• Financing long-term care through housing in europe - Documents de travail - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/publications/document-travail/financing-long-term-care-through-housing-europe

    Dans quelle mesure les Européens âgés de 65 ans et plus pourront-ils financer leur dépenses de dépendance dans l’hypothèse d’une absence d’aide informelle et d’assurance publique et privée ? Pour répondre à cette question, nous construisons un modèle de microsimulation des trajectoires de dépendance des individus dans neuf pays européens à partir des données longitudinales de l’enquête Share. Selon nos simulations, 57% des 65 ans et plus connaîtraient une période de dépendance (définie comme le fait d’avoir des restrictions dans 2 ou plus des activités élémentaires de la vie quotidienne), qui durerait en moyenne 4.3 ans.

    7% des individus sans conjoint en perte d’autonomie pourront financer leurs dépenses de dépendance en utilisant uniquement leurs revenus courants et 23 % si on tient compte de l’ensemble du patrimoine, à l’exception de la résidence principale. Cette proportion double si on suppose que les individus peuvent utiliser cette dernière en contractant un prêt viager hypothécaire (PVH). Cet effet est plus marqué pour les trois plus bas quintiles de revenu, dans tous les pays à l’exception de l’Italie et de l’Espagne, pays dans lesquels le PVH jouerait un rôle important pour l’ensemble des 65 ans et plus. Il demeure que dans l’ensemble, 20 % des individus ne pourraient financer que moins de 5 % de leurs dépenses de dépendance attendues.

  • Ce que l’abondance et la diversité des données numériques font aux sciences sociales - Séminaires et colloques de l’Ined - Rencontres scientifiques - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/actualites/rencontres-scientifiques/seminaires-colloques-ined/abondance-et-diversite-donnees-numeriques

    Données de l’Internet, données administratives, données de capteurs, fichiers de gestion (du personnel, d’adhérents, d’anciens élèves), etc. ... le volume d’informations numériques disponibles a fortement cru ces dernières années. Une fois passée la fascination pour ces gisements de données en apparence gratuites, abondantes et immédiatement disponibles, les questions soulevées par l’usage scientifique de ces masses numériques sont nombreuses. Certaines sont classiques, d’autres moins, d’autres enfin se posent avec une acuité renouvelée.

    Le plus souvent produites à des fins gestionnaires, administratives ou commerciales, les informations collectées ne sont pas toujours utiles pour les chercheur-e-s, en tous cas pas immédiatement ; quoique massives, elles ne sont pas toujours plus précises, ni plus fiables que des données d’enquête classique ; les questions d’accès et de propriété des données compliquent le travail ou modifient la place des chercheur-e-s, qu’elles-ils soient demandeur-e-s ou, de manière croissante, sollicité-e-s par les producteurs pour les traiter.
    L’objectif de ces journées d’étude est de prolonger ces réflexions théoriques, méthodologiques, épistémologiques et éthiques pour savoir ce que l’abondance et la diversité des données numériques font aux pratiques de recherche en sciences sociales, en France comme à l’étranger. Les communications pourront s’appuyer sur des récits d’expériences ou des restitutions de recherches déjà menées, en vue d’expliciter ces pratiques de manière réflexive, ou de saisir d’éventuels changements de ces dernières au cours du temps. Des présentations sur la production ou les usages que les administrations ou les entreprises font des données numériques pourront aussi être proposées. Les comparaisons (historiques et/ou avec d’autres disciplines scientifiques) sont particulièrement bienvenues afin de mieux cerner l’éventuelle nouveauté de la situation actuelle.

    programme (bien rempli) en pdf
    avec des discutants de qualité (dont au moins un seenthisien…)
    http://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/25873/prog.sciencexxl.fr.pdf

  • Comment se construisent les #inégalités scolaires au fil des trajectoires des élèves ? - Focus - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/les-inegalites-scolaires-au-fil-des-trajectoires

    Pour celles et ceux qui intègrent le lycée GT, les difficultés s’accumulent : hausse des exigences scolaires sans possibilité de trouver dans leur milieu familial une aide adaptée, plus grande augmentation des temps de #transports que pour les classes moyennes – du fait des mauvaises dessertes en transports en commun des quartiers populaires – et rareté du soutien des enseignants de lycée à l’égard de leurs efforts – que tout semble contribuer à rendre invisibles.

