• MOI NON PLUS – La déclaration d’amour du « New York Time » au « malaise » français | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/30/moi-non-plus-la-declaration-damour-du-new-york-times-au-mala

    Toujours à-propos du racisme et de la xénophobie inexpugnables des nations : les chroniqueurs des feuilles américaines et anglaises s’en donnent à coeur joie : de tout temps ils ont haï ce que la France et les français représentent. Jalousie et stupidité à l’égard du vieux continent, exactement comme l’anti américanisme petit-français.

  • Combien coûterait un Big Mac si McDo doublait ses salaires ? | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/30/laddition-combien-couterait-un-big-mac-si-mcdo-doublait-ses-

    Selon cette étude, un doublement des revenus des employés de l’enseigne – du salarié de base gagnant le salaire minimum (7,25 dollars de l’heure, ou 5,40 euros) au PDG Donald Thompson (8,75 millions de dollars en 2012) – aurait pour conséquence une augmentation du prix du Big Mac de seulement 68 cents (0,50 euro). Le Big Mac passerait ainsi de 3,99 à 4,67 dollars (3,50 euros), affirme l’auteur de l’étude, Arnobio Morelix.

    Cette étude sort au moment où des employés de McDo mènent des grèves à travers les Etats-Unis pour réclamer un salaire minimum de 15 dollars de l’heure (11,30 euros). Son auteur a simplement consulté le rapport annuel 2012 de l’enseigne et constaté que seuls 17,1 % des revenus du géant partaient dans les salaires et les avantages sociaux de ses quelque 500 000 employés américains.

    Et on nous rebat les oreilles avec le #coût_du_travail ! #salaire

  • Afghanistan : La voix, le voile, la propagande et le djihad

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/30/the-voice-la-voix-le-voile-la-propagande-et-le-djihad

    La société afghane s’est transformée en profondeur depuis la chute des talibans, après cinq ans de règne, en 2001. Un des symptôme les plus visibles de ce changement d’ère est l’expansion fulgurante de la scène médiatique : le pays compte aujourd’hui quelque 75 chaînes de télévision et 175 stations de radio, là où télévision, films et vidéos étaient interdits il y a encore douze ans.

    Mais cette révolution culturelle, brutale pour certains, s’accompagne de violentes crispations sociétales.

    #société #culture #médias #modèle #Afghanistan #Taliban

  • Naftali Bennett (ministre de l’économie israélien) : « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça »

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/30/foi-jai-tue-beaucoup-darabes-dans-ma-vie-et-il-ny-a-aucun-pr

    " J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça" , a affirmé le ministre [de l’économie israélien et chef du parti nationaliste religieux Foyer juif], lors d’une réunion retranscrite par le quotidien Yedioth Ahronoth. Naftali Bennet répondait ainsi au conseiller sur la sécurité nationale, Ya’akov Amidror, qui avait qualifié "d’illégale" la prise de position du ministre, à savoir qu’il trouvait normal que lorsque "vous attrapez des terroristes, vous devez simplement les tuer" .

    Après la publication de ces propos, le porte-parole de Naftali Bennett a expliqué que le ministre avait tué des Arabes dans le contexte de son service dans l’armée, et dans des situations de combat. En outre, le ministère a expliqué qu’il s’agissait surtout de réclamer une politique plus exigeante en matière de lutte contre le terrorisme, "consistant à éliminer les terroristes plutôt que les garder en vie en prison et ensuite les relâcher".

    #Israël #Naftali_Bennett #Palestine #Palestiniens

  • LA QUESTION – « Vous êtes musulman. Pourquoi écrivez-vous sur Jésus ? » | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/29/vous-etes-musulman-pourquoi-ecrivez-vous-sur-jesus

    Reza Aslan, un universitaire américain, vient de publier un livre sur la vie de Jésus, Zealot : The Life and Times of Jesus of Nazareth ("Zélote : la vie et l’époque de Jésus de Nazareth"). Jusqu’ici rien de plus normal pour un spécialiste de l’histoire des religions. Mais il se trouve que Reza Aslan est musulman... et qu’il a eu la mauvaise idée de faire la promotion de son livre sur Fox News.

