• Une autre falsification israélienne qui circule, et qui a été publiée puis retirée par le compte de l’ambassade israélienne aux États-Unis : une femme de Gaza qui expliquerait que les palestiniens sont otages du Hamas :

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1723459220731785216/pu/vid/avc1/720x1280/uN_zGOEusZvTeUXL.mp4

    En fait, la traduction qui apparaît à l’écran (« We’re prisoners of Hamas ») n’a rien à voir avec ce qu’elle dit vraiment. À ce moment elle dit que son fils a 5 enfants.

    Et même, c’est presque drôle : ce qu’on entend quand elle parle et qui pourrait sonner comme « Khamas », c’est le chiffre 5 en arabe (خمسة, khamsa). Mais c’est typiquement une falsification israélienne, puisque seuls les israéliens prononcent Hamas « Rrramas ». En arabe c’est un simple H aspiré, comme c’était expliqué dans Le Rrrizbollah aime le rrroumous en 2008 :
    http://tokborni.blogspot.com/2008/10/le-rrrizbollah-aime-le-rrroumous.html

    • Si tu lis ça, évidemment, l’idée que Saad Hariri et Riad Salamé soient capables de résoudre quoi que ce soit est sans doute la meilleure blague libanaise que je connaisse.

  • À la fois incroyablement admiratif du courage des Libanais, et très inquiet pour la suite des événements…

    Quelques remarques et questions :

    – À quel point la crise économique actuelle touche-t-elle la classe moyenne libanaise (plus que d’habitude) ? Depuis les toutes dernières années, j’entends qu’il est devenu très difficile d’emprunter auprès des banques pour se loger, ou pour monter une entreprise. Que beaucoup d’entreprises ne paient plus leurs employés. Puis ferment après avoir arnaqué leurs employés pendant des mois. Et ces dernières semaines, les tensions sur la livre libanaise (dans certaines entreprises, décision arbitraire de payer les salaires en livres libanaises et non plus en dollars). Bref, divers éléments qui suggèrent que ce ne sont plus seulement les plus pauvres qui trinquent, mais que désormais c’est la classe moyenne – déjà lourdement impactée et usuellement condamnée à l’émigration – qui est cette fois touchée par l’économie en berne.

    – Est-ce que, comme je le lis à divers endroits, on a bien des manifestations qui réunissent à la fois les classes populaires et moyennes ? Si c’est le cas, c’est un mouvement puissant qui démarre : jusque là le système avait assez habilement joué la division entre les revendications de classe (par exemple : les manifs des classes moyennes présentées comme illégitimes, celles des populaires comme manipulées…).

    – Ici, la présence de la classe moyenne dans les rues donne une visibilité à des analyses politico-économiques parfaitement formulées (on voit déjà des articles dans les médias français donnant la parole à des manifestants, qui ont l’avantage ici d’être, par exemple, enseignants à l’université…).

    – Si le déclencheur a été la taxe WhatsApp, en réalité depuis des semaines c’est l’annonce d’un prochain « train » de mesures extrêmement violentes de privatisations (toujours réalisées dans des conditions farfelues de corruption), de taxes non proportionnelles (donc frappant essentiellement les classes populaires et moyennes), qui mobilise les Libanais. La mise en pratique d’une première « petite » taxe a mis le feu au poudre, mais derrière c’est l’ensemble des « réformes » qui est bloqué.

    – Or ces « réformes » austéritaires sont, bien évidemment, déjà décidées, et décrétées comme totalement indispensables. Si le gouvernement saute, il est déjà annoncé que le suivant devra mener les mêmes réformes…

    – Le fait que la situation économique est déjà difficile, avec un ralentissement sensible de l’économie, rend évidemment les réformes austéritaires insupportables. Mais ce qui s’ajoute à cela, évidemment, c’est que toute la population sait que sa classe dominante est à la fois incompétente et corrompue, à la fois responsable du fiasco économique et premier profiteur de la crise. Et que ces mesures austéritaires vont, bien évidemment, totalement épargner cette classe (au contraire, via la corruption et les diverses prédations via les privatisations, elle va certainement encore en profiter pour s’enrichir). Anecdote significative : le Akhbar souligne que la surtaxe prévue pour les cigarettes ne concernait pas… les cigares.

    – La situation me semble très dangereuse, parce qu’ici, en dehors d’une véritable révolution populaire qui renverserait le système politique, oligarchique et corrompu libanais, il n’y a pas d’alternative au train de réformes « imposées » par la situation d’endettement du pays (« il n’y a pas d’alternative », dans le sens de l’escroquerie néolibérale – TINA : There is no alternative). Ce que je veux dire, c’est qu’il n’est pas envisageable de simplement renoncer aux réformes avec le système actuel, et pas non plus possible de faire passer « en force » ces réformes vue les manifestations qui se développent. La seule « sortie » de crise, c’est le renversement du système politico-mafieux lui-même, ce qui n’est tout de même pas une mince affaire.

