300 000 #emplois non pourvus ? Hollande repart à l’assaut d’un mythe
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Derrière ce festival de chiffres se cache un phénomène complexe. Car contrairement à l’idée communément admise et souvent relayée par les médias selon laquelle ces offres ne sont pas pourvues à cause des chômeurs (emploi mal payé, horaires trop contraignants), les explications sont multiples et les outils statistiques très incomplets.
Par exemple, dans une note publiée fin 2012 et reprise par Latribune.fr, l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) écrit que dans « 6 cas sur 10, il s’agit de renoncements parce que le poste ne correspond plus à un besoin (29 %) ou pour des raisons budgétaires (29 %) (...) L’absence de candidature adéquate n’est à l’origine de l’abandon que dans 16 % des cas ». Autre raison évoquée l’association nationale des DRH (ANDRH) et relayée par Latribune.fr : « le fait que les recruteurs sont parfois trop exigeants, ou proposent des offres d’emploi farfelues : bac + 5 avec 10 ans d’expérience payé au Smic ».
Plus grave : un consultant de l’Apec estime que certaines offres sont des « offres d’emplois fantômes qui, de manière tout à fait illégale, ne correspondent à aucun poste réel à pourvoir. Leurs publications servent à préparer un appel d’offres, à constituer une base de CV, à se faire de la publicité... ».
Et l’Apec est bien placée pour le savoir, car cette pratique a été dénoncée par Envoyé Spécial en mai 2013 pour une offre d’emploi postée... sur le site de l’association !
En caméra cachée, un informaticien avait postulé à une annonce pour un emploi qui n’existait pas. Une manière pour l’entreprise de gonfler sa base de données de CV... en toute illégalité. Interrogé par Envoyé Spécial, le responsable « statistiques » de l’Apec, mis devant ses responsabilités, était...