Les 400 culs

http://sexes.blogs.liberation.fr

  • Guerre de tranchées dans le mouvement féministe
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Guerre-de-tranchees-feministe

    Nous ne sommes pas obligées de faire vivre le seul mouvement politique unanime, qui n’est pas traversé d’interrogations, de lignes de fracture, de vifs débats ou d’un brin de mauvaise foi. Mais, contrairement à d’autres, nous avons le devoir de nous ménager les unes les autres, de mener nos débats avec autant de rigueur que de respect, d’assumer nos divergences sans violence. Ce n’est pas le cas.

    #féminisme #genre #trans #trans-activisme #identité_de_genre #politique_de_l'identité #lutte #débat #vindicte #Aude_Vidal

    • Chez les zapatistes :
      https://seenthis.net/messages/822985

      Peut-être que soudain cela t’aidera dans ta lutte d’écouter et de connaître d’autres luttes menées en tant que femmes que nous sommes.

      Que nous soyons en accord ou pas avec d’autres luttes et leurs manières et leurs géographies, à toutes, cela nous sert d’écouter et d’apprendre.

      C’est pour cela qu’il ne s’agit pas d’entrer en compétition pour voir quelle est la meilleure lutte ; l’idée, c’est de partager et de partager avec nous.

      C’est pour cette raison que nous te demandons de toujours respecter les différentes pensées et les différentes manières.

      Toutes celles qui sont ici, et bien d’autres qui ne sont pas présentes, nous sommes des femmes qui luttons.

      Nous avons des façons de faire différentes, c’est certain.

      Mais tu sais que notre pensée en tant que zapatistes que nous sommes est que ça ne sert à rien que toutes nous ayons les mêmes pensées et les mêmes manières.

      Nous pensons que la différence n’est pas une faiblesse.

      Nous pensons que la différence est une force puissante s’il y a du respect entre nous et qu’il existe un accord pour lutter ensemble mais sans perdre nos particularités.

      Nous te demandons donc que tu partages ta douleur, ta rage et ta lutte avec dignité et que tu respectes les autres douleurs, les autres rages et les autres dignes luttes.

    • Cela dit, il y a des luttes qui de part leur base philosophique sont alors fondamentalement incompatibles :
      – le fait que des femmes luttent pour avoir des lieux, ne serait-ce que les toilettes au quotidien, sans hommes au sens social (qui est reconnu par les gens comme un homme)
      – et le fait que d’autres luttent pour que des personnes vues par les autres comme ayant une apparence et un comportement d’homme puissent s’auto-définir comme femme, et donc rentrer dans les toilettes pour femmes…
      Bah c’est difficilement combinable avec respect.

      (Là bien sûr on ne parle pas des femmes trans qui sont reconnues par leurs paires comme femmes, et qui donc peuvent parfaitement aller dans les mêmes toilettes.)

    • Il est beau, le texte des zapatistes !

      Sur les toilettes (et en général), il y a trois options :
      –définition de qui peut entrer dans les toilettes des femmes par le biologique (ne correspond pas au vécu des femmes trans et les laisse aller pisser chez les gars aux dépens de leur sécurité) ;
      –définition de qui peut entrer par le genre ou sexe social (conforme avec l’idée que ce sont les rôles dont on investit l’un ou l’autre sexe qui sont à l’origine des comportements, dont la violence dont on essaie ici de protéger les femmes) ;
      –auto-définition qui laisse la porte ouverte à des abus (même si la personne avec un corps d’homme, sapée comme un gars, est peut-être une femme trans en tout début de transition, elle n’est pas en danger dans les chiottes des hommes et elle ne respecte pas les besoins de sécurité des femmes qui peuvent se sentir menacées par sa présence).

      Ou 4e option : fête du slip, toilettes non genrées. L’avantage, c’est que des personnes ne se font jamais reprendre par d’autres (une copine a vécu ça : une petit fille lui demande, les yeux dans les yeux, pourquoi elle est dans les toilettes des filles), ce qui peut gâcher la vie des personnes non conformes. L’inconvénient : « ça vous emmerde, vous êtes prudes, de voir un sexe d’homme non sollicité » (ce qu’en droit on appelle de l’exhibitionnisme et qui est interdit, du grand manteau dans la rue aux dick pics) comme disait l’autre #Agnès_Giard pour parler d’agressions sexuelles, voir #toilettes et http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/11/18/pourquoi-faire-des-toilettes-separees-homme-et-femme. On décide de n’accorder aucune protection particulière aux groupes dont on sait qu’ils sont menacés. Et de fait les agressions semblent plus nombreuses dans les espaces mixtes, toilettes ou vestiaires.

      Bref, tout ça se discute et ça n’a pas l’air bien parti, voir @tradfem.