    #éducation

  • Viols et agressions sexuelles en France : premiers résultats de l’enquête Virage - Christelle Hamel, Alice Debauche, Elizabeth Brown, et al.
    Population et Sociétés, n° 538, novembre 2016
    Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/viols-agressions-sexuelles-france

    Dans l’enquête Virage, une femme sur sept (14,5 %) et un homme sur vingt-cinq (3,9 %) déclarent avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle (hors harcèlement et exhibitionnisme) au cours de leur vie (tableau 2). Ces taux se situent à un niveau intermédiaire de ceux estimés par l’enquête Enveff en 2000 (où 11 % des femmes de 20 à 59 ans déclaraient des violences sexuelles au cours de la vie) et CSF en 2006 (20,6 % des femmes et 6,8 % des hommes de 18 à 69 ans) [6]. Les différences de formulation des questions et des tranches d’âges des populations interrogées peuvent expliquer ces écarts.

    Les violences sexuelles que subissent les femmes sont non seulement beaucoup plus fréquentes, mais elles se produisent dans tous les espaces de vie (tableau 2) et tout au long de la vie. Parmi celles qui ont subi des viols et tentatives de viol, 40 % les ont vécues dans l’enfance (avant 15 ans), 16 % pendant l’adolescence et 44 % après 18 ans. Les violences subies dans le cadre familial ou conjugal sont fréquemment répétées et peuvent se poursuivre pendant de longues périodes. En revanche, pour les hommes, les trois quarts des viols et tentatives de viol subis l’ont été avant 18 ans (figure 1).

    Globalement, c’est au sein de l’espace privé, c’est-à-dire dans les relations avec la famille, les proches, les conjoints et ex-conjoints, y compris les petits amis, que se produisent l’essentiel des viols et des tentatives de viols. Trois femmes sur quatre, parmi celles qui en ont subis, les ont vécus dans ce cadre.

    http://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/25953/538.population.societes.2016.novembre.fr.pdf

  • La dynamique des religions chez les immigrés et leurs descendants en #France — Focus — Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/dynamique-des-religions-immigres-et-descendants-en-france

    La #sécularisation de la population française se poursuit depuis plusieurs décennies : près de la moitié de cette dernière se déclare en effet sans #religion. Le catholicisme, qui demeure la première religion en France, a vu et continue de voir son nombre de fidèles diminuer. Dans ce contexte de déprise du religieux, renforcé par le cadre politique de la #laïcité, quel(s) rapport(s) les immigrés et descendants d’immigrés entretiennent-ils avec leur religion ?
    L’#immigration modifie certes les structures religieuses de la société française mais celle-ci transforme également la religiosité des immigrés.

  • Viols et agressions sexuelles en France : premiers résultats de l’enquête Virage - Population et Sociétés - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/viols-agressions-sexuelles-france/#tabs-2

    Les femmes rapportent des viols et des agressions sexuelles dans des proportions très supérieures à celles des hommes. Pour elles, les violences dans le cadre des relations conjugales s’ajoutent aux violences subies dans la famille dès l’enfance et l’adolescence, ainsi que des agressions sexuelles vécues tout au long de la vie dans les différents espaces de vie (travail, espace public).

    http://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/25953/538.population.societes.2016.novembre.viols.agression.sexuelle.fr.pdf

    #enquête #violences #femmes #discriminations #domination_masculine #domination_adulte #statistique

    • Les violences sexuelles que subissent les femmes sont non seulement beaucoup plus fréquentes, mais elles se produisent dans tous les espaces de vie (tableau 2) et tout au long de la vie. Parmi celles qui ont subi des viols et tentatives de viol, 40 % les ont vécues dans l’enfance (avant 15 ans), 16 % pendant l’adolescence et 44 % après 18 ans(5). Les violences subies dans le cadre familial ou
      conjugal sont fréquemment répétées et peuvent se poursuivre pendant de longues périodes. En revanche, pour les hommes, les trois quarts des viols et tentatives de viol subis l’ont été avant 18 ans (figure 1).

      Globalement, c’est au sein de l’espace privé, c’est-à-dire dans les relations avec la famille, les proches, les conjoints et ex-conjoints, y compris les petits amis, que se produisent l’essentiel des viols et des tentatives de viols. Trois femmes sur quatre, parmi celles qui en ont subis, les ont vécus dans ce cadre.

