• « S’ils voient le jour, les petits réacteurs nucléaires modulaires produiront une électricité ruineuse »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/14/energie-s-ils-voient-le-jour-les-petits-reacteurs-nucleaires-modulaires-prod

    Avec un parc vieillissant et le désastre de l’EPR, industriels et politiques misent sur les petits réacteurs modulaires. Une illusion, selon Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire.

    #nucléaire #SMR

    • Tribune.
      Vous avez probablement vu les images saisissantes de poulets dont la tête a été coupée et qui continuent à courir pendant quelques instants de façon erratique. Eh bien cette image est une assez bonne illustration de l’état de l’industrie nucléaire et de ses plus fervents partisans comme Emmanuel Macron.

      Un jour, ils assurent que l’avenir est aux « mastodontes » comme le fameux EPR (en anglais european pressurized reactor) d’une puissance de 1 650 mégawatts (MW), et ce malgré les incroyables déconvenues des chantiers de Finlande et de Flamanville qui devaient respectivement entrer en service en 2009 et 2012, qui ne sont toujours pas terminés et dont les surcoûts insensés ont largement contribué à placer leurs opérateurs dans la panade : Areva a carrément fait faillite, et EDF est dans une situation financière critique.

      Le lendemain, voilà subitement que la solution passerait par les SMR, c’est-à-dire en anglais small modular reactors et en français petits réacteurs modulaires (PMR) dont la puissance est comprise entre 10 et 300 MW. EDF aurait d’ailleurs déjà en projet son SMR de 170 MW, baptisé « Nuward ». La panique qui s’empare ainsi des tenants de l’atome s’explique par une donnée incontournable : les réacteurs actuels sont en fin de vie et la plupart vont être définitivement arrêtés dans les dix à vingt ans, c’est-à-dire, lorsque l’on parle d’énergie, demain matin.

      Un parc pléthorique de réacteurs délabrés

      Les prolongations de durée de fonctionnement, accordées de façon inconsidérée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et les travaux ruineux que doit faire EDF (programme dit du « grand carénage » et mesures post-Fukushima) vont seulement permettre de gagner un peu de temps – tout en augmentant encore le risque de catastrophe comparable à celle de Fukushima.

      Il faut aussi prendre en compte une donnée cruciale : dans les années 1970 et 1980, la construction en peu de temps d’une bonne cinquantaine de réacteurs nous a été présentée comme un gigantesque exploit, ce qui est d’ailleurs effectivement le cas sur le strict plan industriel. Mais il s’agissait surtout d’une terrible erreur stratégique : tous ces réacteurs vont de fait arriver en fin de vie quasiment en même temps.

      Si EDF a finalement accepté de fermer ses deux plus vieux réacteurs, ceux de Fessenheim, c’est parce que l’électricien se sait totalement incapable de continuer à entretenir un parc pléthorique de près de 60 réacteurs passablement délabrés. C’est aussi pour cela que la fermeture d’au moins quatorze autres réacteurs est actée.

      Le désastre de Flamanville

      Si EDF se dit publiquement opposée à ces fermetures, c’est pour ne pas perdre la face : il est plus facile de prétendre qu’il s’agit de « décisions idéologiques » prises « sous la pression des antinucléaires » – lesquels ignoraient qu’ils avaient tant d’influence ! – que de se reconnaître incapable de maintenir le parc nucléaire.

      Mais, contrairement à ce que prétendent divers candidats à l’élection présidentielle, ce ne sont assurément pas de nouveaux réacteurs nucléaires qui pourront prendre le relais du parc actuel, même si la construction de six EPR est envisagée : comment croire qu’EDF, incapable de construire l’EPR de Flamanville, pourrait en fabriquer plusieurs autres ?

      Il est certes prétendu que les enseignements tirés des précédents déboires permettront enfin de réussir les prochains chantiers, mais c’est déjà ce qu’avait assuré EDF à propos de l’EPR finlandais… ce qui n’a pas empêché le désastre de Flamanville.

      Pas de filière industrielle pour les SMR

      C’est alors que l’industrie nucléaire et son premier VRP, Emmanuel Macron, sortent du chapeau une « solution » miraculeuse : les SMR. Mais si la communication de la macronie peut enfumer l’opinion sur tel ou tel sujet, elle se révèle incapable de faire pousser des réacteurs nucléaires, fussent-ils petits et modulaires.

      Il n’existe en effet pas à ce jour de filière industrielle permettant l’émergence des SMR, lesquels pourraient au mieux être disponibles vers 2040 : pas de quoi répondre à l’actuelle envolée des prix de l’énergie. Et ce d’autant que, s’ils voient le jour, les SMR produiront une électricité ruineuse : il est impossible d’assurer la rentabilité de petits réacteurs, lesquels ne produiront pas assez d’électricité pour cela.

