Le risque de stérilité de l’action est effectivement gênant. Pour le discours, il est déjà bien moins ennuyeux : la parole est gratuite, et sans conséquence anyway.
Je persiste à trouver parfaitement indécente la revendication des classes moyennes de faire financer leur éducation par la collectivité quand la population crève de faim.
Mais je les remercie, en manifestant, de s’exposer au jugement du commun. Rien de tel que de rendre explicites ses revendications pour en percevoir les limites.
Le problème, @petit_ecran_de_fumee , est que ces revendications bourgeoises ont clairement pour objectif de demander des subventions gouvernementales au bénéfice exclusif d’une minorité urbaine, instruite, nourrie et habillée dans un pays où de grands progrès sanitaires sont encore à faire.
L’appel à l’argent public est une captation comme une autre. Quand on sait que l’impôt est toujours payé par le plus faible, il existe une raison fondamentale pour s’opposer au financement public des études des enfants de la classe moyenne. Cet argument vaut d’ailleurs pour la France, où l’enseignement supérieur est une redistribution à l’envers de l’impôt. Les solutions à ces problèmes sont biens connues : ce ne sont pas celles que revendiquent les gagnants de la mondialisation au Brésil : ce qu’ils revendiquent, c’est plus pour eux et moins pour plus pauvres.
@monolecte : En effet, plus de services publics sont une nécessité pour le developpement d’un pays, encore faut-il bien savoir lesquels. Par exemple, l’assainissement est très probablement l’un des premiers services publics à créer, suivi d’un service d distribution d’eau potable, suivi de l’éducation élémentaire, suivi des services de gouvernance locale, etc. : on est très loin de cela dans ces revendications de gens qui, visiblement, n’ont pas eu besoin de ces services publics qui n’existent pas encore au Brésil pour s’élever : autrement dit, des privilégiés du pays.