• « La France est fâchée avec le pays réel » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/28/la-france-fachee-avec-le-pays-reel_914526

    INTERVIEW - L’Hexagone a achevé son urbanisation. Mais ses dirigeants s’accrochent à une ruralité fantasmée. Le géographe Jacques Lévy explique comment ce déni entretient les archaïsmes dans la gouvernance des territoires et plaide pour un nouveau contrat géographique et une justice spatiale.

    En principe, la troisième réforme de la décentralisation, en cours au Parlement, devrait renforcer les métropoles et les régions. Là se situent en effet les échelons majeurs du développement dans une économie mondialisée. Mais dans un vieux pays jacobin comme la France, où règne une image fantasmée de la ruralité, rien n’est simple.

    Géographe, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, Jacques Lévy explique dans son dernier livre, Réinventer la France, comment les archaïsmes de la vision française du territoire sont contre-productifs et aboutissent à des politiques « d’injustice spatiale ». Il plaide en outre pour que ces questions entrent enfin dans le débat public.

    via @SH_lelabo sur Twitter
    #Jacques_Lévy #géographie #justice_spatiale

    • On dirait une caricature, si une telle pensée n’annonçait une extension de la colonisation des territoires intérieurs par les métropoles, leurs experts et leurs inégalités déferlantes :

      Les paysages de campagne ne signifient pas qu’on est dans le rural et il n’y a plus en France de sociétés, même très locales, qu’on puisse qualifier de rurales.

      Qu’est-ce qui caractérise ce périurbain ?

      Les résidents périurbains ont fait le choix d’une certaine façon d’habiter. Pour l’essentiel, ce n’est pas, comme on le dit souvent à tort, le lieu de la pauvreté ou d’une localisation subie. Ces situations se trouvent plutôt dans les cités de banlieue et dans l’hypo-urbain, encore plus loin des villes que le périurbain.

      Ricanons encore davantage :

      Même si elle est en recul, l’idée selon laquelle la capitale « siphonnerait » les richesses du territoire français demeure vivace. C’est un reste de la théorie des physiocrates du XVIIIe siècle, selon laquelle la seule production était agricole et les villes en étaient des parasites grâce à leur position sur les réseaux de transports. Cette représentation, pas entièrement fausse à l’époque des octrois, est devenue totalement fantaisiste depuis la révolution industrielle.

      Si encore il se produisait quoi que ce soit d’autre que du financier et du culturel à Paris, on pourrait en rire. Je propose donc aux parisiens désormais de se nourrir de culture et de ne respirer que leur bon air pollué, ça nous ferait des congés payés.

  • Cellules de rattrapage à Fleury-Mérogis - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/27/cellules-de-rattrapage-a-fleury-merogis_914297

    Cellules de rattrapage à Fleury-Mérogis

    « J’ai jamais été branché école, je suis un manuel. J’ai été jusqu’au BEP [brevet d’enseignement professionnel, ndlr] menuiserie et après, j’ai travaillé à la Poste. Si on m’avait dit un jour que je retournerais à l’école, en plus alors que je suis en prison… » Pierre (1), 30 ans, s’étonne lui-même. Un an après son incarcération à Fleury-Mérogis, il a décroché le DAEU (diplôme d’accès aux études universitaires), l’équivalent du bac pour des personnes sorties du système scolaire. Et aujourd’hui, il fait une demande pour s’inscrire en licence d’histoire - « j’aime bien cette matière, ma sœur a une maîtrise ».

    Assis derrière un bureau, Pierre a l’air moins intimidé que les deux autres détenus à côté de lui, étudiants également, par la nuée de visiteurs officiels et de journalistes qui se pressent dans la salle de classe de la prison. Manifestement heureux d’échanger, il raconte en détail son emploi du temps : « Lundi matin, j’ai histoire ; l’après-midi cercle de lecture ; mardi matin, c’est la philo » , etc. « Etudier en prison, c’est une chance à saisir parce que le scolaire, c’est jamais perdu, dit-il. En sortant, je vais reprendre le travail, ça peut aider. » « C’est aussi une manière de prouver que malgré les erreurs de parcours, on est capable de faire quelque chose » , ajoute ce détenu à l’expression châtiée.

