• L’aventure Seen This pour Mondes Sociaux, c’est terminé !
    Merci à vous tous qui nous avez suivis ici, mais nous cessons nos activités sur ce réseau pour vous proposer une meilleure expérience ailleurs ! On se retrouve sur notre site :
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  • Selon Michelet, nous n’en avons jamais fini avec le récit historique ! Et Patrick Boucheron d’écrire : " Introduire une histoire de France, vraiment ? On aimerait pouvoir passer outre, en plongeant directement dans le grand bain des récits rassemblés." #histoire #récits #mémoires

    http://sms.hypotheses.org/8743

    Quand l’histoire devient un champ de bataille

    Des « ancêtres gaulois » de Nicolas Sarkozy jusqu’à la promotion du « récit national » qui doit, pour François Fillon (son ancien Premier ministre), remplacer les cours d’histoire, la rentrée scolaire 2016 a vu de nombreuses personnalités politiques françaises s’emparer de l’histoire. Le phénomène n’a rien de nouveau.

    Depuis plus de dix ans, le passé est devenu un champ de bataille qu’investissent ceux qui souhaitent promouvoir une vision essentialiste de l’identité française, qui aurait été la même depuis 2000 ans et qui serait maintenant menacée par l’installation de populations immigrées. Ce renouveau du roman national s’appuie sur un vaste réseau médiatique « d’historiens de garde » constitué lorsque Nicolas Sarkozy était Président de la République (...)

  • C’est bien connu, le numérique démultiplie l’offre musicale. Mais diversifie-t-il pour autant les goûts musicaux, et principalement ceux des jeunes ? #musique #jeunes #culture

    http://sms.hypotheses.org/8396

    Le numérique diversifie-t-il vraiment les goûts musicaux ?

    Demandez à quelqu’un, et plus particulièrement à un jeune, ce qu’il écoute comme musique. Souvent, sa réponse spontanée sera : « de tout ». C’est en tout cas cette réponse que j’ai obtenue de manière dominante au cours des entretiens réalisés dans le cadre de ma thèse sur les pratiques d’écoute musicale des adolescents à l’heure du numérique. Mais en affinant les questions sur les genres écoutés, les artistes préférés et les moments particuliers d’écoute, les musicophiles – c’est-à-dire ceux qui ont un lien faible ou fort avec l’écoute musicale – délaissent pourtant systématiquement des genres musicaux et/ou des artistes. En fait, nul n’écoute « de tout », même quand il affirme le contraire.

    Derrière ce « de tout » se cache une croyance en l’éclectisation des goûts musicaux, notamment chez les jeunes, que l’on met souvent en perspective avec la digitalisation de l’écoute musicale. Et de fait, plusieurs indices sont convergents. D’abord la musicalisation de la société occidentale n’est plus à démontrer : elle est à la fois due à un effet de génération (depuis les années 1960, chaque génération écoute davantage de musique que la précédente), doublé d’un effet d’âge, les 15-25 ans écoutant plus de musique que leurs congénères plus ou moins âgés. D’autres indices comme la démocratisation des dispositifs socio-techniques d’écoute (téléphone portable, lecteur MP3, casque…), ainsi que la baisse des prix de vente des équipements d’enregistrement, ou encore la forte exposition médiatique de la musique (naissance de MTV, multiplication des chaînes TV et des stations de radio musicales, développement des télé-crochets) vont dans le même sens (...)

  • La marche comme forme particulière de découverte, d’interprétation et d’appropriation des lieux, contient aussi un potentiel de (re)découverte de soi, des autres et de ce qui nous entoure #géographie #villes #territoires

    http://sms.hypotheses.org/10320

    Interpréter l’espace urbain en marchant

    Avez-vous déjà essayé de lire et d’explorer l’espace urbain par l’expérience de co-création procurée par une promenade collective ? C’est cette expérience réalisée avec Hendrik Sturm, artiste « marcheur-sculpteur d’espace » selon Élise Olmédo, qui a été proposée aux étudiants du Master de Géographie et Aménagement de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Le film (Dé)marche retrace et reconstitue cette démarche d’interprétation des lieux où l’enseignant joue le rôle de pédagogue au sens premier de celui qui accompagne l’élève à l’école en cheminant à ses côtés.

