Le temps d’un été, Copi libère « Libé » - Les blogs du Diplo
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Alors que France Culture consacre un hommage à Copi et fait entendre les témoignages de ceux qui l’ont fréquenté ou qui se passionnent pour son œuvre, il existe un épisode de sa vie resté trop méconnu et qui mérite grandement que l’on s’y intéresse.
▻http://rf.proxycast.org/m/media/296096201420.mp3?c=culture&p=UNE+VIE+UNE+OEUVRE_10471&l3=20130713&l4=&
Ce feuilleton commence au début de l’été, en juin 1979, lorsque Libération accueille l’exilé argentin connu pour ses dessins, ses récits et ses pièces de théâtre. À l’époque, le quotidien ne ressemblait pas exactement à celui que l’on trouve en kiosques aujourd’hui : il en était à ses débuts, ne connaissait ni publicité ni actionnaire extérieur et tolérait en son sein de nombreuses formes de détournements. C’est par cette pratique que s’était notamment illustré Bazooka, le gang de graphistes punk qui, selon la formule de Serge July, avait « [foutu] la merde » en gangrénant Libé de sa « lèpre graphique ». Quand Copi arrive dans les bureaux de la rue de Lorraine, il invente pour le journal un personnage sur mesure qui répond au doux nom de Libérett’. Sa naissance est annoncée en grande pompe, à la une, et puisque Libé est un journal engagé, le faire-part précise que cette nouvelle créature sera « une femme debout », militante, rebelle — tout l’inverse de la « femme assise » qu’il dessinait auparavant dans Le Nouvel Obs et qui ne daignait jamais se lever de sa chaise. Signe ultime de cette émancipation, « Libérett’ a une bite : c’est une vraie femme d’aujourd’hui ».
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