• Le sexisme, toujours d’actualité dans la publicité
    http://www.journaldesfemmes.com/societe/phenomenes-de-societe/1875374-le-sexisme-dans-la-publicite

    Après avoir analysé 2000 spots publicitaires, l’institut américain Geena Davis constate que niveau sexisme, en dix ans, rien n’a vraiment changé. Les femmes restent érigées en objet qui fait vendre quand les hommes, eux, sont toujours vus comme des êtres dominants.

    Révélés le 22 juin lors du Festival de la publicité Cannes Lions, les résultats sont plutôt affligeants. Ils constatent que les hommes sont deux fois plus représentés que le sexe opposé. « Nous pensions que dans la publicité, dans la mesure où les femmes sont les principales consommatrices, [leur] représentation serait plus importantes », explique Madeline Di Nonno, PDG du Geena Davis Institute. Une femme sur 10 apparaît vêtue d’une tenue connotée sexuellement : c’est six fois plus que pour les hommes. Avec un temps de parole divisé par sept, les femmes se voient réduites à leur physique pour faire vendre...

    Il ne faut pas non plus s’attendre à ce qu’elles soient drôles ou perspicaces, puisque leurs homologues masculins ont 62% de chance en plus d’être associés à l’intelligence. Sans oublier l’image de la ménagère, qui reste encore très ancrée dans la pub : 48% des femmes seront potentiellement représentées dans une cuisine, quand 50% des hommes pourraient apparaître dans un événement sportif.

  • Les Allemandes bientôt contraintes de révéler leurs aventures extra-conjuguales - Journal des Femmes
    http://www.journaldesfemmes.com/societe/actu/1614558-allemagne-relation-extra-conjugale-paternite

    L’Allemagne est en passe de voter une loi plutôt étonnante. Les femmes pourraient être contraintes de révéler à leurs conjoints hésitants la véritable identité du père de leur enfant. Si l’homme a des doutes sur le géniteur de l’enfant, il pourra donc faire appel à cette nouvelle législation pour obliger celle qui partage sa vie à avouer des relations extra-conjugales. Ce projet de loi a été proposé par le ministre de la Justice Heiko Maas et il sera présenté au conseil des ministres le 31 août 2016 en vue de sa soumission prochaine au Parlement. L’Homme politique a affirmé, selon l’AFP : « Nous voulons assurer davantage de droits et de moyens de recours légaux aux faux pères [...] la mère ne doit pouvoir garder le silence que s’il y a des raisons très sérieuses de ne pas identifier le père biologique. » En cas d’infidélité avérée, le « faux père » pourrait alors prétendre à des « frais d’entretien » auprès du vrai géniteur et ce, jusqu’à 2 ans.
    Une originalité qui laisse cependant perplexe. Le ministre de la Justice n’a pas précisé les sanctions encourues ni le pourcentage de population susceptible d’être touché par cette loi. Qui plus est, dans quelle mesure peut-ont contraindre l’intéressée à parler ? Il faudrait par ailleurs faire passer de multiples tests ADN, un coût élevé pour l’État. Cela reviendrait aussi à punir par la loi l’infidélité...

    #paternité #adultère #patriarcat #filiation #droit_du_sang #pension_alimentaire #divorce #mariage

  • Le sexisme sera bientôt une circonstance aggravante des crimes et délits - Journal des Femmes
    http://www.journaldesfemmes.com/societe/combats-de-femmes/1584501-le-sexisme-sera-bientot-une-circonstance-aggravante

    Les députés ont ajouté un amendement pour que le caractère sexiste des crimes et délits soit reconnu comme une circonstance aggravante dans le projet de loi Egalité et Citoyenneté. Une avancée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

    Dans le cadre du projet de loi Egalité et Citoyenneté, examiné à l’Assemblée nationale en commission spéciale, les députés ont adopté l’amendement qui « vise à faire du sexisme une circonstance aggravante de tous les crimes et délits au même titre que le racisme et l’homophobie ». Cette avancée a ravi Osez le féminisme, qui parle d’une « victoire », après avoir soutenu la reconnaissance des actes sexistes dans la loi depuis 2014. « Les violences faites aux femmes, en plus d’être enfin visibilisées dans notre droit, ne sont plus minimisées voire ignorées », écrit l’association dans un communiqué. Seul regret : que le terme « féminicide » (acte de tuer une femme à cause de son genre) ne figure pas explicitement dans le texte.
    Le gouvernement a également déposé un amendement pour interdire tout acte sexiste dans la fonction publique. Une précision indispensable après le scandale, entre autres, de l’affaire Baupin. Le texte final du projet de loi Egalité et Citoyenneté sera examiné à partir du 27 juin.