    La marche comme forme particulière de découverte, de lecture et d’appropriation des lieux, contient aussi un potentiel de (re)découverte de soi, des autres et de ce qui nous entoure. Elle relève bien ici de l’hodologie, cette science des cheminements qui permet une « conduite de l’individu (…) selon un ensemble de ‘détours’ et de chemins privilégiés, relatifs à ses investissements psychiques dans le monde (Besse, 2004) ». En termes géographiques, cela revient à mettre en œuvre une géographie des territorialités, au sens de « manières de vivre le territoire », et des espaces vécus (...)

  • Comment expliquer les inégalités face à l’enseignement scolaire ? Ou en est la reproduction sociale ? Comment prendre en compte les injustices entre les élèves ? #école #enseignement #chances #inégalités

    https://sms.hypotheses.org/8358

    Changements sociaux et question scolaire

    Les travaux pionniers conduits par Emile Durkheim sur l’éducation et le rôle socialisateur et intégrateur de l’école ont ouvert des pistes stimulantes. Elles permettent de comprendre les rapports complexes entre transformations sociales et mutations des systèmes d’enseignement. Pourtant, la sociologie semble avoir abandonné cette ligne, offrant souvent un point de vue restrictif sur l’école et ne l’inscrivant que partiellement dans son contexte socio-historique et politique.

    Ancrer l’école dans le cadre des évolutions que connaît la France contemporaine, tel est l’un des objectifs visés par notre dernier ouvrage. Ce faisant, et tout en mobilisant des données issues de recherches de terrain, ce sont également les modèles théoriques dominants, en l’occurrence les thèses de la reproduction, qui sont revisités. Nous n’abandonnons ni le projet d’une école plus juste, ni le fait que la sociologie doit aussi œuvrer à circonscrire les défis que le système éducatif doit relever (...)

  • En cette journée des familles, focus sur l’adoption ! Que révèle le traitement de la couleur de peau par les institutions en charge de l’adoption ? #familles #adoption #enfants #racisme

    http://sms.hypotheses.org/10789

    « Paul est marié à Sali. Tout irait pour le mieux s’ils arrivaient à avoir un enfant. Jusqu’au jour où Sali reçoit l’appel qu’ils attendent depuis si longtemps : leur dossier d’adoption est approuvé. Il est adorable, il a 6 mois, il s’appelle Benjamin. Il est blond aux yeux bleus et il est blanc. Eux… sont noirs ! »

    La farce est lancée. Le synopsis du film Il a déjà tes yeux tente d’appâter le spectateur en jouant sur l’incongruité supposée d’un agencement familial burlesque. Confier un enfant blanc à des parents noirs, a-t-on idée ? Encore une bêtise de fonctionnaires incompétents ; à croire qu’ils seraient aveugles… Ce film français, réalisé par Lucien Jean-Baptiste, sorti dans les salles en janvier 2017, a cumulé en quelques semaines plus d’un million d’entrées.

    Pourtant, derrière son apparente légèreté, il permet d’interroger sur le ton de l’humour ce qu’on peine trop souvent à voir : la force d’un ordre racial qui distribue les enfants sur une base phénotypique et agence les familles selon des hiérarchies établies. Mais comment comprendre ces différences ? Que révèle le traitement de la couleur par les institutions françaises en charge de la famille ? Et comment les sciences sociales peuvent-elles servir la critique utile et nécessaire de nos impensés raciaux ? (...)

  • Surveiller la société, contrôler les individus à distance grâce à des dispositifs plus ou moins ingénieux ? Des questions pas franchement nouvelles ! #surveillance #technologies #société

    https://sms.hypotheses.org/8549

    La question de la surveillance de la société impliquant le contrôle des individus à partir d’acteurs publics et privés et associant les techniques et les ressources de l’informatique est plus que jamais d’actualité. Le profilage des individus, développé notamment à l’occasion de crises économiques et sociales ou de mutations politiques majeures, fait pénétrer dans la société des moyens de surveillance et des techniques de contrôle utilisant des informations extraites des individus eux-mêmes, mais prélevées à leur insu. De sorte qu’ils perdent tout ou partie de la maîtrise des informations les concernant.

    Mais la surveillance destinée à anticiper les comportements des individus ne date ni d’aujourd’hui, ni même d’hier. Le dernier ouvrage d’Armand Mattelart et André Vitalis offre aux lecteurs un concentré de références historiques, quelquefois oubliées, depuis la surveillance des ouvriers à travers le « livret ouvrier », jusqu’aux techniques contemporaines particulièrement sophistiquées de cyber contrôle et surveillance des populations. Et cela sur la toile de fond d’une société partagée entre l’affirmation d’une pensée libérale promouvant la liberté individuelle et de la nécessité de surveiller les populations potentiellement dangereuses.

