Information Anti Autoritaire Toulouse et Alentours

https://iaata.info

  • Salir leurs victime pour justifier leur violence : à propos de S. et de la PJJ de Labège - IAATA
    https://iaata.info/Salir-leurs-victime-pour-justifier-leur-violence-a-propos-de-S-et-de-la-PJJ-

    On apprend sans aucun respect de son initimité qu’il était fiché S (comme des dizaines de milliers de personnes). Notamment pour avoir simplement été sur la ZAD de NDDL, où effectivement à une époque un simple contrôle routier proche de la zone vous garantissait quasiment l’entrée dans ce fameux fichier S. À une époque ou les « anarchos-autonomes de l’ultra gauche » (ou n’importe quelle appelation AOC fantaisiste) était la hantise des ministres de l’intérieur, où la SDAT faisait des tournée dans les villes pour ficher. Darmanin, qui a passé sa jeunesse à militer à l’extrême droite n’est pas différent des autres.

    Sans aucune preuve de quoi que ce soit, S. est aussi au passage etiquetté « black bloc ». Pire encore, il aurait fait de la prison pour une action contre la PJJ de Labège.

    Alors au moins sur ce dernier point il est possible de faire un rappel : l’action collective contre la PJJ de Labège eu lieu [en juillet 2011] suite à la révolte de mineur.e.s enfermé.e.s dans l’une des infâmes prisons (pour mineurs donc) labellisé EPM (Établissement Pénitentiaire pour Mineur), celui de Lavaur près de Toulouse et Labège.

    Hé oui, les ministères de l’intérieur et de la « justice » n’ont aucuns remords à envoyer des mineur.e.s dès 13 ans dans des prisons. Des enfants, en grand besoin d’autre chose que d’être enfermé.e.s par des matons et des éducs. Iels ont souvent déjà vécu les maltraitances des foyers et de l’ASE.

    En soutien de la révolte, les locaux de la PJJ de Labège sont visités, taggés et bordelisés. Cette action collective s’incscrivait dans les suites des contestations contre la construction de ces prisons pour mineur. S’ensuit une repression démesurées, des perquisitions dans 7 lieux de vies, 11 personnes embarquées pour 48h de GAV pour 5 personnes finalement inculpées, dont 4 envoyées en détention provisoire.

  • Communiqué au sujet de S., camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline
    https://iaata.info/Communique-au-sujet-de-S-camarade-au-pronostic-vital-engage-a-la-suite-de-la

    Samedi 25 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

    Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’Etat démocratique en est la traduction la plus saillante.

    Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

    Vive la révolution.

    Des camarades du S.

    P.-S.
    Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me

    Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible.

    #maintien_de_l'ordre #violence_d'État #violences_policières #gendarmerie #armes_de_la_police #GM2L #Manifestation #mégabassines #Sainte_Soline #blessés #urgence_vitale #coma #traumatisme_cranien #entre_la_vie_et_la_mort

    • Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me

      Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible.

      @rezo ?
      hier, afin de sommer la préfète de cesser de bloquer l’acheminement des blessés (ordre donné au Samu), la commission d’observateurs LDH a rompu sa règle en diffusant de suite, et pas après manif et synthèse, un communiqué

      et toutes et tous, merci de faire circuler parmi qui aurait été présent

    • COMMUNIQUE des parents de SERGE [reçu par mel]

      Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un « pronostic vital engagé », suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

      Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

      Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

      – Oui, Serge est fiché « S » - comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.

      – Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires - comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.

      – Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes - comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

      Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

      Les parents de Serge
      Le Mercredi 29 mars 2023

    • Communiqué n°2 : À propos de la construction policière autour de Serge et des autres blessés de Sainte Soline

      Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’Etat essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

      Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

      Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

      Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

      Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

      Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

      Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

      PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

      Pour nous contacter : s.informations@proton.me

      Des camarades du S.

  • Retraites etc. : la tête de Macron « sur un billot » ne nous apaisera pas !
    https://ricochets.cc/Retraites-etc-la-tete-de-Macron-sur-un-billot-ne-nous-apaisera-pas.html

    Si Macron et sa meute de bourgeois n’ont aucune légitimité, ce n’est pas tellement parce qu’ils ont été « très mal élus » sans majorité et qu’ils sont très largement détestés, ce n’est pas parce qu’ils abusent du 49.3 et refusent tout dialogue ni débat, c’est surtout parce que le système en place n’est pas, et n’a jamais été, démocratique. Le système en place n’est pas, et n’a jamais été, démocratique. Le Roy Macron, dès avant son allocution TV, a une fois de plus réitéré son mépris du refus (ici très très large) (...) #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, Révoltes, insurrections, débordements..., (...)

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://dijoncter.info/reforme-des-retraites-la-manifestation-fait-disjoncter-la-republique-450
    https://labogue.info/spip.php?article1516
    https://lagrappe.info/spip.php?article112
    https://lenumerozero.info/Retour-sur-la-derniere-manifestation-a-Saint-Etienne-contre-le-49-3-6
    https://rebellyon.info/Lyon-la-nuit-est-sauvage-24664
    https://iaata.info/La-meilleur-retraite-c-est-l-attaque-Suivi-de-la-semaine-du-20-mars-5792.htm

  • Y font la free mais y ont pas tout compris... - IAATA
    https://iaata.info/Y-FONT-LA-FREE-MAIS-Y-ONT-PAS-TOUT-COMPRIS-5742.html

    Ça commence à faire un moment qu’on a des discussions de soirée autour des « teufs » payantes qui pop (on parle pas des raves mais bel et bien de free party payante). On en avait marre de juste en discuter entre nous et on s’est dit que ça nous allait pas et qu’on avait pas envie que ça continue dans cette lancée.

    Pourquoi ça nous fait chier ?

    Parce que pour nous la free party c’est faire la fête à notre manière : contre et en dehors d’un monde capitaliste et autoritaire qui nous réprime et nous donne envie de gerber. C’est aussi faire vivre des pratiques d’autogestion, d’entraide, de kiff qui nous permettent de faire la fête autrement

    Pasque c’est recréer du collectif face à l’individuel.

    Pasque c’est partager, prendre soin de nos copaines et des gens autour de nous, se réapproprier des espaces en toute liberté.
    C’est arrêter de consommer la fête et être acteurices de ces moments : que tu sois cuisto, ingé son, dj, petites mains, scénographe ou juste venu.e pour taper du pied.