    – Et la classe dominante et ses puissants soutiens étrangers a certainement les moyens (et pas l’ombre d’une hésitation) pour faire sombrer le pays dans le chaos, plutôt que de renoncer au moindre de ses avantages. Al Akhbar estime que cette classe a peur. Mais est-elle dénuée de pouvoir de nuisance ? Et si le pays échappe à l’agitation sectaire destinée à noyer les revendications dans un flot de violences, pourra-t-il éviter une mise sous tutelle « à la Tsipras » imposée par les détenteurs de la dette ?

    – Sans oublier (jamais) que de puissants voisins du Liban ont toujours intérêt à la destablisation violente du pays. Ce qui devient plus dangereux à partir du moment où la classe dominante intérieure elle-même a intérêt à la destabilisation.

    – Un aspect fondamental à ne pas perdre de vue, c’est que la corruption et la dette ne sont pas une conséquence du système : elles sont le fondement et le but du système mis en place à la fin de la guerre civile pour perpétuer la destruction et la prédation sous une forme plus « civilisée » et, surtout, économiquement efficace. C’est ce qui fait le danger de la situation : les Libanais ont face à eux un système conçu pour perpétuer la guerre civile, grâce à l’entente, à Taëf, des chefs miliciens (et, désormais, de leurs enfants, neveux, beaux-fils…). La corruption n’est pas un effet pervers du système qu’on pourrait « corriger » : la corruption est le système lui-même. C’était le sujet de l’un de mes premiers articles en 2006, Au Liban, une mafiocratie contre son peuple :
    http://tokborni.blogspot.com/2006/07/au-liban-une-mafiocratie-contre-son.html
    Je concluais ainsi à l’époque :

    La guerre civile a instauré un système de prédation orienté contre la population, au moyen de la violence et de la terreur physique permanente. La IIe République libanaise, intégrant presque uniquement les profiteurs de cette guerre civile, a transformé la forme de la prédation, sous la forme plus pacifique d’un « néo-libanisme » (néo-libéralisme, corruption, dette odieuse, alibi confessionnel), mais n’a pas épargné ses victimes.

    L’agression actuelle bénéficie de ce mélange, ô combien fertile, de confessionnalisme et de corruption. Il faut espérer que tout ce petit monde n’a pas ainsi enclenché une machine de destruction qui deviendra totalement incontrôlable. Évidemment, la logique reste la même : nous assistons une fois encore à une guerre menée contre la société libanaise elle-même.

  • « J’ai voyagé en Israël, alors je vais t’expliquer le Rroumous » : Houmous, cuisine et diplomatie
    https://www.franceinter.fr/vie-quotidienne/houmous-cuisine-et-diplomatie

    Le houmous, définition

    Première chose, il faut savoir le nommer. Houmous se prononce _ROU_mous, car en hébreu comme en arabe, le « h » se prononce "r". Le houmous est une préparation à base de pois chiche réduite en purée avec du citron, de l’huile d’olive et du « tahiné » (une purée de sésame).

    J’ai voyagé en Israël, où on en consomme beaucoup.

    Je te rappelle que j’avais commis ceci en 2008 : Loubnan ya Loubnan : Le Rrrizbollah aime le rrroumous
    http://tokborni.blogspot.com/2008/10/le-rrrizbollah-aime-le-rrroumous.html

    Savez-vous comment on peut reconnaître un journaliste qui vient soit de se faire expliquer le danger islamiste, la dhimmitude et l’Eurabia par l’ambassadeur d’Israël à Paris, soit de trouver l’inspiration après plusieurs heures de visionnage de Guysen TV ? C’est très simple, et il n’est pas nécessaire de recourir à une théorie du complot trop compliquée. Ce journaliste se reconnaît aisément : il dit « Rrrezbollah » (ou, pire, « Rrrizbollah ») et « Rrramas », au lieu de « Hhezbollah » (« h » expiré) et « Hhamas » (même « h » expiré).

    [...]

    Bref, n’importe qui dira : « Hhassan Nasrallah du Hhezbollah aime le Hhoumous ». Si un éditorialiste analyse : « Rrrassan Nasrallah du Rrrizbollah aime le Rrroumous », maintenant vous le savez : c’est un thuriféraire du sionisme.

    C’est d’autant plus idiot, pour les analystes sionistes, de se faire piéger aussi facilement que, par ailleurs, il ne leur viendrait pas à l’idée de prononcer « Rafiq Rrrariri ». C’est la même lettre. Au pire, ils diront « Rafikariri » d’une seule traite, mais pas « Rrrariri ». (Pourtant, Rafiq Rrrariri aimait beaucoup le rrroumous.)

    Prononcer « Rrrizbollah », ça vous trahit le propagandiste sioniste aussi sûrement que s’il disait « Eretz Yisrael » au lieu de « régime illégitime qui occupe al-Quds » au journal de 20 heures...