  • Naftali Bennett: ‘I’ve killed lots of Arabs in my life – there’s no problem with that’ | +972 Magazine
    http://972mag.com/nstt_feeditem/naftali-bennett-ive-killed-lots-of-arabs-in-my-life-without-any-problem

    Naftali Bennett said “I’ve killed many Arabs in my life, and there’s no problem with that,” speaking at Sunday’s cabinet discussion on the release of Palestinians prisoners, Yedioth Ahronoth reported Monday morning.

    The economy minister and Jewish Home party head was arguing with National Security Adviser Ya’akov Amidror about the prisoner release. According to the Hebrew-language report Yedioth‘s print edition, Bennett “proposed a problematic and controversial way for Israel to avoid having to put [captured terror suspects] on trial.”

    Bennett: “If you catch terrorists, you have to simply kill them.”

    Amidror: “Listen, that’s not legal.”

    Bennett: “I’ve killed lots of Arabs in my life – and there’s no problem with that.”

    • Naftali Bennett, ministre de l’Économie israélien : « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça »
      http://www.huffingtonpost.fr/2013/07/29/naftali-bennett-ministre-economie-extreme-droite-israel-tue-beaucoup-

      INTERNATIONAL - Alors que les négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens, gelées depuis trois ans, reprennent lundi soir à Washington, le ministre de l’Economie israélien s’est fendu de propos d’une rare violence.

      Après que le gouvernement israélien a approuvé dimanche la libération de 104 prisonniers palestiniens en signe de bonne volonté, ouvrant la porte à ces nouvelles négociations, Naftali Bennett -qui dirige aussi le parti politique ultra-nationaliste et sioniste religieux d’extrême droite Le Foyer juif- a déclaré préférer que l’on tue ces prisonniers palestiniens plutôt que de les traduire en justice.

      « Si vous attrapez des terroristes, vous devez simplement les tuer », affirme-t-il, selon un rapport publié dans l’édition imprimée en hébreu du Yedioth Ahronoth, repris par le site américain 972mag.com.

      Le conseiller de sécurité nationale, Ya’akov Amidror, présent à ses côtés dans ce qui est en fait une discussion, lui répond que cette pratique est illégale. Et Bennett de lui rétorquer : « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça ».

    • http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/30/foi-jai-tue-beaucoup-darabes-dans-ma-vie-et-il-ny-a-aucun-pr
      30 juillet 2013

      En juin, Naftali Bennett s’était déjà fait remarquer pour avoir exclu l’idée d’un État palestinien. « L’idée qu’un État palestinien sera créé sur la terre d’Israël est dans une impasse », expliquait-il, utilisant le terme biblique qui désigne la zone comprenant aujourd’hui l’État d’Israël et la Cisjordanie. « Jamais, dans l’histoire d’Israël, autant de gens n’ont investi autant d’énergie dans quelque chose d’aussi inutile », avait-il affirmé lors d’une conférence du conseil de Yesha, l’organisation représentant les colons de Cisjordanie à Jérusalem, dans des déclarations diffusées par la radio. « Le plus important pour la terre d’Israël est de construire, construire, et construire », avait ajouté Naftali Bennett, dont le parti soutient la colonisation des Territoires palestiniens.

  • Menacée de #viol sur Twitter, une journaliste veut avoir le dernier mot | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/28/tweets-et-prejudice-menacee-de-viol-sur-twitter-une-journali

    C’est un beau visage au regard doux, celui d’une femme de caractère, l’écrivaine britannique Jane Austen, dessiné par sa sœur, Cassandra. Il ornera à partir de 2017 l’avers du billet de 10 livres (le revers représentant le visage de la reine Elizabeth II). Ce nouveau billet a été dévoilé mercredi 24 juillet par la Banque d’Angleterre, marquant la victoire de nombre de féministes qui avaient signé une pétition appelant à ce que Charles Darwin soit remplacé par un visage féminin*. La Banque d’Angleterre s’engageait même à revoir ses procédures pour que les billets de banque reflètent davantage la diversité de la société britannique.

