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  • Un exemple assez frappant de la différence absolue entre ce que racontent les médias occidentaux et ces affreuses « rumeurs » – dont on ne doit pas parler – que connaissent tous les Arabes : le massacre de Khan al-Assal.

    Il y a cinq jours, les médias occidentaux relayaient la prise de Khan al-Assal par les « rebelles » syriens, au travers d’une dépêche de l’AFP. En se basant sur une source unique (l’Observatoire syrien des droits de l’homme), on nous « apprenait » que 150 soldats et « supplétifs loyalistes » de l’armée syrienne (curieusement, on ne dit plus « shabiha ») avaient été tués : 100 durant les combats, et 50 exécutés après-coup.
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/26/syrie-les-rebelles-ont-tue-150-soldats-du-regime-a-khan-al-assal_921056

    Mais dans le monde arabe (et donc certains médias occidentaux nettement borderline), on évoque immédiatement un massacre de soldats et de civils. Certes les régime syrien livre sa propre lecture des événements – mais il serait bien naïf de croire que cette lecture reste limitée au régime.

    Ce qui donne par exemple dans Mediarama :
    http://mediaramalb.files.wordpress.com/2013/07/mediarama-391.pdf

    Khan al-Assal constitue un enjeu important, car c’est là où les rebelles ont lancé, en février dernier, une attaque au gaz sarin qui a fait une trentaine de mort. Leur assaut contre la ville a coïncidé avec un accord conclu entre l’Etat syrien et des experts des Nations unies sur les modalités de l’enquête internationale sur l’utilisation des armes chimiques dans le conflit syrien.

    Dans ce contexte, l’ambassadeur syrien en Russie, Riyad Haddad, a déclaré que le massacre de Khan al-Assal a été perpétré afin de dissimuler l’utilisation d’armes chimiques par les rebelles. « L’objectif principal de ce carnage perpétré par le groupe terroriste Ansar al-Khilafah était d’éliminer tous ceux qui avaient été témoins de l’utilisation d’armes chimiques dans cette région », a-t-il dit.

    Aujourd’hui, la Coalition nationale syrienne dénonce le crime et annonce l’ouverture d’une commission d’enquête – tout en maintenant la version initiale (militaires et supplémtifs, pas de civils, et seulement un tiers exécutés après coup) :
    http://en-maktoob.news.yahoo.com/syrian-opposition-condemns-rebel-execution-captives-120733667

    The opposition Syrian National Coalition on Sunday condemned the reported “collective execution” by rebels of soldier prisoners in the north and said it had created a commission of inquiry.

    At least 150 Syrian regime forces died in fighting with rebels for control of Khan al-Assal, a key town in the northern Aleppo province, the Syrian Observatory for Human Rights said on Friday.

    Donc, en 3 temps :
    – l’ASL revendique les exécutions,
    – les communiqué de l’OSDH les attribue en revanche à Al Qaeda,
    – cinq jours plus tard, la coalition dénonce le crime.

    Ce qui est remarquable, c’est que les médias occidentaux se contentent de la version de l’OSDH, alors que de nombreuses « rumeurs » circulent dans l’opinion arabe, sur fond d’accusations d’armes chimiques…

    Car là encore, la différence totale entre les « rumeurs arabes » et les médias occidentaux mainstream a été remarquable :
    http://seenthis.net/messages/134052
    – l’OSDH et le Telegraph indiquaient assez clairement qu’il s’agissait d’une attaque chimique « artisanale » menée par un groupe rebelle,
    – les médias occidentaux mainstream se sont assez unanimement alignés sur l’accusation contre le régime.

    À nouveau, mon problème avec cela n’est pas vraiment l’aspect très « orienté » dans le rapport des faits, mais bien plus profondément l’occultation totale de ce qu’une très large partie de l’opinion arabe (syrienne, libanaise…) pense et croit savoir. Même si l’on considère que cette opinion repose sur des fadaises, je pense vital de présenter (voire de dénoncer si l’on veut) cette opinion publique arabe. Sinon on fabrique une Moyen Orient totalement virtuel, dans lequel nous serions légitimes (en tant qu’occidentaux) à intervenir, au motif que les populations locales penseraient unanimement comme les communiqués de Laurent Fabius et le bureau de presse de Saad Hariri.

  • Lac-Mégantic - Ultimatum de Québec | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/384001/ultimatum-de-quebec

    Trois semaines après la tragédie de Lac-Mégantic, Québec somme les entreprises jugées responsables du déversement de 5,7 millions de litres de pétrole de procéder aux importants travaux de décontamination. En cas de refus, le gouvernement les réalisera et exigera par la suite d’être remboursé, quitte à entamer des poursuites. Et la facture promet d’être salée.

    Le texte de l’ordonnance rendue publique lundi précise que la Montreal Maine and Atlantic Railway (MMA), qui transportait le pétrole, ainsi que les entreprises Western Petroleum Company et World Fuel Services, à qui appartenait le brut, sont tenues d’assumer les coûts de la décontamination et de la restauration des lieux. Le tout doit être entamé « dans les plus brefs délais ».

    Or, jusqu’à présent, ces entreprises n’ont jamais manifesté leur intention d’effectuer ses importants travaux et de les payer, a souligné le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, en entrevue au Devoir.

