Je me demande si Ruffin prend vraiment la défense de Mermet. Je trouve son texte « à charge ».
      La comparaison avec Pantagruel et Gargantua, n’esr pas dans la dentelle. On est face à un #sur-homme et comme « Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres. » Il faut laisser l"#ogre Mermet boulotter tranquillou les gens parce que c’est son ami de longue date et/ou un partisans politiques.

      En passant il semble y avoir une bonne dose de sexisme non-dit. Par exemple avec les femmes, qu’on aime toutes entières, entre le fromage et la lecture, ou la référence à Ferré qui est un gros misogyne bien ignoble.
      http://www.youtube.com/watch?v=SN6UIoyX0ho


      Je ne peu plus l’écouter depuis que j’ai vu cette vidéo. Ca me fait une boule au ventre à chaque fois.

      Et pour ce

      Nous avons mieux, plus urgent, plus important à faire que ces déchirements.

      Alors plusieurs affaires de #harcelement_morale et abus du droit du travail ca ne serait ni urgent ni important mais un problème d’ordre privée, sentimental. Il faut regarder ailleurs,

      Harcèlement moral : une autre forme de violence faite aux femmes
      http://sexismesagauche.blogspot.fr/2013/06/harcelement-moral-une-autre-forme-de.html
      L’article se focalise sur les violences faites aux femmes, mais des hommes sont aussi concernés en tant que victime dans l’exemple qui est donné. Comme ca semble être le cas pour LBSJS.

    • un sujet qui rappelle les débats compliqués abordés avec Kechiche
      http://seenthis.net/messages/143795
      http://seenthis.net/messages/142288
      peut-on apprécier l’oeuvre d’un auteur qui ne respecte pas nos valeurs, et surtout, nos pairs ?
      Doit-on jeter une oeuvre parce qu’elle est le fruit d’un créateur aux mains sales ?
      C’est super difficile à répondre.

      Mais dommage que Ruffin manque de lucidité. Il est humain de vouloir défendre un proche, une personne avec laquelle on crée de belles choses.
      Ok, tout n’est pas simple, et on peut expliquer certaines choses. Mais expliquer n’est pas justifier. Justifier, c’est accepter. Or rien ici ne peut justifier ce qui est reproché à Mermet. Je suis moi même assez pragmatique en général, et je prône souvent des concessions à mes valeurs pour viser un résultat « global ». Mais je ne le fais jamais quand ça touche au respect des personnes. Ça c’est une ligne rouge. De ce côté là Ruffin est décevant. Il aurait dû reconnaître qu’il a trop de liens personnels avec Mermet pour s’exprimer de façon objective, et là, j’aurais dit ok. Mais personne n’est immunisé contre la mauvaise foi !

      Il n’empêche au final qu’il est bien triste en effet de se déchirer sur cette affaire qui devrait être une affaire, non pas privée, mais relevant du droit du travail. Pourquoi on vit dans un système où il faudrait que ce soit des auditeurs de radio qui se comportent en policiers quand un réalisateur d’émission est soupçonné de harcèlement ?

    • Pourquoi on vit dans un système où il faudrait que ce soit des auditeurs de radio qui se comportent en policiers quand un réalisateur d’émission est soupçonné de harcèlement ?

      Parce que dans le système de la justice au travail, les cas de harcèlement ou de maltraitance sont les cas les plus difficile à monter et à défendre. On est dans l’émotionnel, le ressenti, paroles contre paroles, souvent sans témoins, ou avec des témoins qui se débinent. Les cas « les plus faciles » et qui aboutissent devant les tribunaux du travail, en médiation ou en résolution interne avec gain de cause, sont les cas objectivés où il s’agit d’une atteinte claire au droit du travail, aux réglementations, aux critères de rémunération par exempel.