  • Une proposition de loi dédiée à la répression des squatteur.euse.s et des locataires - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/une-proposition-de-loi-dediee-a-la-16418

    Voici maintenant un petit aperçu de l’actuelle proposition de loi :

    3 ANS DE PRISON POUR LE SQUAT DE N’IMPORTE QUEL BATIMENT "A USAGE D’HABITATION"

    L’article 1-A inscrit un nouveau chapitre dans le Code Pénal : "De l’occupation frauduleuse d’un immeuble". Il comportera deux articles.
    Article 315-1 : "L’occupation sans droit ni titre, de mauvaise foi, d’un immeuble bâti à usage d’habitation appartenant à un tiers s’apparente à un vol."
    Article 315-2 : "Il incombe au tiers occupant sans droit ni titre de présenter un titre de propriété, un contrat de bail en cours de validité le liant au propriétaire de l’immeuble occupé ou une convention d’occupation à titre gratuit signée par le propriétaire du bien."

    L’article 1 modifie la violation de domicile dans le Code pénal (en gras et souligné, les ajouts) :
    Article 226-4 du Code Pénal : "L’introduction ou le maintien dans le domicile d’autrui, qu’il s’agisse ou non de sa résidence principale et qu’il soit meublé ou non, à l’aide de manoeuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni de un trois ans d’emprisonnement et de 15 45 000 euros d’amende."

    ELARGISSEMENT DE L’APPLICATION DE LA LOI ASAP AUX BATIMENTS SANS MEUBLES

    L’article 2 modifie une 2e fois l’article 38 de la loi DALO (2007) à la suite de la loi ASAP (2020). Depuis la loi ASAP, le Préfet peut expulser sans procédure des personnes squattant la propriété d’un particulier. Encore fallait-il que ce dernier prouve qu’il s’agissait de son domicile, par exemple en justifiant qu’il y avait des meubles à l’intérieur. Avec l’article 2 de cette nouvelle loi, il est bien précisé que cette expulsion express peut avoir lieu que le bâtiment soit "meublé ou non".

    DES EXPULSIONS DE LOCATAIRES ACCELEREES

    L’article 4 rend obligatoire la « clause de résiliation » dans un bail locatif. C’est-à-dire la résiliation automatique du contrat de location après « un commandement de payer demeuré infructueux » (qu’il s’agisse du loyer, des charges ou du dépôt de garantie). Privé.e de la protection du bail, le/la locataire encourt les mêmes peines de prison et d’amende que les squatteur.euses. En plus de ça, la loi supprime la possibilité donnée au/à la juge de suspendre la résiliation du bail si la/le locataire respecte les délais et modalités de paiement de sa dette fixés au moment du jugement. Les locataires devront payer leurs dettes, tout en étant mis.es dehors.
    Dans l’article 5, le proprio peut désormais demander l’expulsion de locataires après 1 mois d’impayés de loyers, contre 2 mois jusqu’ici.

    LES DELAIS ACCORDES AVANT L’EXPULSION DIVISES PAR TROIS

    L’article 5 modifie les délais qui peuvent être accordés par le/la juge aux mal logé.es avant une expulsion : actuellement compris entre trois mois et trois ans, ils seront réduits à un mois minimum et un an maximum.

    Petit Bonus pour la forme :
    Article 2 bis : Les propriétaires d’un immeuble périlleux ne seront plus responsables en cas d’accidents survenus à des occupant.es sans droit ni titre.
    Article 2 ter : L’expérimentation des baux précaires et des conventions d’occupation, créant un sous-marché du logement, est prolongée jusqu’en 2026.

    C’est la première fois qu’une loi entière porte exclusivement sur la répression des squatteur.euses et des locataires qui ne payent plus. Comme à chaque fois qu’une nouvelle loi voit le jour l’étau semble se resserer un peu plus sur les possibilités de se loger sans enrichir un.e proprio. De fait, une fois votée, elle compliquera la tâche, mais à quel point ?
    Il parait important de prendre en compte la différence entre les textes de loi et leur application, qui dépendra aussi de jurisprudences.
    Et puis, jusque là il a toujours existé des ruses et combines pour contourner certains obstacles juridiques au squat. Un objectif serait de continuer à les dénicher et se les partager, sous forme de brochures, d’ateliers de partage d’expériences, ou n’importe quoi d’autre.
    Par ailleurs, la solidarité face aux expulsions, en plus du soutien physique et moral qu’elle apporte, peut compliquer plus ou moins la tâche des expulseurs. A propos de ces derniers il est aussi toujours possible de trouver leurs adresses, en particulier celle des huissiers et des proprios, et leur montrer qu’ils n’agiront pas sans conséquences.

  • La possibilité des dominations. L’État m’a tabassé parce qu’il en a le pouvoir | Mathieu Rigouste
    https://iaata.info/La-possibilite-des-dominations-L-Etat-m-a-tabasse-parce-qu-il-en-a-le-pouvoi

    Il y a 10 ans, j’ai été menotté puis tabassé par des policiers qui m’ont frappé la tête contre les murs à l’intérieur même du commissariat central de Toulouse. La police m’a ensuite accusé de « violences, outrages et rébellion [1] ». A quelques jours du procès [2] qui m’amène à devoir me défendre face à l’État qui m’a tabassé, je pense à tou-tes nos disparu-es, à toutes celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de survivre aux forces de l’ordre. Je pense à leurs proches qui continuent à vivre face à tout ça. Je pense à tou-tes les blessé-es et les mutilé-es, à tou-tes les enfermé-es. et à toutes celles et ceux qui continuent de se battre. Je pense à tou-tes les invisibles qui donnent de leur temps et leur énergie au quotidien pour résister et militer dans des situations de précarité et de galères. Source : (...)

  • Toulouse : photocopies à prix libre, permanences de la Mauvaise Impression
    https://infokiosques.net/spip.php?article1916

    Peut-être vous l’aviez oubliée ? Peut être vous ne l’avez jamais connue ? C’est le retour de la Mauvaise Impression ! C’est une imprimante / photocopieuse / scanner A3 et A4, noir et blanc et couleur, à prix libre, qui a un nouveau toît sur sa tête : le local du Chat Noir, 33 rue Antoine Pujet, vers les Minimes (à Toulouse). On a envie de faire des permanences deux fois par mois, les 1er et 3e mercredis du mois, de 18 à 20h. C’est en même temps que les permanences de la BAF (bibliothèque (...) #ailleurs

    https://iaata.info/Impressions-a-prix-libre-permanences-de-la-Mauvaise-Impression-5177.html

  • Deux ans d’épidémie et quelques constats :