    Pour le moment, la MMA ne s’est toujours pas engagée à rembourser à Lac-Mégantic les quatre millions de dollars que la Ville a dû débourser pour payer les entrepreneurs chargés de faire les travaux de nettoyage. L’entreprise doit en théorie répondre mardi à la mise en demeure envoyée par la Ville. Quant à la Western Petroleum Company et à World Fuel Services, ils ont seulement signifié leur intention de récupérer leur pétrole qui n’a pas été déversé.

    Qu’ils le récupèrent leur putain de pétrole, jusqu’à la dernière goutte, en léchant le sol !

  • Quelques infos sur le déplacement au Caire d’une délégation de l’Union africaine, qui a notamment rencontré Al Sissi.

    http://www.dailynewsegypt.com/2013/07/30/african-union-delegation-meets-al-sisi

    L’UA a suspendu la participation de l’Egypte suite à la destitution du président Morsi.
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/05/l-union-africaine-suspend-l-egypte-apres-le-renversement-de-morsi_916304

    #UA #Egypte

  • Egypte : les pro-Morsi appellent à une manifestation massive demain, réactions du président par intérim, de l’ONU, l’UE et Kerry. Pour sa part, l’armée est toujours aussi claire dans ses communiqués : les manifestations sont autorisées mais ne pas respecter les limites aura des conséquences.

    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/29/egypte-les-pro-morsi-appellent-a-une-manifestation-massive-mardi_921449

    Dimanche, le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l’Etat par intérim Adly Mansour, a lancé une sévère mise en garde aux manifestants promettant des « mesures décisives et fermes » s’ils « outrepassaient leur droit à l’expression pacifique et responsable de leur opinion ».
    (...)
    Catherine Ashton est arrivée au Caire dimanche où elle doit s’entretenir avec les nouvelles autorités et des responsables des Frères musulmans (...). Elle doit ainsi voir des responsables du mouvement Tamarrod.
    (...)
    Ban Ki-moon a pour sa part mis en garde les dirigeants du pays, avertissant que chaque mort rendrait plus difficile la sortie de crise et le secrétaire d’État John Kerry s’est déclaré « très inquiet » vis-à-vis de la situation en Egypte.

    L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a dénoncé « une volonté choquante de la part de la police et de certains politiques de faire monter d’un cran la violence contre les manifestants pro-Morsi ».
    Ces derniers ont affirmé, par l’intermédiaire d’un porte-parole de Frères musulmans, qu’ils accepteraient « toutes initiative, pourvu qu’elle soit fondée sur la restauration de la légitimité et annule le coup d’Etat ».
    (...)
    La coalition islamiste et une source de sécurité ont par ailleurs fait part de l’arrestation d’Aboul Ala Mady et Essam Soultan, président et vice-président du parti Wasat, dimanche matin par les autorités. Cette formation islamiste modérée est partie prenante des manifestation réclamant le retour au pouvoir de M. Morsi.

    #Morsi #Ashton #diplomatie #Egypte #Kerry #Onu #Tamarod

  • Quand Libé assume en lieu et place du gouvernement grollandais :

    En Egypte, l’Occident a trop longtemps fermé les yeux sur les écarts de Mohamed Morsi avant de se retrouver dans l’inconfortable position de soutenir du bout des lèvres un coup d’Etat militaire qui ne voulait pas dire son nom.

    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/28/echec_921373

    Renforçant parallèlement le gouvernement turc :

    Turkish PM Erdogan in a TV speech Saturday accused the EU of appeasing Egyptian military violence against Muslim Brotherhood protesters. He said the EU is “silent ... when people are [being] massacred. What happened to the EU [and] European values? Where are those who go around giving lessons in democracy?”

    http://euobserver.com/tickers/120990

  • Quand un journaliste est enlevé et libéré par nos amis, la liberté d’informer n’est plus à l’ordre du jour. Admire ce magnifique « no comment » :
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/27/syrie-un-photographe-franco-americain-libere-apres-81-jours_921203

    Jonathan Alpeyrie était arrivé mercredi à Paris, selon le ministère français des Affaires étrangères qui n’avait pas souhaité divulguer de détails sur les circonstances de son enlèvement et sur les conditions de sa libération.

    […]

    Contactés par l’AFP, Jonathan Alpeyrie et le patron de Polaris images, Jean-Pierre Pappis, n’ont pas souhaité répondre aux questions sur les conditions de la captivité et de la libération du photographe.

    […]

    Il arrive régulièrement que famille, employeur et autorités du pays d’un journaliste disparu ou enlevé taisent sa captivité pour faciliter sa libération. C’est notamment le cas en Syrie ou en Afghanistan.

    […]

    Leur captivité avait été tenue secrète par les autorités françaises.

    Voilà donc un mystère bien mystérieux. Ce qui autorise de fait l’élucubration suivante :

    « Il a été enlevé le 29 avril par une milice syrienne », indique Polaris images dans un communiqué sans plus de précisions. Le terme de « milice » peut désigner un groupe rebelle ou un groupe pro-Assad, à l’instar des shabihas, les très redoutés nervis du régime syrien.

    Ami journaliste, si le « régime syrien » ou ses « très redoutés nervis » étaient responsables de l’enlèvement, tu crois vraiment que le Quai d’Orsay maintiendrait un tel secret ? Vraiment vraiment ?

