World Socialist Web Site - Marxist analysis, international working class struggles & the fight for socialism

https://www.wsws.org

  • Le premier ministre Castex présente le plan de #confinement limité - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/31/fran-o31.html
    https://www.wsws.org/asset/767107f6-f15a-4721-9931-0d030c32e579.jpg

    Les confinements limités adoptés par le gouvernement Macron et les autres pays européens ne stopperont pas la circulation du virus mais l’objectif est de maintenir l’activité dans les secteurs non essentiels et les écoles ouvertes qui sont contrairement à ce qu’affirme le gouvernement les principaux foyers de contamination. Selon l’agence de santé plus de 60 pour cent des clusters se trouvent dans les entreprises privées et les écoles.

    A cela s’ajoute l’objectif du gouvernement qui entend passer le nombre de nouveaux contaminés par jour de 50 000 à 5 000. C’est à partir du 26 août que la France a atteint 5 000 cas en une journée et le nombre de nouvelle contamination n’a ensuite fait qu’augmenter ce qui veut dire qu’une fois ce chiffre de 5 000 atteint et un déconfinement, rien n’empêchera la reprise de l’épidémie tel que nous l’avons connu depuis le 26 août.

    La situation sanitaire catastrophique a montré que le gouvernement Macron et derrière lui l’establishment politique étaient incapables de protéger la population de la maladie. Ce confinement d’un mois n’empêchera pas la circulation du virus et des dizaines ou des centaines de milliers de morts. La lutte contre ce virus nécessite une mobilisation consciente des travailleurs contre le capitalisme, sur un programme socialiste. Ceci signifie la lutte pour renverser l’aristocratie financière, saisir l’argent public donné illégitimement aux super-riches et fournir les ressources nécessaires pour améliorer massivement les soins médicaux et protéger les travailleurs et petits entrepreneurs face à la pandémie dans le cadre d’un vrai confinement.

  • Pianist Igor Levit joins rally against far-right Alternative for Germany in Potsdam - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2020/11/02/levi-n02.html

    Only days after several German newspapers published vicious denunciations of Igor Levit, the world renowned pianist participated in a rally against the far-right Alternative for Germany (AfD) in #Potsdam, the state capital of the German state of Brandenburg.

    He was the leading figure at a protest last week called to oppose the taking over of the leadership of the AfD in the Brandenburg state parliament by a representative of the openly fascist and right-wing extremist faction within the party, known as “the Wing” or “Flügel.” Since the German word “Flügel” also means grand piano, the protesters’ slogan “The grand piano instead of the Wing” (Flügel statt Flügel) was a clever play on words. Levit entertained the AfD opponents by playing on a concert grand piano on a stage set up in front of the state parliament.

    #allemagne #extrême_droite

  • Des dizaines de milliers de personnes protestent contre les nouvelles restrictions sur l’#avortement en Pologne - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/30/poab-o30.html
    https://www.wsws.org/asset/dccae537-ff47-44d8-859f-d72e19ef3fe7?rendition=image1280

    Depuis la fin de la semaine dernière, des dizaines de milliers de personnes protestent en Pologne contre les nouvelles restrictions sur l’avortement. Rien que dans la capitale Varsovie, 10.000 personnes sont descendues dans la rue vendredi soir. À Poznan, Wroclaw, Cracovie et dans plus de 60 autres villes, des milliers d’autres ont manifesté. Des manifestations ont également eu lieu mercredi.

    Les autorités policières de l’État sont intervenues contre les manifestations en déployant un grand nombre de policiers qui ont utilisé brutalement des gaz lacrymogènes contre les femmes qui manifestaient pacifiquement à Varsovie. Les protestations se poursuivent depuis sept jours maintenant. En raison de la restriction entourant le coronavirus, elles prennent des formes spontanées et diverses.

  • Résurgence de #Covid-19 en Europe : les États protègent les profits, pas les vies - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/29/euro-o29.html
    https://www.wsws.org/asset/bb5323cc-305e-4b1c-9277-b22eea837ba3?rendition=image1280

    Face à la colère populaire et des appels urgents des médecins à mettre la population à l’abri pour éviter une catastrophe, les États européens annoncent soudain des #confinements nationaux.

    Mais ces annonces ne sont pas une politique permettant aux jeunes et aux travailleurs de s’abriter chez eux pour éviter de s’infecter. Tout en annonçant des confinements, les États européens conservent le même objectif qui les a poussés à déconfiner prématurément au printemps : garder les jeunes à l’école et les travailleurs au travail pour faire des #profits pour l’aristocratie financière.

    Les confinements adoptés actuellement en Europe ne stopperont ni la pandémie ni l’hécatombe. C’est aux travailleurs de l’Europe et du monde qu’il revient d’imposer une politique qui protégerait la population de la pandémie à travers une mobilisation indépendante et internationale contre les gouvernements capitalistes européens.