  • – Ce que nombre de Libanais refusent de discuter, mais que la punition de la Grèce démontre clairement : la dette peut devenir quasi instantanément la plus puissante arme contre la souveraineté d’un pays.
    – Dans notre monde orwellien, il est totalement logique que le politicien qui est l’artisan principal de la dette libanaise – Fouad Siniora – soit qualifié de « chef du camp souverainiste au Liban » par l’ensemble des médias occidentaux et par ses propres alliés.
    – Est-ce que le seul élément de résistance à l’influence politique des « créanciers » d’un pays aussi endetté que le Liban n’est pas, justement, la présence de sa résistance armée ?
    – Il ne semble donc pas fortuit que celui est a façonné la dette libanaise, et se prétend « souveraniste », est en même temps le chef du camp hostile à la Résistance armée du Hezbollah (de manière monomaniaque).

    Sur la dette libanaise, à nouveau, mon vieil article de 2007 : Le racket de la dette
    http://tokborni.blogspot.com/2007/01/les-racket-de-la-dette.html

    Oui je radote (ici en 2013) :
    http://seenthis.net/messages/120352

    • Sur la question de la dette publique et souveraineté, rappelons par exemple que la dette publique de la Syrie s’établissait autour de 30% du PIB avant la guerre. (Les mêmes « souverainistes » libanais s’étranglent désormais contre la dépendance de la Syrie à l’Iran…)

  • Israeli police ransack homes of 40 Palestinians during al-Shaludi home demolition
    http://mondoweiss.net/2014/11/palestinians-shaludi-demoliton

    “They urinated on the mattresses in my brother’s apartment,” says Enas al-Shaludi, 43, the mother of the deceased driver. “You can see the urine on the mattresses.”

    À ajouter à la collection « L’invraisemblable obsession scatologique du soldat israélien » :
    http://tokborni.blogspot.com/2009/06/linvraisemblable-obsession-scatologique.html

  • IsraelValley News : Reins : Des Courtiers en Organes Israéliens Gagnent des Fortunes.
    http://www.israelvalley.com/news/2014/08/27/44273/reins-des-courtiers-en-organes-israeliens-gagnent-des-fortunes

    Le New York Times vient de révéler quelques éléments concernant les liens entre le trafic international d’organes et quelques sociétés sans scrupules basées en Israël.

    L’enquête du New York Times commence avec l’exposé du cas d’Ophira Dorin, une Israélienne en quête d’une greffe de rein. La liste d’attente est longue et elle n’a trouvé aucun donneur compatible parmi sa famille ou ses amis. A 36 ans, cette femme aisée refuse de continuer d’accepter cette attente. Elle se met donc à rechercher un courtier en organes.

    C’est la mère d’Ophira Dorin qui va parvenir à identifier quelques personnages centraux de ce commerce d’un genre particulier : Avigad Sandler, ancien agent d’assurance soupçonné de trafic depuis 2008 et ancien officier de l’armée israélienne, Boris Volfman, jeune émigré ukrainien proche de Sandler et qui a monté sa propre société Leshem Shamaim (“Au nom du Ciel”), et Yaacov Dayan, un homme d’affaires connu dans le monde de l’immobilier.

    Ces trois hommes s’enrichissent depuis des années en organisant ce marché souterrain à partir d’Israël. Les sommes en jeu sont colossales. Et ce trio est habile pour esquiver les condamnations. Les donneurs sont recrutés dans des pays où règne la pauvreté. Il s’agit de gens à ce point démunis qu’ils acceptent de vendre leurs organes pour des montants ridicules au regard du prix final facturé aux receveurs.

    Bien sûr, les donneurs ne sont pas informés des risques médicaux qu’ils encourent et les opérations se font dans de mauvaises conditions.

    Ophira Dorin a acheté un rein pour un montant à cinq chiffres en dollars. Ce rein vient d’un quartier paumé du Costa Rica. La greffe a été réalisée d’un hôpital luxueux de Tel Aviv. Rencontre inattendue entre deux mondes que tout sépare. Pour d’autres clients, les organes reçus viennent du Sri Lanka, de Turquie, d’Egypte, du Pakistan, d’Inde, de Chine, du Kosovo, d’Europe de l’Est,…

    Dès 2008, une conférence internationale de spécialistes des transplantations d’organes avait condamné ce trafic qui viole “les principes d’équité, de justice et de respect de la dignité humaine”.

    Une condamnation morale naturellement restée sans effet. Les “courtiers en organes” israéliens facturent la transaction entre 100.000 et 200.000 $ en moyenne. L’enquête en cours à montré qu’en 2012, un richissime texan a payé 330.000 $ à Sandler pour une greffe

    Source : http://medias-presse.info/le-reseau-israelien-du-trafic-international-dorganes/14242

    #trafic_d'organes

  • À nouveau cette signature systématique du soldat israélien : déféquer dans les maisons de ses victimes.
    http://www.theguardian.com/world/2014/aug/07/palestinians-return-home-israeli-troops-faeces-graffiti

    When Ahmed Owedat returned to his home 18 days after Israeli soldiers took it over in the middle of the night, he was greeted with an overpowering stench.