  • Les Etats-Unis promettent à la Russie que Snowden ne sera ni torturé ni condamné à mort - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/26/les-etats-unis-promettent-a-la-russie-que-snowden-ne-sera-ni-torture-ni-c
    C’est sûr que Snowden doit être vachement rassuré !

    Le ministre américain de la Justice Eric Holder a donné des assurances à la Russie qu’Edward Snowden ne serait ni torturé ni condamné à mort en cas de retour aux Etats-Unis, deux raisons avancées à l’appui de sa demande d’asile. Dans un courrier à son homologue russe Alexandre Konovalov dont l’AFP a obtenu copie vendredi, M. Holder s’emploie à couper l’herbe sous le pied d’Edward Snowden en contrant les motifs avancés pour qu’il puisse recevoir l’asile en Russie.

  • Et maintenant, on te fait savoir dans le journal que « l’écrasante majorité des musulmans français […] sont sunnites ». Je ne vois pas du tout ce que l’« écrasante majorité des musulmans français » vient faire dans cette histoire de quelques dizaines de tarés, mais je sais qu’évoquer le « sunnisme » des musulmans français, par opposition au « chiisme » du « régime al-Assad » marque une nouvelle bassesse de la pensée médiatique occidentale.
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/25/la-syrie-nouvelle-destination-pour-apprentis-jihadistes-francais_920802

    Contrairement à l’Irak ou l’Afghanistan, aucune armée occidentale n’est présente sur place, mais le régime Al-Assad est chiite, contrairement à l’écrasante majorité des musulmans français, qui sont sunnites.

  • Le procès de Bradley Manning touche à sa fin
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/25/le-proces-de-bradley-manning-touche-a-sa-fin_920664

    Ce chef d’accusation est passible de la peine de mort, mais l’accusation a indiqué il y a plusieurs mois qu’elle ne demanderait que la réclusion à perpétuité sans remise de peine. Pour obtenir la condamnation de l’ex-analyste du renseignement en Irak, elle doit convaincre la juge militaire Denise Lind « au-delà du doute raisonnable » que Bradley Manning avait conscience que ces documents pouvaient finir dans les mains d’Al-Qaeda.

    Arrêté en Irak en mai 2010, le jeune homme est également poursuivi pour 21 autres chefs d’accusation et de violations du code de justice militaire américain pour lesquels il encourt un total de 154 ans de prison. Ces chefs, relatifs à une « conduite de nature à jeter le discrédit sur les forces armées », comprennent notamment des violations de la loi sur l’espionnage de 1917, des chefs de fraude informatique et de vols.

    #wikileaks

  • Et voilà le travail : L’Europe place la branche armée du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/22/l-europe-place-le-hezbollah-sur-sa-liste-des-organismes-terroristes_91994

    Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi d’inscrire la branche armée du mouvement chiite libanais sur la liste des organisations terroristes de l’UE, a-t-on appris de sources diplomatiques.

    Tiens, l’AFP écrit « preuves » entre guillemets et en italique :

    La décision des ministres - un accord politique qui doit être transcrit juridiquement pour entrer en application - repose sur les « preuves » que la branche armée du Hezbollah est liée à des actes terroristes perpétrés sur le territoire européen. Il s’agit essentiellement de l’attentat qui avait fait sept morts, dont cinq Israéliens, à Bourgas en Bulgarie le 18 juillet 2012.

  • J’écris d’en bas, de la partie effondrée de l’Espagne
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/17/j-ecris-d-en-bas-de-la-partie-effondree-de-l-espagne_918998

    Je m’appelle Cristina Fallarás et je suis devenue l’expulsée la plus médiatisée d’Espagne. J’aurais préféré parler d’autre chose, mais l’époque et le pays imposent ce genre de sujet. Le mardi 13 novembre de l’an dernier, à 19 h 40, quelques heures avant le début de la deuxième grève générale de l’année en Espagne, un individu de la 20e chambre de Barcelone a sonné à la porte de mon appartement de la place Universidad. On entendait déjà les hélicoptères de la police, et les pétards des premiers piquets de (...)

  • George Zimmerman acquitté

    « Trayvon Martin avait un profil. Il n’y a pas de doute sur le fait qu’il avait le profil pour devenir un délinquant. Même si le racisme était l’une des composantes dans l’esprit de George Zimmerman », a-t-elle dit. « Mais le droit de porter des armes est un droit dans lequel nous croyons tous ».

    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/14/georges-zimmerman-acquitte_918145

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/14/proces-zimmerman-le-jury-fait-part-de-ses-doutes-sur-l-accusation-d-homicide

    #usa #justice #racisme #armes #trayvon_martin

  • J’aime beaucoup quand émerge du train-train des dépêches de l’AFP une nouvelle « analyse » que tu vas forcément retrouver dans les prochaines semaines comme s’il s’agissait non d’une stratégie de communication du Quai d’Orsay, mais d’une véritable analyse politico-stratégique de haute volée :
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/13/syrie-combats-entre-rebelles-et-jihadistes-dans-le-nord-ouest_918098

    Hormis l’aspect religieux, des experts lient également les tensions aux pressions exercées par l’Occident sur les rebelles « modérés » pour se démarquer des jihadistes.

