• Que c’est beau la #photographie : Vive Google Image
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/12/vive-google-image.html

    un chef d’entreprise indien a fait imprimer un faire-part sur vinyle pour annoncer la disparition de Nelson Mandela qu’il admirait tant. Le résultat est saisissant. Je dirais vive l’ascenseur social.

  • Que c’est beau la #photographie : la petite pythie
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/12/la-petite-pythie.html

    Rendez vous compte, 20Minutes serait le premier canard à suivre l’exemplaire « Chicago Tribune » qui avait en son temps viré l’intégralité de son service photo (voir ici) pour le remplacer par des téléphones. Bon 6 mois après, tout le monde se fout de la gueule de l’éditeur au vu du résultat et de ce qui ressemble fort aujourd’hui à une catastrophe industrielle. À tel point que le journal US complètement dépassé par les évènements envisagerait de ré-engager au moins 4 des photographes qu’il a viré au mois de mai 2013. Ci-contre, 2 unes du Chicago Tribune selon la formule consacrée « avant avec photographe - après avec téléphone », sur le même évènement à un an d’écart (ils auraient pas viré les graphistes aussi ?).

  • Que c’est beau la #photographie : La messe est dite
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/11/la-messe-est-dite.html

    L’Agence France Presse (AFP) a été condamnée par la cour fédérale de New York, à payer 1,22 million de US dollars de dommages et intérêts au journaliste photographe haïtien Daniel Morel. À mon avis, c’est un peu plus que ce qu’avait provisionné leur directeur financier (il pensaient peut-être lui filer $100. Hein ? bah c’est beaucoup pour un haïtien !). Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’AFP ne sort pas grandie de cette histoire et j’ose espérer qu’il n’y aura pas d’appel. Sans trop m’avancer, je crois pouvoir dire également que cet argent sera bien utilisé, mais ne me demandez pas pourquoi ... Bravo à Daniel Morel pour son combat, seul contre une Agence de Presse internationale qui connait parfaitement le #droit.

  • Dégazage et révolution
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/11/degazage-et-revolution.html

    Depuis une quinzaine d’années au moins, les entreprises de #presse et leurs actionnaires sont un peu comme des armateurs de pétroliers rouillés prenant l’eau de toutes parts. Ils passent leur temps à dégazer en haute mer en laissant derrière eux une trainée nauséabonde faite de guichets de départs plus ou moins volontaires et de plans sociaux, quand ce n’est pas de suppressions de titres pures et simples. Leurs représentants nuls à chier, les patrons de groupes de presse arrivent pourtant à se faire payer des salaires insensés par ces pauvres idiots qui ont l’air de penser que leur salut viendra de là. Manque de pot, c’est facile de jouer au Citizen Kane de pacotille en allant glander à Roland-Garros quand le soleil brille, mais quand il y a du vent dans les voiles alors qu’il n’y a personne sur le pont, on se rend vite compte que ça va tourner au Costa Concordia. Compétences introuvables et vision inexistante, pour ces grands professionnels, la seule question qui qui vaille d’être posée est celle-ci : Une fois qu’il auront fini de couler tous les canards et de démanteler les derniers titres papier existants en touchant leur gros chèque, ces avortons auront-ils les ressources suffisantes pour réussir leur transfert vers le web et les sites internet et recommencer le même carnage ailleurs ?

    #média

  • Sémiotique dans ta petite boutique
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/08/semiotique-dans-ta-petite-boutique.html

    Les #médias adorent convier des #experts qui énoncent clairement ce qu’ils conçoivent aisément. La plupart du temps, ils se trompent avec assurance (c’est ça le plus important finalement, l’assurance avec laquelle on profère ses conneries). Pour tenter de masquer le vide qui les habite, les radios, les télés, les magazines et le journaux invitent ces spécialistes de tout et de rien à venir exposer doctement leur clairvoyance à bon compte, en échange de l’accès à une audience ou à un lectorat. Cet échange de bons procédés permet aux deux parties d’enclencher un processus doublement profitable en offrant aux experts de grimper encore dans l’échelle de l’expertise auprès des médias pour devenir incontournables sur leur sujet de prédilection. Raison de plus pour se claquer la bise en arrivant puisque généralement, tout le monde se connait déjà. Ça, c’est bien pratique d’être entre gens de bonne compagnie. Cela évite de se lancer dans des débats trop vifs (ça pourrait être lassant pour les téléspectateurs, auditeurs ou lecteurs et ça pourrait les instruire en les incitant à se forger leur propre opinion). Alors bien sûr, être convié à France Culture, pour beaucoup de gens, c’est comme obtenir ses galons d’expert en culture et ça assoit son homme une fois pour toute auprès de son entourage et de tous ceux qui sont à la recherche d’interlocuteurs de haut vol. Genre : "Tu as entendu ma dernière intervention sur France Culture ? Je crois que j’ai été somme toute assez convainquant non ?" Mais plus que tout, cela permet de sortir des énormités en toute quiétude et de balayer avec arrogance, tout ce qui ne cadre pas avec ses idées.

