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Vers des #objets sujets ?
Un objet industriel commence et finit sa vie comme un flux de données. Ne serait-ce que parce qu’il est identifié, il existe à la fois en ligne et dans l’espace physique. Par choix ou par obligation, il se documente et prévoit sa fin de vie. Ajoutez à cela l’intervention des makers et c’est un nouveau type d’objet qu’il faut inventer pour l’avenir. Explorant cette perspective dans son livre Shaping Things, Bruce Sterling invente un mot pour le désigner : “spime”, une contraction de l’#espace (space) et du #temps (time).
Un spime est à la fois plus complexe que ce qu’exigerait son usage premier (“trop” riche en fonctions) et jamais fini. Il se présente comme “un projet technologique ouvert dont l’évolution est déléguée à ses utilisateurs finaux”. Il fonctionne comme “une plate-forme, un terrain de jeu pour les développeurs futurs, (…) dans un délicat équilibre entre commodité et #chaos ”, et “tout entier tourné vers l’avenir”. Selon le degré de complexité de l’objet, cette ouverture peut prendre des formes diverses : simple personnalisation, dialogue permanent entre une communauté d’utilisateurs et le fabricant, “hacking” amical de machines ou de logiciels… On n’utilise pas un spime, on se collette (wrangle) avec lui. Le spime est autant un sujet qu’un objet.