    #prison #scolarité

  • Mort de Clément Méric : ce que dit vraiment la vidéo - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/25/mort-de-clement-meric-ce-que-dit-vraiment-la-video_913580

    Celui-ci n’a cependant pas indiqué que la caméra est orientée vers le trottoir et « ne montre que vingt centimètres au-dessus du sol, c’est à dire les jambes des personnes ». Les enquêteurs ont donc pu voir « des échanges de coups de pieds » entre cinq garçons d’extrême droite et quatre d’extrême gauche puisqu’il « s’agit d’une bagarre entre deux groupes », rappelle le commissaire.

    Ayant repéré Clément Méric à ses « chaussures claires » et Esteban Morillo à ses « godillots », les policiers aperçoivent « à un moment de la rixe, Méric passer derrière Morillo occupé à frapper un autre. Peut être Méric donne-t-il un coup à Morillo lequel, en tout cas, se retourne. Et Méric tombe par terre ». Inconscient. Voici la scène de rixe filmée au ras du bitume. La PJ ne comprend pas comment RTL peut laisser entendre que Méric déclencherait l’agression sur Morillo lequel riposterait : « Qu’est-ce que cela changerait si Méric assènait un coup dans le dos à Morillo au cours de la bagarre ? Les échanges de coups ne sont niés par personne, ni côté extrême gauche ni côté extrême droite. »

  • Mort de Clément Méric : une vidéo accrédite la thèse de l’accident - France Info
    http://www.franceinfo.fr/justice/mort-de-clement-meric-une-video-accredite-la-these-de-l-accident-1040111-

    On y découvre donc un Clément Méric pour le moins agressif, qui se rue sur Esteban, alors de dos, pour lui asséner un coup. Le skinhead se retourne vivement, et lui porte un coup de poing au visage, qui le fait tomber. Méric ne se relèvera plus.

    • C’est tout ce que je craignais. A faire trop vite de Méric un « martyr » innocent, on a pris le risque de donner une trop belle occasion aux fachos d’avoir aussi leur « martyr » innocent en prison.
      1 partout, balle au centre.
      Les médias sont contents, ils ont renvoyé tout le monde dos à dos..

      Mais bon, pour l’usage du mot « accident » faut pas déconner : c’était dans une scène de baston, et le skin n’était pas venu spécialement ici avec la fleur au fusil...
      ok pour le terme d’homicide involontaire, mais pas pour « accident », ni « légitime défense »...

    • Ah tiens une avalanche de démentis :

      http://www.liberation.fr/societe/2013/06/25/mort-de-clement-meric-ce-que-dit-vraiment-la-video_913580?xtor=rss-450

      (je mets en gras)

      La police judiciaire de Paris qui enquête sur les « violences volontaires ayant entraîné la mort de Clément Méric sans intention de la donner » a mis la main dès le 6 juin sur ces images filmées la veille par une caméra de la RATP à l’extérieur de la station Havre-Caumartin. Selon un commissaire de la PJ , « la police technique et scientifique n’a pas travaillé pendant plusieurs jours sur ces images pour les faire parler », comme le prétend le journaliste qui a toutefois eu accès à la bande. Celui-ci n’a cependant pas indiqué que la caméra est orientée vers le trottoir et « ne montre que vingt centimètres au-dessus du sol, c’est à dire les jambes des personnes ». Les enquêteurs ont donc pu voir « des échanges de coups de pieds » entre cinq garçons d’extrême droite et quatre d’extrême gauche puisqu’il « s’agit d’une bagarre entre deux groupes », rappelle le commissaire

      Rien de nouveau sur les faits

      Ayant repéré Clément Méric à ses « chaussures claires » et Esteban Morillo à ses « godillots », les policiers aperçoivent « à un moment de la rixe, Méric passer derrière Morillo occupé à frapper un autre. Peut être Méric donne-t-il un coup à Morillo lequel, en tout cas, se retourne. Et Méric tombe par terre ». Inconscient. Voici la scène de rixe filmée au ras du bitume. La PJ ne comprend pas comment RTL peut laisser entendre que Méric déclencherait l’agression sur Morillo lequel riposterait : « Qu’est-ce que cela changerait si Méric assènait un coup dans le dos à Morillo au cours de la bagarre ? Les échanges de coups ne sont niés par personne, ni côté extrême gauche ni côté extrême droite ».