    Je ne vois pas comment on peut écrire de telles sornettes sans avoir honte. Dans quelque sens qu’on la prenne, cette « explication » ne répond à aucune logique. Ce qui est réellement fatiguant, c’est que tu peux être certain qu’elle va s’intégrer très rapidement à la narrative dominante en France ; comme ça, sans logique et sans preuves, juste par la force de la répétition.

  • Rick Perry parade en tête devant les bigots du Texas. Pendant ce temps, en Europe...

    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/12/avortement-les-drames-a-repetition-poussent-l-irlande-vers-l-assouplissem

    Juste après minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi et après quarante-huit heures de débats tendus, le Dail, la chambre basse du Parlement irlandais, a voté en faveur d’un timide assouplissement de la loi sur l’avortement. Une fois votée par la chambre haute, probablement avant la fin du mois, la loi sur « la protection de la vie pendant la grossesse » autorisera l’avortement dans les cas où la vie de la mère serait en danger pour une raison médicale ou si un panel de trois médecins, dont deux psychiatres, attestent d’un risque de suicide de la mère si un avortement n’est pas pratiqué.

    La peine punissant une femme qui subit un avortement illégal, ou un médecin le pratiquant, sera également réduite à quatorze ans de prison, au lieu de la réclusion à perpétuité prévue jusqu’ici. Mais les victimes de viol, d’inceste ou les femmes enceintes de bébés atteints de graves malformations et non viables ne seront toujours pas autorisées à avorter en Irlande. Elles en seront encore réduites, comme environ 4 000 Irlandaises chaque année, à se rendre au Royaume-Uni, où l’avortement est légal depuis 1967.

    (...)

    « Meurtrier ». En présentant le projet de loi devant le Dail, Enda Kenny a relaté les tentatives d’intimidation dont il a été l’objet depuis des mois : les lettres écrites avec du sang, les fœtus en plastique réceptionnés, les accusations d’être un « meurtrier » et de porter « sur sa conscience la mort de 20 millions de bébés ». Sans oublier les avertissements de l’église catholique sur son éventuelle excommunication et celle de tous les députés qui auraient voté en faveur de la loi. Mais l’église catholique, il y a vingt ans encore toute puissante au point de dicter l’agenda politique du gouvernement irlandais, a singulièrement perdu de son aura. Notamment à la suite de la succession de scandales concernant des crimes de pédophilie, perpétrés par des membres du clergé et dissimulés pendant des années par la hiérarchie de l’Eglise. « Ma tâche, en tant que Taoiseach [le mot utilisé en Irlande pour désigner le Premier ministre, ndlr] est de diriger ce gouvernement pour gouverner pour tous les habitants de notre pays, je dis bien tous. Et je suis fier de me tenir devant vous […], comme un Taoiseach, qui se trouve être catholique, mais pas un Taoisach catholique », a ainsi déclaré Enda Kenny devant le Parlement.

    #avortement #IVG #Irlande #Galway_pro-choice

  • Quand les salafistes et Al Qaeda sont devenus ultra visibles en Syrie, le gars expliquait que c’était parce que les jeunes syriens trouvent que ça fait cool de s’habiller en noir (oui j’exagère). Maintenant que la planète est en train de se familiariser le terme « takfiriste » pour désigner cette horreur, il est donc urgent d’annoncer que les salafistes en Syrie, c’est bientôt fini. (Minorons, minorons, il en restera toujours quelque chose.) "En Syrie, des salafistes en recul", par Thomas Pierret
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/07/11/en-syrie-des-salafistes-en-recul_3445998_3232.html

    Tout ceci permet d’entrevoir un avenir où, plutôt que d’être phagocytée par les plus radicaux, l’insurrection syrienne se diviserait de manière croissante, mais pas nécessairement conflictuelle, entre d’une part une aile islamo-nationaliste dominée par les officiers déserteurs et renforcée par l’aide logistique saoudienne, et d’autre part une aile salafiste poussée au pragmatisme par l’influence combinée des partenaires internationaux et des résistances civiles.

    Si ça c’est pas des lendemains qui chantent…

    Curieusement, exactement le même jour, une longue dépêche AFP est sur le même axe : Syrie : les jihadistes coupés du peuple à cause de leurs abus
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/11/syrie-les-jihadistes-coupes-du-peuple-a-cause-de-leurs-abus_917579

    Au début de la révolte en Syrie, quand les insurgés cherchaient désespérément de l’aide, ils avaient accueilli les jihadistes à bras ouverts. Mais à force d’abus, ces derniers se sont aliénés une grande partie de la population.

    OK, tu as compris quel est l’axe de communication du moment ?