    Nul n’aurait toutefois pu imaginer la violence des réactions qui allait s’ensuivre sur les réseaux sociaux. La journaliste et blogueuse féministe à l’origine de la pétition, Caroline Criado-Perez – auteure notamment du blog Week Women et du site The Women’s Room –, a reçu sur Twitter des dizaines et des dizaines de messages agressifs la menaçant de viol : une cinquantaine de tweets par heure, tous plus odieux les uns que les autres.

    « De nombreuses personnes m’ont dit d’ignorer ces messages. Il ne faut pas alimenter les trolls. Mais nous venions de remporter une victoire à la Banque d’Angleterre, je n’allais pas être réduite au silence par ces hommes. J’ai donc décidé de leur répondre. Et petit à petit, un petit courant, qui s’est transformé en rivière puis en fleuve de messages de soutien, est apparu. Maintenant, les tweets d’encouragement ont pris le dessus (...) et les trolls eux-mêmes ont commencé à fermer leur compte. Qu’est-ce que cela nous dit ? Que nous n’avons pas à subir cela. Les trolls ne gouvernent pas le Web, pas plus que les hommes agressifs qui envoient des menaces de viol à des femmes qu’ils veulent faire taire. »

    #féminisme #antiféminisme #culture_du_viol

  • Dans un hôpital moldave, on opère avec des perceuses | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/25/mr-bricolage-dans-un-hopital-moldave-on-opere-avec-des-perce

    Ce qui aurait pu être le teaser du mauvais film d’horreur de l’été est devenu une affaire d’Etat en Moldavie. Une vidéo tournée dans un hôpital pour enfants à Chișinău, la capitale du pays, révèle que des outils de bricolage, surtout des perceuses, sont utilisés pour les opérations médicales faute de moyens.

    Un chirurgien de l’établissement, Nicolae Curca, loin de nier les faits, explique à Euronews : « Nous utilisons ces perceuses depuis des décennies car nous n’avons jamais pu obtenir le matériel médical que nous espérions. »

    Depuis la révélation de la vidéo, l’affaire fait des vagues jusqu’au sommet de l’Etat. Le ministre de la santé, Andreï Usatii, a été prié de diligenter une enquête et a tenté de justifier que, « d’un point de vue médical, si les conditions de stérilisation et de sécurité sont remplies, n’importe quelle perceuse peut être utilisée pour donner un mouvement de rotation au foret qui perce l’os ».

    #la_vache #chirurgie #bricolage

  • La Grande-Bretagne accorde le pardon posthume à Alan Turing, génie de l’informatique

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/22/so-sorry-la-grande-bretagne-accorde-le-pardon-posthume-a-ala

    Condamné à la castration chimique en 1952 pour « outrage aux bonnes mœurs », du fait de son homosexualité – illégale en Grande-Bretagne jusqu’en 1967 –, le génie de l’informatique s’était suicidé deux ans plus tard, le 7 juin 1954, en mangeant une pomme empoisonnée au cyanure.

    Selon le Guardian, la loi doit être votée en octobre. Un revirement pour le gouvernement qui avait refusé l’an dernier d’accorder le pardon à 49 000 homosexuels – aujourd’hui décédés –, condamnés au même titre qu’Alan Turing et Oscar Wilde.

    « Le gouvernement sait que Turing était un héros et un grand homme, a déclaré lord Sharkey après avoir annoncé le pardon. Celui-ci reconnaît qu’il a été traité avec cruauté. Il a dû mesurer l’estime qu’on lui porte ici et dans le monde. » Grâce à ses décryptages des communications nazies, Alan Turing avait permis de sauver des millions de vies pendant la guerre.