  • • Moulin à Vent ou la sociologie au service du libéralisme
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/06/moulin-vent.html
    André Gunthert du haut de sa suffisance et de son poste de chercheur salarié, bien protégé des fins de mois difficiles, assène ses commentaires sur le monde de la photo qu’il ne pratique pas.
    Petit à petit se dévoile son système de pensée fait de cooptations, de renvoies d’ascenseurs, de positionnement idéologique sous couvert d’un titre universitaire. Tout cela n’a plus rien à voir avec la science mais avec le pouvoir et la reconnaissance qu’il cherche à acquérir auprès des puissants.
    Sa défense pitoyable de Fotolia est un exemple de plus de sa stratégie.

    #photographie #néolibéralisme #arnarque_intellectuel #chien_de_garde

  • • Edouard Elias : Rien ne vaut la vie
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/06/rien-ne-vaut-la-vie.html

    Alors bien sûr on croise tous les doigts pour ce jeune photographe de 22 ans, Edouard Elias et l’autre journaliste qui l’accompagne, le très expérimenté Didier François. J’espère qu’on va les retrouver et qu’il vont rentrer sains et saufs.
    En attendant, ce que l’on mesure aujourd’hui, c’est la réaction éhontée d’une très grande partie de la presse française, qui spécule (c’est parfaitement clair) sur une issue qui pourrait être dramatique. Pour commencer, 2 régions se disputent par l’intermédiaire de France3 pour savoir de quelle origine est ce jeune photographe. Il est tour à tour lorrain, puis gardois avec le même portrait photographique. Ce qui est sûr, c’est qu’il vécu 10 ans en Egypte. Pourtant il y a encore peu de temps, Edouard Elias était parfaitement anonyme et à peu près tout le monde dans les rédactions parisiennes se contrefoutait de son travail. Brutalement, tout le monde s’y intéresse, comme c’est étrange ... L’été dernier, il avait démarché des magazines sans résultat, sur le même sujet de la guerre en Syrie dans la ville d’Alep. Aujourd’hui, tout le monde veut publier ses photos. Comme c’est étonnant.

    Le site d’Edouard Elias :
    http://edouardelias.weebly.com/index.html

    #photographie #Syrie

  • Piou piou piou : « Les poussins, c’est comme les hamsters, il faut mettre du chatterton autour pour pas qu’ils éclatent quand on les encule. »
    http://kecebolaphotographie.blogspot.fr/2013/06/piou-piou-piou.html

    Le statut d’auto-entrepreneur veut dire ce qu’il veut dire. Tu t’emploies toi-même et donc la totalité des charges sociales à payer te sont transférées. Une immense avancée sociale ... Oui ! pour les employeurs. Pas de charges, pas de retraite, pas de mutuelle et un coup de pied dans le cul quand on estime qu’on a plus besoin de toi. C’est magique. 900 000 poussins crétins ont signé sans hésiter pour ce statut à la con. C’est une immense réussite. 450 000 d’entre-eux font zéro euro de chiffre d’affaire et 90% de ceux qui font plus que zéro déclarent un revenu inférieur au smic. Maginfique non ?

    • Je relevais aussi ici http://seenthis.net/messages/142531
      que pour obtenir le RSA, un jeune de moins de 25 ans à son compte sur deux ans, devait ne pas avoir un chiffre d’affaire d’activité inférieur à 43 fois le montant du rSa Socle, soit pour 2010 : 43 x 460 € = 19780 €

      Je sais pas pour vous, mais mes potes à leur compte, sans compter leurs heures de travail, arrivent tout juste à 1000 €/mois au bout de 2/3 ans d’activité, avec de la trésorerie personnelle au départ.

      Si tu veux survivre petit poussin crétin, mieux vaut naître après 25 ans.

    • euh ?

      AE depuis les débuts du statut, j’ai quitté un CDI pour pouvoir bosser de chez moi, moduler mon temps et mes loisirs comme j’en ai envie, ne pas courir en tous sens, ne pas faire un trajet de 45mn chaque matin, me lever tous les jours à la même heure, pouvoir gérer l’intégralité d’un projet moi tout seul (et partager avec d’autres AE quand y a un truc que je ne maitrise pas), refaire ce trajet de 45mn le soir. Et tout ça en faisant des économies, en ne courant pas après l’argent à tous prix, certains mois oui j’ai touché moins que le SMIC mais comme dans toute entreprise qui débute quand tu commences c’est plus compliqué puis ensuite si tu te démerdes bien ça roule mieux, ce qui est mon cas aujourd’hui.

      Sérieusement, j’ai choisi ce statut pour avoir davantage de liberté perso, pour ne plus être assommé par la routine et dans un soucis de décroissance (je gagne moins que quand j’étais en CDI mais j’ai aussi besoin de moins).

      Faudrait voir à être un peu plus nuancé, il me semble. Évidemment, je bosse dans le web, et j’ai bien compris que la grosse majorité des AE sont dans le bâtiment et l’artisanat, des domaines que je ne connais pas. En tous cas dans mon métier, il ne me semble pas que je me fasse plumer ni que je fasse de la concurrence déloyale, on sait tous que les boites web aiment externaliser pendant un rush, tout le monde est gagnant.