    • Quel que soit l’espace de vie, les violences sexuelles mentionnées par les femmes sont quasi exclusivement le fait d’un ou plusieurs hommes (entre 94 % et 98 %). Les actes rapportés par des hommes sont majoritairement le fait d’autres hommes (75 % des actes dans la famille), et ce dans trois cas de viols et tentatives de viol sur quatre.

  • Usages en démographie des systèmes d’information géographique (SIG) et perspectives
    Séminaires et colloques de l’#Ined - Rencontres scientifiques - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/actualites/rencontres-scientifiques/seminaires-colloques-ined/sig-perspectives

    Jeudi 06 Octobre 2016 à l’Ined, de 14h à 17h

    Programme

    • Alain Blum (Ined - EHESS) : Cartographier les déplacements forcés et les exils en URSS durant la période stalinienne. Sources, méthodes, questions

    • Isabelle Séguy (Ined) : L’apport des systèmes d’information géographique (SIG) à l’étude des épidémies du passé

    • Valérie Golaz (Ined - LPED) et Claire Médard (IRD - URMIS) : Etudier les données cadastrales en Ouganda : apports et limites d’un SIG dynamique (1900-2010)

    • Sébastien Oliveau (UMR 7300 ESPACE) : Les « big data » dans les études de population : quelle place possible ?

  • Le suicide en prison

    En #France, le #suicide est sept fois plus fréquent en #prison qu’en milieu libre. Quels sont les détenus les plus vulnérables ? L’étude des données de l’administration pénitentiaire permet d’identifier plusieurs facteurs de risque propres à l’univers carcéral, comme la période de #détention_provisoire ou le placement en #cellule_disciplinaire.

    http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/suicide-en-prison

  • La fin de l’#enfant unique en #Chine ? - Population et Sociétés - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/fin-enfant-unique-chine

    En 2015, le gouvernement chinois a annoncé la fin de la politique de l’enfant unique, fortement controversée en Chine depuis que la fécondité y est devenue l’une des plus faibles au monde. La nouvelle « politique de deux enfants » permettra-t-elle une remontée de la fécondité ? Isabelle Attané explique que ce ne sera sans doute pas le cas, en raison notamment des difficultés que les Chinoises rencontrent actuellement pour concilier vie familiale et vie professionnelle.

  • France Monde | On ne meurt qu’une fois… mais de 2,4 causes en moyenne
    http://www.bienpublic.com/actualite/2016/06/18/on-ne-meurt-qu-une-fois-mais-de-2-4-causes-en-moyenne

    De quoi une personne est-elle morte ? Si on a l’habitude de parler de « la » cause du décès, la réalité est souvent plus complexe. Pour gérer cette complexité, le certificat de décès français comprend deux parties. Dans la première, le médecin doit décrire l’enchaînement des causes ayant conduit au décès tandis que dans la deuxième, il indique tout autre « état morbide, facteur ou état physiologique » ayant contribué au décès. Ainsi, en 2011, les certificats comprenaient en moyenne 2,4 causes de décès pour un individu, relève une étude de l’Ined (Institut national d’études démographiques). Près d’un quart des certificats ne comportait qu’une seule cause de décès et la même proportion en comptait quatre. Le record étant de 20 causes de décès pour un seul certificat…

    Le 4 pages de l’Ined, Population et Sociétés, n°534, juin 2016, téléchargeable sur le site http://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/on-ne-meurt-qu-une-fois

  • Séminaire RUSS (R à l’usage des sciences sociales) - Séminaires et colloques de l’Ined - Rencontres scientifiques - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/actualites/rencontres-scientifiques/seminaires-colloques-ined/russ-19-mai-2016

    le Jeudi 19 Mai 2016, de 9 h à 12 h
    EHESS - bâtiment Le France – salle 3, RdC
    190-198 avenue de France, 75013 Paris

    Séance 4 : Représentation et traitement de l’information géographique avec R
    Timothée Giraud (CNRS UMS Riate)

    R permet de simplifier les chaînes de traitements d’analyse
    spatiale et de cartographie qui nécessitait auparavant l’utilisation de nombreux logiciels (souvent propriétaires).

    Après une courte introduction à la cartographie thématique, nous illustrerons les différentes étapes du traitement de l’information géographique (acquisition et mise en forme, traitements, cartographie). Nous aborderons notamment l’utilisation d’API de cartographie, la manipulation et la représentation de données géographiques, les opérations classiques de géotraitement ainsi que des traitements plus poussés faisant notamment appel aux méthodes de lissage spatial.