      Ruffin décrit en fait bien le problème : lui s’en est bien sorti pour différentes raisons, principalement individuelles, liées à sa personnalité, à une certaine prise de recul d’emblée, à son parcours de journaliste, il a su supporter l’arbitraire d’autant plus qu’il était mieux rémunéré que d’habitude et qu’il répondait à la méritocratie locale.

      Bien lui en fasse, mais c’est un peu court. Ce n’est pas parce que quelques individus supportent un cadre de travail cyclothymique que ce cadre doit perdurer. Sinon, on arrête de défendre les travailleurs tout de suite.

      Dans des cas similaires, reste, si reconnaissance des injustices n’est pas obtenu, que la médiatisation. Que ça tourne au lynchage - qui profite aux opposants politiques de Mermet - n’a rien d’étonnant, c’est la seule arme qui leur reste à dégainer, la vindicte populaire, même si effectivement, une reconnaissance des préjudices par la voie syndicale et légale est préférable.

    • Après la réponse d’Article11, la réponse direct de Cyran sur le site de Fakir :
      http://www.fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html#forum1355

      Et là il fait pas trop dans la demi-mesure.

      Je ne mesurais pas à quel point nos différences d’orientation ou de tempérament quant à nos manières d’opérer recoupaient en réalité un désaccord politique infiniment plus profond.

      [...]

      Amour de soi, mépris pour les autres. Sous les fatras illisibles de ta légende en construction, ton texte se donne à lire pour ce qu’il est : une apologie de l’individualisme le plus jaune. Par jaune, j’entends l’attitude qui consiste à flatter son taulier tout en s’essuyant les semelles sur les collègues virés ou maltraités. Habituellement, les jaunes évitent de fanfaronner. Il est vrai qu’ils peuvent toujours, surtout lorsqu’ils sévissent à gauche, se cramponner à une bonne cause quelconque pour justifier leur pleutrerie, leur égoïsme ou leurs ambitions. Le mange-merde fait ce qu’il peut pour continuer à se regarder dans une glace. De là à se pavaner…

      Pow.

    • Ça balance pas mal à Marseille !

      En somme, tu confirmes les souffrances relatées dans mon article, mais en les justifiant au nom d’un darwinisme social brut de décoffrage combiné à la très haute considération que tu portes à ton nombril.

      Perso, là j’arrête, la messe est dite. En espérant que la délégation syndicale et la direction
      de Radio-France fassent leur boulot. Toute ma sympathie aux « impétrants » : je suis bien placée pour savoir que se battre contre une structure adulée, ne serait que pour faire reconnaitre ses droits salariaux est un parcours très solitaire. Alors se battre pour faire reconnaître un harcèlement moral...

      http://www.fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html#forum1355

    • @supergeante merci pour tes explications. Dans les cas de harcèlement moral ou sexuel, les preuves sont presque toujours absente puisque ça se passe en sous entendu et pressions psychologique dont seuls les victimes mesurent la véritable portée. je connait malheureusement un peu le pbl pour avoir subit cela toute mon adolescence et avoir vécu avec un #pervers_narcissique durant cette période. Dans les commentaires du premier texte d’article 11, plusieurs personnes font le lien avec cette pathologie, je trouve que ça y ressemble et Ruffin semble être sous-emprise de l’aspect séducteur de Mermet.

    • Doit-on jeter une oeuvre parce qu’elle est le fruit d’un créateur aux mains sales ?
      C’est super difficile à répondre.

      A supposer que cette question ait une telle importance, Sartre et Camus ont tous deux longuement évoqué ce problème au sujet de l’oeuvre d’Aragon.

      Si par lucidité sur leur propre condition les intellectuels daignaient regarder Mermet comme un capitaliste ordinaire, on constaterait qu’il applique les classiques techniques de l’exploitation prolétarienne : management par projet, individualisation de la relation au travail, refus de la notion de classe au profit de la notion de contrat, bref, tout ce qui conduit à détruire la relation entre pairs au travail au profit de la subordination par le contrat : l’isolement, et tout ce qui s’ensuit : dépression, suicide, etc...

