greek crisis : Les ondes de la guerre
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Depuis ce jeudi matin la foule qui entoure le bâtiment de la radiotélévision publique ERT est immense. L’avenue Mesogeion est fermée à la circulation, la pluie tombe par intermittence, et les milliers de manifestants se disent fort déterminés. Suite à l’appel à la grève générale lancé par les principaux syndicats grecs, du privé et du public pour protester contre cette mise à mort, cette journée de mobilisation se transforme également en une journée... de la guerre des ondes.
Ainsi, de nombreux techniciens avaient déjà rétabli le fonctionnement d’un petit nombre d’émetteurs à Athènes et ailleurs. “Nous avons réussi à rétablir nos émissions par le canal numérique 52, puis par le canal 48 car des interférences volontaires et dans le but d’entraver cette reprise de la diffusion des nos émissions sont toujours très nombreuses. Certes, il y a également comme vous le savez, la diffusion via internet, ou encore par le canal de la télévision 902, celle du Parti communiste. Nous émettons aussi sur la bande FM, et ceci, depuis une vingtaine d’émetteurs à travers toute la Grèce, en ce moment en tout cas. Les unités MAT - CRS, ont investi les installations des émetteurs à Hortiatis, à Thessalonique hier dans la nuit, c’est déjà connu. On sait également que ces installations sont gardées par les forces de police. Je pense que désormais, la seule solution possible ne peut être que politique, c’est-à-dire, un changement dans les funestes orientations actuelles. Samaras doit revenir sur sa décision. En tout cas, nous ne nous attendions pas à un tel... assassinat. Même cinq minutes avant l’allocution du ministre annonçant notre mise à mort, nous ne nous attendions pas à cela. Puis, et à présent, notre perte inaugurera un grand cercle bien tragique je le crains fort en tout cas”, a témoigné F., technicien de la radio et syndicaliste ERT que j’ai rencontré à l’intérieur du bâtiment ce midi.