      D’autre part, le choix de l’emplacement d’un SMR est insoluble. Notons d’abord qu’il est impossible de nos jours de créer une centrale nucléaire dans un nouveau site, particulièrement proche d’une agglomération : les habitants se révolteraient, à commencer d’ailleurs par les pronucléaires !

      Le risque d’une impasse énergétique pour la France

      Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les projets de nouveaux réacteurs sont tous dans des centrales déjà existantes, et c’est donc la seule option disponible. Mais quel intérêt de placer un SMR, par exemple, dans la centrale nucléaire du Blayais (Gironde), perdue dans les marais à 60 km de Bordeaux ? La puissance du SMR, 170 MW, serait dérisoire pour remplacer les actuels quatre réacteurs de 900 MW, soit 3 600 MW.
      On entend alors dire que les SMR pourraient être construits par « grappes ». Mais la rentabilité de dix SMR serait catastrophique pour une production à peu près comparable à celle d’un seul EPR. Ce serait alors moins absurde de faire un EPR, mais l’on retombe sur l’incapacité d’EDF à construire ce modèle.

      De toute façon, l’électricien national est en situation financière dramatique et est parfaitement incapable de financer un nouveau parc de réacteurs, qu’ils soient petits ou gros, modulables ou archaïques. Mais comme les alternatives au nucléaire, en particulier les énergies renouvelables, ne sont développées qu’à la marge, le plus probable est que la France se retrouve dans une totale impasse énergétique d’ici quelques années. Il ne restera alors qu’à pleurer en se remémorant les ridicules harangues pronucléaires de la plupart des candidats à l’élection présidentielle 2022…

      Stéphane Lhomme
      Directeur de l’Observatoire du nucléaire
      http://www.observatoire-du-nucleaire.org

    • Il y a vraiment encore des gens qui font leur site Web en tapant un point tout seul à la ligne entre les paragraphes, au lieu de faire de vrais paragraphes avec un style qui te ferait le graphisme ad hoc ?

    • Tribune probablement suffisante pour convaincre les convaincus mais quand même très pauvre d’un point de vue argumentatif, qui repose quasi entièrement sur le fait qu’on ne saurait plus construire de centrales (même en admettant qu’EDF ne sait plus, d’autres pourront s’y coller à la place) et qui ne questionne pas l’envolée des prix (qui n’a rien à voir avec la maintenance du parc nucléaire).

      Et j’avais jamais vu cette technique du point pour le saut de ligne, sans doute un copier-coller un peu hâtif.

  • Incident sur un réacteur nucléaire EPR dans le sud de la Chine
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/14/nucleaire-incident-dans-l-epr-chinois-de-taishan_6084070_3234.html


    Travaux de construction de l’EPR de Taishan, en Chine, lors de la visite du premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, le 8 décembre 2013.
    PETER PARKS / AFP

    Une « fuite » serait apparue récemment dans l’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Taishan développée par la France, a révélé, lundi, la chaîne américaine CNN. Les autorités chinoises n’ont pas communiqué sur le sujet.

    C’est un nouveau coup dur pour l’EPR, la dernière génération de centrale nucléaire développée par la filière française. On en ignore encore l’importance, mais une « fuite » s’est récemment produite dans l’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Taishan, dans le sud de la Chine, a révélé, lundi 14 juin, la chaîne de télévision américaine CNN. EDF évoque une « augmentation de la concentration de “gaz rares” dans le circuit primaire », qui se trouve dans la double enceinte en béton renfermant la chaudière. Un incident suffisamment sérieux pour susciter l’inquiétude des autorités américaines. De son côté, le gouvernement français a été prévenu jeudi 10 juin, et le ministère des affaires étrangères s’est saisi du dossier, fait-on savoir à Paris.

    C’est la filiale américaine de Framatome (ex-Areva NP) qui a alerté les autorités américaines d’une « menace radiologique imminente », selon des responsables américains et des documents consultés par CNN. L’autorité de sûreté chinoise aurait repoussé les limites acceptables pour la détection des rayonnements à l’extérieur de la centrale pour éviter son arrêt, selon une lettre de Framatome au ministère de l’énergie américain. La centrale EPR chinoise continuait de fonctionner, au grand étonnement d’experts français.

    • A défaut de produire de « l’électricité décarbonnée » proprement, EDF et la Chine font de la #rétention_d'information sur quelques « crayons fuitards » :

      https://www.huffingtonpost.fr/entry/centrale-nucleaire-epr-de-taishan-ce-que-lon-sait-de-la-situation_fr_

      D’après CNN, une possible “fuite” dans la centrale nucléaire de Taishan en Chine aurait conduit Framatome à demander de l’aide aux États-Unis. Pour l’heure, EDF dédramatise.

    • l’analyse de la Criirad :

      "La chaine américaine CNN fait état ce jour d’une « augmentation de la concentration de gaz rares » dans le circuit primaire du réacteur 1 de la centrale EPR de Taishan, premier de ce type à avoir été couplée à un réseau électrique (le 29 juin 2018) et située dans un rayon de 100 à 150 km par rapport aux villes de Canton et de Hongkong.