      Quant l’information de RTL précisant que le militant antifa n’a pas été « lynché une fois par terre », tout le monde le savait, les témoins, la PJ et le procureur de la République de Paris l’ayant bien expliqué. Clément Méric a été tué par deux coups mortels qu’Esteban Morillo a d’ailleurs avoué avoir porté à mains nues. Si la vidéo surveillance avait montré l’utilisation de poing américain, le militant d’extrême droite de Troisième voie aurait sûrement été mis en examen pour « homicide volontaire » mais, comme le souligne un proche du dossier, « ce n’est pas le cas ».

      Quand à la position de RTL, il n’y a qu’à voir comment leur partenaire BFM, dont RTL rediffuse les images, a laissé la parole à Serge Ayoub et comment ils prennent soin de cacher les visages de fachos qui ont manifestés sur la voie publique .

    • J’suis tombé dessus aussi de mon côté :
      http://seenthis.net/messages/150914

      Désopilant en effet comme chacun souhaite donner à l’affaire son interprétation.
      La violence (des mots) des gauchistes est bien souvent condamnée, longuement... par les mêmes qui veulent rabaisser les violences des fascistes, les vrais. A la façon dont cela se passe en Grèce, où les histoires de gauchistes torturés sont pléthores, et où les affaires de fascistes violents (publiquement et physiquement) sont impunies.

    • J’ai été piégé en tous cas par les dépêches aujourd’hui. Je n’imaginais pas qu’on pouvait oser faire une tel scoop (RTL) sur cette histoire avec des éléments aussi ambigus, j’ai été naïf.

      Il y a vraiment dans la presse une bonne infiltration de l’extrême-droite, parce qu’un tel acharnement à vouloir réécrire l’histoire, avec maintenant la théorie d’un complot orchestré par les gauchos contre les fachos, sur la base de rien (cf Le Point), ça ne peut plus être imputable au seul besoin de « sensationnalisme »...

    • Ça dépasse quand même l’incompétence là… Plus qu’une sympathie avec les fachos qui m’étonnerait, je parierais davantage sur une détestation des antifas, qui dépasse d’ailleurs le périmètre des médias…

    • Je veux bien qu’ils détestent les gauchistes, mais de là à transformer Esteban Morillo et sa copine en proies des gauchistes, ça fait plus intoxication que détestation à force...
      (résumons : les gauchos auraient tendu un piège au potes de Morillo dans une vente privée, pour qu’ils appellent leur pote à la rescousse, le faire sortir du bois et l’attaquer à 4 contre 5 dans la rue.. ça se tient..)
      Moi je pense que dans les millions de manifestants anti mpt, il y avait quelques journalistes dans le tas qui se sont bien fait monter le bourrichon et ont choisi leur camp en rêvant de revanche...
      Mais oui, j’espère être parano...

  • GISTI - Actions collectives / 63 migrants morts en Méditerranée : des survivants poursuivent leur quête de justice
    http://www.gisti.org/spip.php?article3125

    Deux survivants d’un drame ayant causé la mort de 63 migrants en mer Méditerranée en avril 2011 ont déposé plainte aujourd’hui devant le Tribunal de grande instance de Paris et l’Audiencia Nacional à Madrid en Espagne, visant la responsabilité des armées française et espagnole pour non assistance à personne en danger. Le Gisti, la FIDH, la LDH et Migreurop se sont constitués parties civiles en France auprès des survivants.

    La plainte en France fait suite à la décision du Parquet de Paris de classer sans suite une première plainte qui avait été déposée en avril 2012 par plusieurs survivants. Aujourd’hui, le dépôt de plaintes avec constitution de partie civile en France et en Espagne contraint l’ouverture d’une instruction judiciaire dans ces deux pays.

    Notre Coalition soutient les survivants de cette tragédie. Nous attendons de la justice française et espagnole qu’elles sanctionnent la violation flagrante de l’obligation de porter secours à toute personne en péril commise par les forces militaires de leur pays qui ont reçu les messages de détresse de l’embarcation en dérive. Rien ne peut justifier qu’aucun secours n’ait été apporté aux passagers du canot pneumatique qui a croisé la route d’avion, d’hélicoptère et de bateaux militaires.