    – le niveau de base des milieux alternatifs en matière de fonctionnement du corps humain sont pathétiques, bac -12000, un peu comme si il ne s’était rien passé depuis la théorie des humeurs,
    – Big Pharma est un problème, mais les vendeurs de molécules diluées et de vitamines inutiles à prix fort (sauf carences liées à une mauvaise/sous alimentation ou une maladie la supplémentation n’est pas nécessaire dans une société de surabondance), pas du tout, eux, ce sont des saints, pas des capitalistes du tout, ce sont des bienfaiteurs de l’humanité,
    – penser et lutter contre les défauts de notre époque, ce n’est pas se mobiliser pour l’accès au traitement pour les plus pauvres, ni en occident ni ailleurs, c’est diffuser des opinions personnelles non documentées sur le fonctionnement du système immunitaire, et se targuer de leur succès en milieu populaire - au sein desquelles pour différentes raisons sociales - l’épidémie fait un carnage,
    – à part dans certains milieux médicaux, où se mettent en place des groupes de travail incluant les patients/covid long et leur expertise, on a rien appris de la dernière épidémie mondiale toujours en cours, le sida, tant en terme de mobilisation que de pensée et d’action solidaire, de soutien aux malades longue durée et aux familles,
    – en Occident, on est toujours persuadé de notre supériorité vis à vis du reste du monde et on a toujours honte de rien, parce qu’on a tout (ie, des connaissances décédées en Algérie, qui auraient bien voulu être vaccinées, mais qui ne le pouvaient pas faute de stocks disponibles),
    – le covid, c’est les Autres (donc on s’en fout, non ? ),
    – les mobilisations à gauche sont pathétiques, individualistes (mon masque, ma liberté...) et peu pensées en terme de commun, de santé publique, de protection des plus vulnérables,
    – le covid, dans les médias c’est beaucoup de faux-débats auto-alimentés, et une maladie toujours sans visage, abstraite, des longues listes de chiffres,
    – plutôt que de faire des choses simples, maintenant qu’on connaît les modes de transmission du virus, on préfère les arsenaux techniques et la surenchère de surveillance informatisée, en grande partie parce que la prévention, c’est plus compliqué, c’est long, c’est cher de rendre des bâtiments ventilables, c’est pénible de faire que les gens se lavent les mains et mettent leur masque sur leur nez (après deux ans, c’est dingue),
    – les mesures indifférenciées, globales, qui ne sont pas ancrées dans des réseaux locaux, sans relais communautaires, ne marchent pas, on le sait (depuis... l’épidémie de VIH, mais j’ai l’impression de me répéter là) ... mais pourquoi tenter de mettre en place des trucs qui fonctionnent hein, ça serait vraiment dommage,
    – des médecins continuent à prescrire des antibiotiques pour lutter contre des virus, les études ça ne préserve pas de l’imbécilité,

    Bref, tout va toujours bien. Vive les milieux alternatifs, tellement indépendants, critiques et à contre-courant qu’ils en oublient qu’on a pas fait reculer la peste avec des éponges au vinaigre, ni des saignées.

    • C’est pas du mépris de regarder les choses en face et dire dans les milieux alternatifs on raconte absolument n’importe quoi sur le corps et la santé, sûrement encore plus qu’il y a 30 ans. Tout en disant dans le même texte que le solutionnisme technocratique n’a aucune raison de fonctionner et que ce qu’il faut c’est de l’éducation populaire et des mouvements experts+patients, qui font monter le savoir des deux côtés.

      Pensez-vous qu’il faut obliger les soignant.e.s à se faire vacciner, sans quoi ils perdent leur taff ?

      Bah… oui. La majorité des soignants le pense, et la majorité de la population le pense aussi. Qu’est-ce qu’il y a de compliqué à comprendre ? T’es soignant = tu t’occupes TOUTE la journée des personnes parmi les PLUS fragiles de la société : les malades, les vieux, etc. Donc tu te dois de faire toutes les actions qui réduisent la transmission d’un virus mortel chez ces personnes fragiles. Et c’est pas que telle action ou telle autre : c’est TOUTE les actions à la fois (masque + vaccin etc), pour réduire au plus infime les risques de transmettre (le fameux emmental). Si tu veux pas tout faire pour réduire ces risques malgré toutes les preuves du consensus (et non pas de tel ou tel expert) des gens de ton domaine (la santé), bah tu vas faire un autre métier, basta… Ya rien de réactionnaire à ça, et c’est même fou qu’on finisse par trouver réac de faire… le B.A.BA des choix de santé publique, et qu’on trouve inversement super radical de promouvoir le libertarisme individualiste (ma petite liberté de merde dans mon coin même si en travaillant j’ai X fois plus de risque d’infecter ceux que je suis censé soigner).

    • (Je m’égare mais… sortirez-vous dans la rue quand ils confineront les seules personnes non vaccinées ?) Sortirez-vous dans la rue un jour ??

      Je ne sais pas comment s’appelle cet effet de style, mais c’est assez grostesque : parce que oui je sors tous les jours dans la rue, et grosso merdo tout le monde sort tous les jours dans la rue (c’est juste qu’en ce moment ça caille). Non je n’ai pas peur d’aller dans la rue. Par contre j’en ai plus que ma claque des abrutis qui agitent le thème « ah ah, alors comme ça en vrai t’as peur de mourir, hein, c’est pas de l’altruisme c’est le contraire ».

      Alors le « drame » de confiner les « seules personnes non vaccinées », ça me fait doucement marrer comme posture progressiste. Quand on en arrive au point où un confinement serait nécessaire, il n’y a que deux alternatives au confinement des gens qui sont en train de remplir les hôpitaux alors qu’il existe un vaccin efficace et gratuit :

      – confiner tout le monde - et non ça me semble vraiment difficile, et moralement bien plus indéfendable que confiner/protéger les gens qui pourraient simplement se faire vacciner ;

      – et donc l’alternative qui reste, qu’on a déjà expérimentée avec succès grâce à Épidémiologiste 1er, et qu’on va subir quasiment à coup sûr : on s’arrange pour tenir avec l’équivalent en cadavres de deux avions de ligne qui s’écrasent par jour, pendant d’interminables mois, et ça c’est la ligne qu’elle est vachement solidaire et progressiste.

      Et ce qui est fabuleux avec cette solution qui éviterait de « discriminer » les non-vaccinés, c’est qu’elle va tuer chaque jour 10 fois plus de personnes non-vaccinées que de vaccinées. La discrimination se fera d’elle-même, ça aussi c’est un aspect vachement solidaire et progressiste.