      La branche américaine de Framatome, filiale du groupe EDF et qui fait partie des entreprises engagées dans la construction et dans l’exploitation du site, aurait alerté les autorités américaine d’une « menace radiologique imminente » il y a déjà plusieurs jours.

      La CRIIRAD rappelle que l’augmentation de la quantité de gaz rares radioactifs dissous dans l’eau du circuit primaire d’un réacteur peut indiquer une dégradation des gaines du combustible. Cette situation doit conduire normalement à l’arrêt du réacteur pour extraire les combustibles défectueux avant que la contamination du circuit primaire ne soit trop importante.

      Il faut également souligner que les gaz rares ne sont pratiquement pas retenus par les dispositifs de filtration des effluents gazeux. D’après CNN, la note de Framatome du 8 juin dernier précise que l’autorité de sûreté chinoise a déjà multiplié par plus de 2 la limite fixée pour les rejets de gaz rares dans l’environnement. Malgré cela, les rejets radioactifs effectués au 30 mai correspondaient déjà à 90% de la limite annuelle. Une nouvelle augmentation de la limite règlementaire serait envisagée.

      En France, les autorisations de rejets de gaz rares radioactifs sont fixées à des niveaux très supérieurs aux rejets effectifs. Dans un tel scénario, une très forte augmentation des rejets radioactifs du réacteur n°1 est probable.

      Cette situation doit être suivie avec vigilance tant sur le plan de la sûreté que de la radioprotection. Priorité doit être donnée à la protection des travailleurs du site et des habitants de cette région.

      A cette occasion, la CRIIRAD rappelle également que le secret pèse toujours sur les informations du réseau de surveillance mis en place dans le cadre du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN en français, CTBT en anglais). Il devrait permettre l’accès libre et en continu aux résultats des mesures. Dans le cas présent, il devrait être possible de consulter les données relatives à la station RN22 de Guangzhou, qui est équipée pour la détection des gaz rares."

      #nucléaire #epr

    • pour l’instant je n’ai pas trouvé plus de détails que ça :

      EDF says “the presence of certain noble gases in the primary circuit is a known phenomenon, studied and provided for in the reactor operating procedures,” but did not elaborate on gas levels.
      Later on Monday, a spokesperson for EDF said the increased levels of radiation were caused by a “degradation of the housing of the fuel rods.”
      The spokesperson affirmed that the levels of radioactivity observed at the plant were below the threshold stipulated by the Chinese authorities, adding that the affected housings are the first of three containment barriers between the rods and the atmosphere.
      The spokesperson noted that the risk of a potential leakage in the rod housing was first discussed following a planned refueling outage in October 2020 after initial measurements led to suspicions of a “lack of tightness” in the housings.
      However, the spokesperson stressed that without a full analysis, it is too early to confirm whether a complete shutdown of the reactor is needed, adding that EDF currently has no information regarding the origin of the rod housing degradation.

      https://edition.cnn.com/2021/06/14/politics/china-nuclear-reactor-leak-us-monitoring/index.html

      L’hypothèse d’une rupture de gaine de combustible reste donc à confirmer. Le problème est qu’ici on est en présence de deux couches de pratique du secret et de la langue de bois : la couche des autorités chinoises, et celle de EDF-Framatome, les deux étant assez champions en la matière.

    • Du même article :

      The issue first emerged when Framatome, a French designer and supplier of nuclear equipment and services that was contracted to help construct and operate the Chinese-French plant, reached out to the US Department of Energy late last month informing them of a potential issue at the Chinese nuclear plant.
      The company, mainly owned by EDF, the French utility company, then submitted an operational safety assistance request on June 3, formally asking for a waiver that would allow them to address an urgent safety matter, to the Department of Energy, warning American officials that the nuclear reactor is leaking fission gas.
      The company followed up with DOE on June 8 asking for an expedited review of their request, according to a memo obtained by CNN.
      “The situation is an imminent radiological threat to the site and to the public and Framatome urgently requests permission to transfer technical data and assistance as may be necessary to return the plant to normal operation,” read the June 8 memo from the company’s subject matter expert to the Energy Department.
      Framatome reached out to the US government for assistance, the document indicates, because a Chinese government agency was continuing to increase its limits on the amount of gas that could safely be released from the facility without shutting it down, according to the documents reviewed by CNN.
      When asked by CNN for comment, the Energy Department did not directly address the memo’s claim that China was raising the limits.
      In the June 8 memo, Framatome informed DOE the Chinese safety authority has continued to raise regulatory “off-site dose limits.” It also says the company suspects that limit might be increased again as to keep the leaking reactor running despite safety concerns for the surrounding population.
      “To ensure off-site dose limits are maintained within acceptable bounds to not cause undue harm to the surrounding population, TNPJVC (operator of Taishan-1) is required to comply with an regulatory limit and otherwise shut the reactor down if such a limit is exceeded,” the June 8 memo reads.
      It notes that this limit was established at a level consistent with what is dictated by the French safety authority, but “due to the increasing number of failures,” China’s safety authority, the National Nuclear Safety Administration (NNSA) has since revised the limit to more than double the initial release, “which in turn increases off-site risk to the public and on-site workers.”
      As of May 30, the Taishan reactor had reached 90% of the allegedly revised limit, the memo adds, noting concerns the plant operator may be “petitioning the NNSA to further increase the shutdown limit on an exigent basis in an effort to keep running which in turn would continue to increase the risk to the off-site population and the workers at the plant site.”
      The NNSA is China’s nuclear safety regulatory authority. It oversees the implementation of safety standards at facilities like Taishan.