    #migrants #OTAN #justice

  • Les fichiers de police toujours truffés d’erreurs - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/13/les-fichiers-de-police-toujours-truffes-d-erreurs_910680

    Les fichiers de police et de gendarmerie, #Stic et #Judex de leurs petits noms, contiennent toujours autant d’erreurs. La Cnil, gardienne des libertés informatiques, avait déjà alerté en 2009. A l’époque, 83% des fiches contrôlées comportaient des informations inexactes ou non actualisées.

    Heureusement que la NSA va nous arranger tout ça.
    La #CNIL est pourtant connu pour préserver le fichage de ceux qui voudraient l’interdire.

  • L’#égalité entre hommes et femmes commence dès la naissance - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/10/l-egalite-entre-hommes-et-femmes-commence-des-la-naissance_909690

    Les associations de #pères, qui dénoncent à juste titre cette iniquité au moment du divorce, rappellent souvent que trois #enfants sur quatre résident chez leur mère. Ce qui est confirmé par les chiffres du ministère de la Justice. Mais une autre statistique est moins connue : la moitié des divorces impliquant des enfants mineurs sont des divorces par consentement mutuel. Cette procédure implique que les deux époux en cours de séparation déposent devant le juge une requête dans laquelle ils doivent se mettre d’accord sur les points principaux, dont la garde des enfants. Le juge ne fait que valider cette requête. Or, dans les divorces par consentement mutuel, la résidence des enfants est fixée chez la mère dans 72 % des cas.

    • Les papas en colère veulent donc des arbitrage statistiquement différents de ce qui se passent dans les divorces à l’amiable..
      Deux lectures possibles :
      – c’est parce qu’il y a mésentante sur la garde des enfants que 50% des divorces sont conflictuels
      – dans les divorces conflictuels, les enfants sont un « bien » que l’on ne veut pas laisser à l’autre...

      Comment ces pères considèrent-ils vraiment leurs gamins ?
      Premier ou second cas ?
      Parce qu’en terme de statistiques, tout le monde devrait avoir à l’esprit ce qui suit..

      Mais quelques jours plus tard, une autre publication, d’un autre organisme public, ne faisait elle, aucun bruit. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, la Drees (1), montrait que dans un couple le temps consacré aux enfants, sans la présence de l’autre conjoint, est en moyenne d’une heure et vingt et une minutes par jour pour les femmes et de trente et une minutes pour les hommes. De plus, les mères s’occupent davantage des soins et des déplacements des enfants, quand les pères se consacrent aux activités de sociabilité et de loisirs. Autrement dit, les hommes s’investissent majoritairement dans des activités parentales plus valorisées.

  • Un mythe increvable : la « révolution #numérique à l’école »

    Dans le Libé de lundi, interview croisée de Vincent Peillon et Michel Serres sur « la place de l’ordinateur à l’école ».
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/09/avec-le-numerique-le-prof-se-recentre-sur-le-coeur-du-metier_909521

    On ne peut constater qu’avec étonnement comment est reprise sans aucun recul la vieille idée selon laquelle #internet et le #multimédia chamboulerait nécessairement la relation pédagogique, l’élève devenant plus autonome, actif, et le prof devant se détacher du rôle de « celui qui sait » pour être davantage un « accompagnateur ».
    Ces idées étaient déjà présentes aux balbutiements d’internet, et quinze ans après on aurait pu penser qu’on aurait pris un peu de distance par rapport au mythe. Mais non. Quelques exemples.

    - 2013 :

    Cela change le rapport au savoir, le #professeur n’en étant plus le seul détenteur ?

    V.P. : Autrefois, en effet, le maître en était le dépositaire et sa mission était de transmettre des savoirs que l’élève ne pouvait acquérir autrement. Aujourd’hui, l’élève peut accéder à des #savoirs ailleurs.

    (...) Et que devient l’enseignant ?

    V.P. : Sa tâche première est d’aider à réfléchir les savoirs, à les construire. Venez voir un cours de géographie bien fait avec le numérique. Je peux superposer plusieurs cartes à différentes périodes, avec les évolutions géologiques et industrielles. Si je prends Narbonne en 1930 et en 1978, je peux voir comment la ville s’est industrialisée, où sont implantés les nouveaux bâtiments, comment les lieux ont évolué physiquement et humainement.

