• OK, fini de jouer. La démocratie, ça va bien deux minutes, mais après, il faut se souvenir de qui est le chef.

    Il y a cinq mois, les Grecs votaient, et acceptaient de « renouveler leur confiance au parti au pouvoir », dans un scrutin en forme de « référendum sur sa politique de rigueur » :
    http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief-cover/388401-la-rigueur-confortee-dans-les-urnes

    Les braves Grecs votaient donc « pour » la rigueur. Pour l’aspect démocratique, il fallait noter :

    Le même jour, la mission de la “troïka” (Commission européenne, BCE, FMI) est arrivée à Athènes pour évaluer l’application du plan de rigueur et approuver ou non le versement de la troisième tranche du prêt de 110 milliards d’euros.

    En clair : les bailleurs de fond s’étaient déplacé, mettant clairement l’aide internationale sous condition du vote en cours.

    Maintenant, les américains et le FMI viennent siffler la fin de la partie en Égypte :
    http://www.washingtonpost.com/business/economy/us-imf-missions-in-egypt-to-discuss-economic-aid/2011/04/05/AFnquWlC_story.html

    U.S. and International Monetary Fund officials are in Cairo this week for talks on how to avert an economic crisis in a country where revolutionary fervor has left government finances reeling and cast a broad cloud of suspicion over the nation’s business class.

    En effet, pour le FMI, il y a de quoi s’inquiéter :

    Corruption investigations against former president Hosni Mubarak and other former high-ranking officials and business figures are proceeding as part of the country’s political transition. But they have also raised questions about whether the economic reforms championed by those such as Gamal Mubarak, the ex-president’s son who is due to be questioned in a corruption probe next week, will give way to a more government-oriented economy less open to global corporations and capital.

    La conclusion à notre futur Président humaniste-de-gauche :

    In Egypt “the macroeconomic situation was not that bad before the crisis. But it’s a country, like many in the Middle East, where beyond the macro figures the distribution was a big issue,” IMF Director Dominique Strauss-Kahn said Tuesday. “The increase in prices of food and fuel understandably creates the temptation to help with subsidies. A big change is happening there with the push towards democracy; at the same time they must be careful not to create problems for their fiscal sustainability.”

    L’article fait explicitement le lien, plusieurs fois, entre les suspicions de corruption qui touchent l’élite économique du pays et le déplacement du FMI (après la révolution, que vont devenir les entreprises détenues par des individus qui se sont enrichi grâce au système autoritaire, que va devenir l’affairisme que l’on appelle ici néo-libéralisme ?), et Strauss-Kahn fait mine de parler des subventions à la nourriture.

    #FMI #Égypte #économie