    • voici ce que retient un ami d’une conversation avec un ami syrien qui a été diplomate, et dont le propre frère était général dans la garde nationale syrienne.
      le problème, c’est que lorsqu’on reçoit çà, on est gêné, n’ayant pas d’interlocuteur d’aussi grande qualité ; il n’empêche, qu’en toute honnêteté, ils me paraissent loin des sentiments du peuple lui-même

      Résumé :
      "
      1.- L’origine du conflit est parfaitement datée : c’est le 13 mars 2011, dans la ville de Deraa (80 000 habitants au sud du pays vers la frontière avec la Jordanie), où 15 lycéens tagguent sur les murs des slogans favorables à la révolution égyptienne. Ces slogans ne sont pas de caractère religieux. Ces jeunes sont arrêtés et transférés à Damas. Leurs parents sont des paysans, des bédouins, qui se présentent au commissariat de police pour réclamer leurs enfants. On leur répond qu’ils ne verront plus leurs enfants. On leur dit aussi qu’ils n’ont cas faire de nouveaux enfants. On leur précise que s’ils sont trop vieux pour faire de nouveaux enfants, ils peuvent donner leurs femmes aux policiers qui s’en chargeront. La rumeur circule sur les réseaux sociaux, le 18 mars un « vendredi de la dignité » est organisé dans plusieurs villes. Plusieurs milliers de personnes défileront dans les grandes villes, le mouvement est lancé. Au départ il n’a rien à voir avec un conflit entre « modernistes » et « islamistes », même si les manifestants partent des mosquées.

      2.- Face à l’absence d’organisations libres et indépendantes, comme des associations, partis, syndicats – marques habituelles d’une dictature – les islamistes vont peu à peu récupérer la dynamique et assurer leur hégémonie sur le mouvement. Ils sont aidés par certains pays occidentaux et des pétromonarchies du golfe.

      3.- Aujourd’hui, pour la plus grande partie de la population, c’est une exigence de dignité qui domine. Tout le monde connaissait la corruption du régime, mais elle était acceptée dès lors que la population était respectée et qu’elle vivait relativement bien. Avec le cas des lycéens de Deraa, tout s’écroule. La population syrienne, selon mes amis, est largement contre le régime. Quant aux islamistes, qui contrôlent certaines villes, leur comportement suscite également un rejet croissant d’une partie de la population, qui n’en soutient pas pour autant le régime. Les opposants au régime qui ne sont pas islamistes sont des gens révoltés par le comportement de Bachar et de ses sbires.

      4.- Il y a des forces étrangères du côté des rebelles, mais la rébellion reste essentiellement nationale. Il ne s’agit absolument pas d’une intervention étrangère même s’il y a des forces étrangères. Des deux côtés d’ailleurs.

      5.- Il faut décrypter le jeu des autres pays. C’est Israël qui est à la manœuvre. Son intérêt est de faire durer le conflit syrien le plus longtemps possible. Le but est évident : ce conflit affaiblit la Syrie qui était un des pays les plus hostiles à Israël. L’affaiblissement concerne l’armée, les bases industrielles et économiques, le moral de la population. Israël, pour faire durer le conflit, aide tantôt les rebelles, tantôt le régime pour éviter qu’un camp prenne le dessus sur l’autre. Les Etats-Unis ont calqué leur position sur Israël, comme d’habitude. C’est pourquoi ils ne veulent pas intervenir ni armer sérieusement les rebelles afin d’éviter de leur donner un avantage qui mettrait un terme au conflit. Le gouvernement français connait tout cela et fait de la politique politicienne en organisant un faut pressing pour une intervention en Syrie alors qu’il sait qu’elle n’est pas possible. Il cherche à exister, sachant qu’il ne pourra rien faire, ni avec Israël et les Américains, ni avec les Européens qui ont d’autres chats à fouetter. Du côté des « soutiens » à Bachar il y a les Russes. Leur soutien est motivé, d’abord, par des raisons de politiques intérieure : il faut casser toute possibilité d’avancée des islamistes qui pourrait donner des idées aux propres islamistes qui existent dans différentes régions russes. Il existe aussi des raisons de politique étrangère : conserver la base militaire de Tartous, au nord de Lattaquié, la seule dont dispose la Russie en méditerranée ; conserver une influence dans la région ; prendre date, car si les Russes avaient à réprimer un soulèvement islamiste dans l’une de leurs régions, il ne faudrait pas qu’ils se soient mis en contradiction en soutenant une intervention militaire en Syrie que l’on pourrait leur rappeler. Les Iraniens aident militairement et financièrement Bachar, ils ont envoyé le Hezbollah. Les Iraniens sont chiites, comme les Syriens.

      Que retenir de la conversation que j’ai eue avec lui et sa femme pendant le repas ?

      1.- L’origine du conflit est parfaitement datée : c’est le 13 mars 2011, dans la ville de Deraa (80 000 habitants au sud du pays vers la frontière avec la Jordanie), où 15 lycéens tagguent sur les murs des slogans favorables à la révolution égyptienne. Ces slogans ne sont pas de caractère religieux. Ces jeunes sont arrêtés et transférés à Damas. Leurs parents sont des paysans, des bédouins, qui se présentent au commissariat de police pour réclamer leurs enfants. On leur répond qu’ils ne verront plus leurs enfants. On leur dit aussi qu’ils n’ont cas faire de nouveaux enfants. On leur précise que s’ils sont trop vieux pour faire de nouveaux enfants, ils peuvent donner leurs femmes aux policiers qui s’en chargeront. La rumeur circule sur les réseaux sociaux, le 18 mars un « vendredi de la dignité » est organisé dans plusieurs villes. Plusieurs milliers de personnes défileront dans les grandes villes, le mouvement est lancé. Au départ il n’a rien à voir avec un conflit entre « modernistes » et « islamistes », même si les manifestants partent des mosquées.