    • Je sais bien, mais là c’est comme Rasta, marre de voir venir ici les mêmes foutaises que sur Twitter, et de se faire systématiquement inverser les valeurs morales et le vocabulaire :
      – tuer les vieux par paquets de cent pour surtout ne pas réclamer aux gens une piqûre de vaccination, c’est progressiste,
      – ne pas vouloir tuer les vieux et contaminer ses enfants, c’est pas altruiste, c’est être peureux et avoir peur de la mort,
      – trouver que se laver les mains, ne pas fumer pendant qu’on opère et se faire vacciner, c’est un peu le minimum vital quand on est soignant, c’est du mépris.

    • @noun il n’y a pas vraiment de rapport entre ce que j’ai posté plus haut et l’article que tu réfères.
      – A savoir, qu’on pourrait faire appel aux expériences glanées au cours de l’épidémie du sida, pour faire ce qu’on appelle de la santé communautaire, qui a montré son efficacité dans différents contextes,
      – A savoir que l’épidémie en cours révèle que l’éducation au corps et à la santé est pathétique et qu’on pourrait travailler à ça aussi,
      – Que pour beaucoup cette maladie est abstraite car il n’en voient ni les malades longs, ni les morts et que par conséquent, s’en protéger leur semble inutile et liberticide (un masque, liberticide, well),
      – Que protéger les autres, c’est massivement après moi le déluge, que penser en terme individuel, ce n’est pas faire de la santé publique,
      Qu’il y a un problème d’accès aux traitements (des antipyrétiques déjà, à oui, aux vaccins aussi) et à la santé en général, qui se réparti entre riches et pauvres, entre les nords et les suds, et que cette question de l’accès aux traitements - un beau combat de gauche non ? - apparaît très peu...

      Rien ici pour soutenir la méthode CST actuelle.

    • @noun
      Ps : sur la vaccination obligatoire de certains professionnels, ou pour se rendre dans certains pays c’est déjà le cas, car on ne peut pas travailler dans le secteur hospitalier sans certains vaccins (diphtérie, polio, tétanos etc.) ou aller dans certains pays sans être vaccinés, par exemple contre la fièvre jaune, ou même la méningite parfois.

    • @monolecte là, je craque un peu, je dois dire, j’ai arrêté beaucoup de choses, pour ne pas avoir à m’énerver, mais ça devient grave, mais grave. Comme quelqu’un qui m’a avoué prendre des antibios préventivement, mais comme est-ce possible ? Entre ça et la surconsommation de vitamines, c’est à se taper le crâne partout.

  • Diffuser une culture de résistance à la surveillance
    https://ricochets.cc/Diffuser-une-culture-de-resistance-a-la-surveillance_contrer-les-polices-p

    Alors que les technopolices et les moyens de surveillance s’étendent et infiltrent tout l’espace public dans les régimes autoritaires et les autres, avec des dispositifs automatisés et des acteurs impliqués toujours plus nombreux, il est important de mieux les connaître et de savoir s’en prémunir : Annonce du Counter-Surveillance Resource Center On vous présente le Counter-Surveillance Resource Center, une plateforme pour diffuser une culture de résistance à la surveillance et mettre des bâtons dans (...) #Les_Articles

    / #Fichage_et_surveillance

    https://iaata.info/Annonce-du-Counter-Surveillance-Resource-Center-4875.html

  • Marché de la Foodtech : Dark kitchen et dark store - Détruire et remplacer petits restaurants et épiceries
    https://ricochets.cc/Marche-de-la-Foodtech-Dark-kitchen-et-dark-store-Detruire-et-remplacer-pet

    Voici un article édifiant sur le business moderne des pseudo « restaurants », qui repose sur l’optimisation de marques éphémères via des algorithmes et l’absence de salles de restaurants : Feu à la Foodtech - Information et alerte concernant une nouvelle tendance en croissance exponentielle dans les secteurs de la restauration et de la distribution. La « foodtech », c’est l’alliance récente entre les secteurs de l’alimentation, de la distribution, et des nouvelles technologies. Ce que cette alliance prépare (...) #Les_Articles

    / #Le_monde_de_L'Economie, #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle, #Technologie

    https://iaata.info/Feu-a-la-Foodtech-4740.html

  • Quelques réflexions sur la catastrophe en cours - IAATA
    https://iaata.info/Quelques-reflexions-sur-la-catastrophe-en-cours-4762.html

    On peut dès lors considérer que l’épidémie entraîne une crise spécifique, qu’il est difficile de comprendre comme uniquement sanitaire : c’est bel et bien aussi d’une crise du libéralisme comme fondation de la subjectivité dont il s’agit. C’est jusqu’au cœur de l’individu de la civilisation capitaliste que la crise sanitaire se fait sentir, pas uniquement car elle peut le toucher directement, dans sa chair, rendant son corps malade, mais aussi car les politiques publiques visant à limiter la saturation des réanimations (ainsi qu’à rendre possible une reprise économique plus rapide, une fois la crise terminée), lui demandent des efforts contraires à l’injonction qui lui a toujours été faite dans le contexte fordiste et post fordiste : profiter. L’aspect « existentiel » de cette crise est spécifique à certains espaces sociaux de l’économie mondiale. L’individu y voit ce qui fait pour lui office de monde s’effondrer et s’accroche à ce qu’il souhaiterait pouvoir conserver face à un imprévu qui imposerait une rupture avec son cadre de pensée habituel. Si l’on observe ce qui s’est passé ailleurs, par exemple chez certaines tribus indiennes d’Amérique du Nord ou d’Amazonie, la crainte n’y a pas été celle d’une remise en cause des « libertés » libérales, ou d’un risque individuel, mais du risque visant le groupe, la communauté. Et c’est précisément cela qui a entraîné la mise en place de mesures préventives pour protéger la tribu, ses anciens et sa langue, avant et parfois contre l’État fédéral.

  • Lettre à propos de ReinfoCovid - IAATA
    https://iaata.info/Lettre-a-propos-de-ReinfoCovid-4775.html

    Du coup, le « complotisme » étant du vent, on rejoint les anti-masques ? Non, toujours pas.
    Toujours pas, parce que pour nous comme pour beaucoup de militants le refus de se joindre aux anti-masque n’est pas lié à une hypothétique peur de se voir traiter de « complotiste », ça nous ferait une belle jambe, mais parce que d’une part leurs discours nous est politiquement ennemi et d’autres part leurs alliances sont nauséabondes.

    Un discours libéral empreint de darwinisme social :

    La minimisation constante de l’épidémie au prétexte que cela ne toucherait « que les vieux et les personnes fragiles ». Quel est le problème avec les personnes de plus de 60 ans, les diabétiques, les personnes immunodéprimés ou les personnes obèses pour ne citer qu’elles ? En quoi sont-elles des quantités négligeables ?

