• Dans l’Aube, l’argent du nucléaire achète les consciences et fait taire les opposants | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1546596481-soulaines-dhuys-dechets-nucleaires-argent

    Soulaines-Dhuys, petit village de l’Aube, accueille l’un des plus grands centres de stockage de déchets radioactifs de la planète. Pour faire passer la pilule, l’industrie du nucléaire arrose habitants et élus.

    « Avec le fric, tout le monde est pour le nucléaire. À votre avis, comment on appâte un gars ? » Pascal Dematons a toujours le mot pour rire. L’homme, petite moustache grise et chemise à carreaux, est le maire de Ville-sur-Terre, 100 habitants. En 1984, c’est dans ce petit bourg tranquille, niché au cœur de l’Aube (10), que l’Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (#ANDRA) décide d’installer un de ses tous derniers centres de stockage de déchets radioactifs, à l’époque le plus grand du monde. L’argile dont regorgent les sols permettrait de « contenir la radioactivité », expliquent les huiles de l’ANDRA. Pascal se souvient surtout que l’agence a su se montrer généreuse avec ses nouveaux voisins :
    « Ils ont ouvert les grosses vannes. S’ils ne nous avaient rien donné, ils n’auraient pas pu s’installer. »

    En 2003, un deuxième centre est construit dans la commune de Morvilliers, située à quelques kilomètres. Un troisième devrait arriver dans une dizaine d’années, avec l’assentiment de nombreux riverains. Les suppliques des débuts ont été remplacées par des discours enjoués : Ville-sur-Terre et Soulaines-Dhuys sont devenus les villages chouchous de l’industrie du nucléaire.


    Ramener l’ANDRA à la maison
    Crédits : Pierre Gautheron

    • Exumation-2011 :

      L’uranium enrichit la campagne » OWNI, News, Augmented
      http://owni.fr/2011/04/04/uranium-enrichit-la-campagne/index.html

      Les 1030 habitants de Belleville-sur-Loire dans le Cher peuvent batifoler dans un bassin de 25 mètres, faire du toboggan avec les enfants ou éliminer leurs toxines au hammam, pour la modique somme de 7,5 euros. Dans le village voisin, à Bonny-sur-Loire, 2.000 habitants, pas de chance, il n’y a rien du tout.
      « Sinon, le village aurait quasiment été rayé de la carte »

      La différence : deux réacteurs d’une puissance totale de 2.600 mégawatts dont la présence à Belleville se manifeste à des kilomètres à la ronde. Avec deux tours grises dont le panache de fumée barre le ciel, hiver comme été. Un effet papillon géant disgracieux mais lucratif – provoqué par le premier choc pétrolier de 1973. La France s’engage alors à fond dans le nucléaire pour assurer son indépendance énergétique. De cette politique naitront 58 réacteurs, dont ceux du Centre national de production d’électricité (CNPE) de Belleville, aux frontières du Loiret et de la Nièvre. « Sinon, le village aurait quasiment été rayé de la carte », résume Vincent Frégeai, maire de la commune depuis 1995.

      Il parle en connaissance de cause du développement en mode champignon de ce bourg de 250 habitants, « vieillissant, sans école, plein de maisons vides, qui se mourait doucement ». Son père était responsable de la construction de la centrale. Les travaux ont commencé en 1979. Moins de dix ans plus tard, les deux tranches étaient opérationnelles. Entre temps, le village était équipé pour accueillir une population qui avait plus que triplé. Les salariés de l’atome et leur famille comptent aujourd’hui pour environ un tiers des habitants de Belleville.

      À l’époque, une procédure de grand chantier est mise en place : voies de communication, viabilisation – adduction d’eau potable, électricité, etc. – école, poste, salle des fêtes, cités EDF pour accueillir les nouveaux habitants, les travaux ont été menés au pas de charge, au grand bénéfice de l’économie locale. Pour éviter un déséquilibre trop grand, le choix est fait de saupoudrer les quelque 650 salariés dans une dizaine de communes alentours : Léré, Sury-près-Léré, Bonny-sur-Loire, Beaulieu, Chatillon, Gien, Cosne-sur-Loire, Briare… Il faut leur ajouter 200 salariés prestataires présents en permanence et les intérimaires : environ 1.500 prestataires sont employés tous les dix-huit mois lors des arrêts de tranche, voire 2.000 lors des arrêts décennaux-, et un camping a été construit à l’attention de ceux qui ne sont pas de la région, à Belleville.

  • De l’#imprimerie à l’iPad, en infographie » OWNI, News, Augmented
    http://owni.fr/2011/04/22/de-l-imprimerie-a-l-ipad-en-infographie

    1455, Gutenberg imprime la première Bible. Dès le VIIe siècle avant Jésus-Christ, une première impression était réussie en Chine. Et quelques six siècles après Gutenberg, une nouvelle ère semble s’ouvrir, celle des ebooks sur tablettes. L’histoire de l’imprimerie raconte aussi celle de la presse, des magazines et de l’édition. Vous apprendrez ainsi que le premier magazine est apparu en 1690 en Allemagne suivi en 1731 du premier magazine moderne.

    La designer brésilienne Flavia Marinho revient sur cette longue histoire de l’imprimerie pour Visual Loop, avec une #infographie forcément.

  • Influence Networks : The six degrees of investigative journalism » OWNI.eu, News, Augmented
    http://owni.eu/2011/04/11/influence-networks-the-six-degrees-of-investigative-journalism

    encore (!) une expérimentation #data-journalisme d’#owni ; cette fois, pour établir un graphe social

    Crowdsourced investigation

    Influence Networks’ aim is to allow any journalist or citizen to call for a collaborative investigation on a given topic. (...) the tool is not meant for investigations based on secret documents. However, it does structure and reorganize publicly available information. After all, #open-source intelligence is a fast-growing field – in journalism as well.

  • Le mercato des médiacrates, ou le ballet des interchangeables | Henri Maler, Julien Salingue (Acrimed)
    http://www.acrimed.org/article3570.html

    Les amateurs de football connaissent tous ces périodes palpitantes où les grands clubs professionnels font monter les enchères pour acquérir ou conserver les joueurs les plus en vue : le « mercato », « estival » ou « hivernal ». « Achats », « prêts », « échanges », le « marché des transferts » est alors en pleine ébullition…
    Le petit monde des grands médias s’adonne lui aussi de plus en plus aux joies du mercato. Qu’ils soient journalistes ou patrons de presse, les médiacrates vont et viennent, changent de boutique à un rythme de plus en plus effréné : sportifs accomplis, en mal de nouveau maillot, ou danseurs virevoltants d’un corps de ballet…
    Ainsi va le petit monde d’interchangeables qui sautillent de média et média (...)