    #sexisme #violences #loi

  • Egypte : le #viol devient viral
    http://www.journaldesfemmes.com/societe/combats-de-femmes/egypte-le-viol-devient-viral-0614.shtml

    Toutefois, ce « buzz » permet de mettre en lumière une atroce réalité, comme en témoigne « Tahrir Bodyguard », un groupe égyptien qui vise à lutter contre le harcèlement en permettant l’activation et le rôle des femmes dans la société : « Ce qui s’est passé le 8 juin 2014 place Tahrir (le viol) est similaire à ce qui a déjà pu arriver avant ici (...). Vous avez dorénavant un aperçu de ce dont nous pouvons être témoins et ce à quoi nous sommes confrontés ».
    Selon une étude de l’ONU parue en 2013, les cas de violence et de harcèlement sexuel sont communs en Egypte où 99% des femmes affirment en avoir été victimes, qu’elles soient vêtues à « à l’occidentale » ou voilées.

    #why

  • La programmation informatique à portée des enfants ce 23 avril - Journal des Femmes Maman
    http://www.journaldesfemmes.com/maman/expert/57114/la-programmation-informatique-a-portee-des-enfants-ce-23-avril.sht

    « Quand j’étais enfant, il s’agissait d’apprendre à lire et à écrire. Aujourd’hui, il faut apprendre à faire des recherches sur l’Internet et à programmer. Lorsqu’on veut réaliser un rêve ou qu’on rêve d’un métier, on a aujourd’hui besoin de compétences numériques et de l’Internet [...] D’ici 2020 - autant dire demain - 90 % des emplois nécessiteront des compétences numériques, et nous ne sommes pas prêts » a déclaré Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, 28 mars 2014.

    #Éducation_Numérique

  • Valérie Pécresse opposée au congé parental du gouvernement : « Pensez-vous que le plus grand nombre de pères ont envie de changer des couches ? » - Lelab Europe1
    http://lelab.europe1.fr/t/valerie-pecresse-opposee-au-conge-parental-du-gouvernement-pensez-vous

    Pour quelle raison ? Valérie Pécresse y répond d’abord par une question :

    Pensez-vous que le plus grand nombre sont les pères qui ont envie de changer des couches ?

    Aux hommes incomberaient donc des tâches plus sérieuses. Mais les pères de famille auront beau vouloir changer les couches de leur enfant, cela serait mal vu, selon Valérie Pécresse :

    Il faut certes inciter les pères à prendre un congé mais ils le prendront d’autant plus volontiers avec un enfant un peu plus âgé, et cela sera socialement mieux vécu par les entreprises de voir les pères s’impliquer dans des problèmes un peu plus compliqués.

    Et c’est une femme qui dit ça...

    • Exact Agnès, je suis fasciné comment Mme Pécresse (une femme) cherche à se mettre à la place d’un homme. Les pauvres ne doivent pas être forcés à faire ce que font les femmes... Dans cet article, rien sur les femmes défavorisées professionnellement par le « risque » de maternité et de congé mat’ uh ?

    • Mais la question de savoir ce dont les femmes ont envie n’a pas l’air de se poser du tout... Pas plus que de ce qu’elles ont besoin. Le fait que la majorité des pauvres, se sont des femmes qui se font plaquées toutes seules avec les moutards dont les mecs n’ont pas envie de l’encombrer, tout le monde s’en fout aussi.
      Plutôt que d’ergoter sur le mariage, on aurait pu parler de la parentalité hors mariage, qui est tout de même très répandue, non ?

    • Désolé, ça me fait chier de sembler prendre la défense de Pécresse, mais pour le coup, ça sent la petite phrase isolée sortie de son contexte pour fabriquer du buzz moraliste sur le Web. (Oh, et dis-donc, c’est « Le Lab », qui est justement un spécialiste du genre.) D’ailleurs Pécresse a rédigé un rapport en 2007 sur le sujet ; malgré tout ce que je pense de cette dame, je suppose qu’elle est capable de dire autre chose sur la question que trois petites phrases qu’on peut retourner dans le sens qu’on veut.