      Et le mot « pairs » est invariable, @rastapopoulos ;-).

    • Le problème, c’est que les hommes restent très mal éduqués. L’entretien des chiottes reste un boulot d’intouchables (les femmes) et donc les hommes continuent à dégueulasser les chiottes, puisque qu’elles seront « magiquement » nettoyées après leur passage.

      Donc, dans les chiottes non genrées, les chiottes ont tendance à être rapidement impraticables pour les femmes… ce qu’il faut pondérer par le fait qu’il y a aussi des femmes dégueulasses.

    • Autre contribution sur la violence de ce débat.

      Commentaires sur le texte : Prendre les problèmes à la racine : à propos des jeunes femmes et du féminisme radical – Le blog de Christine Delphy
      https://christinedelphy.wordpress.com/2020/01/29/commentaires-sur-le-texte-prendre-les-problemes-a-la-raci

      Présenter comme violentes les féministes critiques du genre occulte la réalité que ce sont des hommes qui exercent l’écrasante majorité des exactions infligées aux personnes trans ; ce faisant, on supprime toute possibilité pour les hommes d’être tenus responsables de cette violence. Les hommes ne sont pas blâmés pour leurs actes, quels que soient les dommages qu’ils causent, alors que les femmes sont souvent brutalement ciblées pour nos idées. À cet égard, le discours queer reflète fidèlement les normes établies par le patriarcat.

      Suit un développement pas très convainquant sur le fait que les féministes radicales ne sont pas transphobes :
      –aucune ne hait les trans (ça reste à prouver et si je m’en prenais plein la gueule je commencerais à ressentir de l’agressivité donc bof, ça me semble plus intéressant de revenir à où est la violence transphobe, voir plus haut) ;
      –d’ailleurs elles appellent l’abolition du genre (oui mais elles renforcent l’importance du sexe pour dire le genre et les queer aussi appellent l’abolition de genre en exigeant au final une gender blindness comme on disait color blindness du temps de Reagan).

    • Sur ce sujet de l’inégalité FH devant la propreté des toilettes : « structurellement plus attentives » est une bonne formulation qui ne suppose pas que les femmes sont dans leur ensemble des personnes formidables qui ne laissent jamais une goutte sur l’abattant !

      Mixité choisie : une histoire de chiottes - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
      http://cqfd-journal.org/Mixite-choisie-une-histoire-de

      D’autres inégalités peuvent sembler plus anecdotiques que la vulnérabilité au viol, par exemple le fait que beaucoup de femmes ne s’hydratent pas correctement tout aux long de la journée car hors de chez elles, elles n’ont pas de sanitaires suffisamment propres à leur disposition. Elles souffrent alors de migraines ou d’infections urinaires, des problèmes de santé que m’a décrits un médecin qui a pris le temps de comprendre le comportement de ses patientes. Faire cohabiter dans de mêmes espaces des personnes qui sont structurellement plus attentives à la propreté de l’assise et d’autres qui peuvent rechigner à relever l’abattant avant de pisser debout, voilà autre chose qui porte tort aux premières.

    • récap’ de slate :

      « Qu’est-ce qu’une femme ? », la question qui oppose activistes trans et féministes radicales

      À partir de cette position, une féministe critique du genre comme Holly Lawford-Smith conclut que « les personnes trans méritent d’obtenir tous les droits et protections légales nécessaires. Mais il serait beaucoup plus logique que ces protections légales soient accordées en fonction de leur statut de personne trans, pas en fonction de celui de femme ».

      Le problème est que défendre cette position, théoriquement logique, revient de fait à exclure des personnes trans. De fait, si les femmes trans ne sont pas reconnues comme femmes, elles sont alors exclues des espaces réservés aux femmes, par exemple les refuges pour femmes victimes de violence conjugale, les prisons ou les toilettes séparées.

      http://www.slate.fr/story/185381/feminisme-feministes-critiques-genre-gender-critical-terf-activistes-trans-def

    • De fait, si les femmes trans ne sont pas reconnues comme femmes, elles sont alors exclues des espaces réservés aux femmes, par exemple les refuges pour femmes victimes de violence conjugale, les prisons ou les toilettes séparées.

      Si on accorde le statut de femme sur auto-définition, on inclut des personnes se définissant comme femmes mais ayant des comportements genrés homme (par exemple : se taper la queue devant ou chez des gens qui ne l’ont pas demandé, groomer des filles, violer ses codétenues avec son pénis). Les autorités carcérales britanniques ont fini par juger autoritairement des femmes trans dont la présence était acceptable en prison pour femmes, alors que socialement ils ont une loi qui se tient à l’auto-définition, qui s’avère pas très opérante.