      On peut chercher à faire plus compliqué, mais faut vraiment avoir que ça à foutre. Depuis quand les travailleurs disposent-ils de quelque autre outil que ce soit que le boycott pour faire plier les exploiteurs ? En quoi le travail de la machine Mermet se distingue-t-il d’une marchandise ordinaire ?

    • @monolcete tu as raison, quelque soit sa réponse ca n’aurait pas été. Soit un traitre ingrat, soit un adulateur aveugle, il perd à tous les coups. Et je ne sais pas comment le #plo va se dépatouiller de cette affaire.

  • La loi des chaises
    http://www.fakirpresse.info/La-loi-des-chaises-583.html

    Numéro après numéro, Fakir poursuit son « Dictionnaire des conquêtes sociales ». Une ébauche, du moins. Parce que la vraie version de cette « Histoire populaire » à la française, c’est avec vous qu’on va l’écrire. Et parmi les conquêtes, y a les grandes et les toutes petites. Presque invisibles : dans les grands magasins du 19e, les vendeuses traînent des sièges toute la journée… mais sans le droit de s’asseoir dessus. Jusqu’à « la loi des chaises ». (...) Source : (...)

  • • Veni, vidi, Vinci !
    http://www.fakirpresse.info/Veni-vidi-Vinci,574.html


    À l’occasion de la mort de deux d’entres eux on découvre que certains salariés travaillant sur le chantier du stade de Nice de Vinci sont payés 610 euros par mois pour 40 heures par semaine de travail soit 2 700 fois moins que son PDG…
    Vinci c’est aussi, entre autres, Notre-Dame des Landes…
    #vinci #injustice #mauvaise_foi

  • S’il vous plaît, ne vous ruez pas chez Virgin Megastore : vous n’avez absolument pas besoin d’un iPad / Kindle / autre gadget certifié capitaliste à -50% pour profiter de la nouvelle sortie des nouvelles éditions Fakir : "Vive la banqueroute !" sous la direction de Thomas Morel et François Ruffin.

    Tout ce fatalisme, là réside leur habileté, se déguise en « leçon de réalisme ». Ainsi pédagogise chaque matin « l’édito-éco » sur ma radio, France Inter : face aux « chiffres durs de la réalité économique », face aux « principes de réalité » qui « s’imposent à tous », aux ministres socialistes, aux ouvriers de Peugeot-Aulnay, aux sidérurgistes de Florange, face à « une réalité économique incontournable », nous devons renoncer. Sans quoi nous voilà rejetés parmi les irréalistes, autant dire les rêveurs, les utopistes, les démagogues.

    (...)

    « Regardons la réalité en face », répètent-ils.
    Tel un miroir, le réel ne renvoie plus qu’au réel.
    La pensée en devient interdite, face à cette réalité posée là, comme un gros bloc solide, qu’il serait impossible de modeler, de transformer, de bouger, de contourner, de briser. Ne reste plus qu’à l’accepter et se taire. Jusqu’au « c’est comme ça » final, suprême tautologie : qu’on le prononce, et ils ont gagné. Que de découragement, que de démission, elle contient, cette expression passe-partout, « c’est comme ça », que de renoncement à la lutte, au changement, au progrès, « c’est comme ça », combien on les devine, les épaules baissées, le dos voûté, la voix désemparée « c’est comme ça », l’espoir évanoui, l’avenir rétréci, les lendemains qui ressemblent au présent, mais en pire.