    Nombre de places limité à 30 - inscription indispensable

  • Crise des migrants : une crise des chiffres ? - Chris Beauchemin (INED)

    https://vimeo.com/160258073

    http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/videos/crise-migrants

    Vidéo tournée à l’occasion de la journée scientifique : « Crise des migrants : décentrer le regard » du 18 mars 2016, à l’Ined, co-organisée par Cris Beauchemin (Ined) et Jean-Luc Primon (Unice-iPOPs)

    Absolument impératif : prendre les 30 minutes pour regarder cette communication.
    @cdb_77 @rezo #toctoc

  • La masculinisation des naissances. État des lieux et des connaissances - Cairn.info

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POPU_1502_0201&WT.mc_id=POPU_1502

    Quand Amartya Sen lança il y a vingt-cinq ans son cri d’alarme sur les millions de femmes manquant dans le monde, c’était avant tout la surmortalité féminine qui expliquait ce relatif déficit et la prépondérance des hommes (Sen, 1990). La population du monde est devenue majoritairement masculine en 1955, principalement en raison des déséquilibres en Asie, et la part des hommes n’a cessé d’augmenter légèrement depuis. Mais depuis les années 1990, on a aussi observé un accroissement anormal de la proportion de naissances masculines dans plusieurs pays du monde. Les rapports de masculinité à la naissance (RMN)

    #démographie #Population #parité #masculinisation_des_naissances

    • Juste pour précisé, que Sen était pas tout seul a faire se travail. Il était avec Martha Nussbaum... souvent oublié, elle a un aspect plus philosophique (une amélioration de la théorie des droits humains, en terme de capacité concrètes).
      J’ai fait un travail de mémoire de philo dessus, donc bon, faut bien que ça serve ;)

    • le sous-enregistrement par sexe est un biais classique des sources démographiques, de l’état civil au recensement. Il concerne en particulier l’enregistrement des naissances : celles du sexe préféré (masculin en général) sont l’objet de plus d’attention dans l’enregistrement. La crainte d’un sous-enregistrement féminin a longtemps brouillé l’étude de la distribution des sexes en Inde et masqué l’impact propre à la surmortalité féminine (Visaria, 1971) . Dans le cas chinois, les contraintes de la politique de planification des naissances dite de l’enfant unique peuvent encourager les parents à dissimuler certaines naissances non autorisées, et cela affecte au premier rang les naissances ou la population de filles (Goodkind, 2011 ; Cai, 2014). La métropole de Delhi a connu à l’inverse un sursaut entièrement fictif de naissances féminines en 2008, consécutif à la mise en place d’un programme de subvention aux parents de petites filles (UNFPA, 2012a). Le sous-enregistrement sélectif tend par conséquent à déformer le RMN réel, mais de tels cas sont difficiles à démontrer en l’absence de données externes comme les effectifs du recensement ou des enfants scolarisés (Goodkind, 2004).

      #sous_enregistrement #femmes_manquantes

      plus bas il est dit ceci qui me semble en contradiction avec le paragraphe que j’ai cité sur le non enregistrement administratif.

      Depuis Graunt et Arbuthnott (Campdell, 2001), il a été observé que les naissances masculines prédominaient, et les chiffres de l’état civil accumulés depuis le xviie siècle sont venus préciser cette observation.

      Au XVIIeme les femmes etaient justement sous-enregistré administrativement alors ces infos ne sont pas fiables. Et les historiennes féministes ont montré que dans les campagne jusqu’au moins 1970 les femmes paysannes n’etaient pas répértorié convenablement. C’est étonnant de se servir de ces infos tout en sachant que les femmes sont sous représenté dans les déclarations administratives. Alors si on étudie ces registres on risque fort de trouvé que le ratio était deja aussi déséquilibré en faveur des hommes au XVII. Au XVII en Europe c’était l’apogée de l’extermination des paysannes et les paysannes étaient du bétail et le sont toujours dans la plus part des pays (pas d’héritage, pas de terres, pas de revenus, travail non payé, obligation de porter les fils...). Voire « Caliban et la sorcière » de Federici.

      –---
      Je commente au fur et à mesure de ma lecture désolé pour les editions à répétitions.

