Salaires des patrons : l’effet pervers de la transparence

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  • Décidément, le capitalisme, c’est un peu une volière, où à part quelques salaires, le reste ne vole pas très haut.
    Après les poussins, les pigeons, voici les « perroquets ».

    Eux ne chouinent pas, non. Leur sobriquet est trompeur d’ailleurs. Ils ne sont pas spécialement loquaces.
    Ils passent leur temps à s’imiter, et ne s’intéressent surtout qu’à eux mêmes.
    La transparence, ça les stimule sur leur échelle. Leurs beaux apparats hypnotisent ceux qui sont censés les maîtriser : au lieu de les faire redescendre de leur indécente position, actionnaires et subordonnés les contemplent en train de se tirer la bourre comme une course de petits chevaux...

    Mais ils sont où les responsables ?

    Ah oui c’est vrai, il n’y en a pas...

    http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/salaires-des-patrons-l-effet-pervers-de-la-transparence_388193.h

    Comment expliquer les effets pervers et inflationnistes de la transparence ? « Par le jeu des comparaisons faites à partir de grilles très précises élaborées par des cabinets de consultants. Les patrons les plus performants veulent figurer dans le haut du panier et se rapprocher des standards américains. Les autres ne veulent pas figurer au-dessous de la rémunération moyenne de leurs pairs. Ce serait vécu comme un affront fait au dirigeant par le comité des rémunérations, l’organe du conseil d’administration chargé de proposer les fixes et les bonus », explique Pierre-Henri Leroy, patron de Proxinvest, cabinet de défense des actionnaires minoritaires. Cette mécanique d’appréciation salariale porte d’ailleurs le joli nom d’"échelle de perroquet", dont on gravit les barreaux au vu et au su de tous.