• Centenaire de la Première Guerre mondiale : à l’école, la mémoire militarisée | Journal d’un prof d’histoire | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/journal.histoire/2013/07/09/centenaire-de-la-premiere-guerre-mondiale-la-memoire-scolaire-militaris

    l’Education nationale impose sa vision de la mémoire, éculée, faite de clichés, exaltant le héros mort pour son pays, alors qu’en réalité on meurt à cause de son pays

    #Histoire #éducation #enseignement #mémoire

    • Quoi d’étonnant puisque l’école est 1) nationale et 2) obligatoire ? Le Capital a besoin de bras, la nation de héros et le politicien d’électeurs. Sans endoctrinement obligatoire, comment le cheptel d’idiots prisonnier du même esclavagiste que leurs parents se renouvellerait-il ?

    • Strictement rien à voir avec le capitalisme : les régimes communistes étaient tout autant nationalistes. Mais de fait une école dont les programmes ne seraient pas définis de manière centralisée seraient peut être plus intéressante.

    • Car pour vous le capitalisme d’état de Lénine et ses successeurs ou celui de l’actuel parti communiste chinois se distingue du capitalisme libéral ?

      Dans un cas comme dans l’autre, une élite parasite accapare le pouvoir et élève la jeunesse à son usage : comme objets sexuels, travailleurs, électeurs, soldats, et fonctionnaires pour les méritants.

      Ne vous frappe-t-il pas que même les pays capitalistes réputés les plus libéraux s’obstinent à organiser l’éducation, notamment citoyenne ? Pour ensuite mieux prescrire aux masses bien éduqués l’usage d’une liberté consistant à choisir entre vaseline et huile d’argan, mer ou montagne, appartement ou villa.

      La guerre mécanisée, les atrocités technicisées et leurs cortèges d’horreurs sont la conséquence de l’alliance entre l’industrie et une éducation dressant les travailleurs les uns contre les autres au profit de leur bergers

    • @sammyfisherjr J’avoue adapter le style en fonction du public : ici, vu du haut de mes commodes préjugés, de jeunes intellos encore capables de repérer une dissonance cognitive entre le phrasé d’un conservateur et un discours disruptif.

      Car après tout, il est un peu commode de se débarrasser des responsabilités des guerres sur l’institution : même si ce sont les institutions qu’elle sécrète, au premier rang desquelles l’école, qui, avec la culture héritée de vos parents, bâtissent les préjugés qui font les guerres et leur cortège d’atrocités 2.0

      @vlentz Des deux côtés du Rhin et de longue date, les capitalistes des deux pays sont à l’origine des politiques coloniales qui jouent un rôle essentiel dans l’origine de la guerre. Pourrait-on par exemple invoquer toute l’oeuvre d’Anatole France pour savoir quelles relations unissaient le capitalisme et le colonialisme à l’époque ?

      Parler d’un phénomène politique de masse comme le nationalisme qui est le ciment des USA au sujet de la France ou l’Allemagne du début du siècle dernier revient à prétendre que le niveau de conscience politique des citoyens de ces deux époques étaient comparables : ce que vous nommez ici nationalisme est le résultat d’une politique éducative consciente inspirée par les gouvernants de l’époque, c’est à dire, les capitalistes.