      Plutôt que de s’en tenir à des déclarations, qui ne reflètent qu’imparfaitement les intentions réelles ou les comportements ultérieurs, les mesures de comportements effectifs de fécondité offrent des indicateurs plus robustes des préférences révélées. Le rapport de masculinité de la dernière naissance, en régime de fécondité contrôlée, a ainsi été utilisé pour déceler l’existence de préférences, car les règles d’arrêt qui commandent la pratique contraceptive sont le produit des attentes et désirs des parents en matière de composition par sexe. Il est également possible de mesurer les comportements de fécondité en fonction de la composition atteinte par sexe en se servant des probabilités d’agrandissement . Ainsi, les naissances dans les fratries sans garçon sont souvent plus nombreuses que les autres comme le montrent les données des enquêtes EDS (Filmer et al., 2009). Ces méthodes peuvent être appliquées après une reconstitution familiale selon la méthode des enfants du ménage (ownchildren) sur des échantillons plus conséquents tirés des recensements (Guilmoto, 2012b).

      Cette partie modere ce que je disait sur l’incohérence d’utiliser les registres du XVII, XVIII, XIX et XX.

      au passage je note le problème de vocabulaire, plutot que « fratrie sans garçons » on pourrait dire les « sorories » ca permet pour une fois de ne pas dire frère ni garçons quant ils ne sont même pas là. et ca serait économique en place vu qu’il n’y a qu’un seul mot au lieu de trois et comme en francais dès qu’il y a un mâle à l’horizon on masculinise tout le monde, une « sororie » c’est obligatoirement sans garçons.

    • @nicolasm j’ai pas fini ma lecture mais les femmes sont aussi absentes de ce texte que de la surface de la terre. Tout le texte est centré sur la masculinité alors qu’on pourrait faire la même étude en parlant du manque de femmes plutot que de surpopulation masculine.
      et puis il y a des parties qui me chiffonnent comme ici :

      Au sein des mammifères, les groupes dominants sont censés avoir une part plus importante de naissances masculines que les autres selon la célèbre conjecture de Trivers-Willard. Cette hypothèse a d’ailleurs été parfois appliquée à l’espèce humaine dans une perspective sociobiologique, mais avec des résultats variables (Keller et al., 2001 ; Almond et Edlund, 2007) [11]
      [11] Gelman et Weakliem (2009) soulignent très justement...
      .

      Le mammifères c’est aussi les hyènes rayées chez qui il y a peu de mâles et niveau prédation c’est une espèce bien plus performante que les lions (mais que veux dire dominance dans ce texte ?). Parler des mammifères comme un groupe homogène par rapport à la question du sexe-genre ca me semble bizarre et parler de dominance aussi car on parle de dominance par rapport à quoi. La dominance c’est le nombre de cadavres qu’un individu est capable d’accumuler en plus de ses besoins alimentaire ou est-ce la taille d’un territoire ou le nombre de femelles que se réserve un mâle ou le nombre d’individus de la même espèce qu’un individu extermine (cf Chimpanzés Pan troglidytes ) ou les dégâts causé sur l’environnement par l’espèce ou la capacité à mourir jeune avec les dents qui te perce le crâne (cf Babiroussa) ou le nombre de fois ou tu te reproduit ? Sur chaque critère on pourrait parler de dominance, dominance dans le capacité à dormir, dominance sur la capacité à être en symbiose, dominance sur la capacité à l’empathie ... mais bon j’ai l’impression qu’on parle de dominance selon des critères patriarcaux de violence et de polygamie.
      Cette partie me semble vraiment fumeuse et très androcentré.

      –----

    • Pour se débarrasser des enfants de sexe non désiré, la négligence et le manque de soins restent une méthode courante et la surmortalité des filles en témoigne (Fuse et Creenshaw, 2006 ; Nations unies, 1998, 2011). Mais le moyen le plus commun pour s’assurer d’une naissance du sexe voulu a longtemps consisté à répéter les grossesses, au prix d’une descendance finale accrue puisqu’il faut en moyenne deux naissances pour obtenir une naissance d’un sexe donné. En cas d’échec, l’adoption intrafamiliale, notamment celle d’un neveu patrilatéral ou d’un gendre considéré dès lors comme fils de la famille, était l’option finale pour satisfaire l’exigence de progéniture masculine et le prolongement de la lignée, comme cela était fréquent par exemple en Chine (Wolf et Huang, 1980). Dans certaines régions, une permutation de sexe est même envisageable. Elle permet de traiter des filles biologiques socialement comme des garçons pour répondre au manque de fils. On en distingue la trace dans la transformation temporaire de genre prépubertaire des bacha posh (filles « habillées en garçons ») en Afghanistan ou encore dans la conversion permanente des « vierges jurées » (sous serment ayant fait vœu de chasteté) (virgjinesha, burrnesha ou zavetovana devojka) en hommes observée au Monténégro, en Albanie et au Kosovo (Nordberg, 2014 ; Young, 2000).

