• Essor et faillite des réseaux de “troc” en Argentine : l’échec d’une refondation sociale - Lieux Communs
    https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article695

    Le développement, lors de la récente crise dans le Cône sud, de vastes réseaux de “#troc” constitue à coup sûr l’une des formes de mobilisation sociale les plus importantes et originales de ces dernières années dans la région. Ce mouvement s’est surtout déployé en #Argentine, mais il a engendré des effets d’essaimage et d’imitation tels que son influence a dépassé les frontières pour s’étendre aux pays voisins et au-delà. Il faut dire qu’il a vite démontré sa capacité à améliorer les conditions de vie d’innombrables foyers frappés par la récession. En outre, sa popularité a été renforcée par le projet de rénovation sociale dont il s’est voulu porteur, fondé sur une ferme dénonciation des effets pervers de l’économie dominante. Toutefois, malgré ses mérites, il a fini par entrer lui-même en crise et par perdre la très grande majorité de ses adhérents. A l’heure où beaucoup se demandent si n’a pas été écrite la dernière page de l’histoire du troc argentin et de sa monnaie dédiée, le crédito, il convient de revenir sur les caractéristiques de ce phénomène inédit et tenter d’éclairer les causes profondes de son échec.

  • A l’internaute... (06.13) - Lieux Communs
    https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article677

    L’existence de notre site est loin d’impliquer notre assentiment quant à la technique dont il procède, pas plus que diffuser nos brochures ou nos tracts ne se fait sans la conscience que cela implique également une bonne partie du fonctionnement de notre société actuelle et de l’impact qu’elle génère sur les ressources dites naturelles. L’utilisation d’#internet ne nous semble pas du tout un progrès en soi, et pour plusieurs raisons, la toute première étant que l’informatique généralisé déshumanise tous les jours un peu plus notre quotidien. Pour le dire en quelques mots, il ne nous semble pas que la lecture ou l’écriture gagnent en qualité, que la mémoire individuelle ou collective se renforce, que la confusion généralisée diminue, ou encore que les relations entre les gens s’améliore d’une quelconque façon. Et c’est peu de dire que nous constatons, jour après jour, exactement le contraire.

    • d’excellents conseils (certes connus mais méritant toujours d’être rappelés)

      Le fossé entre ceux qui connaissent et les newbies est effarant, oui il faut répéter sans cesse, mais parce que la majorité des internautes ignorent les outils qu’ils utilisent.
      J’ai relevé un nombre considérable d’interventions d’abrutis dans les médias qui diffusent l’idée (après l’affaire de #PRISM) que nos #données_personnelles ne sont que des photos de vacances à la plage et que vraiment ha ha ha tout le monde s’en fout (NRJ) ou que dans l’autre sens, si on veut ne pas être sous surveillance constante, il ne faut pas utiliser d’ordinateur (France Inter). Il faudrait au moins que chacun dispose d’un mode d’emploi basique même si ça fait rigoler les pros (internet avec des moufles…) et de quelques informations de base quand il achète un ordi. Ou au minimum savoir ce qu’implique l’utilisation de certains outils ( Windows, facebook, Google, etc) dans le circuit de dépendance et d’emprisonnement mental.
      On fait bien attention à ce qu’on mange pourtant ! on essaie de ne pas acheter du poulet en batterie ? et personne ne nous dit d’arrêter de manger ah ah ah. Bref, juste avoir les moyens de départ pour réfléchir un peu aux implications technologiques !
      Tant que les pouvoirs publics continueront de faire la sourde oreille au viol de nos données, le trafic du suivi comportemental électronique continuera de rapporter 39 milliards de dollars sur le dos des utilisateurs et de leurs libertés.

      #technocratie

    • Rien de bien étonnant à cette ambiguïté, puisqu’il s’agit de parler des mêmes usages d’internet que celui fait par les publicitaires, à savoir, polluer l’espace public avec des discours hypocrites dans l’espoir de gagner quelques esprits de plus à une cause.

      Il en sera du Web comme du reste à savoir que bientôt, ne resteront plus que les robots enquêteurs, les néons clignotants et quelques fantômes égarés, tandis que le monde ira chercher ailleurs l’oxygène accaparé par les vendeurs de rêve.

  • Démocratie directe : Principes, enjeux, perspectives - Lieux Communs
    http://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article679

    La #démocratie_directe commence, progressivement, à faire question. Les assemblées d’Espagne ou de Grèce [1] au printemps 2011, en commen­çant à mettre en pratique à une large échelle les principes de l’auto-gouver­nement du peuple, ont popularisé en Occident un courant qui, jusqu’ici, res­tait marginal et ignoré. Aujourd’hui des discussions éclosent, inimaginables il y a dix ans, et une multitude d’initiatives apparaissent, plus ou moins heureuses, ouvrant des pistes inexplorées ou retombant dans des ornières idéologiques connues - souvent les deux à la fois.

    Si ce surgissement, tout relatif, dépasse le stade des proclamations et des mises en pratiques ponctuelles, il pourrait être amené à occuper une place importante dans les années qui viennent. Car il procède d’un contexte très particulier qui, s’il ne l’explique pas, permet de saisir les enjeux de la situation [2].