  • Michael Lang, 18 ans, étudiant en première année à l’Université de Dayton, #mort du #COVID-19 - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/29/mlan-o29.html
    https://www.wsws.org/asset/1d4215ca-dac7-4b9b-8bd3-aa0327a04764?rendition=image1280

    Lang a commencé à montrer des symptômes de COVID-19 avant le Labor Day (fête nationale du Travail). Il aurait dit à ses parents qu’il avait perdu son sens du goût et de l’odorat, un symptôme courant du virus.

    Il est rentré chez lui en quarantaine à La Grange, dans l’Illinois, le 13 septembre, une semaine après avoir présenté des symptômes. Cette chronologie des événements suggère que Michael a attrapé le virus sur le campus. Cependant, la direction de l’#université continue d’insister sur le fait qu’il n’est pas « établi » où il se trouvait lorsqu’il a été infecté.

    Depuis sa réouverture, l’université a signalé plus de 1400 nouveaux cas de COVID-19. Les nouveaux cas quotidiens ont culminé à 167 le 28 août. Malgré une forte augmentation des cas sur le campus, dans tout l’État, la région et en fait dans tout le pays, l’université a poursuivi ses projets de retour aux cours en présentiel.

    Suite à la mort de Lang, l’école n’a annoncé aucun changement dans son fonctionnement ni aucune mesure de sécurité supplémentaire. Chose étonnante, l’université a depuis assoupli encore plus les restrictions existantes, permettant aux étudiants de retourner dans les réfectoires et reprendre d’autres activités intérieures, selon les informations d’étudiants inscrits à l’université qui ont parlé au WSWS, sous couvert d’anonymat.

    Quand Michael est rentré chez lui, il a reçu un premier test COVID-19, qui s’est révélé négatif. Ce n’est qu’après avoir subi un arrêt cardiaque vers la fin du mois de septembre qu’un deuxième test a montré qu’il était effectivement porteur du virus.

    « Il n’avait aucun problème de santé préexistant. Il n’était même jamais allé à l’hôpital. Il avait eu ses examens physiques annuels pour le sport », a déclaré sa mère à ABC Chicago. « C’était un jeune en très bonne santé. »

    Michael a été transporté d’urgence à l’hôpital lors de son arrêt cardiaque. Il est resté hospitalisé jusqu’à sa mort jeudi.

  • La politique d’immunité collective met le système sanitaire européen au bord du gouffre - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/27/euro-o27.html
    https://www.wsws.org/asset/767107f6-f15a-4721-9931-0d030c32e579?rendition=image1280

    Les bénéfices du confinement imposé en mars par les États européens sont perdus. Ce n’était que malgré leur volonté, face à une série de grèves sauvages qui avaient mis l’industrie italienne à l’arrêt avant de se répandre à travers l’Europe, qu’ils avaient adopté cette stratégie sanitaire indispensable. Ayant imposé un retour prématuré au travail et à l’école et refusé tout confinement, la classe dirigeante a impulsé un rebond de la contagion qui menace des millions de vies en Europe.

    L’opposition des gouvernements et des banques à un reconfinement révèle leur mépris souverain pour les vies humaines en danger. Les dirigeants ont eu recours à des couvre-feu et autres mesures plus ou moins dérisoires surtout par crainte d’une éruption de la colère sociale qui monte à travers contre la politique de Macron de « vivre avec le virus. » La pandémie et les centaines de milliers de morts ont exposé la faillite de l’aristocratie financière à protéger les vies humaines.

    Cette politique criminelle a été possible avec la complicité des organisations syndicales et de leurs alliés politiques « populistes de gauche », qui ont négocié la politique désastreuse de retour au travail et de réouverture des écoles. Ces forces n’ont pas été seulement des propagandistes de la politique d’immunité collective. Il l’ont mise en œuvre.

  • Metropolitan Police arrest first person in relation to #Grenfell inferno after 40 months - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/en/articles/2020/10/26/gren-o26.html

    Over 40 months after the Grenfell Tower fire, London’s Metropolitan Police revealed Sunday that they had arrested the first person in relation to the inferno which claimed 72 lives on June 14, 2017.

    In a statement of just 63 words, the Met said “On Saturday, 24 October, a 38-year-old man was arrested in the Sussex area on suspicion of perverting the course of justice in relation to the Met’s Grenfell Tower investigation. He was taken to a local police station and has since been released under investigation.”

    The Met launched its criminal investigation into the fire the day after it took place, with Met Commander Stuart Cundy stating “as the police, we investigate criminal offenses. I am not sitting here and saying there are criminal offenses that have been committed, that’s why you do an investigation.”

  • La #surmortalité aux États-Unis dépasse les 300.000 décès durant la #pandémie - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/23/euem-o23.html
    https://www.wsws.org/asset/901e321f-8dfa-442a-877d-dfef06377d31?rendition=image1280

    La conclusion la plus importante du CDC, outre le nombre plus important de décès, était la répartition par #âge. Alors que le plus grand nombre de décès est survenu chez les personnes âgées, le pourcentage le plus élevé d’augmentation des décès par rapport aux niveaux attendus, 26,5 pour cent, a été constaté chez les adultes âgés de 25 à 44 ans, ceux qui sont dans la force de l’âge pour l’emploi .

