@beautefatale : si si, c’est moi qui ai parlé de boycott :-)
Je suis plutôt contre le concept du « boycott » de consommation, car banaliser la régulation des affaires par le boycott revient à demander au « consommateur » d’assumer la responsabilité des agissements des « producteurs ». C’est un des aspects les plus nocifs du libéralisme que de s’affranchir de toute morale en affirmant qu’un producteur peut tout faire « tant que ça se vend ». Cela s’inscrirait juste dans le mythe de la main invisible du marché, qui permet aux marchands d’être irresponsables, de faire tout et n’importe quoi pourvu qu’ils s’enrichissent..
Bien sûr on va me dire « l’art » n’est pas un produit de consommation comme les autres... Mais de toutes façons, mécaniquement, je vais moins apprécier une oeuvre si je sais que son auteur s’est comporté comme un connard, et je vais moins avoir envie de payer pour une telle oeuvre, même si elle est portée aux nues par le bouche à oreille.
Je n’ai jamais réussi à regarder par exemple le film « la belle noiseuse » jusqu’au bout, ça m’a gavé d’entrée et je n’ai pas cherché à comprendre ce qu’il y avait dans ce film (ou dans l’oeuvre littéraire de Balzac). Quelqu’un peut m’éclairer ?
Je sais bien qu’un artiste doit avoir raison contre tout le monde pour exister en tant qu’artiste, ça l’affranchit pas des règles minimales de bienséance avec ses pairs, qui qu’ils soient..