Désolé, ça date un peu : septembre 2012. L’ancien ambassadeur de France en Syrie livrant des centaines de milliers de dollars transportés dans une valise pour, dit-on, financer des œuvres humanitaires en Syrie. Mais pourquoi diable faut-il transporter des milliers de dollars en liquide dans une valise et que ce soit l’ambassadeur en personne qui se déplace dans une discrète chambre d’hôtel pour financer des œuvres charitables ?
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Chevallier se rend de temps en temps à la frontière syrienne pour apporter des fonds à des opposants jugés sûrs. Via des informateurs en contact avec Paris, des représentants des régions libérées de l’emprise de Bachar El-Assad font connaître leurs besoins de médicaments ou d’argent pour réparer les canalisations, renouveler les stocks de farine, gérer les ordures qui s’entassent mais, du moins l’assurent-ils, pas pour acheter des armes.
Tous se retrouvent discrètement dans un appartement ou dans une petite chambre d’hôtel. Comme dans un film d’espionnage, le diplomate leur remet plusieurs centaines de milliers de dollars sortis d’une valise. Des photos sont prises, les Syriens promettent d’en envoyer d’autres montrant l’avancée des projets menés grâce à la France. Des informateurs rapporteront la réalité des actions engagées. Avant de quitter l’ambassadeur, les Syriens signent même un reçu. Scène surréaliste à quelques kilomètres d’un pays à feu et à sang.