    Alors que toutes les autres catégories d’âge ont connu une réduction significative des taux de mortalité après le pic initial du printemps, le nombre de décès dans la tranche d’âge 25-44 ans est resté soutenu de mars à juin, puis a recommencé à augmenter en juillet en réponse à la campagne de réouverture de l’économie. Les personnes de ce groupe d’âge étaient les plus susceptibles d’être classées comme « travailleurs essentiels », c’est-à-dire tenus de rester au #travail, quelles que soient les conditions de travail.

    Le CDC a noté que les #minorités étaient représentées de manière disproportionnée dans le nombre de décès. La population hispanique a été la plus touchée, avec 53 pour cent de décès de plus que prévu. Le taux de mortalité des Américains d’origine asiatique a augmenté de 37 pour cent. Enfin, celui des Afro-Américains était de 36 pour cent. Le CDC n’a pas présenté de rapport sur le statut socio-économique des personnes décédées. Il dissimule ainsi le véritable impact de la pandémie sur la classe ouvrière, bien que la collecte et la communication de ces données soient tout à fait dans les capacités de l’agence.

  • Des associations de parents d’élèves protestent contre l’ouverture dangereuse des écoles en Allemagne - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/22/ecal-o22.html
    https://www.wsws.org/asset/9bfd0708-d78f-4269-9426-26e8bc8e68f1?rendition=image1280

    Vingt des plus importantes associations de parents d’élèves en Allemagne ont écrit une lettre à la chancelière Angela Merkel (Union chrétienne-démocrate, CDU) et à d’autres personnalités politiques pour exprimer leurs « sérieuses réserves sur les décisions actuelles » concernant la reprise de l’enseignement en personne dans les écoles.

    Ils écrivent que la situation actuelle met en danger « nos enfants et donc toute la population » et qu’elle est « irresponsable ». Ils poursuivent : « Les mesures d’hygiène développées par les Länder pour les ouvertures d’écoles sont – comme ces dernières semaines l’ont montré – insuffisantes pour assurer la protection de la communauté scolaire contre l’infection ».

    Cette lettre exprime la colère et l’indignation croissantes des parents, des enseignants et des élèves, non seulement en Allemagne, mais dans toute l’Europe. De plus en plus de travailleurs et de jeunes s’opposent à la politique d’immunité collective décrétée par les milieux dirigeants, une politique qui entraînera la mort de centaines de milliers de personnes. Les médias sont restés remarquablement et sinistrement silencieux. À l’exception du portail Internet des enseignants, news4teachers, pas une seule grande publication allemande n’a fait état de la lettre rédigée par les représentants des parents.

  • Activist suspected in Portland shooting was fired at 30 times by police, official says | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/oct/14/activist-portland-shooting-michael-reinoehl-police

    Un escadron de la mort de la police avait criblé de balles l’activiste antifasciste, #Michael_Reinoehl. Il n’y a pas eu de sommations et on l’a abattu alors qu’il montait dans sa voiture sur le parking d’un appartement dans l’État de Washington. La police faisait partie d’une force d’intervention US Marshal sous les ordres directs de #Trump et de son procureur général #William_Barr.

    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/20/pers-o20.html
    #meurtre #liquidation #militant #fascisme #anti-fascisme #extrême-droite

  • Trump amplifie ses menaces de violence et de #dictature - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/20/pers-o20.html
    https://www.wsws.org/asset/9d43285f-6e47-4c94-a6df-8e1d44b259b1?rendition=image1280

    Il a ensuite proclamé sa détermination à rester en fonction pendant « quatre ans, huit ans, 12 ans, 16 ans », bien au-delà de la limite constitutionnelle de deux mandats. Il s’est moqué de ses détracteurs dans les médias, en disant : « Vous les rendrez vraiment fous si vous dites 12 ans de plus. Ensuite, ils disent que c’est un fasciste ». La foule de plusieurs milliers de personnes a répondu par des chants : « 12 ans de plus, 12 ans de plus ». Trump a ajouté : « Maintenant, l’histoire des fausses nouvelles sera : “C’est un fasciste !” »

    En réalité, les médias patronaux ont refusé d’appliquer l’étiquette « fasciste » à Trump, malgré ses efforts de plus en plus ouverts pour développer un mouvement armé, violent et antidémocratique centré sur lui et sa famille. Ni ses adversaires Démocrates pour l’élection du 3 novembre, Joe Biden et Kamala Harris, ni les Démocrates du Congrès à Washington n’ont osé utiliser ce terme, bien qu’il soit indéniable que c’est là la trajectoire de la campagne de Trump et du Parti républicain dans son ensemble.

    #Fascisme #théocratie

  • Mobilisez la classe ouvrière contre la politique d’« immunité collective » de l’Union européenne ! - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/19/pers-o19.html
    https://www.wsws.org/asset/d483cb57-a9a3-4edb-b6eb-d440034d867b?rendition=image1280

    Même si la contagion restait à son niveau actuel, à savoir 4,5 millions de cas par mois, elle submergerait le système de santé européen. Mais les gouvernements de l’UE continuent de rejeter l’ordre général de s’abriter chez soi ou de confinement. Ils exigent bien plutôt que les travailleurs non essentiels retournent au travail, pour produire des profits sur les masses de capital financier remis aux grandes entreprises. L’UE a sacrifié la santé et la vie des travailleurs aux profits de l’aristocratie financière.