      De ce que je comprends : Framatome s’est adressée aux états-unis car sa branche US est impliquée dans la construction (et la maintenance ? ou le suivi d’exploitation ?) de Taishan, et que la réglementation US veut que dans une telle situation on doit leur demander l’autorisation de transférer des savoirs technologiques.

      Ce qui inquiète framatome visiblement c’est que les autorités chinoises n’arrêtent pas de relever les seuils de radioactivité acceptables pour éviter d’avoir à arrêter la centrale.

    • Et pendant ce temps là, Le Monde relaie complaisamment la propagande d’EDF :

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/14/edf-relativise-l-incident-survenu-a-la-centrale-nucleaire-de-taishan-en-chin

      Toujours la même façon de procéder :

      On n’est pas sur une dynamique d’un accident avec fonte du cœur

      Donc vos gueules, bande d’abrutis, tant que ça n’a pas pourri une région entière vous n’avez rien le droit dire.

      Même si l’exploitant a dû « réaliser des rejets atmosphériques » de gaz rares « dans le respect des limites réglementaires définies par l’autorité de sûreté chinoise », ajoute-t-il.

      Ben tiens, et en omettant l’info sue depuis le départ de cette histoire que ce qui a amené Framatome à s’alarmer, c’est que les autorités chinoises relèvent les limites en question pour éviter l’arrêt.

      Quand je serai grand je voudrai être journaliste au Monde, ça a l’air assez peinard comme métier : tu relèves ta boîte mail en provenance d’EDF et tu balances direct, sans filtre.

    • Ce matin les seules nouvelles qui n’en sont pas vraiment nous viennent de Reuters :
      https://www.reuters.com/world/china/what-happened-chinas-taishan-nuclear-reactor-2021-06-15
      Rien de bien neuf, si ce n’est que la Chine a fini par réagir sur l’air de « Tout va très bien » par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des affaires étrangères :

      The regulator did not immediately respond to requests for comment. Foreign ministry spokesman Zhao Lijian told reporters in a regular briefing the plant was fully compliant with all requirements and operating normally.

      En réponse au commentaire évasif d’EDF (en substance : le krypton et le xenon dans le circuit primaire, c’est pas grave, c’est un phénomène connu), un ancien vice-président de la commission à l’énergie atomique du Japon a commenté :

      Under normal operating conditions it is true some gases like krypton and xenon will escape and be detected but in this case the concentrations are much higher, so something is happening

      .
      Source : autre article reuters : https://www.reuters.com/world/china/china-says-radiation-levels-normal-around-taishan-reactor-2021-06-15

      Donc le gars a les chiffres vu ce qu’il affirme.

      L’article mentionne qu’effectivement il pourrait y avoir un problème de rupture de gaine d’un crayon de combustible (un tube en fait, qui contient des pastilles de combustible), ce qui peut arriver, mais qui nécessite normalement un arrêt pour retirer l’assemblage fautif (et non pas juste le crayon fautif contrairement à ce qu’on a lu ça et là, ça c’est pas possible).

      Et il reste ce que Framatome a dit aux autorités US, c’est-à-dire que les seuils maximum de rejets autorisés ont été relevés par l’opérateur pour éviter d’arrêter la tranche. Sur ce front là pas de nouvelle.

      J’aime bien la petite remarque glissée au milieu du premier article Reuters :

      Nuclear experts have generally played down the risks.

      Ah sinon on a l’habituel neuneu probablement formé chez nous, avec une resucée du nuage-qui-s’arrête-aux-frontières : il s’agit, selon l’article Reuters, d’un « scientifique nucléaire chinois installé aux états-unis » :

      Li Ning, a Chinese nuclear scientist based in the United States, told Reuters that CNN was “making a mountain out of a molehill” and that it was unrealistic to expect “zero failure” in the fuel cladding of nuclear projects anywhere in the world.

      Li said the media were “often unwilling to put risks into proper perspective”, which he said had effectively killed off the nuclear industry in the west.