      Pécresse, sa petite-phrase-sortie-de-son-contexte, tu peux parfaitement le lire exactement dans l’autre sens : certes il faut que les enfants participent plus à l’élevage des mouflets, mais quand la tâche principale consiste à se lever plusieurs fois par nuit, à torcher le niard, à nettoyer les vomis, à attendre le rot qui ne vient pas à 3 heures du mat et à être dans un état semi-permanent de zombification parce que tu ne peux jamais dormir complètement, ouvrir la possibilité aux pères de se charger de cette joyeuseté, elle pense que c’est pas du tout efficace.

      En gros, que c’est un peu comme si sa gracieuse majesté interdisait aux riches et aux pauvres de dormir sous les ponts.

      Je ne vois d’ailleurs pas que soudain la gauche voudrait obliger les hommes à l’égalité des tâches ménagères à la maison.

    • @arno : oui, je suis d’accord ; cela dit, on peut admettre, tout problème de contextualisation mis à part, qu’elle a été un peu maladroite.

      Concernant le projet de loi, je ne sais pas trop de quoi il retourne. J’ai lu briévement une histoire de congé paternité de 6 mois, et, c’est vrai, j’ai pensé : « c’est beaucoup trop » ! Est-ce l’affreux macho qui sommeille en moi qui a pensé ça ? Ou, plus prosaïquement, est-ce que j’ai fugacement pensé que c’était inadapté ?

      Cela dit, la question du qui-doit-faire-quoi, ça se règle au sein du couple, en fonction des envies et des aspirations de chacun. Pour ma part, je me suis levé 3 fois par nuit à l’époque où c’était nécessaire, pour « assister » mon épouse, même lorsqu’elle donnait le sein... Et si j’avais la tête dans le cul le lendemain matin, je m’en foutais : un gosse, on le fait à deux, on s’en occupe à deux :)

    • Question bête : quelqu’un a lu l’interview d’où LeLab a extrait la citation ?
      Il commence comme ceci (le lien est fourni par LeLab) :

      Valérie Pécresse : le congé parental proposé ne correspond pas à la réalité des familles - Journal des Femmes Maman
      http://www.journaldesfemmes.com/maman/magazine/valerie-pecresse-le-conge-parental-propose-ne-correspond-pas-a-la-

      Que pensez-vous du projet de loi du 3 juillet ?
      Je pense que la vision donnée du congé parental est essentiellement idéologique et loin de tout pragmatisme et réalisme quand on parle de politique familiale. Un congé parental dure trois ans car c’est l’âge de l’entrée à l’école. En décidant de le restreindre à deux ans et demi pour les mères et en donnant un complément de 6 mois pour les pères, on crée une usine à gaz qui ne correspond pas à la réalité de la vie des familles. Si le père refuse de prendre les 6 mois restants, le couple se trouvera dans une situation difficile, sans solution de garde. La seule solution pour la mère sera de prendre 6 mois non rémunérés et sans statut vis-à-vis de son employeur qui ne sera plus obligé de la reprendre car elle ne sera plus en congé parental. Avec de bonnes intentions mais une logique idéaliste, on risque de plonger les familles dans de grands problèmes.

      Question pragmatisme, dans la réponse à la question suivante…

      Je soupçonne le gouvernement de vouloir faire des économies, car un congé parental de deux ans et demi est moins cher qu’un congé de trois ans...

      Rhôô, il faut vraiment être de droite pour trouver que sur ce coup-là, la « gauche » est faux-cul…

      Ça commence vraiment à ressembler au « scandale Twitter » classique : on monte une phrase en épingle, le buzz démarre, on se fritte tranquille et personne ne remarque que le projet est vraiment un projet à la c…

    • L’idée, c’est un peu de forcer la main des pères parce que si on attend gentiment que la parité se fasse sur leur bonne volonté, on en serait encore à se faire tirer par le scalp au fond de la caverne...
      Donc, le gars qui préfère sabrer un salaire plutôt que de prendre 6 mois de sa vie pour élever un lardon (alors que tout le monde trouve ça très naturel que les femmes y laissent des années en oubliant tout le reste !)... ben, fallait pas se reproduire avec.

      Le libre choix, la non contrainte, l’incitation, c’est typiquement ce que réclame le MEDEF par rapport au salarié et on voit bien le résultat : un grand bond en arrière pour le salariat.

    • @monolecte, parce que la parentalité et le partage de l’éducation (en particulier au « premier âge ») sont des sujets qui en valent la peine.

      Tout à fait d’accord avec toi, il faut de la coercition. Et vu les pratiques actuelles, la « vision pragmatique » de VP a malheureusement de bonnes chances de se révéler juste et le choix qui sera effectué sera celui qu’elle anticipe.