    • Transgender group ATH says it is fine to punch women | Daily Mail Online
      https://www.dailymail.co.uk/news/article-4914582/Radical-transgender-group-says-FINE-punch-women.html

      A transgender campaign group defended an activist who attacked a 60-year-old by comparing the ’radical feminists’ who question their views to ’Nazis’.

      Members of the Action for Trans Health (ATH) clashed with their bitter enemies the Trans-Exclusionary Radical Feminists (or so-called TERFs) in London’s Hyde Park before a scheduled event to discuss gender issues.

      It culminated in an unseemly bust-up that ended with a 60-year-old mother-of-two being bundled to the ground and punched in the face by an ATH campaigner.

      Following that the group have issued a number of statements defending the activist, widely identified on social media as 25-year-old courier Tara Flik Wood.

      Elsewhere on social media ATH supporters say ’TERFS must die’ and ’burn in a fire, TERF’.

      Before the meeting, a trans-woman posted: ’Any idea where this is happening? I want to f*** some TERFs up, they are no better than fash [fascists].’

      In a statement Action for Trans Health said: ’We condemn violence against women in all forms. We’re proud that many self-originating activists, allies and supporters stood against hatred, misogyny and intimidation.’

    • ‘Punch a TERF’ Rhetoric Encourages Violence Against Women | Sister Outrider
      https://sisteroutrider.wordpress.com/2017/09/15/punch-a-terf-rhetoric-encourages-violence-against-women

      If you’re a feminist who has ever used the term TERF to describe a radical feminist, stop and think about the violent misogyny it’s used in conjunction with. Think about how “punch a TERF” led to Maria MacLachlan being assaulted. Think about whether you want to be complicit in violence against women, or play a part in challenging that violence – I suspect it’s the latter.

  • Les 400 culs - Pourquoi faire des toilettes séparées ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/11/18/pourquoi-faire-des-toilettes-separees-homme-et-femme

    Officiellement, ce sont les dames qui trouvent indécent d’avoir à faire leurs besoins dans des lieux de promiscuité. De nos jours encore, il semble d’ailleurs scandaleux que des hommes et des femmes puissent être amenés à faire leurs besoins dans un espace commun. La vision d’un pénis émergeant d’une braguette pourrait probablement heurter la sensibilité des femmes ?

    Agnès Giard est docteure en anthropologie mais visiblement elle n’a pas eu connaissance au cours de ses études des #violences_masculines et #violences_sexuelles et elle en est encore à trouver qu’une dick pick (ou l’exhibitionnisme IRL), c’est sympa.
    #toilettes

  • Les 400 culs - La #ménopause est-elle un « problème » de #santé ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/10/28/la-menopause-est-elle-un-probleme-de-sante
    J’ai plutôt bon espoir d’y voir la fin des certains problèmes, comme… les règles, mais aussi les douleurs qui vont avec et surtout d’une majorité de mes #migraines !

    Cette rhétorique médicale fait du #corps féminin le lieu de tous les dangers. Cécile Charlap se moque : quand les médecins invitent leurs patientes à « planifier le suivi » de leur ménopause ils ne font que renvoyer les femmes à leur statut de malades congénitales. Pire : ils valident l’idée qu’en perdant sa fécondité, la femme perd bien plus que ça. Ce discours délétère participe d’une « dramaturgie » nuisible, proteste la sociologue. Alors que les hommes se voient accorder le droit de vieillir doucement, les femmes, en Occident, sont conditionnées à subir ce qu’on leur présente comme une « rupture biologique » brutale, généralement accompagnée de troubles honteux. Celles qui ne développent aucun des symptômes auxquels elles s’étaient préparées en viennent à croire qu’elles n’ont pas eu de ménopause. Quant aux autres, elles se voient offrir des traitements hormonaux qui les font saigner chaque mois, artificiellement, comme si –pour être une « vraie » femme– il fallait rester menstruée.

  • Un âge critique. La #ménopause sous le regard des médecins des XVIIIe et XIXe siècles
    http://journals.openedition.org/clio/1471

    Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les #femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.

    #histoire #historicisation
    #misogynie #violence_médicale #gynécologie

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    Ménopause : le début de la fin ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/10/23/menopause-le-debut-de-la-fin

    Version remaniée d’une thèse de doctorat préparée sous la direction de David Le Breton, à l’université de Strasbourg, La Fabrique de la ménopause (éditions du CNRS, 2019) questionne le vocabulaire lié à la ménopause en Occident : « involution », « déficience », « dégénescence ». Pourquoi la fin des cycles est-elle vécu comme la fin tout court ? Enquêtant sur ce qu’elle appelle « la culture de la ménopause » –une culture qui voit le jour au XIXe siècle, sous l’impulsion des médecins–, Cécile Charlap s’étonne : la représentation des femmes qui ne saignent plus est extrêmement différente selon les pays. « Dans certaines sociétés traditionnelles, la ménopause va de pair avec un accroissement des possibles et des pouvoirs. » Ainsi, chez les Baruyas en Nouvelle-Guinée, les femmes qui ne sont plus réglées peuvent s’arroger « des libertés de parole et d’action » qui leur permettent non seulement de jouer des rôles politiques mais de participer aux décisions lors de conflits et de guerres.

