En 2007, le préfet des Côtes-d’Armor autorise l’installation d’un atelier de « naissage » pour environ 3 000 animaux. Comme on n’arrête pas le progrès - sauf en ce moment -, l’élevage produit désormais près de 23 000 porcelets à l’année, une montagne de lisier odorant, un épandage champêtre dont pas une botte ne sort indemne de la gadoue et, au final, une occupation territoriale de 33 porcelets par habitant - et l’exclusion du moindre touriste. Vous imaginez, Monsieur le Président, votre belle maison de Mougins cernée par les cacas-cochons, leurs cris de détresse, entassés comme ils sont, l’odeur, la pollution de l’air, de l’eau ?
Plaintes, procès, la commune obtient par jugement la réduction de l’élevage. Votre ministère de l’Écologie fait appel... et pose ses conditions par lettre datée du 31 mai 2013. Six pages d’arguments détaillés au président de la cour d’appel de Nantes, favorables aux cochons, qui finissent ainsi : « Par ces mots, je conclus à ce qu’il plaise à la cour d’appel de Nantes de bien vouloir annuler ce jugement. »
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