    En Espagne, en Grande-Bretagne et en France, les autorités annoncent des couvre-feux nocturnes ou des restrictions de la mobilité dans certaines villes, afin de rassurer une population de plus en plus en colère et craintive. Mais de Madrid à Marseille et de Paris à Liverpool, ces couvre-feux ont un point commun : ils obligent les travailleurs et les jeunes à continuer comme avant à se rendre au travail et à l’école, là où se produit la grande majorité des infections. Avec cette politique, le nombre de nouveaux cas continuera d’augmenter de manière exponentielle.

    Alors que l’hémisphère nord approche de l’hiver — la saison où l’on se tient plus à l’intérieur dans des zones mal ventilées et où les maladies comme le COVID-19 se répandent et tuent le plus rapidement — une catastrophe menace l’Europe et le monde entier.

  • La déclaration de Great Barrington : Un manifeste de la mort - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/17/pers-o17.html
    https://www.wsws.org/asset/300fce5a-27d2-4f87-b249-801616bad713?rendition=image1280

    Cette semaine, la Maison-Blanche a officiellement adopté une politique d’immunité collective dans le cadre de la pandémie de COVID-19, déclarant en substance que l’infection massive de la population est un bien positif.

    Cela a pris la forme d’une approbation publique de la Déclaration de Great Barrington, un manifeste de l’Institut américain de recherche économique pour le marché libre, qui appelle à l’abandon de toutes les mesures qui visent à contenir la pandémie. La déclaration a été élaborée en étroite coordination avec Scott Atlas, conseiller de Trump.

    La déclaration de huit paragraphes ne cite aucune donnée scientifique. Elle ne tente pas sérieusement de défendre son point de vue. Il s’agit plutôt d’une série d’affirmations construites rétroactivement selon les exigences de la grande entreprise américaine pour l’abandon des mesures de santé publique visant à contenir la pandémie : « Les écoles et les universités devraient être ouvertes à l’enseignement en personne. Les activités extrascolaires, telles que le sport, devraient être reprises. Les jeunes adultes à faible risque devraient travailler normalement, plutôt que de chez eux. Les restaurants et d’autres entreprises devraient ouvrir. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre ».

    Le document ne mentionne aucune mesure de santé publique pour contenir la maladie, que ce soit le dépistage, la recherche des contacts ou la mise en quarantaine des malades. Ce n’est pas une omission, c’est délibéré. En effet, du point de vue des auteurs de l’article, l’infection massive, avec la mort massive qui s’ensuit, est un bénéfice à rechercher.

    Avant-hier soir, à la télévision, on a demandé à Trump si la politique du gouvernement était en fait l’« immunité collective ». Il a répondu en précisant que c’était le cas, répétant à nouveau le refrain proposé pour la première fois par Thomas Friedman du New York Times selon lequel « le remède ne peut pas être pire que le problème lui-même » – c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retour aux restrictions de l’activité économique qui visent à ralentir la propagation du virus.

    L’adoption officielle de l’immunité collective est un aveu que le sabotage des efforts de dépistage par la Maison-Blanche, son refus de fournir des équipements de protection et sa campagne de désinformation visaient délibérément à sacrifier des vies humaines au nom de « l’économie ».

    Plus important encore, l’adoption de la déclaration par la Maison Blanche est une déclaration d’intention pour le meurtre de masse. Elle va laisser des centaines de milliers de personnes supplémentaires mourir en pleine résurgence mondiale de la pandémie suite à l’abandon prématuré des fermetures d’entreprises et d’autres efforts pour contenir la pandémie.

    La stratégie d’immunité collective a suscité à juste titre des condamnations cinglantes de la part des principales organisations de santé publique du monde. Le 15 octobre, le journal médical britannique The Lancet a publié une déclaration condamnant cette politique comme « une dangereuse erreur non étayée par des preuves scientifiques ».

    Le journal a affirmé qu’« aucune preuve n’existe d’une immunité protectrice durable contre le SRAS-CoV-2 à la suite d’une infection naturelle ». Par conséquent, « une telle stratégie ne mettrait pas fin à la pandémie de COVID-19, mais entraînerait des épidémies récurrentes, comme ce fut le cas pour de nombreuses maladies infectieuses avant l’avènement de la vaccination ».

    The Lancet a conclu de manière décisive : « Les preuves sont très claires : le contrôle de la propagation communautaire de COVID-19 est le meilleur moyen de protéger nos sociétés et nos économies jusqu’à ce que des vaccins et des thérapeutiques sûrs et efficaces arrivent dans les prochains mois ».