  • • Le festival de jazz de Montreux utilise l’image du petit Grégory dans une publicité
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/16/gaffe-le-festival-de-jazz-de-montreux-utilise-limage-du-peti

    Le graphiste, « qui n’est pas un professionnel et manque d’expérience » selon le festival, a « cherché une image d’enfant sur Google images » – une première erreur, la probabilité étant forte de tomber sur une image qui n’est pas libre de droits. Il voit cette photographie qui circule dans tous les médias français depuis trente ans, montrant le petit garçon souriant, la choisit."Il est jeune, étranger, ne connaît pas l’affaire", déplore le festival.

    Si on faisait pareil avec les chirurgiens ? Il est pas chirurgien mais boulanger : « Il a retiré un organe qu’il trouvait d’une couleur douteuse mais c’était pas le bon… »

    • Leurs efforts sont amusants. Ils disent « le journal emploie durant le festival des jeunes en formation pour la mise en page ». Ils parlent tous d’un « jeune graphiste ignorant », un garçon de 20 ans, qui n’est « pas un professionnel » et « manque d’expérience »... En terme courant, on dit « stagiaire », mais (à 23h59) il n’y a pas un journaliste pour écrire le mot.

    • J’aimerais bien savoir par quels mots-clés il est tombé sur cette image ; « enfant » et « enfant souriant » ne la montrent pas. Mais il s’agit peut-être d’une blague (de mauvais goût) qu’ils ne peuvent pas assumer, et qu’il est plus facile de mettre sur le dos de google images ? Simple interrogation.
      Cela dit n’en tirons pas non plus des généralités sur les stagiaires ; les « pros » font aussi parfois des big mistakes, voire, se spécialisent dans la connerie.

    • Mauvais goût, mauvais goût…
      http://www.youtube.com/watch?v=W1uvQeuqvsE

      Sinon, la défense des professionnels de la profession qui ne se plantent jamais me fait globalement chier. Comme beaucoup de gens, je n’ai jamais exercé le métier que j’ai appris à l’école, et aucune des activités que j’exerce pour gagner ma vie n’a été apprise à l’école.

      Quant à comparer les graphistes et les iconographes aux chirurgiens, c’est idiot : avant qu’un graphiste tue quelqu’un parce qu’il s’est raté sous Photoshop, il y a tout de même un monde.

    • C’est pas la peine de passer d’un extrême à l’autre « la défense des professionnels de la profession qui ne se plantent jamais ». On sait bien que ces professions (graphistes, photographes, maquettistes… sont attaquées de partout pour réduire les coûts. Les conséquences sont multiples : perte de savoir faire (mais pas de toute puissance), disparition d’un secteur économique, perte de confiance accrue envers les médias, appauvrissement informationnel…
      La petite guéguerre entre professionnels et amateurs ne m’intéresse pas, cette bataille d’égos mal placé occupe un peu partout les commentaires des blogs mais ça ne fait rien avancer.
      Enfin un chirurgien amateur tue le patient, la gestion en amateur de l’information tue la démocratie. Le choix d’une comparaison extrême est là pour faire réfléchir sur un champ large permettant en principe à chacun de revenir sur le sujet en apportant des nuances, peut-être que l’exemple était mal choisi parce que là, ça ne semble pas avoir été compris…

    • L’exemple est mauvais parce que l’importance du graphisme dans la société est totalement dérisoire par rapport à celle de la médecine, et que les conséquences d’un graphisme laid sont… la laideur. Pas terrible, mais supportable.

    • Je ne vois pas comment on peut lire ton poste autrement que sous l’angle corporatiste :
      – tu cites une histoire qui dit qu’ils ont fait bosser un « non professionnel », qui « manque d’expérience » (et qui s’est bien planté),
      – ensuite tu demandes si on ferait la même chose avec un chirurgien (or, justement, le métier de chirurgien est strictement régulé par l’obtention d’un diplôme).

      La réponse à la seconde partie étant évidemment « non », la seule lecture possible est qu’il ne faudrait pas autoriser un « non professionnel » ou qui « manque d’expérience » à réaliser le petit coupon signalant qu’il y a une garderie gratuite dans ce concert.