      2.- Face à l’absence d’organisations libres et indépendantes, comme des associations, partis, syndicats – marques habituelles d’une dictature – les islamistes vont peu à peu récupérer la dynamique et assurer leur hégémonie sur le mouvement. Ils sont aidés par certains pays occidentaux et des pétromonarchies du golfe.

      3.- Aujourd’hui, pour la plus grande partie de la population, c’est une exigence de dignité qui domine. Tout le monde connaissait la corruption du régime, mais elle était acceptée dès lors que la population était respectée et qu’elle vivait relativement bien. Avec le cas des lycéens de Deraa, tout s’écroule. La population syrienne, selon mes amis, est largement contre le régime. Quant aux islamistes, qui contrôlent certaines villes, leur comportement suscite également un rejet croissant d’une partie de la population, qui n’en soutient pas pour autant le régime. Les opposants au régime qui ne sont pas islamistes sont des gens révoltés par le comportement de Bachar et de ses sbires.

      4.- Il y a des forces étrangères du côté des rebelles, mais la rébellion reste essentiellement nationale. Il ne s’agit absolument pas d’une intervention étrangère même s’il y a des forces étrangères. Des deux côtés d’ailleurs.

      5.- Il faut décrypter le jeu des autres pays. C’est Israël qui est à la manœuvre. Son intérêt est de faire durer le conflit syrien le plus longtemps possible. Le but est évident : ce conflit affaiblit la Syrie qui était un des pays les plus hostiles à Israël. L’affaiblissement concerne l’armée, les bases industrielles et économiques, le moral de la population. Israël, pour faire durer le conflit, aide tantôt les rebelles, tantôt le régime pour éviter qu’un camp prenne le dessus sur l’autre. Les Etats-Unis ont calqué leur position sur Israël, comme d’habitude. C’est pourquoi ils ne veulent pas intervenir ni armer sérieusement les rebelles afin d’éviter de leur donner un avantage qui mettrait un terme au conflit. Le gouvernement français connait tout cela et fait de la politique politicienne en organisant un faut pressing pour une intervention en Syrie alors qu’il sait qu’elle n’est pas possible. Il cherche à exister, sachant qu’il ne pourra rien faire, ni avec Israël et les Américains, ni avec les Européens qui ont d’autres chats à fouetter. Du côté des « soutiens » à Bachar il y a les Russes. Leur soutien est motivé, d’abord, par des raisons de politiques intérieure : il faut casser toute possibilité d’avancée des islamistes qui pourrait donner des idées aux propres islamistes qui existent dans différentes régions russes. Il existe aussi des raisons de politique étrangère : conserver la base militaire de Tartous, au nord de Lattaquié, la seule dont dispose la Russie en méditerranée ; conserver une influence dans la région ; prendre date, car si les Russes avaient à réprimer un soulèvement islamiste dans l’une de leurs régions, il ne faudrait pas qu’ils se soient mis en contradiction en soutenant une intervention militaire en Syrie que l’on pourrait leur rappeler. Les Iraniens aident militairement et financièrement Bachar, ils ont envoyé le Hezbollah. Les Iraniens sont chiites, comme les Syriens. "

      j’attends vos réactions

    • Rémi : Point 1, oui (bien qu’ici agrémenté de rumeurs de Twitter, mais pour le gros de l’idée, oui). Je pense aussi, et on m’a raconté, que le régime a lui-même démontré son illégitimité, son incompétence et sa criminalité dans les premières semaines des manifestations.

      Le point 3, oui. Mais il minore le danger de la prise de contrôle par les radicaux. D’expérience, la population libanaise n’a jamais trop aimé les miliciens, mais les a subis (particulièrement dans une guerre milicienne, ce ne sont pas les miliciens qui souffrent le plus, mais les populations). Les irakiens n’ont pas aimé le régime, n’ont pas aimé l’occupation étrangère, mais n’ont pas apprécié particulièrement les bombes quotidiennes et les milices, et ils ont massivement quitté leur pays. Il suffit de peu de miliciens pour saborder totalement une société, même si « leur comportement suscite […] un rejet croissant ». Ces types sont sur-armés et particulièrement teigneux, rien n’indique qu’ils partiront gentiment parce que les gens ne sont pas très contents.

      Le point 4, selon quels critères ? Si des pays étrangers donnent cinq milliards de dollars à une rébellion armée, même « locale », dans un pays pauvre, est-ce encore une révolution, quelle est sa légitimité nationale ? Qui décide de la marche de la révolution ? Vers quelle forme de société va cette révolution ? Quel est le lien entre une population affamée et les sympathiques bailleurs de fonds étrangers ?

      Et outre les fonds étrangers, évidemment il y a les combattants étrangers. Phénomène qui commence à être bien connu, mais on peut continuer à faire semblant qu’ils sont une simple conséquence de la répression du régime après avoir prétendu qu’ils n’existaient pas, et plus largement que les salafistes armés sont un phénomène légitime (si vous me lisez sur le Liban, vous savez je pense qu’il ne s’agit ni d’un phénomène naturel, ni légitime).

      Le point 5 ne dit pas grand chose d’original, et se termine par la très rituelle assimilation des chiites iraniens et des alaouites syriens. C’est assez amusant, parce que quand la question se pose avec les druzes, la réponse est beaucoup plus fluctuante en fonction des intérêts et des alignements politiques.

