Je ne participerai plus au mouvement de promotion du logiciel libre, et j’invite quiconque s’y active encore et prétend servir le bien commun à cesser.
Je ne vois vraiment pas pourquoi il faudrait assister dans leur oeuvre un état ayant élevé la stigmatisation au rang de principe de vie en société ou des entreprises démontrant chaque jour que seul le profit compte, quel que soit le prix payé par la collectivité.
Les puissants sont puissants parce qu’ils savent mieux que les autres s’approprier les avancées de leur époque, dont le logiciel libre. La promotion de cette ingénierie efficiente qu’est le logiciel libre aggrave donc les inégalités, qui sont le malheur de notre époque.
Contrairement à ce qu’adorent affirmer les idéologues libéraux du Web, la technologie n’existe pas dans l’absolu : elle existe toujours dans un contexte social dans lequel l’institution en réglemente l’usage. A notre époque, seuls les usages renforçant l’emprise de l’institution sur la société sont permis, ce qui fait de chacun des gentils bénévoles du logiciel libre un renfort bénévole du Capital.