      On peut tout aussi bien interdire l’utilisation dans un cadre professionnel de logiciels réalisés par des non-diplômés de l’informatique (parce que les conditions de travail des informaticiens diplômés ne sont pas roses, parce que la diffusion de mauvais code informatique est dangereux pour la société…).

      Au passage, désormais le journalisme est très largement exercé par des gens diplômés qui ont appris le métier dans des écoles de journalisme – alors que c’était totalement faux il y a quelques décennies –, je ne vois pas qu’on ait ni gagné en qualité de la vie démocratique, ni, surtout, en protection des droits sociaux des journalistes.

    • Pour que ça advienne, il a dut manquer des cases dans la fabrication ! ils n’ont trouvé personne pour relire avant publication ? La liaison avec un chirurgien ne me choque pas, cela arrive quand on réduit les effectifs drastiquement, que l’on ne donne plus le temps, ou que le seuil de connaissance s’effondre. La médecine, comme les transports, comme le spectacle, n’échappe pas à la logique marchande. Je défends l’idée de métier, même si il est le fait d’amateurs. Que le graphiste soit inexpérimenté, soit, mais laisser passer une bourde pareille c’est géant, en fait le festival n’a pas de garderie et à trouver ça pour que les parents renoncent à laisser leurs enfants …
      #éducation_à_l'image

    • Je crois que @touti met le doigt là où ça fait mal : le fait que leur chaîne graphique avait l’air bien courte et manquait cruellement de postes de validation (ou alors, effectivement, de gens avec un bagage minimum de #culture_visuelle).
      Perso, quand je rend un taff, y en a toujours pour une éternité de va et vient parce qu’il faut bouger le sous-titre de 3 pixels, que le second annonceur en partant du verso, il est 4 pixels trop petit ou que le rendu du jaune tire plus sur la pisse que le canari et surtout, parce que tout le monde trouve très important d’ajouter son grain de sel et d’étaler sa propre inculture graphique.

      Aussi un exemple où l’expression aliénante de la #dead_line prend toute sa saveur.

    • (a) Oui, enfin, « éducation à l’image », parce que vous vous l’auriez forcément reconnue, cette photo ? Moi pas. Ça date de 1984, et depuis, disons, 1990, je prends un soin extrême à ignorer avec autant de soin que possible les faits divers. Marc Dutroux, par exemple, je connais son nom mais je n’ai aucune idée de sa tête – alors je serais assez capable de faire une belle boulette si je devais faire une affiche pour recruter des animateurs de centre aéré.

      Il se trouve que j’ai des étudiants graphistes, je suis donc assez pour leur transmettre l’amour du métier bien fait, mais désormais ces jeunes gens sont nés l’année de la mort du petit Grégory. Ils acquièrent une belle culture de l’image, ils ont des cours de sémiologie, des conférences hebdomadaires, ils connaissent le petit nom de tous les typographes vivants ou morts, savent reconnaître n’importe quelle police de caractère rien qu’en regardant le g minuscule… mais je ne crois pas que reconnaître la tête du petit Grégory fasse partie des choses qu’ils apprennent pour obtenir leur diplôme.

      (b) Sinon, que Montreux ait une chaîne de production de ses communications graphiques raccourcie, je trouverais ça plutôt sympa. Bosser avec en face une chaîne de décision qui remonte jusqu’au ministre, j’ai donné : ça ne produit pas plus de qualité et ça n’améliore en rien les conditions sociales des travailleurs-travailleuses de l’industrie graphique.

    • Non mais @arno, justement, qu’ils connaissent ou pas, ils savent a priori au minimum que pour utiliser une image, il faut l’identifier assez précisément (origine, auteurs, licences, etc). La technique google image au hasard et c’est réglé me parait effectivement relever du niveau 0 des compétences en icono.