      note pour plus tard, chercher des infos sur les bacha posh, virgjinesha, burrnesha et zavetovana devojka #genre #transgenre

    • Le biais masculin est fatiguant mais l’article est vraiment passionnant et riche en infos merci @reka . J’ai pas fini mal lecture mais j’ai parcouru les différentes parties en vitesse et on fini tout de même par parler de femmes manquantes. A plus tard et bonne journée

    • Je retombe sur cet article, avec le lien direct vers la revue Population http://www.ined.fr/fichier/rte/General/Publications/Population/articles/2015/N2/199-PopF2-2015-Guilmoto-Article.pdf

      Et cette synthèse sur les conséquences démographiques (août 2015).

      L’effet de la masculinisation des naissances sur le marché matrimonial - Focus - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
      http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/masculinisation-des-naissances-et-marche-matrimonial

      La population du monde est devenue majoritairement masculine en 1955. La part des hommes augmente légèrement depuis principalement en raison des déséquilibres en Asie. Depuis les années 1990, on a observé un accroissement anormal de la proportion de naissances masculines dans plusieurs pays du monde. Christophe Z. Guilmoto, dans un article de la revue Population fait un état des lieux et des connaissances sur cette masculinisation des naissances.

      Le Rapport de masculinité à la naissance (RMN) est de 110 garçons pour 100 filles en Inde et de 115 en Chine, alors que le niveau courant généralement observé est de 105. Même en cas d’un rapide retour à la normale du RMN, ces deux pays resteront majoritairement peuplés d’hommes jusqu’à la fin du siècle. Un des effets mécaniques du déficit contemporain de naissances féminines est la réduction du nombre de femmes adultes et donc aussi des naissances futures.

      La masculinisation parmi les adultes entraîne un déséquilibre du marché matrimonial hétérosexuel (marriage squeeze) et des mécanismes de formation des familles. Par exemple pour la Chine le surplus d’hommes en âge de se marier augmentera annuellement d’environ 1,3 millions durant les vingt prochaines années impliquant un excédent total de 41 millions d’hommes de plus de 22 ans en 2041.

      Autour de 2050, l’effectif d’hommes célibataires devrait dépasser de plus de 50 % celui des femmes en Chine et en Inde, ce qui donne une idée de l’ampleur de la saturation du marché matrimonial.

      Quels enseignements démographiques peut-on tirer pour l’avenir ?

      • Le déséquilibre du marché matrimonial sera beaucoup plus accentué que les seules comparaisons de structure par âge ne l’indiquent en raison de l’effet cumulatif des déséquilibres de sexe à la naissance sur le marché matrimonial. Les cohortes de futurs époux, qui se marient plus âgés, sont désormais plus grandes que celles de leurs épouses potentielles, car ils sont nés plusieurs années avant elles dans des cohortes plus fournies.
      • Le marché matrimonial restera perturbé après le retour à la normale du RMN en raison du retard au mariage des cohortes précédentes (effet d’accumulation progressive sur le marché matrimonial d’hommes célibataires, à chaque période on doit tenir compte des nouveaux candidats au mariage, mais également les populations restées précédemment célibataires).
      • Un accroissement de l’écart d’âge entre les époux atténuerait sensiblement le déséquilibre du marché matrimonial, mais une hausse du célibat féminin aurait un effet inverse.
      • Les surplus d’hommes célibataires attendus en Chine et en Inde sont d’un volume tel qu’aucun correctif par la migration internationale de femmes ne semble plausible.

      Ces développements semblent mener les pays à tradition patrilinéaire vers une situation totalement inédite. Une partie de la progéniture masculine tant souhaitée par les parents aujourd’hui pourrait être dans l’impossibilité de se marier dans le futur en raison de son surnombre, et par conséquent de perpétuer le lignage. En d’autres termes, ce régime ne semble pas démographiquement soutenable, et la sélection prénatale en faveur des garçons d’aujourd’hui devrait saper à terme les fondements de systèmes patrilinéaires qui reposent sur une reproduction familiale à travers la lignée masculine.