    He picked through the wreckage of his possessions thrown from upstairs windows to find that the departing troops had left a number of messages. One came from piles of faeces on his tiled floors and in wastepaper baskets, and a plastic water bottle filled with urine.

    Cette pratique rarement rapportée dans nos médias est pourtant longuement documentée (et j’attends le jour où iTélé fera un sujet là-dessus) : si tu ne l’as jamais lu, mon article (de référence, si si) sur L’invraisemblable obsession scatologique du soldat israélien :
    http://tokborni.blogspot.com/2009/06/linvraisemblable-obsession-scatologique.html

  • Nous ne sommes pas une « mouvance », nous sommes l’écrasante majorité. Pour te remonter le moral, relis ce que j’ai écrit en juin 2010 : La « mouvance pro-palestinienne »
    http://tokborni.blogspot.com/2010/06/la-mouvance-pro-palestinienne.html

    Parce que c’est le point aveugle de toute cette communication : occulter le fait que toutes les statistiques démontrent de manière constante que l’« image » d’Israël est catastrophique depuis des années dans les opinions publiques occidentales.

    Toutes ces statistiques démontrent que les gouvernants occidentaux adoptent, concernant Israël, des positions opposées à leurs opinions publiques. Elle expliquent également que la « guerre de communication » menée par Israël, qui peut sembler d’une nullité ahurissante, ne vise pas réellement l’opinion publique occidentale, mais bien avant tout l’opinion publique israélienne. Parce que les opinions occidentales, malgré ce que croient beaucoup de « pro-palestiniens », sont largement au courant, et particulièrement sceptiques concernant la grande « démocratie » israélienne et la moralité de son armée.

    Avec ce détail savoureux :

    Plus le niveau d’éducation augmente, et plus Israël est considéré comme une menace (passant de 50% à 66%). 

    Ces derniers points sont assez remarquables. Contrairement à l’image très répandue, d’une « élite » pro-israélienne, représentant l’opinion majoritaire, opposée à une « mouvance » populiste et jouant sur un antisémitisme inavoué, plus les gens sont instruits, plus ils considèrent qu’Israël est un danger pour la paix.

  • Les menaces à peine voilées des pétromonarchies contre le Liban
    http://www.al-monitor.com/pulse/politics/2013/03/lebanon-gulf-relations.html

    According to the same observers, those words meant that “these states had gone beyond feeling resentment, to tacitly warn of possible security-related consequences brought about by the incomplete compliance with the Baabda Declaration. There is a major question mark over the letter’s mention of the Lebanese people’s interests and safety; for everyone knows that there are close to 600,000 Lebanese who work in the Gulf states, and whose fate might be at risk if there were a breach in Lebanon’s neutrality in relation to its Arab milieu and more specifically to the Syrian crisis.”

    A source knowledgeable about the letter described it as “unprecedented,” further adding that it “was brought about by the Gulf states’ feeling of resentment toward Lebanon’s stance vis-à-vis the events taking place in a number of Arab countries. Some positions espoused by [Lebanese] politicians had very negative repercussions and jeopardized the livelihoods of peaceful Lebanese working abroad in a manner that reversed the previously held perception that they were a peaceful and open people who only harbored goodwill towards their brothers.”

    En réalité, ça fait des années que les ressortissants libanais (principalement chiites) subissent expulsions et vexations dans le Golfe, que les pétromonarchies organisent le boycott du tourisme au Liban.

    Accessoirement, cela pose la question de l’économie de la dette instaurée par Rafic Hariri, et le poids politique de la dépendance du Liban à ses créanciers.

    • as tu des informations sur la détention de la dette par les Arabes du Golfe et leurs banques ? Je me souviens d’un billet de ton blog sur l’économie politique de la dette au Liban où tu citais Charbel Nahas, mais c’était plutôt au profit des banques libanaises et donc de l’élite financière locale (notamment Hariri et sa clique).
      Nidal, 2007, Le racket de la dette, Loubnan ya Loubnan : 30 janvier 2007, < http://tokborni.blogspot.com/2007/01/les-racket-de-la-dette.html > (consultation le 9 août 2011)

    • Oui, je pensais aussi que ma tournure n’était pas claire, puisque la dette est largement détenue localement (et de plus en plus sur les marchés internationaux).

      En fait, la logique que je voulais suggérer est plus longue (d’où le fait que je l’ai coupée) : l’économie de la dette fait qu’il y a une très faible économie « réelle » au Liban, une classe moyenne très faible, dont les enfants s’expatrient. L’économie du Liban dépend donc lourdement de facteurs qui marquent sa dépendance :
      – système bancaire et ses limites (opacité, mais qui recule sous les pressions internationales), présence de fonds arabes (on me dit souvent que l’argent de la manne pétrolière a disparu dès les débuts de la guerre civile et n’est pas réellement revenue),
      – tourisme des arabes du Golfe, qui boycottent officieusement le Liban depuis la défaite du gouvernement Hariri,
      – argent des expatriés, et notamment une grande part de l’« élite » économique libanaise est constituée d’expatriés qui passent beaucoup de temps dans le Golfe ; il y a certes des expatriés dans le monde entier, mais ceux du Golfe restent une sorte d’élite locale (ils n’ont pas totalement émigré, ils font des allers-retours, leurs familles restent souvent au Liban…).