    La déclaration du Lancet faisait suite à une déclaration antérieure de 17 organisations de santé publique de premier plan, dont la Coalition pour la santé des grandes villes et l’Association américaine pour la santé publique. Celles-ci ont déclaré : « Si elles étaient suivies, les recommandations de la déclaration de Great Barrington sacrifieraient des vies au hasard et inutilement. La déclaration n’est pas une stratégie, c’est une déclaration politique. Elle ne tient pas compte de l’expertise solide en matière de santé publique ».

    La déclaration des organisations de santé publique conclut que « Rien ne prouve que nous sommes, même de loin, proches de l’immunité collective. Au contraire, les experts estiment que 85 à 90 pour cent de la population américaine est toujours exposée au risque de contracter le SRAS-CoV-2 ».

    Elle ajoute : « Nous avons vu l’échec de l’expérience d’immunité collective dans des pays comme la Suède, qui a le taux de mortalité le plus élevé des pays nordiques », et conclut : « C’est illogique d’ignorer la santé publique et les preuves scientifiques alors que tant de vies sont en jeu ».

    Comme le Dr William Schaffner, expert en maladies infectieuses à l’université Vanderbilt, l’a clairement indiqué : « deux à six millions de décès, c’est un calcul approximatif, mais parfaitement raisonnable » du nombre de personnes qui mourraient si les États-Unis poursuivaient leur politique d’immunité collective.

    L’adoption ouverte de l’immunité collective par la Maison-Blanche est une déclaration de guerre à la classe ouvrière par l’oligarchie capitaliste. Elle montre clairement que le capitalisme ne prétend même plus accorder une valeur à toutes les vies humaines. Si les travailleurs ne se contentent pas de retourner sur les lieux de travail où le virus se propage rapidement, on les obligera de le faire par la contrainte économique ou par la violence de l’extrême droite et de l’État.

    C’est pourquoi la promotion de l’immunité collective s’est accompagnée de l’arrêt de toute aide d’urgence fédérale, de la fin des restrictions sur les coupures de services publics et des expulsions. Cette semaine, les dirigeants des deux partis ont clairement fait savoir qu’ils n’avaient aucun intérêt à adopter un autre programme d’aide économique, alors que les États, l’un après l’autre, suppriment toutes les protections des travailleurs vulnérables.

  • Le gouvernement Trump a averti des riches investisseurs sur le #coronavirus tout en minimisant la menace en public - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/17/tpcv-o17.html
    https://www.wsws.org/asset/aac80f8b-40fe-48b4-8ee6-f1c4c915490a?rendition=image1280

    Le compte-rendu du Times explique comment les responsables du gouvernement américain, dont le président Donald Trump et le directeur du Conseil économique national, Larry Kudlow, ont publiquement minimisé la menace émergente de la pandémie. Pendant ce temps, des responsables de l’administration, dont Kudlow et le secrétaire d’État Mike Pompeo tenaient des réunions à huis clos à partir du 24 février avec les membres du conseil d’administration de la Hoover Institution pour les avertir que le virus n’était pas sous contrôle et que ses effets sur les marchés, leur principale préoccupation, étaient incertains.

  • La déclaration de Great Barrington : Un manifeste de la mort - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/17/pers-o17.html
    https://www.wsws.org/asset/300fce5a-27d2-4f87-b249-801616bad713?rendition=image1280

    Cette semaine, la Maison-Blanche a officiellement adopté une politique d’#immunité_collective dans le cadre de la #pandémie de #COVID-19, déclarant en substance que l’#infection massive de la population est un bien positif.

    Cela a pris la forme d’une approbation publique de la Déclaration de Great Barrington, un manifeste de l’Institut américain de recherche économique pour le marché libre, qui appelle à l’abandon de toutes les mesures qui visent à contenir la pandémie. La déclaration a été élaborée en étroite coordination avec Scott Atlas, conseiller de Trump.

    La déclaration de huit paragraphes ne cite aucune donnée scientifique. Elle ne tente pas sérieusement de défendre son point de vue. Il s’agit plutôt d’une série d’affirmations construites rétroactivement selon les exigences de la grande entreprise américaine pour l’abandon des mesures de santé publique visant à contenir la pandémie : « Les écoles et les universités devraient être ouvertes à l’enseignement en personne. Les activités extrascolaires, telles que le sport, devraient être reprises. Les jeunes adultes à faible risque devraient travailler normalement, plutôt que de chez eux. Les restaurants et d’autres entreprises devraient ouvrir. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre ».

    Le document ne mentionne aucune mesure de #santé publique pour contenir la maladie, que ce soit le dépistage, la recherche des contacts ou la mise en quarantaine des malades. Ce n’est pas une omission, c’est #délibéré. En effet, du point de vue des auteurs de l’article, l’infection massive, avec la #mort massive qui s’ensuit, est un bénéfice à rechercher.

    Avant-hier soir, à la télévision, on a demandé à Trump si la politique du gouvernement était en fait l’« immunité collective ». Il a répondu en précisant que c’était le cas, répétant à nouveau le refrain proposé pour la première fois par Thomas Friedman du New York Times selon lequel « le remède ne peut pas être pire que le problème lui-même » – c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de retour aux restrictions de l’activité économique qui visent à ralentir la #propagation du virus.