    • @simplicissimus le pire, c’est que cela risque, comme d’habitude, de se faire au détriment des femmes. Elles ne vont pas devenir plus importantes mais vont avoir une valeur marchande plus importante, ce qui devrait encore dégrader leur statut, avec des hommes riches qui vont se payer les femmes disponibles quasiment dès la sortie de l’œuf.
      Ce qui va être intéressant, c’est la réaction des hommes pauvres qui risquent de légitimer le recours à la violence pour obtenir leur « dû ».

  • La canicule d’août 2003 - Fiches pédagogiques - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/fiches-pedagogiques/la-canicule-d-aout-2003
    @visionscarto je me demandais s’il y avait eu une cartographie de la canicule de 2003, histoire de savoir s’il y avait eu des disparités territoriales. Donc, j’ai trouvé ça.
    Maintenant, je me demande si les écarts sont significatifs et surtout, s’il y a des variables explicatives quant à ces écarts.
    Voilà, voilà.

    La crise n’a pas été de même ampleur partout. Les régions Île-de-France et Centre ont été les plus touchées, la mortalité y ayant plus que doublé pendant les 20 premiers jours d’août. Le 12 août, le nombre de décès en Île-de-France a été multiplié par six par rapport aux années précédentes. En revanche, en Basse-Normandie, Bretagne, Languedoc-Roussillon et Nord-Pas-de-Calais, la surmortalité n’a pas dépassé 25 %.

  • Les migrations environnementales sont-elles mesurables ? - Population et Sociétés - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/migrations-environnementales-mesurables

    Présentation
    Au cours des dernières années, des événements extrêmes ont entraîné d’importants mouvements de population. La menace de catastrophes plus fréquentes et la perspective d’une élévation du niveau de la mer font craindre des migrations « environnementales » ou « climatiques ». Mais comme l’expliquent Jacques Véron et Valérie Golaz, est-on capable de les mesurer ?

    Résumé
    Bien qu’il soit de plus en plus fréquemment question de migrations environnementales, il est souvent difficile d’identifier les changements environnementaux comme facteurs principaux de la migration.
    Le changement climatique risque de rendre plus fréquentes et plus sévères les catastrophes « naturelles ». Même si la mobilité n’est qu’une des réponses possibles au changement climatique, d’autres relèvent du réaménagement des territoires exposés. Faire de la mobilité une stratégie pour les anticiper, nécessite de mieux connaître les mécanismes à l’oeuvre lorsque des populations se déplacent.

    Le numéro de Population et Sociétés (4 pages) est téléchargeable en pdf.

  • Le suicide en prison - Focus - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/suicide-en-prison

    En France, le suicide est sept fois plus fréquent en prison qu’en milieu libre. Quels sont les détenus les plus vulnérables ? L’étude des données de l’administration pénitentiaire permet d’identifier plusieurs facteurs de risque propres à l’univers carcéral, comme la période de détention provisoire ou le placement en cellule disciplinaire. 

    Dans les prisons françaises, près d’un décès sur deux est un suicide. Le taux de suicide en prison a beaucoup augmenté depuis le milieu du 19e siècle. Avec 18,5 suicides enregistrés pour 10 000 personnes écrouées sur la période 2005-2010, il est aujourd’hui sept fois plus élevé qu’en liberté (dans la population générale, le taux atteint 2,7 pour 10 000 en 2010 chez les hommes de 15 à 59 ans. Ce groupe est plus proche de la structure par sexe et âge de la population carcérale, plus de neuf détenus sur dix étant des hommes).

    Géraldine Duthé (Ined), Angélique Hazard et Annie Kensey (Direction de l’administration pénitentiaire, ministère de la Justice) ont analysé des informations de la base nationale de Gestion informatisée des détenus en établissements (Gide). Leur étude, publiée dans la revue Population, porte sur 363 525 séjours sous écrous et 377 suicides survenus entre le 1er janvier 2006 et le 15 juillet 2009. Elle permet d’identifier certaines conditions de détention ou caractéristiques des détenus qui présentent un risque de suicide plus élevé : (…)

  • Les migrations dans le monde - Les graphiques/ les cartes - Ined - Institut national d’études démographiques

    http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/migrations-monde

    Comment les immigrés se répartissent-ils à l’échelle de la planète ? Dans quels pays sont-ils les plus nombreux ? Cet outil donne accès aux dernières statistiques des Nations unies pour 230 pays du monde. Par cartes ou par listes de pays, choisissez votre indicateur et visualisez :

    le nombre d’immigrés en effectif ou en part (%) de la population totale (« stocks » d’immigrés)

    l’accroissement migratoire annuel en effectif ou pour 1000 habitants (« flux » d’immigrés)

    l’accroissement total annuel de la population (naissances + migrations), en effectif ou pour 1000 habitants