      C’est cette logique d’économie de la rente, d’absence d’industries fortes, largement des conséquences de l’économie de la dette (article que tu cites) qui rendent le pays dépend des dépôts bancaires, du tourisme arabe et des expatriés du Golfe. Les deux derniers éléments sont clairement menacés régulièrement depuis quelques années.

      Mais il reste une dépendance politique directe : ce sont les grands rounds internationaux destinés à « sauver le Liban » plombé par sa dette. Et là, la dépendance à la bonne volonté des pétromonarchies est absolument énorme. Autant un gouvernement Saniora/Hariri pouvait obtenir des dons et prêts avantageux des arabes soutenus par les Américains, autant un gouvernement Mikati/Hezbollah ne peut certainement pas espérer renégocier grand chose lors d’une grande conférence internationale.

    • merci de ces précisions. Tout à fait OK bien sûr le poids des Arabes du Golfe dans le soutien financier au Liban dans la décennie 2000. Je l’avais illustré ici :


      un bail out aujourd’hui serait très difficile à organiser... même si la dette par rapport au PIB a tendance à diminuer (136% aux dernières nouvelles / 158% au maximum je pense).
      Je serai intéressé de savoir d’où ils tirent ce chiffre de 600.000 Libanais dans le Golfe. Pas absurde mais en même temps élevé (15% de 4 M de résidents supposés).

  • Cette nouvelle bassesse israélienne pourrait sembler anecdotique :
    http://www.middleeastmonitor.com/news/middle-east/5416-israeli-security-forces-spray-raw-sewage-at-palestinian-home

    Les forces israéliennes ont pulvérisé de l’eau souillée directement tirée des égouts sur les maisons palestiniennes du village de Nabi Saleh, comme punition pour avoir organisé les manifestations hebdomadaires contre le Mur d’Apartheid construit sur les terres occupées de la Cisjordanie.

    En réalité, elle correspond à une longue tradition israélienne d’utiliser les matières fécales comme arme de terrorisme contre les populations arabes. C’est un fait certes totalement ignoré par ici, mais que j’ai assez longuement documenté dans ce billet de juin 2009 : L’invraisemblable obsession scatologique du soldat israélien. J’en profite donc pour mettre à jour mon article (si tu ne l’as jamais lu, ça vaut vraiment le coup, tu risques d’être surpris par le niveau de bassesse inimaginable de la Lumière des Nations) :
    http://tokborni.blogspot.com/2009/06/linvraisemblable-obsession-scatologique.html

  • De Nidal sur le blog « Loubnan ya Loubnan »

    La flottille et l’escamotage de la question nucléaire

    http://tokborni.blogspot.com/2010/06/la-flottille-et-lescamotage-de-la.html

    Selon un principe énoncé par Chomsky, les faits importants ne sont pas « cachés », en ce sens qu’en cherchant, on les trouve dans la presse internationale. En revanche, ils sont minorés par la place qu’ils occupent dans l’espace médiatique : le commentaire est soit totalement orienté et/ou farfelu soit, pour les sujets vraiments importants, le commentaire est totalement absent. L’idée est que les décideurs (politiques et, surtout, économiques) ont besoin d’être informés pour prendre les « bonnes » décisions (selon leurs propres critères) ; l’info est donc largement publique et accessible. En revanche, pour éloigner les citoyens de décisions qui les concernent pourtant directement, cette information doit être diluée et traitée comme si elle n’avait aucun intérêt.

    Pour aller dans le même sens Le « flou nucléaire » israélien dans Le Monde Diplomatique d’août 2005

    http://www.monde-diplomatique.fr/2005/08/ALGAZY/12416

    Deux chercheurs israéliens, Avner Cohen et Yoel Cohen, viennent de publier chacun un livre qui traite du « flou nucléaire » considéré comme un élément stratégique de la politique israélienne. L’un et l’autre soulignent que leur livre a été, avant publication, « traité » par la censure et que, comme il est d’usage dans ce pays, ils sont contraints d’affirmer que certaines informations sont fondées sur des sources étrangères.

    La principale thèse d’Avner Cohen est l’existence d’une "sainte trinité" du nucléaire israélien : le flou comme politique officielle, la censure comme pouvoir coercitif et le tabou comme attitude sociale. Non seulement cette « sainte trinité » a renforcé le secret sur la question, mais elle a légitimé l’absence de tout débat public. A partir du moment où Israël a eu recours au mensonge pour défendre ses secrets nucléaires vis-à-vis de l’étranger, il en a fait autant avec ses citoyens, y compris les membres de la Knesset, et même le gouvernement.