    Femme ménopausée : libérée

    Puisant dans les travaux d’ethnographie, Cécile Charlap donne plusieurs exemples significatifs de cette conception « positive » de la ménopause. « Au sein de la société Gouro, en Côte-d’Ivoire, les femmes ménopausées peuvent participer aux sacrifices pour les ancêtres. […] Chez les Indiens Piegan au Canada, à partir de la ménopause, certaines femmes peuvent devenir “femmes à coeur d’homme” et développer des pratiques réservées aux hommes. » Elles chantent des chants virils et interviennent dans les conversations d’homme, signe de leur émancipation. Chez les Lobi, au Burkina Faso, la cessation des règles marque de façon similaire le début d’une nouvelle vie, enfin libérée des tabous du sang : les femmes devenues infertiles acquièrent une position sociale plus élevée et le droit de manipuler les outils cultuels, à l’instar des hommes. « Une femme ménopausée, ce n’est plus une véritable femme », « c’est comme un homme » disent les Lobi. Entendez par là : un être puissant. Chez les Beti au Cameroun, on parle de nya mininga : une « femme importante », capable de siéger au tribunal coutumier.

    Tabou du sang féminin : une histoire de pôles

    Comment comprendre que la fin des règles marque si souvent l’accès des femmes au pouvoir ? Simple. Il suffit de relire Françoise Héritier ou Alain Testart. Suivant la loi de polarité, « les contraires s’attirent et les semblables se repoussent ». Cette loi s’applique couramment dans l’univers symbolique du sang. C’est la raison pour laquelle les femmes menstruées sont exclues des activités qui visent à faire couler du sang : étant donné qu’elles saignent, elles feraient tout rater. Un autre sang ne peut pas couler en leur présence. Voilà pourquoi, pratiquement dans le monde entier, tuer est un travail d’homme. Les femmes sont écartées des activités guerrières ou chasseresses mais aussi des cultes religieux (car ils impliquent le sacrifice), du travail de la forge (car le métal en fusion évoque le sang), du travail de la vigne (car le jus de raisin est pourpre) et même du travail des ruchers (car le miel est le sang des fleurs). J’en avais déjà parlé dans un article sur la mayonnaise : le phénomène des menstrues est jugé, presqu’universellement, incompatible avec une fonction impliquant le contact avec du sang.

    Pas d’accord avec le dernier paragraphe qui est sensé expliqué la misogynie et les lois discriminantes contre les femmes par le tabou du sang menstruel. Mais c’est pas une explication, le sang menstruel n’est pas tabou en soi, ni par essence, ni par nature. C’est pour légitimé leurs comportements misogynes que les hommes ont trouvé le bon filon du tabou de ce sang.

    Pour le fait de permettre aux femmes ménopausées d’être comme des hommes (allant jusqu’au privilège de "s’arroger « des libertés de parole et d’action »") montre aussi que le transgenrisme est parfaitement compatible avec la misogynie la plus profonde.

  • Les 400 culs - On se tient par la main quand on s’aime ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/12/04/se-tient-par-la-main-quand-saime

    Dans les années 1960 au Japon, des manuels pour les amoureux obtiennent un vif succès : ils montrent comment les hommes doivent tenir la main de leur bien-aimée. Comment lui caresser le visage. Comment lui toucher le nombril.

    Très intéressant sur le lien avec le programme idéologique pour promouvoir les codes de l’occupant américain au Japon où embrasser va devenir un symbole de démocratie.
    Le corps est politique !
    #corps #contrôle #japon #mauss #cinéma

  • Vous cherchez un homme ? Soyez sexxxxxxy - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/08/28/vous-cherchez-un-homme-soyez-sexxxxxxy
    Confondre le sentiment amoureux et le désir est probablement le prélude à de profondes désillusions…

    Il faut se méfier des « explications scientifiques », ajoute Eva Illouz, car elles tendent à naturaliser des inégalités qui n’ont rien de naturel ni de normal. Dans notre société obsédée par le champ sexuel, les hommes, mais surtout les femmes, se doivent d’être sexy, désirables, attirant(e)s, excitant(e)s. Pourquoi ? Parce que le #désir #sexuel est devenu la métaphore opérative de la #consommation . La collusion des termes appartenant aux registres a priori très différents de l’amour et de l’économie marquent bien cette « confusion », typique de notre époque : pour être sexy, il faut augmenter son « capital érotique » (sic), faire son « marché en ligne » sur des sites de rencontre et monter des « plans séduction » à coup d’achats ciblés : produits de beauté, suppléments vitaminés, articles de fitness et même… prothèses de sein.