      “Coal fired power plants can emit and discharge more radioactivity than nuclear power plants,” Li said.

      J’en profite pour tagguer : #nucléaire #EPR

    • Inutile d’aller sur CNews pour juger le degré de fake-news quotidiennes à la télévision française. Pujadas est aussi tous les jours sur LCI et il distille des inepties plus grandes que lui. Ce qui n’est pas bien difficile vu qu’il est petit avec le charme d’un pied de chou. Hier, il invitait sur son plateau une ingénieure et enseignante au CNAM pour éclairer ses téléspectateurs sur la fuite radioactive de l’EPR de Taishan, Mme Galichet assure que ce qui sort d’une centrale (déchets nucléaire) est inoffensif et peut retourner à l’état naturel. Et le « pied de chou » de conclure ce tour de table par « nous voilà rassuré par ce brillant exposé sur le fonctionnement d’une centrale nucléaire » le tout en 20 minutes chrono.
      https://twitter.com/24hPujadas/status/1404841034203504647

      Nucléaire – « Je vous rappelle que l’uranium est un minerai, c’est naturel, ça se trouve dans la terre »
      Emmanuelle Galichet – Chercheure en sciences et technologies nucléaires au CNAM

      https://video.twimg.com/amplify_video/1404840879207157767/vid/1024x576/3d_cXZdyA1lDcdjt.mp4?tag=14


      WIN France le nucléaire au féminin
      http://www.win-france.org/retrouvez-emmanuelle-galichet-laureate-femenergia-2018

      Nous avons posé 3 questions à Mme Emmanuelle Galichet, maître de conférence en Sciences et technologies nucléaire au CNAM, pour comprendre le rapport de la filière nucléaire avec l’innovation, la diversité et comprendre comment transmettre cette culture de l’innovation aux futurs ingénieurs.

      https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/jni-2019-linnovation-dans-le-domaine-du-nucleaire-64464
      Si le projet Cigéo est abandonné, il faudra demander à l’agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) de réserver une place pour cette dame au fond du trou.

    • https://www.nytimes.com/2021/06/16/business/china-nuclear-reactor.html

      SHANGHAI — The Chinese government said on Wednesday that “about five” of the uranium fuel rods inside a nuclear power plant in southeastern China had been damaged, but added that no radiation had leaked out of reactors at the site.

      Regulators have also reviewed and approved limits on how much radioactive gas is allowed to accumulate in the water at the reactor, China’s National Nuclear Safety Administration said in a statement. Nuclear scientists in the United States and Europe said in interviews this week that a buildup of radioactive gas in the water surrounding the fuel rods, while not uncommon at reactors elsewhere, was often a sign of poor design, manufacturing or management.

      Donc : soit Framatome a fabriqué des éléments combustibles foireux (poor design or manufacturing), soit il les a transportés sans faire gaffe, soit les chinois les ont manutentionnés sans faire gaffe (poor management).

      It is fairly common for a few fuel rods to suffer damage in a nuclear reactor, said Najmedin Meshkati, an engineering professor specializing in nuclear safety at the University of Southern California. But it is less common for radioactive gases to accumulate in the water around the fuel rods to the point that regulators need to review what levels are safe, he said.

      “There is no question that something has happened,” he said, adding that events inside the reactor are unlikely to pose a serious safety threat.

      Mouaip... la dernière phrase relève une fois de plus de l’indécrottable optimisme (ou aveuglement) des spécialistes du nucléaire.

    • Éléments de sûreté nucléaire, Réacteurs à Eau Pressurisée - IRSN ch. 28 : Le combustible : gestions, surveillance et évolutions
      https://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/collection-ouvrages-IRSN/Documents/Element%20sûreté%20REP%20chapitre%2028.pdf

      Étude détaillée des problèmes liés à la dégradation des crayons de combustible ; ce que l’on peut savoir de l’incident (présence de gaz rares dans le circuit primaire) a l’air de correspondre fidèlement à ce qui est décrit dans le manuel.

      Par ailleurs, on ne sait pas très bien (on est incapable de savoir…) ce qui se produit précisément dans le crayon lorsque survient un défaut d’étanchéité. Où l’on retrouve la question des seuils dont la fixation est assez arbitraire, mais dont il faut souhaiter qu’ils évoluent à la baisse.