    - 1997 :

    « L’enseignant n’est plus celui qui sait tout mais celui qui permet d’accéder au savoir par toutes sortes de moyens (...) » ( "Planète multimédia, le guide", Hors-Séries Challenges , novembre-décembre 1997, p.130).
    « les profs ne seront plus la référence unique des élèves : ils les aideront à trier une masse énorme de #données » (Comment Internet change la france, dossier de L’Expansion, mars 1998 p.62)
    « Les nouvelles technologies peuvent sortir les professeurs se leur fonction traditionnelle qui était de dicter et de communiquer des informations aux élèves. Les professeurs vont vraiment éduquer, c’est-à-dire structurer l’apprentissage des étudiants pour qu’ils gèrent eux-mêmes leurs nouveaux acquis ». ( Ibid )

    Les nouvelles technologies devraient également permettre de faire évoluer l’acte d’enseigner « qui n’a pas varié au cours des millénaires », l’enseignant ne donnant plus des cours magistraux mais devenant « un coordinateur, un conseiller » (Propos de Claude Allègre, rapportés par une dépêche AFP du 24 août 1998)

    - 2013 :

    (Michel Serres) Dans l’enseignement traditionnel, l’élève qui écoute le professeur est en position passager. Face à l’ordinateur, il est en position conducteur. Et le corps ne trompe pas. En position active, l’entendement est actif. En position passive, il est passif. Les sciences cognitives le confirment : la lecture et l’écriture n’excitent pas les mêmes neurones dans le cerveau quand il s’agit d’une page ou d’un écran.

    - 1997 :

    « Le multimédia brise le schéma traditionnel de l’organisation de la #classe. Il exige un travail en atelier, impliquant un rôle actif de l’élève. Au-delà de la simple utilisation de la machine, il crée une véritable révolution, qui n’est pas sans rappeler les idées hier d’avant-garde du pédagogue français Célestin Freinet : travail en groupe, autonomie des enfants et progression individualisée des cours » ( L’Express , 4-12 décembre 1997, p. 88)

    Etonnant, non ?
    #ecole

    • Et ? Internet ne chamboulerait pas la position du prof ? Simplement parce qu’on le dit depuis le début ? Avez-vous donné un cours récemment ? :)

    • Non, je ne suis pas un pédagogue ;=) Mais il ne m’a pas semblé que la mutation prophétisée il y a 15 ans ait eu lieu ; que je sache, les élèves ne se sont pas transformés en aventuriers du savoir construisant leurs savoirs en toute autonomie face à leur ordinateur, avec l’appui ponctuels de profs-conseillers les aidant à trier l’info. Ca ne veut pas dire qu’Internet n’a rien changé ou ne sert à rien, bien entendu !
      Je m’interroge simplement sur les raisons qui font qu’on annonce, contre toute évidence, qu’une technologie va forcément tout chambouler, tout remettre en question - alors que le changement, si changement il y a, ne sera forcément que progressif et circonscrit.
      Peillon et Serres ont-il rencontré des élèves récemment ;=) ?

    • Pour ma part, je pense que le changement a commencé avec la machine à calculer. :) Fin des années 80, la question était « doit-on les autoriser lors des examens ». Il s’avère que peu à peu, même si ce n’est pas une révolution brutale, les technologies influencent la pédagogie. Aujourd’hui, les examens (Bac compris) sont moins accès sur la mémoire pure et plus sur l’analyse de documents à disposition, avec accès aux outils. Internet amplifie selon moi le fait qu’il faut apprendre à trouver son chemin et que l’enseignant est là pour être un guide. La difficulté est que la temporalité entre l’évolution des usages du numériques et la capacité d’adaptation du système éducatif n’est pas la même...
      Mais il semble qu’il y ait vraiment quelque chose de positif à exploiter ~ http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-etudiants-qui-twittent-ont-de-meilleures-notes-314 (par exemple). Je pense que tout le monde est d’accord là dessus.

  • Orange, le boss est en garde à vue ; pas de souci, c’est classique…

    Affaire Tapie : Stéphane Richard placé en garde à vue - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/10/affaire-tapie-stephane-richard-s-explique-sur-le-recours-a-un-arbitrage_9

    Le patron d’Orange et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard, a été placé en garde à vue lundi matin dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage contesté ayant mis fin au contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais en 2008, selon une source proche de l’enquête. L’ex-président du Consortium de réalisation (CDR), Jean-François Rocchi, a également été placé en garde à vue. Le CDR est la structure chargée de solder le passif du Crédit Lyonnais.