  • En cette journée de célébration des travailleuses et travailleurs, interrogeons les rapports entre risques et travail. Un questionnement d’actualité ! #travail #risques #santé #1erMai

    http://sms.hypotheses.org/7605

    C’est un livre épais, qui fait son poids, doté d’une couverture écarlate, et qui parle du travail… Mais ce n’est pas le Code du Travail édité par Dalloz. Il s’intitule Les Risques du Travail, avec comme sous-titre Pour ne pas perdre sa vie à la gagner . Cet ouvrage collectif, paru aux éditions La Découverte, a été coordonné par quatre chercheurs de disciplines différentes, dont l’auteur de ces lignes. Il prend la suite, à trente ans de distance (1985), d’un ouvrage publié sous le même titre, chez le même éditeur, avec une couverture de la même couleur.

    Ces quelques éléments de signalement – un titre, un volume, une coloration – méritent que l’on y revienne, car cela permet de préciser les objectifs que les auteurs se sont assignés, et la nature des articles que le lecteur y trouvera.

  • Quand on cherche les traces de la Résistance dans des récits oubliés ou peu connus, on rencontre des visions de la Résistance éloignées des clichés. Ils sont le hors-champ de nombreux livres d’histoire #histoire #récits #résister #Résistance

    http://sms.hypotheses.org/10339

    Fin 1945, Charles Perret, maire d’Étobon, petit village protestant niché au pied des Vosges, publie un récit de quelques pages des derniers temps de l’Occupation : Les crimes du fascisme nazi. Étobon, village de terroristes. Il raconte le massacre le 27 septembre 1944 de 39 habitants parmi 67 hommes âgés de 16 à 60 ans rassemblés au centre du village. Parmi ceux-ci figure Charles Nardin, alors maire du village, dont le successeur précise qu’il « avait connu et favorisé l’existence et les actions du groupe local de Résistance. Il n’a dénoncé personne. »

    Autre lieu, même scénario. Au début des années 1950, Paul Laval, instituteur de Sousceyrac (Lot), parcourt les bourgs du Ségala pour recueillir des renseignements sur l’implantation des maquis. Au fil des pages, sa chronique se transforme en un macabre inventaire des exactions commises par les occupants dans toute la région de Figeac entre avril et juillet 1944. Il s’attarde sur les petites communes traversées par les Waffen SS du régiment « Der Führer » de la division Das Reich les 11 et 12 mai 1944 : Cardaillac, Linac, Latronquière, Bagnac… » (...)

  • Une immersion dans le quotidien urbain des graffeurs pour comprendre la complexité et l’originalité de leur démarche, puis découvrir une communauté structurée et dense. En coopération avec le CNRS Images #art #culture #street_art #ville

    http://sms.hypotheses.org/9764

    Dans les villes et les campagnes, il n’est pas rare de voir les façades nues, les usines et les hangars abandonnés. Mais il arrive aussi que les bords d’autoroutes et de voies de chemins de fer, les transformateurs électriques et les postes d’aiguillages s’ornent de noms tracés en lettres géantes, déformées, boursouflées, entremêlées.

    Ce sont les nouveaux maîtres du graffiti qui ont laissé leurs « blases » en tous lieux de leur principauté, comme les seigneurs mettaient autrefois leurs blasons aux quatre coins de la leur. Ces typographes sont peut-être les lointains continuateurs des peintres de la préhistoire : leurs ancêtres projetaient leur peinture avec la bouche sur les parois des grottes, eux se servent d’aérosol pour couvrir celles de la ville. Mais ils sont aussi des artistes ultra-contemporains : tout le message de leurs œuvres tient en quelques lettres, celles de leur signature. Le tag est donc finalement un art très éthéré (...)

  • Avoir la double casquette de chercheur.e et réalisateur.ice, faire une recherche en filmant : quels questionnements ? Un article de Jean-Pascal Fontorbes #film #recherche #documentaires

    https://sms.hypotheses.org/1923

    Dans le film-recherche, les objets et les sujets filmés s’inscrivent avant tout dans un questionnement scientifique, mobilisant notamment la sociologie. En référence aux travaux de Paul Ricoeur sur la notion d’identité, cette démarche m’a conduit en tant que chercheur et réalisateur, à revisiter mes réalisations filmiques dans le cadre académique d’une Habilitation à diriger les recherches.