    L’adoption officielle de l’immunité collective est un aveu que le sabotage des efforts de dépistage par la Maison-Blanche, son refus de fournir des équipements de protection et sa campagne de #désinformation visaient délibérément à sacrifier des vies humaines au nom de « l’économie ».

    Plus important encore, l’adoption de la déclaration par la Maison Blanche est une déclaration d’intention pour le #meurtre de masse. Elle va laisser des centaines de milliers de personnes supplémentaires mourir en pleine résurgence mondiale de la pandémie suite à l’abandon prématuré des fermetures d’entreprises et d’autres efforts pour contenir la pandémie.

    La stratégie d’immunité collective a suscité à juste titre des condamnations cinglantes de la part des principales organisations de santé publique du monde. Le 15 octobre, le journal médical britannique The Lancet a publié une déclaration condamnant cette politique comme « une dangereuse erreur non étayée par des preuves scientifiques ».

    Le journal a affirmé qu’« aucune preuve n’existe d’une immunité protectrice durable contre le SRAS-CoV-2 à la suite d’une infection naturelle ». Par conséquent, « une telle stratégie ne mettrait pas fin à la pandémie de COVID-19, mais entraînerait des épidémies récurrentes, comme ce fut le cas pour de nombreuses maladies infectieuses avant l’avènement de la vaccination ».

    The Lancet a conclu de manière décisive : « Les preuves sont très claires : le contrôle de la propagation communautaire de COVID-19 est le meilleur moyen de protéger nos sociétés et nos économies jusqu’à ce que des vaccins et des thérapeutiques sûrs et efficaces arrivent dans les prochains mois ».

  • Le shérif défend les conspirateurs du Michigan - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/16/cpmi-o16.html
    https://www.wsws.org/asset/f33cff24-9564-42f5-b134-cf3b1c8c54d8?rendition=image1280
    #terrorisme #complot #attentat
    Pour ceux qui débarquent de Mars, des comploteurs avaient décidé d’enlever et buter la gouverneure du Michigan… parce qu’ils sont contre ses lois pour leur sauver le cul du #covid.
    Je pense qu’on est assez profond dans la #dystopie.

    « Beaucoup de gens sont en colère contre la gouverneure et ils veulent qu’elle soit arrêtée », a déclaré Leaf. « Est-ce qu’il s’agit d’une arrestation ou d’une tentative d’enlèvement ? Parce qu’on peut, dans le Michigan, si c’est un crime, ont peut procéder à une arrestation pour crime. Et il n’est pas dit que si la personne en question est un élu, elle serait protégée contre cette arrestation. Je dois donc l’envisager sous cet angle ».

  • La déclaration de Great Barrington : la politique capitaliste mondiale de l’#immunité collective - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/15/bari-o15.html
    https://www.wsws.org/asset/de181613-158c-48f8-afec-48ef75cdf12f?rendition=image1280

    « L’immunité collective est un concept utilisé pour la #vaccination, dans lequel une population peut être protégée contre un certain virus lorsqu’un seuil de vaccination est atteint. On atteint l’immunité collective en protégeant les personnes contre un #virus et non en les exposant à celui-ci. Jamais dans l’histoire de la santé publique, on n’a utilisé l’immunité collective comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une #pandémie. Laisser libre cours à un virus dangereux dont nous ne comprenons pas tout est tout simplement contraire à l’éthique. Ce n’est pas une option ». – Le Directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, communiqué de presse de l’Organisation mondiale de la santé, 12 octobre 2020.

    Les remarques préliminaires du directeur général font suite à l’annonce la semaine dernière de la Déclaration de « Great Barrington », une proposition internationale rédigée et signée le 4 octobre à l’Institut américain de recherche économique (American Institute for Economic Research – AIER) à Great Barrington, dans le Massachusetts.

    La déclaration préconise une approche de l’immunité collective [en anglais : l’immunité de troupeau] appelée « protection ciblée », où on donne prétendument refuge aux plus vulnérables. Dans le même temps, les plus jeunes sont encouragés à s’infecter afin d’établir une immunité à grande échelle dans la population.

    L’AIER, un groupe de réflexion libertaire qui se fixe comme objectif « une société fondée sur les droits de propriété et l’ouverture des marchés », est engagé dans une entreprise hautement réactionnaire, anti-classe ouvrière et anti-socialiste. Le milliardaire de droite Charles Koch a financé la déclaration en partie. Il a organisé une soirée privée de scientifiques, d’économistes et de journalistes pour conférer à la déclaration homicide un minimum de respectabilité et a formulé l’immunité collective comme une #politique mondiale nécessaire en réponse à la pandémie.

    #covid #coronavirus

  • Face au #COVID-19, les universités françaises appliquent de fait une politique d’immunité collective - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/13/frun-o13.html
    https://www.wsws.org/asset/e85b60e2-f68d-4a39-9807-2286ae067915?rendition=image1280

    Dans le cadre de sa politique meurtrière d’#immunité collective, le gouvernement français a contraint début septembre universités et #écoles à rouvrir avec un programme presque complet d’enseignement en présentiel. Sa campagne agressive de réouverture a bénéficié du soutien crucial des syndicats et des partis de la pseudo-gauche.