      Le point 2 est problématique. Il part d’un constat évident, mais jusqu’à quel point on peut tirer ce point ? Je me souviens de Haytham Manna débattre avec les gentils journalistes de France 24 (il n’est plus invité sur France 24, désormais), leur reprochant de présenter comme des héros les premiers combattants de l’Armée syrienne libre, dont il disait qu’ils allaient tuer la révolution en la militarisant. Comme quoi la militarisation n’était pas inéluctable, et que cette militarisation est à la fois un choix et une fabrication, pas seulement une conséquence des actions du régime. Ensuite entre un islam local, qui peut se radicaliser, et l’arrivée des jihadistes brandissant les drapeaux d’Al Qaeda qui démembrent les gardes-frontière, il y a de la marge ; et ce qui est spectaculaire, c’est qu’à l’époque les médias français refusent de voir ces drapeaux (comme ils refusent de les voir depuis un an dans les manifestations du 14 Mars au Liban), et que Thomas Pierret est de ceux qui servent à minorer cette forme des combats en Syrie.

      Des gens comme Manna expliquaient des choses assez évidentes dès le début :
      – la militarisation de l’opposition est le meilleur service à rendre aux régime en donnant un alibi à la répression militaire (de fait, la répression militaire a remplacé la répression par les services de renseignement) ;
      – la militarisation va éloigner la population des aspirations démocratiques :
      – la destruction du régime ne doit pas être confondue avec la destruction de l’État syrien ; le chaos interdit la démocratie ;
      – la destruction de l’économie va éloigner la population de la révolution, parce que la lutte pour la survie tuera toute aspiration démocratique.

      Or, peu de gens ont accepté d’entendre ces évidences, systématiquement présentées comme « pro-russes » (si si), et quasiment toutes les actions soutenues par nos médias et nos politiciens ont conduit exactement à provoquer les catastrophes que Manna avait annoncées, et à étouffer la révolution démocratique.

      Instaurer une guerre civile permanente comme au Liban, et la destruction totale de la société elle-même comme en Irak, c’était prévisible, des gens l’ont prévu et ont prévenu, et on ne peut se draper dans sa bonne conscience sur le thème « c’est la faute à Bachar », alors que depuis deux ans on soutient toutes les politiques qui, de manière inévitable, conduisent à cela.

    • Merci Nidal, tes éclairages me sont précieux. j’espère qu’on pourra se rencontrer un jour. pour info : je serai à « Palestine en campagne » à la mi-aout. peut_être en as-tu entendu parler.

  • Au Pakistan, un premier «conseil tribal» exclusivement féminin

    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/11/au-pakistan-un-premier-conseil-tribal-exclusivement-feminin_917523

    Lorsque Tahira, une adolescente pakistanaise mariée de force en bas âge, a été vitriolée et tuée l’an dernier, les autorités locales sont restées de marbre. Pas d’enquête, pas de procès, jusqu’à ce que des femmes réagissent grâce à une assemblée tribale, exclusivement féminine, qui a traqué l’agresseur présumé.

    #women_rights #Pakistan

  • On n’a pas d’armes, on n’est pas des Américains, on est civilisés

    Pour le PDG de la société ferroviaire, ce ne sont plus les pompiers, mais le conducteur…

    Catastrophe de Lac Mégantic : la compagnie incrimine le conducteur du train - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/11/catastrophe-de-lac-megantic-la-compagnie-incrimine-le-conducteur-du-train

    Le président de la maison mère de The Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA), Edward Burkhardt, s’est finalement rendu dans la bourgade québécoise, cinq jours après la catastrophe, le pire accident au Canada depuis 15 ans. Il a été entendu « dans le cadre d’une enquête criminelle », a indiqué Michel Forget, inspecteur de la Sûreté du Québec (SQ, police provinciale), sans plus de détails. Les autorités ont toutefois refusé de lui permettre de se rendre dans le centre ville dévasté et c’est sous la bronca des habitants qu’il a tenu une conférence de presse attendue. « Les freins manuels (mécaniques) n’ont pas été appliqués de façon adéquate sur ce train et il était de la responsabilité de l’employé de le faire », a-t-il reconnu, après avoir rejeté toute responsabilité ces derniers jours.

    Avant d’exploser dans la nuit de vendredi à samedi en arrivant dans la rue principale de ce village touristique, le convoi de 72 wagons-citernes, transportant chacun 100 tonnes de pétrole brut, avait été arrêté à une dizaine de kilomètres au nord-ouest, le temps que les conducteurs se relaient. Or, a reconnu Edward Burkhardt, il n’est pas sûr que le conducteur avait bien actionné l’ensemble des freins manuels avant que le train ne dévale tout seul la pente vers Lac-Mégantic. « Il nous a dit qu’il l’avait fait », a dit le PDG, mais « notre sentiment est que ce n’est pas vrai parce que sinon nous n’aurions pas eu d’incident », a-t-il admis. L’employé en question a été suspendu sans solde et pourrait être formellement accusé, a-t-il indiqué.

