• L’escroquerie de la recherche pharmaceutique commence à se voir :

    “Despite the more than $50 billion that U.S. pharmaceutical companies have spent every year since the mid-2000s to discover new medications, drugmakers have barely improved on old standbys developed decades ago. Research published on Monday showed that the effectiveness of new drugs, as measured by comparing the response of patients on those treatments to those taking a placebo, has plummeted since the 1970s. ’While experts agree that tougher trials and similar factors explain some of the decline in drugs’ reported effectiveness, something real is going on here,’ said Olfson. ’Physicians keep saying that many of the new things just aren’t working as well,’ and therefore prescribe antidepressant drugs called tricyclics (developed in the 1950s) instead of SSRIs (from the 1980s), or diuretics (invented in the 1920s) for high blood pressure instead of newer anti-hypertensives.’”

    http://www.reuters.com/article/2013/06/03/health-drugs-effectiveness-idUSL2N0EC1E720130603

  • New drugs trail many old ones in effectiveness against disease | Reuters
    http://www.reuters.com/article/2013/06/03/us-drugs-effectiveness-idUSBRE95213D20130603

    Selon une étude récente du journal « Health Affairs », les nouveaux médicaments ne représentent le plus souvent pas un progrès par rapport aux anciens- et c’est même le contraire qui est vrai. (Chapeau à la #revue_prescrire )

    (Le premier réflexe de Reuters est de s’inquiéter pour #Pharma, cette dernière faisant part de... sa confiance absolue en ses médicaments)

    Malgré les plus de 50 milliards de dollars que les entreprises pharmaceutiques étasuniennes ont dépensé chaque année depuis le milieu des années 2000 pour découvrir de nouveaux médicaments, les fabricants de médicaments ont à peine amélioré les vieux médicaments développés il y a plusieurs décennies.

    Une recherche publiée lundi a montré que l’efficacité de nouveaux médicaments, mesurée en comparant la réponse des patients prenant ces traitements par rapport à ceux prenant un placebo, a chuté depuis les années 1970.

    Bien que cela soit déjà de mauvaises nouvelles pour les sociétés pharmaceutiques et de biotechnologie, les conséquences pour l’industrie pharmaceutique pourraient s’aggraver sous la loi de santé du Président Barack Obama. La loi a créé un institut de recherche indépendant pour comparer l’efficacité de différents traitements pour la même condition.

    De cette façon, les patients ainsi que les assureurs privés et les programmes gouvernementaux tels que Medicare peuvent cesser de payer pour les traitements moins efficaces.

    Lorsque la revue Prescrire a évalué en 2011 les nouveaux médicaments, seulement 17 parmi les 984 développés depuis 2001 ont été jugés "un réel progrès" ou meilleurs. Et un sondage aupres de 184 médecins experts dans 15 spécialités publié le mois dernier dans la revue Nature Reviews Drug Discovery a montré que les médecins étaient plus susceptibles de noter les médicaments vieux de plus de dix ans comme « transformateurs ».

    (...)

    La nouvelle étude publiée dans la revue "Health Affairs" a examiné 315 essais cliniques qui comparaient un médicament à un placebo et qui avaient été publiés dans quatre des principales revues médicales du monde (BMJ, Journal of the American Medical Association, Lancet et New England Journal of Medecine) de 1966 à 2010.

    Les médicaments visaient toute la gamme des affections humaines, des maladies cardio-vasculaires et les infections au cancer, les troubles mentaux et les maladies respiratoires. Dans les premières années, les médicaments battaient facilement le placebo : Ils étaient, en moyenne, 4,5 fois plus efficaces, (...). Mais la ligne de tendance a inexorablement décliné, ont constaté le Dr Mark Olfson de l’Université de Columbia et le statisticien Steven Marcus de l’Université de Pennsylvanie.

    Dans les années 1980 les médicaments étaient moins de quatre fois plus efficaces , dans les années 1990, deux fois plus efficaces, et dans les années 2000, seulement 36 pour cent plus efficaces que le placebo.

    (...)

    "Leurs résultats sont assez convaincants", a déclaré le Dr Aaron Kesselheim de la Harvard Medical School, qui a aidé à mener l’enquête sur les médicaments « transformateurs », mais n’a pas participé à cette étude. "Il semble que les choses vont dans la même direction, avec les nouveaux médicaments, ceux-ci ayant relativement moins d’efficacité."

    Les experts ne s’entendent pas sur le pourquoi, mais les soupçons vont du processus réglementaire américain à la biologie de base.

    (...)

    L’industrie du médicament dit qu’elle n’est pas inquiète. (...) "Nous croyons que la valeur substantielle de nos produits continuera à être démontrée" [a dit Burkholder de PhRMA].