  • Les 400 culs - Etes-vous sûr(e) de l’aimer ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/08/14/etes-vous-sure-de-laimer

    Epousez qui vous aimez. Séparez-vous sans regrets. Dans notre société moderne, il n’y a plus de raison d’être malheureux en amour. On se choisit et on rompt librement. Le problème… c’est prendre la décision. Dans Pourquoi l’amour fait mal, un ouvrage de 400 pages qui se lisent à perdre haleine, Eva Illouz –experte en sociologie des émotions– dissèque les raisons pour lesquelles nous nous sentons si mal lorsque nous devons faire des choix.

    #amour #sociologie #couple #émotions

  • Faut-il dire non pour se faire aimer ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/08/02/relation-amoureuse-vous-la-preferez-chaude-ou-serieuse
    Le grand bond en arrière

    Enjoignant aux lectrices de réprimer leurs envies, les deux « expertes matrimoniales » insistent : non seulement il faut s’abstenir de baiser avec l’homme qu’on « vise » (qu’on aime), mais il faut exiger de lui des dons matériels –cadeaux, invitations au restaurant, taxis– bref, se conduire en cocotte de luxe et reproduire le schémas classique de l’inégalité. Faut-il le rappeler ? L’inégalité des sexes est entièrement basé sur cet échange disparate –du plaisir en échange d’une bague– entre la femme qui « monnaye » sa sexualité (faisant l’impasse sur son plaisir) et l’homme qui devient, de fait, son « employeur ». Pour l’anthropologue féministe Paola Tabet, les femmes qui se croient gagnantes à ce petit jeu sont en réalité les premières victimes de ce que la chercheuse nomme « La grande arnaque ». Car, sous couvert d’avoir un mari, qu’obtiennent-elles d’autres que le droit de se taire ? « Sois belle et plais-moi ». La grande arnaque, dit Paola, c’est qu’au lieu d’avoir du plaisir en échange de plaisir, la femme obtient une rétribution en échange d’un travail : la voilà « prestataire de services ». « L’échange est inégal », souligne Paola, car il contraint la femme à réprimer ses désirs.

    #inégalités #nuptialité

  • Les 400 culs - Sissi : violée à 16 ans ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/07/26/sissi-violee-16-ans

    Les fiançailles de Sissi sont célébrées deux jours plus tard dans l’église de Bad Ischl. Elisabeth semble heureuse, mais déchante vite : la pesante étiquette de la cour de Vienne –une des plus rigides d’Europe– impose que la jeune fille, qui vient tout juste d’avoir 16 ans, passe sa nuit de noces sous les regards scrutateurs de personnes mandatées par le trône pour prouver que le couple a consommé le mariage. Il semblerait qu’Elisabeth échappe de peu à cette coutume barbare. Mais la nuit de noces se passe mal, et cela d’autant plus que la mère de Francois-Joseph s’en mêle suivant le protocole : elle prépare elle-même la jeune vierge pour cette nuit de dépucelage avant d’appeler son fils et de les mettre elle-même tous les deux dans le lit. Le lendemain, Elisabeth se voit remettre de l’or, pour remercier la mariée du don de sa virginité à l’Autriche. Elisabeth conserve de cette épreuve un souvenir traumatisé.

  • Les 400 culs - Le #sexe sert-il à jouir ou… prouver qu’on est homme ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/06/05/le-sexe-sert-il-jouir-ou-prouver-qu-est-homme

    Intitulé « Jouir ? », le nouveau numéro de la revue d’#anthropologie Terrain porte sur l’orgasme qu’il « décline à l’interrogative, en observant les manières variées de le penser, le simuler, le susciter ou de s’en détourner dans différentes sociétés. » Dès le premier article, le décor est planté. L’anthropologue Philippe Erikson raconte dans quelles circonstances il a appris que le cri de jouissance féminin, chez les indiens Matis, est l’équivalent… d’un cri de douleur. « Kwa, kwa, kwa », usuellement, se traduit « aie aie aie » ou « ouille, ouille, ouille », dit-il. Aussi quelle surprise le jour où il comprend que le « kwa kwa kwa des Matis ne marquait pas simplement la souffrance mais, plus globalement, le fait d’éprouver une sensation corporelle intense et brusque. »

    • lien vers la revue Terrain : http://terrain.revues.org/16128
      L’article de libé est très adrocentré (c’est peut être à cause des anthropologues)