    Plus généralement la minimisation de l’épidémie nous semble être un point que le mouvement anti-masque partage de façon constante avec le gouvernement, lui qui a décidé de privilégier l’économie à la vie des gens et qui nous contraint de vivre avec une marée haute de contaminations et de morts, laissant le virus circuler et donc muter tranquillement. De plus la minimisation de l’épidémie, si ce n’est sa négation, nous empêche de penser sérieusement des outils de prévention et de santé communautaire pour protéger les personnes fragiles.

    Nous partageons avec Cerveaux Non Disponible le désarroi face à la focalisation sur la question du port du masque. Cela serait risible si ce n’était pas si grave quand par ailleurs s’empile les avancées sécuritaires autrement inquiétantes. Si le port du masque n’a pratiquement aucune utilité en extérieur, c’est par contre une méthode simple pour freiner la circulation du virus en intérieur. Exiger des masques gratuits serait une revendication sociale sensée, revendication qui a très tôt été porté par les Brigades de Solidarité Populaires alors que le gouvernement prétendait à l’inutilité du masque pour cacher la pénurie.

    Si la gestion sécuritaire de la pandémie nous semble catastrophique l’exaltation de la « liberté » contre la « dictature sanitaire » des mouvements anti-masque nous semble relever d’un individualisme des plus libéraux. La structuration sociale de l’épidémie, le fait qu’elle touche en très grande majorité les populations pauvres pendant que les riches se font des restos clandestins voila qui est complètement absent du discours des anti-masques, qui évoquent à peine la destruction concertée de l’hôpital public.

    Pour toutes ces raison le discours des anti-masques nous semblent faire le lit de positions ultralibérales et validistes tout en éclipsant les dominations systémiques que l’épidémie exacerbe, ce qui explique leur grand succès auprès des groupes politiques et des médias d’extrême-droite comme Sud Radio ou FranceSoir.

    • Faut il séparer le Fouché du facho ?
      https://seenthis.net/messages/899150#message915159

      (...) dans son combat politique il ne côtoie exclusivement que du catho intégriste, du conspi antisémite et du faf.

      (...) Mettez dans une poubelle Raël et Pétain, ajoutez quelques gouttes d’huiles essentielles de carotte bio, secouez vigoureusement et, miracle de l’Immaculée conception, sortez en un Louis Fouché tout chaud.

      #spencerisme #fascistes

    • Oui, carrément #merci. Ça redonne un peu de courage quand il faut faire face à des anti-masques soit-disant épris de liberté et d’amour mais si égoïstes et ignorants que c’est à en pleurer devant l’attrait que les fascistes exercent sur eux.
      Et j’ai essayé diverses méthodes : écouter et discuter, donner de la doc, des liens, des infos, réclamer de rester cohérent et de viser la raison, et même me mettre en colère quand je sature …

    • L’annonce sur les sites d’immobilier est alléchante. « A vendre : corps de ferme avec cachet préservé sur une parcelle d’environ 2 000 mètres carrés exposé sud. » De l’extérieur, cette maison de brique rouge ne paie pas de mine, coincée entre deux bâtisses d’une calme bourgade de la campagne lilloise. La boîte aux lettres anthracite n’affiche aucun nom. Pourtant, c’est ici qu’est domicilié RéinfoCovid.fr, le site du collectif contre les restrictions sanitaires. Une voiture familiale est garée dans la cour. On toque à la porte, mais personne ne répond. Ce silence insistant, c’est celui d’une famille embarquée dans l’engrenage d’une possible dérive sectaire.

      Selon les associations de protection contre les situations d’emprise mentale, ses propriétaires, Marie B., ancienne sage-femme reconvertie en institutrice, et Maximilien B., consultant formateur indépendant en marketing et élu municipal, envisageraient de quitter leur emploi, leur maison et leur bourgade, et de s’installer avec leurs trois enfants dans un village de l’Aveyron. Objectif : former une « arche de Noé », une sorte de refuge tourné vers la construction d’une société alternative. L’idée, qui suscite l’incompréhension et la terreur de leur entourage, a donné lieu cet été à de vives tensions intrafamiliales.

      Dans le quotidien, le couple tente de donner le change. Marie, 40 ans, grande allumette aux yeux noirs et aux cheveux de jais coupés à ras, continue d’enseigner normalement dans une école de la région, tandis que son époux, Maximilien, 42 ans, carrure de rugbyman et barbe poivre et sel, ne fait jamais faux bond au conseil municipal, dont il est le premier élu de l’opposition. Mais leurs discours contestataires récurrents ont fini par attirer les soupçons de leurs proches, tout comme leur refus poli de se faire vacciner par la mairie, une exception parmi les membres du conseil municipal.

      Une mère intelligente, un père charismatique

      Malgré l’absence de pancarte « à vendre » sur leur maison, leur projet de changement de vie s’est ébruité. Tous ceux qui les côtoient décrivent une mère intelligente et un père charismatique. « C’était une famille modèle, des gens investis », se désole le directeur de l’école de leur commune . Même impression d’une colistière de Maximilien B., qui se souvient d’un « chef d’entreprise directif, organisé, qui sait ce qu’il veut » , d’un « couple très instruit ». Les proches partagent une même interrogation : comment deux époux aussi éduqués, stables et épanouis ont-ils pu ainsi dériver ?

      Cette mue coïncide avec l’investissement du couple au sein du collectif RéinfoCovid, né à l’occasion de la crise sanitaire. Ce groupe informel, qui revendique 3 000 soignants, est à l’origine de nombreuses rumeurs anxiogènes sur les vaccins, enrobées d’un discours ésotérique sur les bienfaits du « retour au réel » et de la « sagesse du vivant ». Il partage des connexions avec des mouvements écologistes utopistes surveillés par les associations de lutte contre les dérives sectaires, comme l’anthroposophie, courant philosophico-religieux fondé par le penseur Rudolf Steiner (créateur de la pédagogie du même nom), ou les Colibris, organisation ruraliste créée par l’écrivain et agriculteur bio Pierre Rabhi.

      La Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), qui se dit « vigilante » au sujet du jeune mouvement RéinfoCovid, a déjà reçu plusieurs saisines le concernant. L’une d’elles mentionne le couple du Nord. Comme tant d’autres, les époux sont tombés sous le charme du fondateur du collectif, Louis Fouché, alors réanimateur-anesthésiste à l’hôpital de La Conception, à Marseille.