    Plus virulent, un homme d’une quarantaine d’années s’époumonait de rage devant les policiers qui barraient l’accès à la conférence de presse : « Assassin, pourquoi t’as peur de nous... On n’a pas d’armes, on n’est pas des Américains, on est civilisés. »

    Vidéo (avec des résidents et Burkhardt, pas les mêmes extraits)
    http://www.theglobeandmail.com/news/news-video/video-lac-megantic-residents-angry-with-train-company-execs/article13115379

    We said: we have plenty of responsibility here; whether we have total responsibility here is yet to be determined.

    • État d’urgence et retour à la maison à Lac-Mégantic | Tragédie ferroviaire à Lac-Mégantic | Radio-Canada.ca
      http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/07/11/007-lac-megantic-etat-urgence-retour-secteur-cousineau.shtml

      La mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, a annoncé jeudi que l’état d’urgence était déclaré dans la ville, à la suite du déraillement d’un train et de l’explosion meurtrière des wagons-citernes qu’il transportait au centre-ville de la municipalité.
      (…)
      Quant au grand patron de la compagnie Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), Edward Burkhardt, Colette Roy-Laroche a indiqué que la rencontre qui était prévue la veille avec lui n’avait jamais eu lieu.

      « Il est venu et nous n’avons pu nous rencontrer, il a eu un contretemps, je ne sais trop lequel, le message qu’il m’a fait, il a eu un changement durant l’après-midi et nous n’avons pas pu nous rencontrer. Je suis vraiment choquée du fait qu’il n’ait pas communiqué avec moi le plus rapidement possible », a-t-elle déploré.

  • Agression raciste en Hongrie : une vidéo accablante
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/09/agression-raciste-en-hongrie-une-video-accablante_917061

    La vidéo a été tournée dix minutes après l’incident. Au début on entend les extrémistes scander « Sales pédés ! » Deux des personnes agressées, Tibor Derdák et János Orsos, parlent face à la caméra. Ils ne sont pas gravement blessés mais l’un d’eux a d’énormes hématomes au bras et dans le dos, a constaté Libération. Le troisième a eu la lèvre fendue et une blessure au pied. « La police nous a demandé nos papiers, à nous ! On a dit : "Pourquoi ne relevez-vous pas l’identité de nos attaquants, qui sont là, derrière vous, en chemise noire ?" Un policier nous a répondu : "Ne les provoquez pas." » Les fachos sont toujours là, écumant de haine, face au cordon de policiers qui fait barrage. L’un des extrémistes, chauve et ganté de noir, hurle à Tibor Derdák au-dessus de la tête des forces de l’ordre : « Vous avez de la chance, si la police n’avait pas été là pour vous sauver, vous seriez déjà morts ! »

    Pas un béret bleu ne bronche. « La police aurait dû immédiatement arrêter ces gens qui criaient des slogans racistes, comme le permet le code pénal », estime Dorottya Átol, d’Amnesty International. Après avoir demandé aux agressés s’ils souhaitaient une ambulance, ce qu’ils ont décliné, les policiers leur ont conseillé de s’en aller. « On voulait aller à l’hôpital en métro mais les miliciens en noir étaient massés devant l’entrée du métro. "Débrouillez-vous", nous ont dit les flics. Alors on a pris un taxi », relate János Orsos.

    #racisme #homophobie #police #police_partout_justice_nulpart #nazisme

  • Valls « pas favorable » à la demande d’asile en France de Snowden - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/04/valls-pas-favorable-a-la-demande-d-asile-en-france-de-snowden_915845

    On avait hâte de connaître le point de vue du ministre des Grandes oreilles, nous voilà rassurés…

    Interrogé sur BFMTV/RMC, M. Valls a estimé qu’il s’agissait « d’un dossier extrêmement compliqué. Cette demande, si elle est déposée, pose de nombreux problèmes juridiques. Pour ce qui me concerne, je n’y suis pas favorable ».

    Sinon, sur l’actualité…

    « …à partir du moment où il y avait une critique publique du budget, cette décision sans doute s’imposait, même si je garde, comme tous les membres du gouvernement et comme le président de la république, et le premier ministre ( J.-J. Bourdin : votre liberté de parole ? )
    Non, je garde l’affection, euh, l’amitié que nous devons à Delphine Batho ».

  • Et il y a toujours les bons vieux moyens de papa…
    L’espionnite aiguë continue, cette fois à l’ambassade d’Equateur à Londres - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/03/l-espionnite-aigue-continue-a-l-ambassade-d-equateur-a-londres_915525

    « A titre de mesure de sécurité, nous avons fait une inspection de l’ambassade et nous avons trouvé un micro caché qui recueillait des informations dans les bureaux de notre ambassadrice (Ana Albán) », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie équatorienne a indiqué qu’il avait reçu mardi les données signalant « avec précision l’origine de l’interception » et il a annoncé qu’il en révèlerait les détails mercredi.

    Le ministre a assuré qu’il n’était pas en train « d’insinuer » que le micro avait quelque chose à voir avec une dénonciation de l’espionnage de la part des Etats-Unis révélée par l’ex analyste américain de la NSA Edward Snowden. « Je crois que l’origine est différente, nous le saurons demain », a dit le ministre.

    Avec un titre profondément débile de Libé : découvrir un micro c’est de l’espionite…
    http://fr.wiktionary.org/wiki/espionite

    espionite /ɛs.pjɔ.nit/ féminin

    1. Paranoïa, délire de persécution qui fait croire qu’on est espionné.