      « Des statistiques datant de 2008 circulent dans la presse du Sénégal et de l’étranger : 97% des femmes au Sénégal connaissent l’orgasme. ». Faut-il s’y fier ? « Hélas, comme souvent, l’anthropologie ne peut que décevoir, se moque Ismaël Moya. Il s’agit de “belles paroles” (wax bu rafet). […] Le plaisir féminin reste secondaire ; c’est celui de l’homme qui est fondamental. […] On peut toutefois se demander si, dans ce contexte, la position des hommes est si favorable qu’il n’y paraît. Si l’arsenal érotique des femmes est impressionnant et que la course aux armements fait rage, la gamme des produits luttant contre les dysfonctionnements sexuels est tout aussi fournie. » Sommés d’avoir la trique, les hommes consomment une énorme quantité de produits dopants : « coup démarreur », sirop Bazooka du Nigeria, Ajanta’s Stamina indien, Men’s Coffee erection of the penis 100 chinois, pilules Atomix « au gingembre », etc. « La perspective du “grand combat” semble susciter bien des angoisses… », conclue Ismaël Moya qui suggère une hypothèse : et si tout ce branle-bas avait « d’autres effets que d’extraire un orgasme aux hommes » ? Le plaisir, bien qu’il soit situé au coeur du dispositif, n’est en effet ni le but, ni l’aboutissement de l’activité sexuelle qui semble, bien plutôt, servir des intérêts d’ordre stratégique : elle « confère à l’épouse une capacité d’agir, c’est-à-dire une forme de maîtrise sur son mari. » Sous-tendue par des rapports de force qui jouent à de multiples niveaux, cette activité elle-même ne se limite pas à l’étreinte mais englobe la préparation des encens, le défi, les « belles paroles » et l’argent du mari, offert en cadeau le lendemain soir. Tout comme Philippe Erikson le notait avec les indiens Matis, dont les interactions sexuelles n’ont pas pour but de jouir, mais de prouver sa valeur en société, il serait inadéquat de penser la sexualité humaine comme un moyen d’obtenir de l’orgasme.

      Là on passe du cas masculin, qui as la pression pour faire jouir sa partenaire sexuelle au général de la sexualité humaine, comme si l’humanité n’était composé que de mâles.
      #androcentrisme

  • Connaissez-vous l’#incestuel ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/05/15/connaissez-vous-lincestuel

    Les « parents galères », ainsi que les nomment Heidi Beroud-Poyet et Laura Beltran, sont les adultes incapables de maintenir une frontière claire et nette. Ils se croient parfois très libérés ou très libéraux. Ils pensent que les enfants ont « le droit de savoir » et en font, bien malgré eux, leurs confidents… Danger ! « À l’âge où la sexualité est en construction, il faudra éviter de faire connaître à son enfant sa sexualité de parent. Cela peut être perturbant, voire inhibant. En savoir trop sur la sexualité des parents ou de l’un d’entre eux peut provoquer un malaise, qu’on appelle “incestuel” en ce sens qu’il est provoqué par une relation trop étroite dans laquelle le parent partage sa vie sexuelle intime en ignorant que son enfant n’a pas à en être informé, quel que soit son âge. » L’exemple clinique le plus représentatif de ces confusions c’est celui des parents qui prennent leurs enfant à témoin : ton père a une petite queue. Ta mère est une salope, elle m’a encore trompé avec le voisin…

  • Les 400 culs - Pseudo-lesbienne : une posture ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2017/04/11/jouer-la-lesbienne-pour-etre-dans-le-vent
    Une fois de plus, la libéralisation des femmes au service exclusif des fantasmes des hommes

    Dans les clubs échangistes en France, toutes les femmes sont bisexuelles. C’est « si moderne et tellement cool », se moque Dian Hanson, éditrice de la collection sexy aux éditions Taschen. C’est si moderne que beaucoup d’hétérosexuelles se font un devoir de mimer l’extase quand leur mari ou petit copain les pousse dans les bras d’une autre : « Vas-y chérie, lèche-là ». Faisant mine d’apprécier ces minauderies les voilà qui se lutinent pour le plaisir de leurs mâles respectifs, trop fiers de pouvoir dire : « Ma nana, elle est pas coincée. » Dans ces clubs soi-disant « libertins », les femmes broutent pour montrer qu’elles sont libérées. Les hommes en cercle regardent… « et tant pis si la porte de ces mêmes clubs reste fermée aux hommes bisexuels. » Dans un ouvrage ironiquement intitulé Lesbians for men, Dian Hanson pose la question : « Qu’y a-t-il dans le spectacle de deux femmes s’embrassant, se caressant et s’enlaçant qui stimule l’imagination ? » On pourrait croire que Dian Hanson se contenterait de dénoncer le machisme de ces mises en scène faites pour plaire aux mâles. Mais non. Plus subtilement, elle accuse aussi les femmes, responsables du mythe selon lequel il est tout naturel d’aimer les minous quand on est l’heureuse propriétaire d’une chatte.