    • Niveau 0, certainement pas. Je n’ai jamais constaté que les graphistes professionnels (ni même les journalistes) étaient particulièrement compétents en matière de droit d’auteurs. (Nous on en bouffe depuis des années à cause des problématiques Web, c’est vraiment très différent.) Si en plus tu jettes une poignée de « creative commons » là-dedans (c’est tout de même ce qui justifie l’idée de « photos récupérées sur le Web »), tu n’as plus beaucoup de professionnels qui comprennent quoi que ce soit (tu sais à quel point je suis obligé d’expliquer à plein de gens parfaitement professionnels les problématiques de droits avec les webfonts ?). Accessoirement (en fait, pas accessoirement du tout), je ne suis pas d’accord pour qu’on mette les problématiques de droit d’auteur dans la catégorie « niveau 0 » et « éducation à l’image » (même si c’est moi qui fait le cours sur les droits d’auteur à nos étudiants, pour pas qu’ils se fadent justement le discours qui oublie que ce sont eux qui produisent du droit d’auteur, alors qu’on ne leur parle que de leur obligation de respecter celui d’Adobe, et parce que j’en ai besoin pour leur présenter les notions du libre).

    • La technique google image au hasard et c’est réglé me parait effectivement relever du niveau 0 des compétences en icono.

      disais-je. Que chercher une licence ne soit pas si évident, OK, ce sera plus haut que le niveau 1, pour continuer cette merveilleuse métaphore, mais ça n’empêche pas que se contenter de copier une image sur google image sans l’identifier davantage (avant la question de la licence, OK) correspond à un niveau 0 de l’icono.

      Par ailleurs, il n’est pas impossible que certains graphistes soient excellents en… graphisme, mais nuls en icono.

    • @arno* tu as mal interprété mon message et je reprends la phrase de @touti « Je défends l’idée de métier, même si il est le fait d’amateurs. »
      Puisque tout le monde y va de sa bio perso pour argumenter, moi aussi j’ai appris mon métier (photographe) sur le tas. Comme tout métier il faut avoir quelques compétences techniques (mais de moins en moins avec les avancées positives des nouveaux appareils), une pratique esthétique (cadrage, notion de perspective, histoire de la photo, de la peinture, culture générale, etc), les codes de bases (quitte à en transgresser certains) (respect des gens photographiés, droits divers, hiérarchie implicite, etc)… tout cela ne fait pas que l’on est forcément un photographe génial et n’empêche pas des amateurs de faire de meilleures images ou d’être plus respectueux des gens mais c’est un cadre qui permet de constituer une chaine de confiance de la personne photographiée à celle qui lit le journal (en passant par tous les intermédiaire).
      Pour l’exemple présent, le problème n’est pas l’amateur qui a fait l’affiche mais l’organisation qui a pris une personne non qualifiée pour ne pas la payer, non encadrée pour ne pas perdre de temps à la former, non protégée par un système de validation minimal des conséquences de ses erreurs…
      Dans le journalisme, quand on te vole une image, on envoie toujours un stagiaire pleurer au téléphone qui te dit qu’il savait pas, qu’il va être viré si tu continues à réclamer d’être payer, etc.
      Pour finir par l’exemple du chirurgien, il y a pleins de médecins étrangers qui n’obtiennent à qui on ne donne pas l’équivalence du diplôme en France et que l’on utilise, malgré tout à des postes de responsabilités en les payant moins. Ok, ils ont les compétences mais à la moindre erreur, ils ne sont protégé de rien. Ce phénomène gagne le milieu des infirmières à qui on fait faire des actes de médecin (et là, elles n’ont pas forcément le niveau quand elles sont jeunes, après, elles apprennent malgré tout sur le terrain).
      Cette affaire est simplement symptomatique du système libéral tout azimut.

    • Juste pour préciser mon propos sur l’amateur, pour moi il n’y a là rien de dévalorisant, héritage d’une lecture de Godard, l’amateur est celui qui aime. En l’occurence, là, ce n’est pas un amateur, c’est un inculte ;)

    • @peweck Je suis déjà plus d’accord dit comme ça.

      Mais sans perdre de vue, tout de même, que l’on parle de métiers qui n’existent que depuis récemment, de techniques récentes, voire de métiers qui ont déjà pris la place d’autres métiers.