      Et donc, sous couvert de « parité » et de progrès vers l’égalité, on renvoie encore plus la femme à son foyer…

      #socialistes !

    • Il suffirait de mettre un avenant qui imposerait aux pères de prendre ces 6 mois la première année ou un truc comme ça… (j’aurais tant aimé : p)

    • Franchement, le tire-lait et la logistique de merde qui va avec...

      Je suis pour un décloisonnement de l’entreprise qui a exclu gentiment les progénitures de ses salariés vers un extérieur totalement virtuel et impossible à gérer.
      En gros, jusqu’au capitaliste soiffard de productivité, les prolos se traînaient les jeunes gosses au boulot : champ, arrière-boutique, etc. D’ailleurs, les Mama Benz faisaient du business avec le mouflet collé dans le dos sans que ça gêne personne. Je suppose que la globalisation aidant, elles aussi ont fini par passer au biberon et à la nourrice.

      Mais il y a une déconstruction de la cohabitation intergénérationnelle que je ne trouve pas super saine, d’autant que ça réduit les solidarités familiales au moment même où les systèmes sociaux ne compensent plus l’explosion des tissus familiaux. Chaque âge a son thème parc dédié et cloisonné : la crèche, l’école, le bahut, le turbin, le mouroir et plus personne ne fréquente vraiment les espaces des autres.
      Quand j’étais gosse, mon père me gardait le mercredi après-midi au magasin et personne ne trouvait ça bizarre, la dépendance des vieux s’accommodait des plus petits, trouvait sa place dans la famille et c’était donc plus une étape de la vie qu’un drame social.

      Bien sûr, j’ai conscience que le gros des solidarités familiales se faisaient sur le dos exclusifs des femmes. Mais bon...

    • Avec des enfants emmaillotés et dont les pleurs ne dérangent personne, ok, mais sinon, les enfants au taf, ça marche pas. Enfin, pas les nourrissons quoi : au magasin quand t’as l’âge de bouquiner, c’est une chose, mais avant c’est quand même chaud, en tout cas selon ma (maigre) expérience. Et puis faut voir qu’y’a plein de gens que ça gonfle les enfants : moi je kiffe mais j’ai pas envie d’imposer mon chiard dans des contextes ou il est pas bienvenu (je parle pas d’espace public of course).

    • Ne pas perdre l’argument économique. En moyenne, les femmes gagnent un demi-smic de moins que les hommes. Dans ces conditions, le choix dans un couple de qui s’arrête de travailler est assez vite vu.

    • OK, mais le sujet de départ, c’est la petite phrase-sortie-de-son-contexte de Pécresse. Elle dit par exemple que les choses étant ce qu’elles sont, se contenter d’ouvrir un droit aux hommes à faire un truc qu’ils ne veulent pas faire (sans coercition), ça n’aura aucun effet pratique.

      J’ai l’impression qu’on arrive au même point, malgré le joli buzz moraliste initial.

    • Je crains que ce soit un peu plus compliqué que ça. L’évolution des sociétés européennes vers de plus en plus de néolibéralisme et de pression (vers le bas) sur les salaires, voire l’ultra-rigueur quand grosse crise, ça conduit systématiquement à fragiliser les familles. Et quand on fragilise les gens, ce sont toujours les femmes qui servent de variable d’ajustement (et pas que par mauvaise volonté individuelle des bonhommes).

      En fait, deux inquiétudes :
      – qu’une mesure qui ne coûte rien serve d’alibi sociétale (ce qui fait que ce gouvernement serait de gauche, genre mariage gay et compagnie), alors que fondamentalement toute sa politique économique va provoquer exactement le contraire de ce qu’il prétend faire (fragiliser la société, donc les femmes, donc les minorités…) ;
      – que vouloir aligner les salaires/répartition du temps se fasse sur le cas des femmes plutôt que celui des hommes (par la coercition ?). Un peu comme on alignera évidemment les calculs des retraites sur le moins-disant social que sur le mieux-disant.

    • vouloir aligner les salaires/répartition du temps se fasse sur le cas des femmes plutôt que celui des hommes (par la coercition ?). Un peu comme on alignera évidemment les calculs des retraites sur le moins-disant social que sur le mieux-disant.

      Il est question de baisser les salaires des hommes dans la loi ? En tout cas, imaginer une partie éventuellement coercitive pour que les hommes prennent davantage en charge les enfants ne me paraît pas relever d’un nivellement par le bas néolibéral.