    • Une amie lesbienne, me tançait la semaine dernière parce que je parlais, dans un phrase, de bisexuelle en termes de « lesbienne ».
      Devant un léger agacement de ma part, pensant que les lesbiennes excluaient les bisexuelles, elle m’expliqua alors qu’appeler les bisexuelles des lesbiennes c’était invisibiliser les bisexuelles et, donc, ne pas leur rendre service en regroupant des sexualités différentes sous un seul mot.
      Bien obligée de voir qu’elle avait raison. Du coup ce titre de Libé me paraît relever de cette même invisibilisation.
      C’est évidemment pareil pour les gays/bisexuels.

  • Les 400 culs - L’érotisme discret de la main sur le mur - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/09/18/lerotisme-du-coup-frappe-dans-le-mur


    Perso, j’ai voit plutôt l’apologie du #non-consentement

    L’engouement est en effet tel que lors du très attendu Game show de Tôkyô, une célèbre firme de jeu-vidéo (Voltage) spécialisée dans les petits copains virtuels, propose aux fans de vivre « pour de vrai » la scène-phare du kabedon. L’Asahi shinbun raconte : « des acteurs en costard, pour la plupart des éphèbes de plus d’un mètre quatre-vingt, simulaient tour à tour la scène du kabe don avec des visiteuses en susurrant : “A partir d’aujourd’hui, tu es à moi” ». Voltage affirme que 3000 japonaises se précipitent à l’attraction. Voici la vidéo.

    #culture_du_viol

  • Les 400 culs - Quand l’homosexuel dit qu’il est amoureux, le thérapeute entend dépendance - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/09/11/peut-reparer-un-deviant
    Bah, je croyais vraiment qu’on avait progressé plus que cela.
    Question : il y a des moments où la médecine n’est pas #maltraitante ? Je veux dire, en dehors des problèmes des hommes blancs hétéros middle age des classes moyennes et supérieures ?

    Pour la plupart des médecins qui prônent la réorientation sexuelle, l’#homosexualité est un trouble du développement. Il s’agit d’aider les gays et les lesbiennes – personnes « en souffrance » – à devenir « eux-mêmes ». « Je t’aime assez pour t’empêcher de te faire du mal », dit sa mère à Gabriel, menaçant de lui couper les vivres s’il se met à vivre « comme un homo ». Elle ne veut que son bonheur. Dix ans après sa dernière session avec Nicolosi, Gabriel se marie avec un homme. Il fait partie de ceux qui se sortent plutôt bien des thérapies dites « ex-gay ». L’APA, qui publie en 2009 une grosse étude sur ces thérapies, affirme que non seulement elles ne marchent pas mais qu’elle augmente le mal-être des « patients », allant jusqu’à provoquer des suicides.

    #santé #médecine #suicide

  • Les 400 culs - Casque d’or prostituée à 14 ans pour 10 sous la passe - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/08/28/la-prostitution-enfantine-du-xixe-siecle

    La biographie de Casque d’or, prostituée dès 14 ans, prend l’allure d’un véritable procès à charge contre le règne de la #bourgeoisie : Alexandre Dupouy dénonce le système, chiffres à l’appui. « La grande majorité des jeunes Parisiennes travaille à l’atelier. Couturières, chemisières, corsetières, fleuristes, piqueuses de bottines, blanchisseuses, cigarières, passementières, brunisseuses, compositrices d’imprimerie, chiffonnières en atelier, brocheuses gagnent en moyenne 2 francs 25 par jour pour dix heures de travail. Moins encore si elles sont employées par les manufactures de l’État. Les couturières payées à la pièce, sont les plus mal loties. Elles touchent 1 franc 25 par jour pour une douzaine de montages de jupon. Et les journées de travail ne sont pas régulières, puisque le chômage et les mortes-saisons peuvent diminuer notablement leurs gains. […] Une bonne ouvrière, dans une bonne maison, gagne 3 francs par jour maximum pour dix à douze heures de travail. Entre son loyer, sa nourriture et ses autres frais, une jeune femme seule ne peut pas vivre avec 3 francs par jour ».