    Un mois après cette réouverture, le nombre des cas de COVID-19 en France est remonté rapidement, passant de 4 982 par jour le 1er septembre à 20 330 le 9 octobre. Dès le 13 septembre, 12 clusters étaient signalés dans les universités du pays et le 2 octobre Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, a admis que 40 établissements d’enseignement supérieur français étaient fermés en raison d’épidémies. Un récent rapport a montré qu’au Royaume-Uni la moitié des nouvelles infections venaient d’écoles et d’universités et révélé la causalité entre la réouverture et la propagation du COVID- 19 dans la population.

    Les jeunes sont les principaux vecteurs de la maladie dans la population et, contrairement aux affirmations #pseudo-scientifiques promues par les médias bourgeois, sont eux-mêmes vulnérables au virus. Les données officielles du gouvernement montrent que depuis le début de la pandémie au moins 40 personnes de moins de 30 ans sont mortes du COVID-19 en France. Le risque pour les étudiants a été souligné en septembre par le fait qu’un étudiant américain de 19 ans, par ailleurs en bonne santé, a développé des complications neurologiques du COVID-19 et est décédé tragiquement.

  • Les Démocrates et les médias bourgeois cachent le rôle de Trump dans le coup d’État du Michigan - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/12/pers-o12.html
    https://www.wsws.org/asset/7cf0335a-31c4-4eb9-8c92-41984650a77e?rendition=image1280

    Dans les 24 heures qui ont suivi l’annonce de l’inculpation de treize fascistes du Michigan ayant comploté de kidnapper et de tuer la gouverneure de cet État, Gretchen Whitmer, la presse bourgeoise a fait disparaître l’affaire des premières pages. On est en train de dissimuler les vastes implications de ce complot et ses liens avec la stratégie de Trump, qui vise à faire de l’élection un coup d’État.

    Vendredi matin, les articles sur la conspiration du Michigan avait pratiquement disparu des éditions en ligne du Washington Post et du New York Times. Ni le Times ni le Post – les principaux journaux politiquement alignés sur le Parti démocrate – n’ont publié d’éditorial sur cette conspiration. Sur les chaînes d’information télévisées, on l’a traitée comme une partie mineure du cycle de l’actualité.

    Les candidats Démocrates, Joe Biden et Kamala Harris, n’ont pas publié de déclaration majeure sur le complot et n’y ont même pas fait référence lors d’un meeting électoral jeudi soir à Phoenix, en Arizona.

    Le Parti démocrate et la presse patronale n’ont soulevé aucune question sur le rôle potentiel des conseillers fascistes de Trump ou sur qui leur avait fourni l’argent pour planifier leur opération et acheter leur matériel. Contrairement au Watergate, on ne mènera ni enquête ni audition du Congrès sur les liens entre les comploteurs et des agents hauts placés du gouvernement Trump et de sa périphérie. Aucun Démocrate n’a exigé qu’on cite à comparaître Roger Stone, Stephen Miller, Steven Bannon, Erik Prince ou tout autre conseiller ayant des liens avec des groupes fascistes. Le Parti démocrate nous dit : « Circulez, il n’y a rien à voir. »

    La rapidité avec laquelle l’establishment politique a dissimulé est inversement proportionnelle à la quantité des informations indiquant nettement que les événements du Michigan n’est qu’une partie d’une conspiration en cours au plan national. Il y a en Amérique un danger clair et présent de dictature. Les travailleurs doivent exiger des réponses aux questions sur les liens des comploteurs avec la Maison-Blanche, le Parti républicain et leurs puissantes sources d’argent trouble dans l’élite au pouvoir.

    Les seules déclarations significatives sur le cadre plus large de la conspiration sont venues de responsables du Michigan. La procureure générale de l’État, Dana Nessel, a déclaré vendredi à MSNBC : « Je vais vous dire ceci : cela pourrait très bien être la partie visible de l’iceberg. Je n’ai pas l’impression que notre travail ou celui des autorités fédérales soit terminé. Et je pense qu’il y a encore des individus dangereux en circulation ».

    S’exprimant hier dans l’émission « Good Morning America » sur ABC, Whitmer a averti : « Je ne suis pas le seul gouverneur à vivre cela… Je ne suis pas la seule dans ce cas. »

    Aucune des deux responsables n’a donné de détails sur ce qu’elles savaient. Cependant, il est clair que les menaces de tuer des gouverneurs et de lancer des insurrections se concentrent sur les États contestés, ayant des législatures républicaines et des gouverneurs démocrates : le Michigan, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ces États sont la pierre angulaire de la stratégie de Trump pour réaliser un coup d’État.

    #Trump #fascisme #USA #overthrow #Michigan

  • Les sources objectives des inégalités sociales - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/10/ineg-o10.html
    https://www.wsws.org/asset/13151cfd-e042-4bc2-98d6-b7c1ec8d8845?rendition=image1280

    Il y a une nervosité grandissante dans les milieux politiques américains et internationaux face aux conséquences explosives des inégalités sociales toujours croissantes, qui s’accélèrent maintenant en raison des milliers de milliards de dollars distribués aux élites financières au pouvoir et aux grandes entreprises pour garantir que leur accumulation de richesse puisse se poursuivre sans relâche durant la pandémie de COVID-19.