      Le problème majeur rencontré pour la fixation des seuils résulte de la difficulté d’évaluer correctement l’état de la première barrière de confinement au cours d’un cycle de fonctionnement. En effet, il n’existe pas de méthode simple permettant de déterminer, à partir des données aisément accessibles (principalement les mesures de la radioactivité de quelques-uns des principaux produits de fission), l’état des gaines des crayons combustibles, en termes de nombre et de taille des défauts. La radioactivité relâchée par un défaut dépendant de nombreux paramètres inconnus a priori (taille, position, thermohydraulique locale, taux de combustion et puissance du crayon...) et les phénomènes physiques de relâchement des produits de fission étant encore imparfaitement compris, les modèles de « prédiction » des défauts à partir de la radioactivité de l’eau du circuit primaire présentent des incertitudes significatives et le nombre et la taille des défauts ne peuvent être déterminés de façon fiable qu’a posteriori, après arrêt du réacteur et déchargement des assemblages.
      Par ailleurs, au-delà du relâchement direct des produits de fission (notamment gazeux) initialement contenus dans les volumes libres du crayon, les conséquences d’une perte d’étanchéité de la première barrière de confinement peuvent être beaucoup plus importantes.

      (p. 824)

    • Dossier de L’Usine nouvelle : le chapeau du dossier

      Pourquoi l’incident nucléaire à l’EPR chinois de Taishan secoue tant EDF - Transition écologique et énergétique
      https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-l-incident-nucleaire-a-l-epr-chinois-de-taishan-secoue-tant-

      La malédiction de l’EPR atteint la Chine. Lundi 14 juin, EDF et sa filiale Framatome ont révélé une augmentation de la concentration de gaz rares dans le circuit primaire d’un réacteur de la centrale nucléaire de Taishan. Si l’anomalie ne semble pas grave pour l’instant, elle soulève des interrogations sur l’éventuelle responsabilité de Framatome et sur l’équilibre des forces dans le partenariat franco-chinois. L’affaire entache aussi l’image d’un site qui fait office de vitrine pour EDF alors qu’il abrite les deux seuls EPR en service à travers le monde.

    • … premier article du dossier :

      « Ce qui est arrivé à Taishan n’est pas qualifié comme un incident de sûreté », souligne Valérie Faudon (Sfen)
      https://www.usinenouvelle.com/article/epr-de-taishan-la-chine-n-attend-pas-que-l-asn-lui-donne-des-lecons-p

      Déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire (Sfen), Valérie Faudon apporte un éclairage technique sur la situation à l’EPR de Taishan (Chine). L’ingénieure revient également sur les aspects géopolitiques de l’affaire et sur la situation de la filière française de l’atome.
      […]
      D’où vient la concentration de gaz rares constatée par EDF ?
      Dans un réacteur nucléaire, les pastilles d’uranium sont disposées dans des crayons de zirconium, le tout dans des assemblages de combustible. Dans un EPR, il y a 64 000 crayons. Ces crayons sont situés dans la cuve, qui est remplie avec de l’eau pressurisée. D’où le nom de réacteur à eau pressurisée. Cette eau circule dans le circuit primaire et elle est analysée périodiquement. Ils ont constaté dans sa composition chimique une augmentation des gaz rares (xénon, crypton…). Lors de la réaction de fission, la molécule d’uranium se coupe en petits morceaux. C’est cela qui libère de l’énergie. Dans ces petits morceaux, il y a des gaz rares. Normalement, ils restent enfermés dans la gaine du combustible et le combustible est déchargé. En France, on parle d’un arrêt de tranche pour maintenance et rechargement du combustible. Cela arrive tous les 12 à 18 mois. Les combustibles sont retirés, on les laisse refroidir dans une piscine et au bout d’un certain temps ils sont transportés à La Hague (Manche) chez Orano et on les laisse encore refroidir dans des piscines avant de les retraiter.
      Dans ce cas précis, le fait qu’il y ait un peu de gaz rares qui soient passés dans l’eau veut dire qu’un certain nombre de crayons ne sont pas complètement étanches. Le ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement a parlé de cinq crayons sur 64 000. D’habitude, dès que le problème d’étanchéité est constaté, l’exploitant surveille d’autant plus l’eau. Les gaz rares y sont dissous, donc ils ne sont pas à l’état gazeux. L’eau est lavée périodiquement avec un petit circuit de filtrage et on vérifie que la concentration n’atteint pas ce qu’on appelle le « seuil de repli ». Ce seuil est fixé entre l’exploitant et l’autorité de sûreté. C’est un niveau de concentration à partir duquel la tranche va être arrêtée. Si on regarde le rapport de l’inspecteur général d’EDF, il y a eu sept assemblages non étanches en France. [Ce nombre correspond à un taux de défaillance de 0,11 %, un résultat salué comme un « bon niveau » par l’inspecteur, ndlr] Pour l’instant, les autorités chinoises disent que les seuils ne sont pas atteints.

    • … et le non-dit majeur actuellement sur le nucléaire (qui commence à devenir criant) le parc est vieillissant et il n’y a rien dans les tuyaux pour le renouveler. En supposant que la filière EPR finisse par marcher en France (tousse, tousse !…) il deviendrait urgent de lancer le renouvellement.