    • Je remarque à l’usage que l’AE est un statut qui cumule les inconvénients de l’indépendance et du salariat sans en avoir beaucoup d’avantages.
      Passons sur l’indépendance très relative de celui qui n’a qu’un seul donneur d’ordre, souvent son ancien patron, lequel peut lui imposer jusqu’au matériel qu’il doit utiliser... sans avoir besoin de lui fournir. Passons sur l’absence totale de devoirs et contraintes pour le donneur d’ordre et la fragilité énorme du « prestataire », payé à la tâche et souvent, cotisations déduites, pour un tarif proche du RSA socle.

      Pensons juste à l’avenir et à la totale vulnérabilité du « prestataire » qui est perpétuellement à l’essai, qui n’a aucun revenu garanti, qui n’a pas d’horaires maxima, pas de congés payés, pas de salaires minima. Pensons à ce qu’il advient du « prestataire » quand il est malade, quand il se blesse, quand il a juste besoin de se reposer ou d’avoir une vie privée, quand il tombe « enceinte » ou même quand il deviendra vieux.
      Pensons juste aux incidents de la vie et à l’absence concrète de couverture sociale et découvrons à quel point notre prestataire de service ressemble furieusement au prolétariat de l’époque de Zola et Dickens, tant il a perdu tout ses droits sociaux et qu’en plus, il n’existe même plus comme classe sociale.

    • Pas de concurrence déloyale ? C’est à voir... Quel est ton tarif journalier ? A Paris ou en Province ? A quel régime de retraite cotises-tu ? Quelle est ta prévoyance ? Si tu ne fais pas de concurrence déloyale, que tu as une retraite et une prévoyance supérieurs au minimum du minimum, c’est que tu cotises déjà par ailleurs, et que le statut d’AE n’est là finalement que pour te simplifier les choses provisoirement.
      Que le RSI soit un foutoir sans nom, c’est à mon avis totalement volontaire : seuls ceux qui ont les moyens de se payer des conseils s’en sortiront. Toujours cette façon de sélectionner par le fric. Tu fais du bénéfice et tu te prends les services d’un comptable ? Tu t’en sortiras. Tu veux tout faire tout seul, tu as toutes les chances de perdre plein d’argent.

    • Je veux bien admettre qu’il faut de la nuance.

      Mais il me semble aussi qu’il faut bien faire la différence entre :

      – une population qui choisit un statut apportant indépendance et souplesse parce que préparée (voire formée) à ce mode de vie, essentiellement des travailleurs intellectuels si vous m’autorisez ce découpage un peu simpliste,

      – et une population qu’on va inciter à entrer dans un moule pas forcément fait pour elle.

    • y a personne qui m’a lu ou bien ?

      J’ai quitté un boulot salarié, bien payé, un CDI dans une SCOOP, pas parce que je ne m’y sentais pas bien, pas pour devenir super riche, mais pour vivre à mon rythme, mieux adapter mon boulot aux autres intérêts qui gouvernent ma vie, pour bosser avec ceux avec lesquels j’aime bosser, pour choisir mes clients et les thématiques de mon boulot, pour éviter la routine délétère, etc. en résumé naïf : pour accroitre mon bonheur.

      Et vous me parlez de comptable ? de retraite ? de chiffres ? Euh désolé mais j’ai pas envie d’être gouverné par des chiffres, ni par le besoin de courir après l’argent, ni de bosser comme une machine sur des projets dans lesquels je ne m’implique pas ou ne peut pas m’impliquer.

      Oui, c’est un statut qui n’est pas parfait, mais pour certains métiers (créateur web, pour moi) ça correspond bien à mes besoins, tout en étant pas étouffant.

      Désolé mais dans les commentaires (et dans le post initial) j’ai la vague impression d’être nié, voire d’avoir vendu mon âme au diable. Ok, l’objectif d’origine est certainement ultralibéral, ok ce régime a été initié par Sarko (et non il est loin d’être cher à mon coeur), pour autant tant que je peux prendre ce statut sous une forme où je peux combiner travail (rentrée d’argent) et temps libre, dans les règles que je m’édicte, je ne cracherai pas dessus.

    • @James : oui il faut faire cette différence, bien évidemment !

      Moi j’ai pu faire ce choix de travailler en indépendant parce que j’avais une longue expérience du travail en entreprise et parce que j’avais à côté de cela un réseau et un carnet d’adresses sur lequel je savais très bien pouvoir compter. Et si mon ancienne boite m’a effectivement filé quelques boulots et même quelques clients par la suite, ce n’est pas la majorité de mon carnet d’adresses actuel.

      Pour moi ce statut ne mérite pas d’être rejeté en tant que tel, qu’on limite les abus évidemment (particulièrement les salariés qui sont virés pour qu’on puisse les faire bosser ponctuellement ensuite sans payer les charges salariales, ça existe évidemment). Aucun statut n’est parfait, tout le monde est au courant.