De Dallas à Boston
John R. MacArthur s’interroge sur les différences entre la mobilisation policière qui a fait suite à l’assassinat de John F. Kennedy à Dallas, le 22 novembre 1963, et celle qu’ont déclenchée les récents attentats lors du marathon de Boston, le 15 avril 2013.
[En 1963,] la non-fermeture de la deuxième ville du Texas — où, contrairement à Boston, les autobus, les taxis et les piétons avaient continué à circuler — n’a pas empêché l’arrestation rapide de l’assassin qui a traumatisé l’Amérique jusqu’au tréfonds de son âme collective.
Là, comme à Boston, un agent de police a été tué par le fugitif après la terreur semée par le crime initial. Toutefois, les soldats de la garde nationale n’ont pas envahi les lieux publics de Dallas ; des blindés n’ont pas défilé autour de Dealey Plaza [la place où Kennedy a été assassiné]. Comme l’a dit le professeur de droit Emilio Viano à Dimanche magazine, la réponse des forces de l’ordre à Boston était « presque un exercice militaire » pour démontrer avant tout « ce qu’on peut faire aujourd’hui avec la coopération des forces de la #police fédérale, de la ville, de l’Etat et des militaires ». Bref, un exercice qui relevait plus de l’intimidation symbolique que d’un vrai travail de police.
#Terrorisme #Etats-Unis #Armée
John R. MacArthur, « Excès et glorification », Le Devoir, 6 mai.
▻http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/377462/exces-et-glorification
#Coupures_de_presse (#2013/06)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/A/49168