      Quelle place occupe la France dans cette compétition ?
      Nous n’avons pas vocation à avoir le plus grand parc nucléaire mondial. Notre objectif est de décarboner notre économie et d’assurer notre souveraineté. La sécurité d’approvisionnement électrique redevient un enjeu. Il y a quand même eu en 2020 des coupures d’électricité en Californie (États-Unis) durant l’été. En période de canicule, ils n’arrivaient plus à fournir suffisamment d’électricité pour la climatisation, faute de capacités pilotables suffisantes. Il y a eu le même problème au Texas (États-Unis), cette fois lors d’une vague de froid.

      En France, nous avons vraiment un sujet. Les bilans prévisionnels de RTE montrent que nous allons avoir besoin de beaucoup d’énergies renouvelables mais aussi de renouveler notre socle nucléaire. Si on se rend compte que les autres technologies ne sont pas disponibles, il faudra accélérer la construction du parc nucléaire. La question posée à la filière est : « Êtes-vous en mesure d’accélérer ? » Mais la filière n’a toujours pas la première commande ! [Le gouvernement français étudie un programme de construction six nouveaux EPR mais la décision a été renvoyée au prochain quinquennat qui débutera en 2022, ndlr] Dans la filière de la défense, notamment avec les sous-marins, les industriels ont une visibilité pour vingt ans. Donc ils peuvent s’organiser, maintenir les compétences et leur outil industriel, former des personnes… Une souveraineté industrielle ne se bâtit pas avec du « stop and go ».

    • EPR de Taishan : gaz rares, gaz nobles, gaz radioactifs ou gaz inertes ?
      http://www.fukushima-blog.com/2021/06/epr-de-taishan-gaz-rares-gaz-nobles-gaz-radioactifs-ou-gaz-inertes.h

      L’évènement de la centrale nucléaire de Taishan révélé ce jour par CNN permet de mettre un coup de projecteur sur le rejet de gaz rares dans l’environnement. Tout d’abord, concernant l’industrie atomique, considérez la formulation « gaz inertes » comme étant de la désinformation car les gaz rares issus d’une centrale nucléaire sont tout sauf inertes ! Inerte, cela signifie inactif. Or la radioactivité, c’est de l’activité : les rayons projettent des particules et de l’énergie dans leur environnement.

      Fuite radioactive en Chine : le coup fatal pour le réacteur nucléaire français EPR
      http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article381

      http://www.dissident-media.org/infonucleaire
      GLOSSAIRES des sigles du NUCLEAIRE
      https://www.gazettenucleaire.org/?url=/2017/283.html

    • @simplicissimus Merci pour le complément d’info bien sourcées. Donc effectivement ce qu’il faut retenir c’est qu’ils ont quelques crayons abîmés, et que tu coup du krypton et quelques autres gaz rares parmi les produits de fission se baladent dans le circuit primaire. C’est emmerdant mais ça ne génère pas de rejets extérieurs. Reste à savoir comme je le mentionnais plus haut qui est responsable : Framatome comme fabricant et livreur, ou les chinois comme manutentionnaires et utilisateurs ? Ou encore y a-t-il un souci genre vibration dans la cuve qui provoquerait ce genre de dégât ? (ceci ne sont que pures supputations).

      Je reviens sur l’histoire du renouvellement du parc : si on se place dans la logique nucléariste, effectivement, c’est maintenant qu’il faudrait renouveler le parc. C’est peut-être maintenant aussi qu’il faut repenser globalement l’énergie, tant du point de vue consommation que production (rien n’est plus assommant que l’argument qui veut qu’il faut renouveler à hauteur de la consommation actuelle). Il me semble que les échéances climatiques réclament un débat extrêmement large, sur lequel on s’interroge avant tout sur les baisses de consommation envisageables (en particulier les industries fortement consommatrices).

      Parce que bon, continuer à miser sur une production d’énergie qui : 1) lègue un tas de merde aux générations futures et 2) est certes acceptable tant que les installations fonctionnent bien, a certes un taux d’accident au regard des heures cumulées d’utilisation extrêmement bas, mais est parfaitement innacceptable du fait que quand accident il y a, ça te raye des centaines de km² habitables.

  • Les « pouvoirs miraculeux » de la radioactivité
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/radieux.html

    Il fut un temps où l’on enveloppait les bébés dans de la layette enrichie au radium pour qu’ils aient bien chaud. Leurs mères, très avant-gardistes, s’enduisaient le visage de crèmes de beauté « irradiantes » en buvant à la paille des sodas atomiques...

    #radioactivité

  • Nucléaire : La vente d’iodure de potassium de nouveau autorisée

    L’iode 131 (iode radioactif) libéré lors d’un accident nucléaire se fixe sur la thyroïde provoquant des cancers. L ’iodure de potassium (l’iode stable) est un antidote qui permet en saturant la thyroïde d’éviter qu’elle fixe l’iode 131, et donc le risque de cancer de cette glande.
    Ces comprimés ont été interdits à la vente par le ministère de la santé en 2011 au moment de l’arrivée sur le territoire français des rejets aériens de Fukushima ! Cette interdiction vient d’être levée...