    #Israël, #nucléaire_israélien, #Stratégie_du_secret, #Avner_Cohen, #Yoel_Cohen

  • Frank Miller’s Anti-Occupy Rant Is Appropriately Noir | Death and Taxes
    http://www.deathandtaxesmag.com/159904/frank-millers-anti-occupy-rant-is-appropriately-noir

    Miller goes on to address the “pond scum,” and declares, “Maybe, between bouts of self-pity and all the other tasty tidbits of narcissism you’ve been served up in your sheltered, comfy little worlds, you’ve heard terms like al-Qaeda and Islamicism.”

    According to the “Batman: The Dark Knight Returns” writer, Occupy protesters should be spending their energy fighting terrorism or reveling in their nerdery: “In the name of decency, go home to your parents, you losers. Go back to your mommas’ basements and play with your Lords Of Warcraft.”

  • La marronnier médiatique du jour, c’est d’insister sur le fait que plusieurs trouzaines de pourcents des palestiniens qui vont être échangés contre le soldat Shalit ont « du sang sur les mains » et de consacrer un sujet complet à l’interview d’un proche d’une victime israélienne d’un attentat terroriste.

    Bon sang, que ces journalistes sont fainéants...

    Israël tue beaucoup plus de Palestiniens que les Palestiniens ne tuent d’israéliens. J’avais illustré ce fait dans un article en 2006 :
    http://tokborni.blogspot.com/2006/11/lassassinat-sous-forme-de-tableau-excel.html
    La disproportion était même phénoménale.

    La première paresse mentale des journalistes qui font ce genre de sujet est donc de ne pas, au même moment, nous montrer des proches des victimes palestiniennes des crimes israéliens et de leur demander leur opinion sur cet échange (par exemple pour leur demander s’ils trouvent normal de rendre un soldat membre de l’armée d’occupation responsable de la mort de leurs proches ?). Si les palestiniens tuaient beaucoup plus de gens que les israéliens, le déséquilibre de la présentation pourrait prétendre se justifier par le déséquilibre de la situation ; mais en réalité, le nombre de victimes palestiniennes est très supérieur au nombre de victimes israéliennes. Il n’y a donc aucune raison logique à cette présentation uniquement des victimes israéliennes.

    La deuxième paresse consiste à se focaliser, ici, sur les « attentats », les actes « terroristes ». Dans le même article, j’indiquais que non seulement les israéliens tuent beaucoup plus de monde que les palestiniens, mais de plus, ils tuent (en proportion et en valeur absolue) beaucoup plus d’enfants.

    Terrorisme d’un côté, mais dommages collatéraux légitimes de l’autre ? La focalisation sur le terrorisme palestinien est, à nouveau, une inversion de la réalité.

    Et la troisième paresse (la plus importante) : pourquoi n’y a-t-il qu’un seul soldat à échanger contre tous ces « terroristes » qui ont « du sang sur les mains » ? Tout bonnement parce que, si les israéliens tuent beaucoup plus d’enfants que les palestiniens, en revanche jamais aucun israéliens « ayant du sang sur les mains » n’est jamais arrêté ni jugé ni condamné, et surtout pas à une longue peine de prison.

    • Angry Arab – A festival of your racism
      http://angryarab.blogspot.com/2011/10/festival-of-your-racism.html

      I almost did not want to blog today. I was too disgusted by the blatantly racist Western media coverage of the prisoners’ swap deal: and I am not talking about the typically racist New York Times, but even the French and British media. It was all about that one Israeli terrorist in Palestinian custody. The racism was everywhere: it was impossible to present Palestinians as humans. We are never victims. Just terrorist: our grandparents are terrorists (an 80 year old was being released today), our parents are terrorists, we are terrorists, our children are terrorists, and our unborn will be terrorists. The festival of Western racism coincided with the 50th anniversary of French police massacre of 300 Algerian anti-war demonstrators. It was a fitting anniversary for those partaking in the festival of Western racism. Look how many articles appeared that spoke of “bereaved” Israeli families: as if Israeli terrorist soldiers don’t kill far more of the civilians of the other side than any accused Arab terrorist. There is not even a comparison, without even have to go back to the origins of the conflict and the sole criminal and terrorist responsibility of the Zionist movement. Look at the typical racist, anti-Arab newspaper, the New York Times: it has two pictures in today’s hard copy about the prisoners’ release: one showing a frowning Hamas man with a gun, and the other showing Israeli children playing. Who needs words when you can use images to make the point about the humaneness of one side and the backwardness of the other side: the message is that the blood of the other side is spillable. That was the point and language of Netanyahu today when he spoke about “blood on their head”. Call this deal what you want in your racist media which does not even try to feign objectivity anymore, I will call it by the names of every one of our prisoners.

  • Un mort et des blessés à Tripoli lors de manifestations contre le régime syrien - Politique - iloubnan.info
    http://www.iloubnan.info/politique/actualite/id/63262

    Une personne a été tuée et au moins sept autres blessées vendredi lors d’affrontements entre sunnites et alaouites à Tripoli au cours d’une manifestation protestant contre le régime syrien, selon une source sécuritaire.

