L’article de Hersh de 2007 est très important aujourd’hui (même s’il a déjà beaucoup servi par le passé…), car il rappelle un certain nombre de choses (qui devraient pourtant être évidentes) :
– évidemment, cela rappelle que les politiciens du 14 Mars qui « dénoncent » aujourd’hui les groupes jihadistes au Liban mentent effrontément puisque Saniora et Hariri, avec les États-Unis et l’Arabie séoudite, sont directement responsables de leur développement ;
– contrairement à la théorie qui circule aujourd’hui, ces groupes ne sont pas nés en réaction à l’« humiliation sunnite » après les évéments de 2008, lorsque le Hezbollah a démembré les milices Hariri ; les magouilles du clan Hariri avec les salafistes pour nuire au Hezbollah, selon Hersh, ça remonte à 2005 (en même temps que la libération de Geagea) ;
– le développement du phénomène salafiste au Liban n’est en rien une conséquence du conflit syrien qui « déborderait » hors des frontières syriennes. Certes la guerre syrienne facilite son développement actuellement, mais c’est bel et bien un phénomène libanais, financé et organisé au Liban, avec une cible spécifiquement libanaise (le Hezbollah).