      Ce trublion de 42 ans au regard malicieux et aux mimiques à la Tex Avery est longtemps resté anonyme : soignant dans le service des grands brûlés, il réalisait au printemps 2020 des pastiches viraux sur Facebook à propos de ce virus qu’il n’estimait pas aussi dangereux qu’on voulait le dire. Sa blouse blanche et son ironie suffisaient pour convaincre.

      Nul ne connaissait alors son parcours, son penchant pour les médecines non conventionnelles, ni son engagement dans le mouvement Colibris. Louis Fouché, qui, comme la quasi-totalité des membres de son collectif, n’a pas donné suite à nos sollicitations, entre véritablement dans la lumière à la fin de l’été 2020, alors que s’esquisse une deuxième vague épidémique dont il conteste la réalité.

      Le 16 août 2020, par courriel, il lance solennellement un « appel » à ses confrères de l’AP-HM [Assistance publique-Hôpitaux de Marseille] dans lequel il exhorte les médecins à faire corps contre les « lois liberticides », puis se rapproche de plusieurs médecins et penseurs dits « rassuristes », comme le sociologue de la criminalité Laurent Mucchielli. Mais, en disciple de Pierre Rabhi, Louis Fouché veut aller plus loin, « prendre [sa] part », comme il l’écrit sur la page d’un site du réseau Colibris, et fonder un collectif portant un projet de société fort, qui remettrait « l’Art » et le « Nous » au centre des préoccupations.

      « Au début, Louis Fouché essayait de mobiliser des citoyens et des scientifiques, et ça ne paraissait pas malsain. Sauf que les scientifiques qui sont arrivés n’en étaient pas vraiment. » Une avocate qui a connu RéinfoCovid à ses débuts

      Le 6 octobre 2020, le site RéinfoCovid.fr est lancé. Celui-ci se présente comme une initiative scientifique collégiale de « soignants, médecins, chercheurs, universitaires », qui va jusqu’à la création d’un « conseil scientifique indépendant » pour aider les citoyens à « questionner, comprendre, sortir de la peur et agir ensemble ». Grâce à sa forte présence sur les réseaux sociaux et des relais dans des associations de parents d’élèves, il s’installe dans le paysage contestataire.

      « Au début, Louis Fouché essayait de mobiliser des citoyens et des scientifiques, et ça ne paraissait pas malsain, se souvient Louise (le prénom a été modifié), une avocate qui a connu RéinfoCovid à ses débuts. Sauf que les scientifiques qui sont arrivés n’en étaient pas vraiment. » La plupart n’ont aucune compétence dans le domaine de l’épidémiologie, s’expriment sur des thématiques éloignées de leur expertise, ou encore font preuve de raisonnements caricaturaux, à l’image d’un de ses premiers membres, le docteur Denis Agret, qui prétend, dans une boucle d’e-mails, défendre la « vérité » face à une « sphère capitalo-dictatoriale ».

      Prosélyte par nature, le collectif tend les bras aux inquiets, quel que soit leur parcours ou leur profil. Chanteur, professeur de violon, écrivaine autoéditée… Dès novembre 2020, les propos des universitaires sont dilués au milieu de ceux de citoyens mi-paniqués, mi-décidés à agir. Parmi ceux-ci, Marie et Maximilien B.

      2020, année noire pour le couple

      Coincée dans sa ferme, l’institutrice a très mal vécu le premier confinement, qu’elle a passé à coudre frénétiquement des masques artisanaux. Puis, lorsque la deuxième vague de Covid-19 déferle, l’irruption de protocoles sanitaires à l’école et le développement fulgurant de vaccins la plongent dans un profond désarroi. « Rien n’avait de sens pour moi, je ne comprenais pas », répète-t-elle, hagarde, dans une vidéo du collectif intitulée « Les gardiens du vivant », sa seule prise de parole publique, qui a depuis été supprimée. « A force de me renseigner, y détaille-t-elle, aux vacances de la Toussaint, là je me suis dit, ça suffit, il faut passer à l’action. »

      De son côté, son mari a échoué aux élections municipales de juin 2020 : sa liste n’a réuni que 32 % des suffrages. Maximilien, qui a toujours baigné dans la politique, doit se contenter de trois places au conseil municipal, et sa femme a perdu son siège. Pour le couple, cette année 2020 est décidément une année noire. Leur rencontre personnelle avec Louis Fouché, à l’automne, sera leur éclaircie. A l’angoisse de l’incertitude scientifique, le médecin oppose un discours dédramatisant sur la crise sanitaire. Puis, contre l’amertume de l’échec personnel, il propose sa confiance et une montée en responsabilité flatteuse.

      « Entrée en résistance », comme elle se décrit, Marie se met à distribuer des tracts pour RéinfoCovid. Puis, après quelques semaines seulement, Louis Fouché promeut Maximilien responsable de la communication du groupe, et charge Marie du développement du jeune collectif au niveau national à travers des « antennes locales bébés RéinfoCovid », comme les appelle l’ancienne sage-femme.

      Suivant le leitmotiv de leur nouvel ange gardien, les voilà qui ont « transformé la peur en prudence et la colère en courage ». Le couple devient un élément central du collectif, au point d’accepter de domicilier dans sa maison les statuts du site RéinfoCovid.fr, puis ceux de sa coquille légale, RéinfoLiberté. Le 9 décembre 2020, Marie crée sur son canal de discussion interne, la messagerie instantanée Discord, un groupe consacré à son expansion. En image de profil, une silhouette de femme brisant ses chaînes.

      Des fans de Trump et de QAnon

      Au sein de RéinfoCovid s’engouffrent dès l’automne 2020 des homéopathes, des naturopathes, des acupuncteurs, des adeptes de la pensée new age ; des fans de Trump et ses zélotes de la mouvance conspirationniste QAnon, convaincus de combattre un vaste trafic pédosatanique, ou encore des « Etres souverains », autre mouvance anarchiste conspirationniste ne reconnaissant par l’Etat. L’évolution des conversations est à l’avenant. Loin de la « prudence » revendiquée en public par Louis Fouché, les membres se partagent sur Discord d’exotiques rumeurs affirmant que la neige serait artificielle, ou que les tests PCR serviraient au fichage ADN.

