Est-ce être libéral que de souhaiter l’affaiblissement des auxilliaires de l’exploitation capitaliste ?
Si oui, je suis libéral.
Je suis assez âgé pour me souvenir d’une époque où les services de l’état étaient des contre-pouvoirs au Capital. Je constate que, notamment sous l’impulsion de la construction européenne, ils sont devenus ses plus loyaux auxilliaires. J’en tire les conclusions qui s’imposent. Etre de gauche, ce n’est ni être étatiste, ni être conservateur : c’est identifier les oppositions, majoritairement internes, aux avancées sociales.
L’exploiteur n’a ni éthique, ni idéologie, ni états d’âme. Il rit des épithètes, tout en nourrissant ceux qui les cultivent. Qu’ils le veuillent ou non, ses serviteurs, associés, salariés ou fonctionnaires sont embarqués dans son action. A la renforcer, ils deviennent les ennemis du peuple et des valeurs humanistes qui caractérisent la gauche.
Bref, l’institution est de droite.