    #migrations #asile #ined #statistiques #data

  • Entraver les migrations : Pour qui, comment et pour quels résultats ? - Documents de travail - Ined - Institut national d’études démographiques
    http://www.ined.fr/fr/publications/document-travail/entraver-migrations

    La circulation des biens et des capitaux n’a jamais été aussi intense qu’en ce début de XXIème siècle. Mais cette circulation est sélective : les possibilités légales de passer d’un pays à l’autre, que ce soit pour de simples voyages ou pour s’établir durablement, varient fortement selon l’origine sociale et nationale des personnes. Sans fermer hermétiquement leurs territoires, la plupart des pays du Nord, que ce soit en Amérique ou en Europe, se sont appliqués à renforcer le contrôle des frontières depuis les années 1970-80. Les entraves se sont multipliées pour dissuader les individus de migrer. Ces entraves sont multi-localisées : pour les aspirants migrants, elles se situent à l’intérieur même de leur propre pays, à l’entrée des pays qu’ils souhaitent rejoindre, et à l’intérieur des frontières des pays de destination. Dans ce document de travail, en forme d’état de littérature, on propose une revue de ces différents types d’entraves. À partir de divers résultats empiriques, on montre qu’elles sont peu efficaces au regard de leur objectif affiché (limiter les entrées) et souvent aussi porteuses d’effets indésirables (empêchement des retours, par exemple). Cet écart entre objectifs et résultats conduit à s’interroger sur les logiques qui mènent au renforcement du contrôle des frontières.

    (document de travail téléchargeable)

    • Extrait de la conclusion

      L’inefficacité largement reconnue de la politique de contrôle en matière de maîtrise des flux signe-t-elle l’échec des politiques d’immigration des pays de destination ? Pas forcément, car derrière une politique affichée, voire largement médiatisée, de strict contrôle de l’immigration peuvent se dissimiler d’autres objectifs, d’ordre symbolique ou politique. Défendre la maîtrise des frontières est l’un des instruments utilisés pour renforcer d’une part le sentiment national d’appartenance et d’autre part l’autorité de l’Etat (Anderson 1996). Brochman (1999) soutient par ailleurs que la politique de contrôle de l’immigration est à la fois un révélateur des crises économiques et politiques internes et un instrument de diversion destiné à satisfaire un électorat exaspéré par la dépression économique et les hauts niveaux durables de chômage. Il y aurait donc un intérêt politique immédiat à promouvoir des mesures restrictives. Pour ceux-là mêmes qui sont en charge de réaliser les arbitrages politiques, et dont l’intérêt est de se maintenir en place, afficher –sans les réaliser tout à fait– des objectifs de contrôle est une manière de satisfaire des intérêts contradictoires : ceux des travailleurs, rassurés de voir lesfrontières gardées ; et ceux des employeurs (certains tout au moins), satisfaits d’accéder à une main d’oeuvre irrégulière bon marché (Zolberg 1999 ; Massey, Durand et al. 2002). C’est ceque Castles appelle « l’agenda caché » des politiques d’immigration (Castles 2004).

      L’hypothèse de la symbolique du contrôle, selon laquelle les objectifs de restriction des entrées aux frontières seraient seulement de façade, est d’ailleurs renforcée par les contradictions des politiques migratoires. De fait, des dispositifs d’ouverture compensent presque systématiquement les mesures d’apparente fermeture. Les Etats multiplient les mesures pour limiter l’entrée et l’installation des migrants, en même temps qu’ils mettent en oeuvre des politiques de régularisations qui consistent à offrir des titres de séjour aux immigrants qui en sont dépourvus (sous réserve, généralement, qu’ils remplissent quelques garanties d’intégration).
      (…)
      Finalement, la thèse de « l’agenda caché » des politiques d’immigration permet de comprendre le maintien de mesures de contrôle dont les effets directs sont pour le moins incertains. Mais, une fois introduits dans l’analyse les objectifs politiques dissimulés de ces mesures, le bilan des coûts et bénéfices ne semble pas avantager le choix de la fermeture apparente des frontières.