    Eh bien non, ça n’est pas comme ça.
    Qu’on regarde la réalité ailleurs, en Équateur, en Islande, en Argentine, et c’est autrement, pas forcément le paradis mais autrement.
    Qu’on regarde la réalité au passé, et il en existe « des alternatives au désendettement de l’État ».
    Ce qui est n’a pas toujours été.
    Et pourrait donc bien, demain, ne plus être.
    L’histoire est une arme contre ces perroquets.

    http://www.fakirpresse.info/L-histoire-comme-arme,573.html

    • PERE UBU : J’ai l’honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume je vais faire périr tous les Nobles et prendre leurs biens.
      NOBLES : Horreur ! A nous, peuple et soldats !
      PERE UBU : Amenez le premier Noble et passez-moi le crochet à Nobles. Ceux qui seront condamnés à mort, je les passerai dans la trappe, ils tomberont dans les sous-sols du Pince-Porc et de la Chambre-à-Sous, où on les décervèlera. (Au Noble) Qui es-tu, bouffre ?
      LE NOBLE : Comte de Vitepsk.
      PERE UBU : De combien sont tes revenus ?
      LE NOBLE : Trois millions de rixdales.
      PERE UBU : Condamné !

      Alfred Jarry, Ubu Roi

  • Le socle de sa puissance
    http://www.fakirpresse.info/Le-socle-de-sa-puissance-4-4.html

    Notre Section Spéciale a enquêté sur la personnalité du suspect. Pour découvrir ce paradoxe : M. Bernard Arnault serait un pleutre, habité d’un sentiment de toute-puissance. Grâce, de son propre aveu, à la « mondialisation ». À l’ « eu-ro-pé-a-ni-sa-tion ». Alors aujourd’hui, nous allons au Palais du Louvre. Aaaah », s’exclament les ouvrières. Dans le car en partance de Poix-du-Nord (59) pour Paris, notre Section Spéciale accompagne Marie-Hélène Bourlard. Déléguée CGT d’ECCE, Entreprise de Confection et (...)

    • Ce qui a vraiment changé, c’est de voir à quel point désormais pullulent les laquais médiatiques s’empressant d’entourer le maître, venir le servir, créer des images à sa gloire, enjoliver l’homme, la silhouette, ses idées, son engeance consanguine.

      L’on dit que le progrès a fait naître la classe moyenne. Je n’y vois pour ma part d’une assemblée de bâtards de la bourgeoisie, condamnés au larbinat ou à ce qui semble infiniment pire à leurs yeux : rejoindre l’immense majorité de l’humanité dans une détresse matérielle à laquelle, bien entendu, la solidarité entre hommes n’offre aucune solution.

  • Rafael Correa : « Avant, ils nous volaient l’espoir » - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/Rafael-Correa-Avant-ils-nous.html

    Des mythes se sont écroulés. Par exemple, cela faisait partie du « protocole » de la cérémonie de jurer sur la Constitution et prescrire ce que nous appelions les « paquetazos » – les programmes d’ajustement structurel imposés par le FMI : augmentation du gaz, de l’essence, du péage, de l’électricité, du téléphone, etc. Et pourquoi ? Pour payer une dette immorale qui, souvent, n’était pas détenue par des étrangers mais par des Équatoriens et des ministres, qui négociaient en notre nom alors qu’ils détenaient cette créance. Nous, nous n’avons pas fait de « paquetazo ». Nous avons refusé de payer cette dette immorale, nous avons fait son audit et démontré ce que nous savions tous : l’illégalité, l’illégitimité de cette dette. Nous avons imposé une renégociation, dans de très bons termes, et avons éliminé cette charge. Presque huit milliards de dollars on été économisés sur plusieurs années. Beaucoup de mythes se sont donc écroulés, des choses qu’on nous avait fait croire qu’il était impossible de faire. Ce n’est pas qu’elles étaient impossibles, mais qu’ils ne voulaient pas les faire, par intérêt. Comme le dit Cristina Fernández de Kirchner [Présidente de l’Argentine] : nous pouvons faire de nombreuses erreurs mais la clef de la popularité de nos gouvernements c’est qu’enfin les gens se sentent représentés. Que les gouvernements ressemblent à leurs peuples : travailleurs, engagés, patriotes, honnêtes. Je crois que c’est là la clef du succès populaire que nous avons eu.