• Quand la gauche française triomphait des contraintes et bousculait les privilèges, par Serge Halimi (juillet 1997)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1997/07/HALIMI/4840

    Assurément, Edouard Herriot buta contre le mur d’argent et le « plébiscite quotidien des porteurs de bons du Trésor » (les « marchés » d’alors) ; Léon Blum put imputer son renversement au fait que « la bourgeoisie détenait le pouvoir ; elle n’a voulu ni l’abandonner ni le partager » ; les gouvernements de la Libération furent obligés de subordonner une partie de leurs ambitions aux exigences du bailleur de fonds, de farine et de charbon américain. Au moins, la gauche léguait chaque fois à ses successeurs de nouveaux instruments de pouvoir et de savoir : la conscience tardive de l’importance de la maîtrise de la monnaie (Herriot), le constat fugace de l’efficacité d’une politique keynésienne de relance (deuxième gouvernement Blum), le contrôle assuré d’un secteur public et nationalisé offrant à un gouvernement démocratique quelques moyens d’agir (Libération).

    Les deux septennats de François Mitterrand ont ceci de particulier qu’ils ont détruit — consciemment et par conviction libérale — certains de ces outils. [#st]

    #France #politique #parti_politique #socialistes

    http://zinc.mondediplo.net/messages/15103 via Le Monde diplomatique

  • Vent de fronde en Turquie - Les blogs du Diplo @alaingresh
    http://blog.mondediplo.net/2013-06-05-Vent-de-fronde-en-Turquie

    Que va-t-il se passer maintenant, alors que le premier ministre a quitté la Turquie pour l’Afrique du Nord, que le syndicat de la fonction publique a appelé à une grève de 48 heures (peu suivie) et que la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), qui revendique 420 000 membres, appelle à une grève mercredi 5 juin ?

    #Europe #Turquie #Internet #Mouvement_de_contestation #Parti_politique #Politique #Islamisme

    Voir aussi :

    Ces visages multiples de l’islamisme, par Wendy Kristianasen (#1997/07)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1997/07/KRISTIANASEN/8870

    Tandis que l’armée turque poursuit ses opérations dans le nord de l’Irak, confirmant que sa seule réponse aux revendications kurdes est militaire, les tractations se multiplient à Ankara pour essayer de former un nouveau gouvernement. La démission de M. Necmettin Erbakan de son poste de premier ministre, imposée par l’état-major à l’issue d’une longue campagne de déstabilisation à laquelle la presse a activement participé, ouvre une ère d’incertitudes. Le Parti Refah, islamiste, malgré son bilan gouvernemental peu éloquent, continue à mobiliser des millions de laissés-pour-compte et une partie importante des classes moyennes et bourgeoises d’Anatolie. En revanche, la classe politique, inefficace et corrompue, semble incapable de formuler un projet cohérent pour le pays. Le seul espoir, pour sortir de l’impasse, réside dans un réveil de la société civile, qui cherche un langage et des objectifs adaptés pour répondre aux aspirations d’une Turquie profondément divisée et pour dépasser les clivages entre laïques et islamistes.