    Et à les revisiter en m’interrogeant sur l’identité personnelle, l’identité collective du « nous », l’identité de l’autre, des autres, mais aussi les identités professionnelle, territoriale et culturelle. C’est en effet dans la relation sociale entre filmé et filmeur que s’installent le questionnement et le dispositif socio-filmique (...)

  • Le selfie est à l’honneur dans le confinement. Est-il une évolution de l’autoportrait, un vecteur de relations sociales ou un révélateur de nouveaux enjeux de société ? #selfie #numérique #autoportrait #Société

    https://sms.hypotheses.org/10552

    En quelques années, les réseaux socio-numériques (Facebook, Instagram, Twitter, Linkedin…) ont bouleversé les manières de se (re)présenter, tout particulièrement à travers la photo de profil des utilisateurs. Liée à l’apparition du selfie capturé à bout de bras avec un smartphone, le genre de l’autoportrait photographique semble être en mutation.

    Fondé en 2004, Facebook est aujourd’hui le leader des réseaux socio-numériques de contenus. L’ampleur et la généralisation de cette plateforme est perceptible en quelques chiffres avec près de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde, parmi lesquels 20 millions de français se connectent quotidiennement. Le nombre de contenus publiés (commentaires, articles, images, vidéos, etc.) donne le tournis, les photographies représentent à elles-seules des millions d’images diffusées chaque jour. En 2013, l’Oxford Dictionaries introduit le mot selfie dans son dictionnaire et le définit comme tel : « une photographie prise par soi-même, généralement avec un smartphone ou une webcam, et publiée sur un site de médias sociaux ». Ce mot issu de l’argot « self-ie » désignant un autoportrait se nomme pertinemment « autophotographie » ou « egoportrait » au Québec (...)

  • Que serait la société sans école jadis préconisée de façon provocatrice par Ivan Illich ? L’école doit-elle détenir le monopole de l’éducation ? #Illich #école #société #éducation

    https://sms.hypotheses.org/10840

    Selon Alan Thomas et Harriet Pattison à qui l’on doit l’ouvrage À l’école de la vie, « tous les enfants apprennent à la maison. Dès la naissance, ils explorent le monde, faisant peu à peu de multiples découvertes sur leur environnement matériel, social et culturel ». Ces deux chercheurs en sciences de l’éducation ne s’intéressent pas seulement à l’école. Ils étudient aussi l’éducation en famille ainsi que les apprentissages qui se déroulent dans le cadre familial, et plus généralement dans le cadre de la vie quotidienne.

    Mais que serait une société sans école ? C’est à cette question provocatrice qu’Ivan Illich tente de répondre dans son célèbre ouvrage paru en 1971 sous le titre Deschooling society. La traduction française – Une société sans école – est d’ailleurs ambiguë car ce qu’Illich propose, ce n’est pas une société sans école, mais une société déscolarisée. Dans le mot anglais « schooling », il y a l’idée d’un processus : l’auteur nous invite à nous déconditionner, nous, petits êtres scolaires. Car nos systèmes de raisonnement sont trop influencés par l’école. Et si cette dernière est bien un lieu où l’on apprend, l’institutionnalisation de l’éducation à travers elle nous fait croire qu’il n’y a qu’à l’école que l’on apprend. Or comme Alan Thomas et Harriet Pattison le mettent en évidence dans leur ouvrage, on apprend partout et tout le temps (...)

  • En cette période : difficile de faire un poisson d’avril… Interrogeons-nous plutôt sur l’humour et ses ressorts avec l’exemple du Gorafi !
    #humour #Gorafi #blagues #Rire #fake #information

    http://sms.hypotheses.org/10108

    Saviez-vous que l’humour est étudié par les sciences humaines et sociales ? Et bien oui, ce qui fait rire et les raisons pour lesquelles on rit, les mécanismes du rire, cela est aussi un l’objet d’étude pour les chercheurs. Bien sûr, un des lieux de prédilection de l’humour contemporain, c’est Internet et quoi de mieux comme « cobaye » que le Gorafi pour travailler sur l’humour ? C’est précisément ce qu’a fait Laurence Leveneur, Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’IUT de Rodez, Université de Toulouse 1 – Capitole.

    Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le Gorafi, anagramme de Le Figaro, grand quotidien français, est un site qui « se veut impartial et irréprochable » et qui entend « traiter l’information selon des sources contradictoires »… avant de préciser que « tous les articles relatés ici sont faux (jusqu’à preuve du contraire) et rédigés dans un but humoristique (...)