    Délivré sans ordonnance (mais avec une certaine détermination !) en pharmacie pour 7 euros environs.
    Ce sont ces mêmes comprimés qui sont distribués gratuitement aux riverains des centrales dans un rayon de 10 km. Si tu veux savoir pourquoi cette limite spatiale est fondamentalement ridicule et comment dans ces conditions l’iode est plutôt un tranquilisant :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/iode_tranqui.html
    Mais si tu résides à une certaine distance d’une installation nucléaire, tu aura peut-être le temps d’ingérer cet antidote préventif, tout en gardant à l’esprit que pour les autres radionucléides (tritium, césium, strontium, etc.) il n’y a aucun antidote.

    Il faut 130 mg (donc 2 comprimés) pour saturer la thyroïde d’un adulte, 1 comprimé pour un enfant de 30 mois à 12 ans, et un demi-comprimé pour le bébé. La protection est efficace au moins pendant 2 semaines. Eventuellement, si le risque iode radioactif persiste, renouveler la prise.
    Les personnes allergiques à l’iode (allergie aux fruits de mer/poissons) ne doivent pas utiliser ces comprimés.
    (source CRIIRAD)

    Alors pour Noël au lieu de la traditionnelle boite de chocolat tu peux offrir à ceux que tu aimes cette boite de comprimés tout en espérant qu’ils n’auront jamais à te remercier.

    #nucléaire #santé

    @touti

    • @touti, tu penses bien que je respecte la consigne sur la boite :
      « A ne prendre que sur instructions des autorités compétentes »

      Et puis l’iode je le préfère en aérosol au bord de la mer ...qu’en comprimé dans un grand verre ;)
      Espérant que ça puisse durer ainsi...

    • Autre question, sais-tu @vazi pour quelle raison les comprimés ont été interdits au moment de Fukushima ?!

      Ces comprimés ont été interdits à la vente par le ministère de la santé en 2011 au moment de l’arrivée sur le territoire français des rejets aériens de Fukushima !

    • Je crois que l’indisponibilité à la vente est largement antérieure à Fukushima. La raison me semble en être les stocks disponibles. Étant donné que le fabricant n’est pas vraiment un « vrai » laboratoire pharmaceutique : Pharmacie centrale des armées… dont il s’agit d’une mission secondaire.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_de_santé_des_armées#La_production_de_médicaments_spécifiques

      La participation à la santé publique
      Sous réserve de la priorité qu’il doit accorder en tout temps à la satisfaction des besoins des armées et compte tenu de la spécificité de ses missions, le service de santé des armées contribue à la politique de santé publique.
      (…)
      La production de médicaments spécifiques
      La pharmacie centrale des armées située à Orléans fabrique les comprimés d’iode distribués aux personnes résidant autour des centrales nucléaires. Elle participe à la constitution du stock national des comprimés antiviraux distribués en cas de pandémie grippale.

      Apparemment, la PhCA a eu le temps de constituer des stocks suffisants (ou de muscler sa ligne de production). Péremption 5 ans.

      Les conditionnements existants (boîtes de 10 et de 1000 comprimés) montrent bien les cibles, en particulier le modèle « collectivité » (devinez laquelle…)
      http://www.vidal.fr/Medicament/iodure_de_potassium_pharmacie_centrale_des_armees-92392.htm
      (la notice du Vidal a été mise à jour début novembre, peut-être (zones non accessibles) pour signaler la nouvelle disponibilité à la vente.

    • C’est effectivement le risque de panique qui a été invoqué.
      En fait c’est toujours la même justification : si le nuage de Tchernobyl a été arrété à la frontière française c’est également pour cette même raison. Le « risque » de panique justifie l’opacité qui nimbe la nucléocratie française.
      On finirait même par croire que le risque de panique est plus dangereux que le risque nucléaire lui-même !
      En réalité j’ai beau chercher je ne trouve pas d’exemple de panique de masse irrationnelle (je ne parle pas des foules) à part la soi-disant panique qui aurait saisi les américains à l’écoute de l’émission d’Orson Welles en 1938 (dont on sait aujourd’hui qu’elle a été considérablement exagérée) et le déplacement spontané de 200 000 personnes à l’annonce de... l’accident de nucléaire de Three-Miles-Island ! Mais pour le coup ce n’était pas vraiment irrationnel, ça confirme que la population est bien consciente des risques, malgré la désinformation.

    • Concernant la péremption, selon Roland Desbordes (Criirad) elle n’est qu’une obligation règlementaire, « l’iodure de potassium est très stable dans le temps …et ne mériterait meme pas une date de péremption » sous réserve de conditions de stockage « normales ».
      @simplicissimus si ce sont les capacités de production qui sont en cause alors l’invitation à s’en procurer maintenant prend tout son sens !