    Un porte-parole de l’opérateur a par la suite indiqué que Stéphane Richard restait en fonction. « Stéphane Richard est à la tête de ce groupe, et il a un directeur général délégué, Gervais Pellissier, qui par la loi a les mêmes pouvoirs que lui et peut faire fonctionner l’entreprise en son absence. La garde à vue est une mesure usuelle dans une affaire complexe comme celle-ci », a-t-on indiqué.

  • Etablissements de facto fermés depuis mi-mai, le vrai coût du bac, du brevet, et des délires des inspections générales :

    « 1,5 milliard pour refuser l’accès à l’enseignement supérieur à 60.000 élèves (...) Ces ressources seraient peut-être mieux employées » à faire réussir ces élèves, avance le syndicat, réclamant un « choc de simplification ».

    Le SNPDEN-Unsa estime à 1 525 215 934 euros « le vrai coût » de l’organisation du baccalauréat général et technologique, alors que « les montants habituellement annoncés oscillent de 50 à 100 millions d’euros ».

    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/10/un-syndicat-estime-le-vrai-cout-du-bac-a-15-milliard-d-euros_909595

  • Rien de tel qu’en ex-des LCR devenu soutien militant de François Hollande pour exposer pour quelles raison voter UMP ou voter PS relève de la même erreur d’analyse politique :

    La première partage l’idéologie humaniste des Lumières et de la Révolution française : liberté, égalité, solidarité, droits de l’homme, démocratie... Mais elle pèche par excès : par ultra-démocratisme, ultra-volontarisme, ultra-rationalisme. Elle veut la démocratie directe et non la démocratie parlementaire, l’égalité des conditions, non l’égalité des chances et des droits. Elle croit que la volonté suffit à surmonter les difficultés et ne tient aucun compte des contraintes objectives et des rapports de force qui s’opposent à la réalisation de son idéal émancipateur.

    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/08/henri-weber-l-extreme-gauche-et-l-extreme-droite-different-radicalement_9

    Ultra-volontarisme..............

  • Aude : la CAF encaisse - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/03/aude-la-caf-encaisse_907969

    La vie quotidienne à la CAF

    Dans le bâtiment neuf de cette autre antenne de la CAF de l’Aude, la vingtaine de sièges du hall sont vides. Ici, on ne reçoit plus que sur rendez-vous. Une révolution opérée en septembre 2012 pour, selon la direction, « ne pas aller dans le mur, arrêter de faire de l’abattage avec nos clients et redonner du sens au travail des salariés ». Tout se passe désormais dans des bureaux vitrés et fermés. Quarante-cinq minutes pour un RSA, un petit quart d’heure pour le tout-venant. Mais du côté des allocataires, la difficulté consiste à décrocher un rendez-vous. L’attente au téléphone dépasse souvent quinze minutes. Dissuasif pour ceux qui n’ont ni fixe, ni les moyens de payer l’appel, surtaxé pour les portables.

    Ils sont donc chaque jour des dizaines à débarquer sans rendez-vous… et à tomber sur Mohamed Hammi, un baraqué de 46 ans, dont la devise est « patience et professionnalisme ». Salarié d’une société de sécurité, il a appris à jongler avec les différents dépliants pour une pré-orientation des visiteurs. Qui finissent souvent par utiliser le téléphone (gratuit) posé sur un guichet afin de tenter d’obtenir un rendez-vous… Mais la plupart repartent bredouilles et mécontents. « Maintenant, c’est le vigile qui amortit la tension, affirme Benoît Roger, un conseiller. Pour nous, la formule est idéale, l’entretien téléphonique permet de préparer la rencontre, d’être plus disponible. »

    #précarité #pauvreté #contrôle

  • Un ancien directeur des #RG disparaît
    Yves Bertrand, 69 ans, réputé proche de Jacques Chirac, a été retrouvé mort hier à son domicile. Il s’est rendu célèbre avec la publication de ses fameux « carnets », ces manuscrits où il rapportait rumeurs et ragots de la Ve République. #espionnage #surveillance #DCRI
    http://www.liberation.fr/societe/2013/06/04/mort-d-yves-bertrand-l-homme-aux-carnets-de-l-affaire-clearstream_908067