    Les affrontements se sont déclenchés dans cette ville côtière du nord du Liban au niveau de ses banlieues considérées comme sensibles de Bab el Tebbaneh et de Jabal Mohsen, où les musulmans sunnites et alaouites (une branche du chiisme), se sont souvent battus.

    « Une personne a été tuée. Sur les personnes blessées, cinq sont des civils, dont un dans un état critique, » a dit l’officiel de la sécurité à l’AFP. Il a ajouté que les deux autres blessés étaient des soldats et qu’ils avaient été bléssés par balles. L’armée s’est largement déployée autour des deux zones pour éviter toute escalade.

    Deux remarques (généralement omises dans les dépêches) :

    – ces islamistes du Nord sont systématiquement des agents de l’agitation sectaire du clan Hariri ; ils servent à chaque fois à démontrer le pouvoir de nuisance du clan ; voir un de mes billets de 2008 :
    http://tokborni.blogspot.com/2008/05/le-monde-entier-lexception-de-tous-les.html

    – il y a régulièrement des affrontements entre les islamistes sunnites et les alaouites (par exemple, août 2008) ; les islamistes sunnites n’ont jamais eu besoin de prétendre « protester contre le régime du président syrien » (ce que racontent toutes les dépêches aujourd’hui) pour attaquer les alaouites ;

    – le nouveau Premier ministre, Mikati, est justement un sunnite du nord. Je pense fondamentament que Hariri envoit ici ainsi un message à son rival.

    Ah, d’ailleurs, je viens de voir qu’Angry Arab a publié ceci à l’instant au détour d’un de ses billets :
    http://angryarab.blogspot.com/2011/06/anthony-shadid-on-syria.html

    In reality, it is indubitable that Hariri Salafites were the ones who started the clashes to sabotage the new government of Tripolie-based Miqati. Jabal Muhsin was shelled two days ago, and yet that was not mentioned in this account.

    • Ah, d’ailleurs Mikati lui-même dénonce une magouille Hariri. (Évidemment, L’Orient-Le Jour n’est pas d’accord.)

      Heurts sanglants à Tripoli entre Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen | Politique Liban | L’Orient-Le Jour
      http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/708738/Heurts_sanglants_a_Tripoli_entre_Bab_el-Tebbane_et_Jabal_Mohsen.html

      Ils ont coïncidé avec la présence, à Tripoli, du Premier ministre, Nagib Mikati, venu initialement prier et prendre un bain de foule dans son fief. Ce dernier a commis l’erreur d’insinuer, dans le feu de l’action, que les heurts avaient été provoqués par le courant du Futur, en affirmant que « ceux qui se croient plus forts que l’État se trompent », ce qui lui a valu une volée de réponses des membres de ce courant, qui ont absolument nié toute implication dans ces incidents.

  • Remarks of President Barack Obama—As Prepared for Delivery—"A Moment of Opportunity" | The White House
    http://www.whitehouse.gov/the-press-office/2011/05/19/remarks-president-middle-east-and-north-africa

    For decades, the conflict between Israelis and Arabs has cast a shadow over the region. For Israelis, it has meant living with the fear that their children could get blown up on a bus or by rockets fired at their homes, as well as the pain of knowing that other children in the region are taught to hate them. For Palestinians, it has meant suffering the humiliation of occupation, and never living in a nation of their own.

    Propos scandaleux : les israéliens craindraient pour la vie de leurs enfants, mais les palestiniens ne souffriraient que d’« humiliation ».

    Pour rappel, j’avais fait un billet en 2006 à ce sujet :
    Loubnan ya Loubnan : L’assassinat sous forme de tableau Excel
    http://tokborni.blogspot.com/2006/11/lassassinat-sous-forme-de-tableau-excel.html

  • 46% of Jewish Israelis support settler “price tag” terror, Congress blames Palestinians for incitement
    http://maxblumenthal.com/2011/03/48-of-jewish-israelis-support-settler-price-tag-terror-congress-blame

    The soldiers reportedly destroyed property, stole money, defecated on the floors of homes

    À ajouter à ma recension « L’invraisemblable obsession scatologique du soldat israélien » :
    http://tokborni.blogspot.com/2009/06/linvraisemblable-obsession-scatologique.html

    #israël #palestine

  • Le blog Culture de l’Express vous recommande un beau livre :

    Beaufort, enclave israélienne en territoire ennemi - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/beaufort_964947.html

    Beaufort, au Sud-Liban, est une enclave israélienne en territoire ennemi et c’est là que se situe ce roman-témoignage de Ron Leshem (dont Le Seuil vient de publier Niloufar), qui décrit l’enfer d’un petit escadron de soldats projetés aux premières lignes d’un conflit sanguinaire. Ces soldats - caïds ou coeurs tendres -, on les voit vivre sous la menace du Hezbollah et, à travers le récit de leur commandant, Erez, on découvre leurs sentiments paradoxaux, leurs histoires d’amour et d’amitié, leur besoin d’en découdre pour conjurer la peur de la mort. Un livre terrible, cru, célinien, qui a eu un énorme succès en Israël en 2005 avant d’être adapté à l’écran par Joseph Cedar.