    #prostitution #histoire #exploitation

  • Les 400 culs - Peut-on aimer le sexe sans avoir à s’en cacher ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2011/05/19/peut-on-aimer-le-sexe-sans-avoir-a-sen-cacher

    Pour « accrocher » les lectrices et les rendre plus dépendantes, les magazines féminins disposent d’ailleurs d’une arme redoutable : la double-contrainte (double-bind), une technique qui consiste à mettre les gens dans une position intenable. Exemple : Essayer de plaire mais sans en avoir l’air. Assumer ses rondeurs, sans être grosse. Aimer le sexe, sans passer pour une pute. Il y a une forme de perversité dans ces messages contradictoires. Perversité parfois si flagrante qu’il est presqu’impossible de ne pas réagir à une couverture au fond très banale, stupidement banale. Désespérément banale. Presque tous les magazines féminins nous répètent depuis des années que nous ne devons pas avoir l’air de putes, ni de salopes. Comme si les femmes devaient avoir honte de leurs désirs et les dissimuler sous un vernis glamour. Comme si les hommes ne pouvaient respecter que les « filles difficiles ».

    #féminisme #domination_masculine #sexisme #hétérosexualité #patriarcat #culture_du_viol #injonction_paradoxal #double_blind #double_contraire #putophobie #Slut_shaming et #male_tears

  • Les 400 culs - Amours cachées : pas facile d’être la « maîtresse » - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/08/15/amours-cachees-pas-facile-detre-la-maitresse

    Pour en comprendre les ressorts, la sociologue a recueilli vingt-trois récits de vie, auprès de quatorze femmes et neuf hommes. Elle s’étonne tout d’abord de l’étonnante #inégalité qui caractérise ces relations : « Les hommes étaient tous mariés », dit-elle. Quant aux femmes… soit elles étaient célibataires, soit elles avaient divorcé ou rompu au cours de leur relation #extraconjugale. Une enquête menée en parallèle sur le site Marié mais disponible (un site conçu par et pour des « maîtresses en détresse ») confirme son intuition : les adultères longue durée concernent pour l’essentiel des hommes qui sont pères de famille, bien installés dans l’apparence du bonheur conjugal. Marie-Carmen Garcia passe au crible « une année entière de récits et commentaires postés sur ce site ». Il y a de quoi tomber des nues : les témoignages traduisent une grande #souffrance. Apparemment, les #maîtresses vivent très mal ces relations cachées. L’homme a beau leur dire et leur « prouver » qu’il les aime, rien à faire. Certaines suivent des psychothérapies. D’autres dépriment. Les tentatives de #suicide ne sont pas rares.

    #sexualité #nuptialité #clandestinité #exploitation

  • Les 400 culs - Pourquoi avons-nous besoin de miroirs ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/07/19/pourquoi-avons-nous-besoin-de-miroirs

    A certains moments de son existence, l’individu peine à se reconnaître comme le même. Dans les délires d’influence, « qui donnent au malade l’impression d’être sans frontières vis-à-vis d’autrui, de telle sorte qu’il croit tour à tour ses actes, ses paroles, ses pensées perçues ou imposées par d’autres », les formes de cette illusion sont souvent attribuées à des troubles cénesthiques. La cénesthésique est le sentiment vague que chaque individu a de la totalité ou d’une partie de son corps. L’individu « normal » se perçoit comme un tout. L’individu en souffrance dit qu’il a des voix dans le ventre, dans la poitrine, dans la tête… Il dit aussi que son corps désobéit, ce qui peut le pousser à se griffer jusqu’au sang, à se « punir ». « Au sommet de la colère ou du désespoir on voit des enfants et même des adultes se frapper, se tordre les mains, se mordre, s’arracher les cheveux », note Henri Wallon qui décèle dans ces troubles une forme de dissolution : l’humain ne parvient plus à maintenir la cohésion entre son être intime et son corps. Parfois il pense que son corps est immortel, et traverse la rue au feu vert. Parfois son corps n’existe pas, ou alors en trop. Il y a un gouffre entre soi et l’image de soi. Gouffre qu’il faut combler, en agissant sur le corps afin de « recoller » les morceaux.

  • Qu’est-ce que la féminité ? - Les 400 culs
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/05/22/quest-ce-que-la-feminite

    Dans la plupart des sociétés humaines, la féminité est artificiellement construite sur la base d’un discours qui impose le devoir d’être plus faible, plus fine, plus légère, plus vulnérable, plus chancelante, plus tendre et plus périssable. Ce discours s’appuie sur des pratiques visant à empêcher la femme de se muscler, de se nourrir, de s’instruire ou de se défendre comme les hommes. Ces mesures prennent la forme de pénalités. En Occident, les femmes n’ont pas le droit de courir le marathon jusqu’à une époque récente. « On disait aux femmes : si tu te fatigues trop, ton utérus va tomber ». Ainsi que le raconte l’Américaine Kathrine Switzer, la première femme à terminer un marathon avec un dossard enregistré, même les médecins participent à la désinformation. 42 kilomètres de course ? Impossible pour un corps féminin, disent-ils.

    #féminité #sexisme #femmes #sport