      L’« information commerciale » et la réclame annonçant qu’un lieu de récréation infanticide sera gracieusement mis à disposition des enfants des invités de madame la Sous-Préfète, ce n’était pas fait par un « graphiste », il n’y avait pas de photo prise par un photographe en dessous du texte. C’était au plomb, monté directement par un ouvrier typographe, et fallait pas trop le faire chier parce qu’on va pas y passer la journée.

      Dans ce genre de discussions sur l’amour du métier, il y a toujours la notion de perte de compétences et de savoir-faire, et de destruction de métiers par le libéralisme économique. Je veux bien, mais en l’occurrence c’est une petite information commerciale bien pérave dans un journal. Ça ne bénéficie d’un traitement graphique que depuis une cinquantaine d’années, sinon c’était monté par l’ouvrier typographe directos, et depuis cinquante ans, c’est de toute façon un truc toujours moche. Il y avait d’assez bonnes parodies dans le Livre des Nuls, façon pubs dans Spiderman en 1982. Dans les compilations de conneries imprimées, ce genre de petits encarts occupe toujours la meilleure place.

      Ce dont on parle, là, ça n’a jamais été bien glorieux, jamais cher et jamais confié à des graphistes de haut niveau. Personne ne s’est jamais payé Alexey Brodovitch pour faire ce genre de chose. Si on veut pousser le bouchon, on pourrait même dire c’est des trucs qui permettent de faire travailler des gens qui ne sont pas des pointures, et ça permet aux débutants de se former. Mais avant-avant, ça n’existait pas sous cette forme, il n’y a pas grand chose qui s’est perdu.

  • Lier la consommation de séries TV au tourisme démontre que les deux activités ciblent essentiellement les riches oisifs, c’est à dire, les exploiteurs :

    Le tournage de Game of Thrones permet à l’Irlande du Nord de rappeler au plus grand nombre qu’elle abrite des paysages à couper le souffle – la Chaussée des géants notamment, une formation basaltique constituée de prismes de lave refroidie plongeant dans la mer –, des châteaux médiévaux, des forêts spectaculaires...

    Une stratégie payante puisque, selon les chiffres rapportés par la Northern Ireland Screen Agency, la série aurait déjà rapporté 76,5 millions d’euros à l’économie de la province – tournage et retombées touristiques y compris –, pour un investissement de 10 millions d’euros. Des chiffres qui font tourner la tête à l’Irlande du Nord, laquelle rêve de connaître un avenir touristique similaire à celui de la Nouvelle-Zélande, portée par la saga du Seigneur des anneaux. Pour Belfast, il est temps de tourner la page d’un très long hiver.

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/09/lhiver-vient-et-game-of-thrones-relanca-le-tourisme-en-irlan

    • D’un autre côté, tu comprends bien que des produits qui ciblent essentiellement les riches oisifs ne marchent que parce que les prolos bavent dessus en masse et se saignent pour en avoir leur part. Effectivement, le problème des riches, c’est qu’ils ne sont pas assez nombreux pour faire tourner la plupart des secteurs qui leur sont dédiés (t’as beau gagner en dormant une heure ce que d’autres auront en trimant toute une année, tu n’as quand même qu’un seul trou du cul !), ni pour avoir statistiquement la majorité politique où que ce soit. D’où l’intérêt de faire envie aux pauvres et surtout de leur faire croire que s’ils sont très travailleurs, très malins, très serviles, très filous et tout, ils auront leur part du gâteau. Et c’est comme ça que les larbines lisent Madame Figaro et votent UMP dès qu’elles deviennent locataires de leur banque.

    • Vous comprendrez dès lors que je considère la télévision publique et l’industrie culturelle en général comme une subvention aux riches.

      Alors, quand est-ce qu’un gouvernement de gauche fermera la télévision publique et le ministère de la culture ?

      Sans oublier ce second point-clé : le touriste qui vient chez vous est un ennemi de classe, et doit être traité comme tel.