    Ceci est associé à des efforts désespérés pour propager le mythe selon lequel une sorte de réforme de l’économie capitaliste serait possible afin de parer à une éruption de la lutte de classe.

    Deux articles récents, l’un dans lemagazine Time, un bastion médiatique de l’establishment politique américain, l’autre dans Foreign Affairs, la première revue américaine de politique étrangère, affichent ces deux tendances.

    Le 14 septembre, Time apublié un article majeur rapportant les résultats d’une étude menée par le personnel de RAND Corporation, un groupe de réflexion américain établi de longue date, qui a révélé l’impact massif de l’élargissement des inégalités sociales aux États-Unis au cours des 45 dernières années.

    L’étude RAND a révélé qu’au cours de cette période, près de 50.000 milliards de dollars avaient été détournés vers les échelons supérieurs de la société américaine au détriment des revenus des 90 pour cent des plus pauvres Américains, allant principalement au 1 pour cent le plus riche. Elle a révélé que si la répartition des revenus était restée ce qu’elle était pendant la période de 1945 à 1975, les travailleurs américains des 90 pour cent les plus pauvres auraient obtenu des revenus supplémentaires de 2500 milliards de dollars en 2018.

    Comme le note l’article du Time : « C’est un montant égal à près de 12% du PIB – assez pour plus que doubler le revenu médian – assez pour payer à chaque Américain travaillant dans les neuf déciles inférieurs 1144 $ supplémentaires par mois. Chaque mois. Chaque année. »

    Bien que l’article n’utilise pas le terme « classe » – un concept qui relève du tabou dans l’analyse politique en pleine campagne menée par le New York Times pour expliquer chaque question sociale à travers le prisme de la « race » – les données produites par les chercheurs de RAND, Carter C. Price et Kathryn Edwards, montrent clairement que c’est le facteur déterminant de la répartition des revenus. Il a noté que, « quels que soient votre origine ethnique, votre genre, votre niveau de scolarité ou votre revenu, les données montrent que si vous gagnez en dessous du 90e centile, la redistribution incessante des revenus vers le sommet de la société depuis 1975 s’est produite aux dépens de votre porte-monnaie ».

    L’article du Time a également cité d’autres recherches du groupe de réflexion American Compass qui ont montré que tandis qu’un travailleur de sexe masculin à revenu médian en 1985 avait besoin de 30 semaines de revenu pour payer le logement, les soins de santé et l’éducation de sa famille, ce chiffre était passé à 53 semaines en 2018 – plus qu’une année réelle.

    « En 2018, le revenu combiné des ménages de couples comptant deux travailleurs à temps plein était à peine supérieur à ce que le revenu d’un ménage à un seul revenu aurait gagné si les inégalités étaient restées constantes. Les familles à deux revenus travaillent maintenant deux fois plus d’heures pour garder une part décroissante du gâteau, tout en s’efforçant de payer les frais de logement, de soins de santé, d’éducation, de garde d’enfants et de transport qui ont augmenté de deux à trois fois le taux d’inflation. »

    L’argent est allé aux couches à revenu supérieur. La part allant au 1 pour cent le plus riche du revenu total est passée de 9 pour cent en 1975 à 22 pour cent en 2018, tandis que les 90 pour cent les plus pauvres ont vu leur part chuter de 67 pour cent à 50 pour cent.

    Cela a abouti à une situation où 47 pour cent des locataires sont au bord du gouffre ; 40 pour cent des ménages ne peuvent pas faire face à une urgence coûtant 400$ ; 55 pour cent de la population n’ont pas d’épargne pour leur retraite ; 72 millions de personnes soit n’ont pas d’assurance maladie, soit sont sous-assurés et ne peuvent payer les fameuses quotes-parts des soins ; et des millions de personnes sont obligées de travailler dans des conditions dangereuses en raison du COVID-19 parce qu’elles n’ont aucun autre moyen de survie.

    Après avoir présenté un ensemble de statistiques accablantes, l’article du Time a ensuite cherché à masquer leurs causes sous-jacentes et à empêcher que les conclusions politiques nécessaires ne soient tirées. Il a insisté sur le fait que « cette redistribution à la hausse des revenus, de la richesse et du pouvoir n’était pas inévitable ; c’était un choix : un résultat direct des politiques de retombées que nous avons choisi de mettre en œuvre depuis 1975. » [souligné dans l’original]

    Selon l’article, c’est « nous » qui avons « choisi » de réduire les impôts des milliardaires, d’autoriser les rachats d’actions pour manipuler le marché boursier, de permettre aux entreprises d’acquérir un pouvoir considérable par le biais de fusions et d’acquisitions, de permettre l’érosion du salaire minimum et d’élire des politiciens qui placent les intérêts des riches et des puissants avant ceux de la population américains.

    (...)