• Commémorer la Résistance, c’est surtout bon pour les élèves (Journal d’un prof d’histoire)
    http://blogs.rue89.com/journal.histoire/2013/07/29/commemorer-la-resistance-cest-surtout-bon-pour-les-eleves-230870

    Au regard de l’actualité de ce brûlant été, où le racisme se découvre toujours plus décomplexé, l’obsession commémorative des parlementaires mérite à nouveau d’être interrogée.

    […]

    Cette simultanéité entre l’instauration d’une journée commémorative de la Résistance et le dérapage d’un élu n’est pas le fruit du hasard. Elle force une nouvelle fois à s’interroger sur l’instrumentalisation de la mémoire et, plus généralement de l’Histoire : se complaire en permanence dans l’apologie des valeurs de la Résistance ou de la république mais accepter au quotidien, comme quelque chose de banal, des pratiques et des paroles qui en sont la négation relève de l’imposture.

    D’une certaine façon, ce constat renvoie également à l’enseignement de l’histoire scolaire et à l’une de ses fonctions fréquemment mise en avant : car ce n’est pas le moindre des paradoxes qu’un pays qui, paraît-il cultive la passion de l’histoire, se révèle incapable d’en retenir les leçons. Dans le cours de sa scolarité obligatoire, chaque élève rencontre pas moins de trois fois – en primaire, au collège, en lycée – l’épisode du nazisme. Sans manifestement en saisir la nature réelle ?

    On peut effectivement se demander si la frénésie commémorative qui entoure cette période de l’histoire n’a pas d’abord pour objet, outre de flatter l’orgueil national pourtant ici si peu légitime, de se mentir à soi-même sur sa propre capacité à résister, à dénoncer, dans des circonstances qui certes, ne sont pas celles des années 40 mais n’en appellent pas moins à une prise de conscience : peut-on célébrer Jean Moulin tout en s’accommodant du racisme ordinaire qui ne craint plus de s’afficher en France aujourd’hui ?

    #éducation #enseignement #histoire #Résistance #instrumentalisation_de_la_mémoire #racisme

  • Centenaire de la Première Guerre mondiale : à l’école, la mémoire militarisée | Journal d’un prof d’histoire | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/journal.histoire/2013/07/09/centenaire-de-la-premiere-guerre-mondiale-la-memoire-scolaire-militaris

    l’Education nationale impose sa vision de la mémoire, éculée, faite de clichés, exaltant le héros mort pour son pays, alors qu’en réalité on meurt à cause de son pays

    #Histoire #éducation #enseignement #mémoire

    • Quoi d’étonnant puisque l’école est 1) nationale et 2) obligatoire ? Le Capital a besoin de bras, la nation de héros et le politicien d’électeurs. Sans endoctrinement obligatoire, comment le cheptel d’idiots prisonnier du même esclavagiste que leurs parents se renouvellerait-il ?

    • Strictement rien à voir avec le capitalisme : les régimes communistes étaient tout autant nationalistes. Mais de fait une école dont les programmes ne seraient pas définis de manière centralisée seraient peut être plus intéressante.

    • Car pour vous le capitalisme d’état de Lénine et ses successeurs ou celui de l’actuel parti communiste chinois se distingue du capitalisme libéral ?

      Dans un cas comme dans l’autre, une élite parasite accapare le pouvoir et élève la jeunesse à son usage : comme objets sexuels, travailleurs, électeurs, soldats, et fonctionnaires pour les méritants.

      Ne vous frappe-t-il pas que même les pays capitalistes réputés les plus libéraux s’obstinent à organiser l’éducation, notamment citoyenne ? Pour ensuite mieux prescrire aux masses bien éduqués l’usage d’une liberté consistant à choisir entre vaseline et huile d’argan, mer ou montagne, appartement ou villa.

      La guerre mécanisée, les atrocités technicisées et leurs cortèges d’horreurs sont la conséquence de l’alliance entre l’industrie et une éducation dressant les travailleurs les uns contre les autres au profit de leur bergers

    • @sammyfisherjr J’avoue adapter le style en fonction du public : ici, vu du haut de mes commodes préjugés, de jeunes intellos encore capables de repérer une dissonance cognitive entre le phrasé d’un conservateur et un discours disruptif.

      Car après tout, il est un peu commode de se débarrasser des responsabilités des guerres sur l’institution : même si ce sont les institutions qu’elle sécrète, au premier rang desquelles l’école, qui, avec la culture héritée de vos parents, bâtissent les préjugés qui font les guerres et leur cortège d’atrocités 2.0

      @vlentz Des deux côtés du Rhin et de longue date, les capitalistes des deux pays sont à l’origine des politiques coloniales qui jouent un rôle essentiel dans l’origine de la guerre. Pourrait-on par exemple invoquer toute l’oeuvre d’Anatole France pour savoir quelles relations unissaient le capitalisme et le colonialisme à l’époque ?

      Parler d’un phénomène politique de masse comme le nationalisme qui est le ciment des USA au sujet de la France ou l’Allemagne du début du siècle dernier revient à prétendre que le niveau de conscience politique des citoyens de ces deux époques étaient comparables : ce que vous nommez ici nationalisme est le résultat d’une politique éducative consciente inspirée par les gouvernants de l’époque, c’est à dire, les capitalistes.

  • Réaction et analyse de l’APHG à propos du Diplôme National du Brevet (DNB) Document PDF à télécharger sur la page d’accueil du site
    APHG : association des professeurs d’histoire et de géographie
    http://www.aphg.fr

    Absurdité que ce #brevet_des_collèges, simulacre du controversé baccalauréat. Le contrôle continu durant l’année de 3em exclut l’histoire-géo (personne ne sait pourquoi) qui revient néanmoins en épreuve avec une série de questions toutes plus stériles les unes que les autres.
    Inutile de demander à l’enfant de se souvenir d’un seul sujet d’ici quelques années, il n’y avait qu’une multitude de questions à l’image du programme de 3em surchargé, l’association demande d’ailleurs un allégement de celui-ci pour 2013/14. Le gouvernement prépare-t-il la suppression du gavage de cerveau en histoire-géo au profit de 2h30 de TF1 par semaine, cette chaîne ayant servi de référence durant le brevet ? Mais pas que TF1…

    Enfin, les documents proposés sont, pour l’essentiel, de nature journalistique et même publicitaire, tirés d’Internet, avec une question en Education civique sur la reconnaissance par les élèves des symboles des réseaux sociaux ! Ceci pose la question du statut de l’Histoire, de la Géographie et de l’Education civique comme disciplines scientifiques à l’Ecole, fondées sur l’étude des sources originales.

    L’indigeste caricature
    http://blogs.rue89.com/journal.histoire/2013/07/01/lhistoire-geo-au-brevet-la-caricature-de-quatre-ans-denseignement-23068

    Brevet des collèges : l’épreuve d’histoire-géo était-elle trop difficile ?
    http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/brevet-des-colleges-l-epreuve-d-histoire-geo-etait-elle-trop-difficile-10

    Europe1
    Brevet :des sujets « scandaleux » en ’histoire-géo

    « En précisant le contexte international de l’époque, racontez au choix la guerre de Corée ou la crise de Cuba ».

    On appréciera france info, la voix de son maitre qui ne sait pas bien lire, pas difficile, scandaleux.