      Louis Fouché lui-même s’affiche en novembre sur YouTube avec la complotiste suisse Ema Krusi, qui soutient que les vaccins sont liés à la 5G et que Bill Gates est poursuivi pour crime contre l’humanité. Le collectif bascule dans des représentations paranoïaques de la société. « Au départ, il y avait des gens sympas, mais sur le Discord, j’ai vu arriver tout ce qu’il y avait de pire en termes de désinformation et de conspirationnisme, se désole Louise. Des personnes sincères, normales, juste inquiètes, qui cherchaient des réponses simples, se sont fait laver le cerveau en un rien de temps. »

      Le couple ne reste pas insensible à ce mélange foutraque de complotisme échevelé et d’utopisme new age. A force de recherches Internet sur des sites douteux, Marie B. plonge dans un monde de représentations noires. « Avant d’écrire à RéinfoCovid, j’étais très angoissée, relate-t-elle encore dans la vidéo “Les gardiens du vivant”. L’angoisse est passée, je suis beaucoup moins en colère, mais ça m’arrive encore. J’ai surtout très peur, et la peur, je n’arrive pas à l’enlever. »

      D’inquiétants monologues

      La mère de famille, qui avait ouvert son premier compte Facebook spécialement pour les municipales, se met à l’hiver 2021 à publier d’inquiétants monologues contre les scandales de la dictature sanitaire et les complots qu’ourdiraient des élites fantasmées, jusqu’à se laisser convaincre que la seconde guerre mondiale a été orchestrée par la famille Rothschild. « Elle ne devait pas avoir beaucoup d’amis sur ces sujets, car même si ses posts étaient très longs, personne ne répondait », constate avec empathie une colistière.

      C’est le début de l’isolement. « J’ai arrêté de les côtoyer car je n’étais plus en phase avec leurs postures », résume pudiquement un partenaire de campagne électorale de leur village. Enfermé dans sa bulle, le couple n’entend plus les voix discordantes. « J’ai essayé de la recontacter pour lui dire d’être vigilante, lui conseiller de s’informer autrement, je lui ai donné des arguments », égrène Louise, qui l’a vue entrer dans le collectif et a tenté de l’en faire sortir en même temps qu’elle. « Mais c’était déjà trop tard. Nos contacts se sont arrêtés là : il n’y avait plus de discussion possible. »

      Surtout, la déchirure se fait intime. Interrogée à propos de sa famille dans un entretien vidéo mené par Louis Fouché, l’institutrice raconte d’une moue embarrassée que celle-ci est divisée à « cinquante-cinquante ». Sa détresse et sa tristesse affleurent. Les proches de Marie au sein du collectif le savent : elle est désormais en froid avec les siens. Eprouvée, sa famille n’a pas souhaité commenter.

      Un « cercle de cœur » en guise d’état-major

      En retour, Marie s’investit de plus en plus dans RéinfoCovid. En début d’année 2021, face à l’afflux de nouveaux membres venus de toute la France, Louis Fouché réorganise son mouvement en cercles concentriques. Au plus haut niveau, il constitue un état-major informel d’une vingtaine de personnes de confiance, le « cercle cœur » - nouvel emprunt aux Colibris. Maximilien et Marie y côtoient des citoyens en colère, des naturopathes ou encore des mystiques fiévreux, qui se réunissent chaque lundi en visioconférence pour discuter de la stratégie du collectif.

      L’appartenance à ce cénacle est d’autant plus gratifiante que, en apparence au moins, l’organisation y est horizontale. « J’ai vu beaucoup de gens aller bien car ils avaient l’impression d’agir, de reprendre le contrôle, mais au fond, c’est Louis qui gère », témoigne Terry (qui souhaite garder l’anonymat), qui fut membre pendant plusieurs mois de ce « cercle cœur », au sein duquel il était notamment chargé de la vidéo.

      Ce noyau dur partage ses idées sur la crise sanitaire qui serait un « déferlement totalitaire », la supériorité des médecines alternatives, et le besoin de laver la société de ses maux. Comme l’anesthésiste le déclame dans une lettre pleine de lyrisme, « cette crise est une révélation, un dévoilement, une apocalypse. Et après l’apocalypse vient un autre monde ». Autour de lui, le « cercle cœur » aspire à aller vers un nouveau modèle de société, qu’ils entendent définir, construire, et même inaugurer. A la mi-mai, Marie et Maximilien B. prennent le volant et parcourent plus de 800 kilomètres pour se retrouver en chair et en os avec leur nouvelle famille, dans un lieu en Aveyron.

      Olivier Soulier, l’autre personnage-clé

      Après avoir passé Saint-Cyprien-sur-Dourdou, une sage commune d’environ 800 habitants dont les façades de grès couleur saumon s’étalent dans le sac de la vallée de Conques, une route s’élève jusqu’à une clairière. C’est là, dans l’ancienne propriété de son grand-père, ancien maire du village, que le médecin Olivier Soulier, autre personnage-clé de RéinfoCovid, a établi sa résidence de villégiature. A la mi-mai, il y a accueilli une partie du « cercle cœur », dont Louis Fouché et le couple B.

      Au fin fond de l’Aveyron, nid de douces sorcelleries, Olivier Soulier ne détonne que par sa stature. Cet homéopathe et acupuncteur, dont le cabinet est situé à Marcq-en-Barœul (Nord), est une sommité nationale dans le monde de la médecine alternative, avec ses multiples livres et congrès donnés depuis 1988 à travers la France. « C’est un vrai médecin, très diplômé, pas un médecin alternatif. Mais c’est vrai que ses conférences sont aussi intéressantes qu’étonnantes », hésite Bernard Lefebvre, maire de Conques-en-Rouergue, la commune nouvelle dont dépend Saint-Cyprien-sur-Dourdou. « C’est un très grand monsieur . Mais si vous venez vous faire soigner chez lui, n’espérez pas être remboursé par la sécurité sociale », ajoute avec un sourire entendu Gaston, un artisan qui a fait les finitions de sa piscine.

      Depuis de longues années, le généraliste aux airs de jeune premier s’est en effet spécialisé dans ce qu’il appelle la « médecine du sens ». Rien d’illégal mais il jure dans la presse naturopathique que le corps « a une sagesse » et, dans une vidéo du « conseil scientifique indépendant », prescrit le Mertensia maritima, la plante au goût d’huître, contre le Covid-19.

      Le couple nordiste l’a rencontré pour la première fois chez eux, à la première réunion de la jeune antenne locale qu’ils avaient créée, RéinfoCovid Nord-Pas-de-Calais, le 18 janvier 2021. Au milieu de citoyens désorientés avides de contre-discours, ce conférencier au ton si enveloppant avait alors séduit son auditoire. « Il joue de son autorité de blouse blanche, prétend guérir avec les symboles, du grand n’importe quoi, fulmine Louise, restée de marbre ce jour-là, et effarée par le manque de réactions. Je me suis rendu compte que si les gens commençaient à faire confiance à ce genre de personnes, ça allait dérailler. »

      En quête d’argent

      Olivier Soulier, qui officie toujours comme médecin, fait aujourd’hui partie des dirigeants du collectif. C’est lui qui, dans une vidéo récente, invite ses sympathisants à verser de l’argent à RéinfoLiberté, la structure légale fraîchement montée par RéinfoCovid pour engager des procédures judiciaires et se financer. Lui aussi qui fournit au « cercle cœur » sa base reculée, dans l’anonymat de l’Aveyron.