    1. J’ai déjà dit tout le mal que j’ai pensé du film négationniste Beaufort. Je n’attends rien de mieux du livre.
    http://tokborni.blogspot.com/2008/04/beaufort-oscar-du-film-ngationniste.html

    Le billet nous ressort donc cette formidable tournure : « Ces soldats [...], on les voit vivre sous la menace du Hezbollah », ce qui est une façon parfaitement délirante de voir les choses.

    2. Non, Beaufort n’est pas une « enclave israélienne en territoire ennemi » : c’est au Liban de chez Liban, c’est même au nord du Litani. Même Israël n’a jamais revendiqué de souveraineté sur ce territoire.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Beaufort_(forteresse)

    3. Oui, André Clavel vient de qualifier un livre israélien de « célinien ». (Moi j’aurais pas osé.)

  • On se lève tous pour...

    Silence radio sur ce scandale : 450 à 500 des 736 députés européens sont en ce moment à Jérusalem sous la bannière « European Friends of Israel » :
    http://www.efi-eu.org/content/view/185/1

    EFI [European Friends of Israel] is pleased to announce its 2nd Policy Conference.
    EFI 2nd Policy Conference
    FEBRUARY 5 - 8, 2011
    Jerusalem

    IsraelValley est d’un brutale franchise :
    http://www.israelvalley.com/news/2011/01/30/30093/israelvalley-israel-europe-les-parlementaires-europeens-se-reunissent-

    Le Parlement européen pourrait presque tenir une session plénière à Jérusalem. Près de 500 députés, sur les 736 que compte le Parlement européen, sont attendus à Jérusalem du 5 au 8 février prochain. Ils participeront à la seconde conférence organisée par les Amis européens d’Israël. L’enjeu économique d’une telle rencontre est d’importance : le commerce israélo-européen s’est monté à 36 milliards de dollars en 2010, soit le tiers des échanges extérieurs d’Israël.

    L’Association des Amis européens d’Israël (AEI), ou “European Friends of Israel” (EFI) en anglais, a été créée en 2006 au Parlement européen à Bruxelles. Son but est de réunir les partisans d’Israël en une force politique qui facilitera les relations diplomatiques et commerciales entre les deux partenaires. Après la conférence inaugurale qui s’est tenue à Paris en novembre 2008, l’AEI organise la semaine prochaine une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens.

    Avec cet intertitre expliquant le soudain intérêt israélien pour le Parlement européen :

    Un lobby pro-israélien de plus en plus actif

    Selon le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi à Jérusalem, le rôle du Parlement européen s’est renforcé depuis que le traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009. Dorénavant, c’est le Parlement européen (et non plus le Conseil des ministres de l’Union européenne) qui décide de la politique commerciale et qui doit avaliser les accords de libre-échange.

    Selon L’Orient-Le Jour :
    http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/688126/Proche-Orient.html

    Durant leur séjour, les parlementaires, venus d’une trentaine de pays, seront reçus par le président Shimon Peres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. Ils participeront à plusieurs commissions parlementaires lundi, journée consacrée à l’Europe par la Knesset, le Parlement israélien.

    Je rappelle que, selon un sondage de la commission européen réalisé en octobre 2003 :
    http://tokborni.blogspot.com/2010/06/la-mouvance-pro-palestinienne.html

    59% des Européens interrogés (55% des Français) estiment qu’Israël représente une menace pour la paix dans le monde. Aucun autre pays proposé n’obtient un aussi mauvais score (même l’Iran, même la Corée du Nord, même les États-Unis de Bush).

    Et que, selon un sondage réalisé par la BBC en avril 2010 :

    « Un sondage de la BBC publié le 19 avril témoigne de la mauvaise image d’Israël dans le monde. Dans un échantillon de 28 pays, l’Etat juif est rangé dans le peloton des pays mal vus, avec la Corée du Nord, le Pakistan et l’Iran, le plus mal classé. »

    Encore une fois, la question se pose gravement : qui sont ces 500 élus européens, par qui ont-ils été élus, et se sentent-ils plus redevables envers leurs électeurs ou envers un État étranger que la grande majorité de leurs électeurs considère négativement et pense qu’il représente un « danger pour la paix » (et qui n’est même pas membre de l’Union).

    Et évidemment :
    – pourquoi un tel silence médiatique (l’info est quasiment introuvable sur Google News) sur un déplacement aussi massif de nos représentants à l’étranger ?
    – quand plus de la moitié des députés européens se déplacent ainsi à l’étranger, c’est un truc officiel ? Si ça n’est pas officiel, pour quelle raison ?
    – on peut avoir la liste des escrocs qui sont allés se faire rincer ?
    – et une belle photo de chacun d’entre eux serrant jovialement la main de Netanyahu et de Lieberman ? Ça serait top kikou.
    – qui paie ces conneries ?