voici venu le film d’horreur familial

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  • « World War Z » : voici venu le film d’horreur familial

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/07/02/world-war-z-voici-venu-le-film-d-horreur-familial_3440118_3246.html

    S’enquérant de l’endroit le plus sûr de la planète auprès de militaires, Gerry Lane file sur leurs conseils à Jérusalem. Le territoire a été préservé de l’invasion zombie grâce à la barrière de séparation érigée par les Israéliens contre les terroristes palestiniens. Le mur de la honte comme atout géopolitique ? On n’en revient pas.

    Sur ces entrefaites arrive un agent du Mossad qui se targue de la capacité d’anticipation des Israéliens, lesquels cohabitent par la force des choses et dans l’actuelle situation de crise, avec les Palestiniens. Film d’anticipation progressiste, se prend-on à penser, malgré l’épisode scabreux sur la lucidité politique des Israéliens ?

    L’affaire achève de se compliquer quand une femme voilée s’empare d’un micro pour entamer un chant, bientôt relayée collectivement, côté arabe. Excités par le bruit, les zombies à l’extérieur de l’enceinte se mettent à s’entasser pour finalement envahir le sanctuaire. Les Palestiniens responsables de la violation d’un territoire jusqu’alors intact ? On laissera le spectateur juger de l’idéologie rance à l’œuvre ici qui se double d’une belle part de misogynie, puisque celle à l’origine de la catastrophe est une femme.

    Le film enfonce le clou du machisme quand l’épouse du héros déclenche à son tour une tuerie malgré elle, à cause d’un coup de téléphone inopportun, passé dans un moment de désœuvrement.

    Réac, machiste, World War Z est une altération du film de zombie qui s’achève sur un ultime empilement : celui de corps dans de vastes charniers auxquels on met le feu « pour régler le problème ». Image glaçante et cynique, à l’image d’un film d’action pure, dangereusement désinvolte.

    #islamophobie