      Le domaine, qui constitue un hameau, porte les traces d’un long abandon. A l’entrée, marquée par un visage sculpté sur une épaisse pierre posée à côté d’un autel, des fougères se prélassent dans une baignoire abandonnée. Une bétonnière ici, quelques cadavres de bières plus loin : le lieu est à la recherche d’une seconde vie. Le médecin nordiste en a racheté l’usufruit en 2015. Il emploie régulièrement des artisans du bourg pour participer à sa lente rénovation. Une piscine a déjà été creusée ; les dépendances, elles, sont en travaux, mais peuvent déjà recevoir des convives, comme elles l’ont fait à la mi-mai.

      Quelle était alors la raison d’être de cette réunion qui a tant alimenté les rumeurs et les inquiétudes ? Marie et Maximilien n’ont jamais donné suite à nos demandes de contact. « C’était un week-end pour tous ceux qui participent à la stratégie [du collectif]. Ils se sont réunis pour griller des saucisses entre copains, ce n’est pas allé plus loin », assure Terry, qui n’a pas pu en être. Selon plusieurs associations de lutte contre les dérives sectaires aux antennes tournées vers l’Aveyron, il s’agissait plutôt d’un moment ésotérique, un « pow wow », c’est-à-dire « une réunion dans un lieu sacré où l’on se purifie », décrypte Catherine, une rebouteuse qui connaît les usages du coin.

      Une petite communauté

      Le domaine détenu par Olivier Soulier offre en tout cas les infrastructures les plus adaptées pour l’installation d’une petite communauté. Louis Fouché n’a jamais caché sa volonté de créer un écolieu, un village soudé par des valeurs écologiques et sociales communes, de même qu’il promeut volontiers l’école à la maison, des réseaux de soins alternatifs et de nombreuses autres formes d’organisations parallèles. « Louis encourage à rester dans le système et à le combattre de l’intérieur, assure Terry. Ce n’est pas comme Alice [des Etres souverains, qui a récemment acquis un domaine dans le Lot] . RéinfoCovid ce n’est pas du tout ça, il n’y a pas de volonté de faire sécession. » Le collectif a même soutenu des listes politiques intitulées « Un nôtre monde », aux élections régionales de juin.

      Mais depuis qu’en juillet Louis Fouché a quitté son poste hospitalier sous la pression de l’AP-HM, son discours glisse de manière de plus en plus marquée vers la rupture. « C’est le moment d’aller jusqu’au bout de votre pensée. Il y a moyen de manger, il y a moyen de survivre, il y a moyen de se loger », explique-t-il dans une vidéo destinée aux non-vaccinés, tout en promettant une société meilleure à « ceux qui survivront ».

      Simple métaphore, ou vrai appel à un projet alternatif ? Si l’on en croit les signalements auprès des associations de lutte contre les dérives sectaires et les témoignages de proches recueillis par M Le magazine du Monde, plusieurs membres, comme Marie et Maximilien, se sont déjà engagés dans la voie d’un changement de vie, quittant pour certains leur emploi, pour d’autres leur domicile, parfois les deux, pour fonder des lieux bâtis dans l’opposition au discours scientifique et les promesses new age.

      Un discours plus radical

      Les observateurs ne s’en étonnent guère : l’ambiance au sein de RéinfoCovid flirte régulièrement avec le culte de la personnalité, et la parole de Louis Fouché y vaut pour beaucoup parole d’évangile. Toutefois, si la vigilance est de mise, la Miviludes estime « que tous les éléments qui caractérisent l’emprise sectaire ne sont pas réunis ». Les associations surveillent néanmoins le collectif comme le lait sur le feu.

      Selon plusieurs sources locales, le couple est revenu en août dans l’Aveyron pour une nouvelle réunion avec le « cercle cœur », et participer aux travaux de rénovation du domaine d’Olivier Soulier. Leur départ pour cette « arche de Noé » ne serait plus qu’une question de temps. Si les deux aînés, bientôt majeurs, ont quitté le domicile familial à la rentrée, les craintes se portent désormais sur la benjamine de 11 ans, qui n’aurait d’autre choix que de suivre ses parents.

      Pour autant, le projet peut encore évoluer, en fonction des directives de Louis Fouché. Depuis peu, son discours semble se radicaliser un peu plus. « La voie de RéinfoCovid est une voie de la non-violence, c’est une voie ghandienne, expliquait-il début octobre. Mais Gandhi l’a dit lui aussi, ceux qui n’arrivent pas à rester dans la non-violence, il faut bien qu’ils fassent quelque chose. Chacun fera comme il peut. » La maison en briques du Nord n’attend plus qu’un acquéreur.

  • Pr_Logos sur Twitter
    https://twitter.com/Pr_Logos/status/1392215317724729348

    C’est dingue.

    Ces gens ont reçu des mémos, des demandes d’entretien, pour leur expliquer des plans de sécurisation sanitaire des cantines et des salles de classe, clé en main, avec chiffrage grossier.

    Et ils n’ont ni écouté ni mis en œuvre.

    Cet aveu…

    C’est dingue parce que c’est glissé discrètement au cœur d’une interview, comme si c’était une évidence depuis des mois et des mois — mais il vaudrait mieux compter en dizaine de milliers de morts qu’on aurait du et pu éviter.

    S’il savait, comme nous savions, pourquoi bon sang…

    Pourquoi ?
    Pourquoi n’ont-ils pas voulu entendre ?
    Vous vous rendez compte de ce gâchis ?

    Nos existences pourries, nos familles endeuillées, nos gamins qui doivent grandir et se construire en ayant l’avenir bouché d’un jour sans fin…

    Ca prouve que les réseaux sociaux n’ont rigoureusement aucun pouvoir. Ce compte, il y a 4 ministres abonnés, des conseillers ministériels en nombre, entre 300 et 400 journalistes, je ne compte plus les sénateurs et les députés et après 10 mois…
    …ça.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1392206600774078465/pu/vid/640x360/6LCuf2qznLYTZMPM.mp4?tag=12

    #covid-19 #in_retrospect