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  • Ukraine : La face cachée des choses (Première partie) Vladimir Caller
    https://www.investigaction.net/fr/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie

    A la rentrée 2017, le président Macron chargeait son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de lancer un programme de collaboration entre les forces policières françaises et ukrainiennes. C’est ainsi que fut signé, fin novembre, un accord de collaboration entre le ministre français et son homologue ukrainien Arsen Avakov, visant le renforcement de la gendarmerie ukrainienne. Emmanuel Macron a participé pendant trois ans aux réunions autour du dossier ukrainien dans le cadre des accords de Minsk et connaissait donc bien la situation de détresse générale du pays, mais il fit néanmoins le curieux choix de privilégier le domaine sécuritaire de ce pays pour témoigner de l’aide française (1).


    Monsieur Avakov n’était en rien un novice. Plusieurs fois millionnaire, recherché par Interpol pour de grosses affaires de corruption et de violences, il fut arrêté en Italie et a dû sa libération à son élection au parlement ukrainien, habilement combinée par ses affidés. Bien blanchi par la « révolution » de Maïdan, il fut immédiatement nommé ministre de l’intérieur et, à ce titre, il décida d’attribuer aux mouvement néo-nazis Pravy Sektor et Azov la responsabilité de combattre les « ennemis de l’Ukraine », c’est-à-dire les organisations de gauche, syndicales, antifascistes (2). On peut supposer que les autorités françaises, très au courant de la situation ukrainienne, n’ignoraient pas avec qui ils engageaient la gendarmerie nationale et ce, d’autant plus que le quotidien Le Figaro avait publié, bien avant la signature de l’accord, un article intitulé « Un ancien néonazi est nommé à la tête de la police ukrainienne ». Le « nommé » était Vadim Troyan, un ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin. Nommé bien entendu par monsieur le ministre Avakov (3).

    La notoriété des méfaits de ce ministre était telle que Tranparency International avait soulevé son cas et condamné sa désignation à un poste si important ; condamnation à laquelle s’était joint le grand rabbin d’Ukraine Yaakov Bleick, l’antisémitisme de Pravy Sektor et Azov étant bien connus. Tous ces remous ne suffirent pas à dissuader le président Zelensky de le confirmer comme son ministre de l’Intérieur ; Avakov put ainsi rester en charge de la gouvernance du pays pendant 8 ans, jusqu’à juillet 2021 (4).

    Les mots pour le dire
    Vladimir Poutine ne semble pas familier de la notion de nuance. Il parle sans cesse du génocide des populations du Donbass et de la nazification du pays. Ceux qui disent que l’on ne peut pas réduire Zelensky et son administration au format nazi ont raison. Le problème est que ce n’est pas cette administration qui gère le dossier des républiques rebelles, ni le président du pays, mais bien l’armée nationale. Et là, il n’est aucunement exagéré de dire que l’armée ukrainienne est sous la domination du mouvement Azov, ouvertement néonazi.

    Andriy Biletsky, son fondateur, n’est pas un casseur improvisé ; universitaire, historien de formation, il se veut doctrinaire et combattant pour la préservation de la pureté de la race blanche. Il considère les Juifs et les autres minorités raciales ou ethniques comme des sous-hommes et appelle à une croisade chrétienne pour les repousser. Une enquête sur le terrain du quotidien anglais  The Daily Telegraph  rapportait que ses partisans « sont admirateurs d’Hitler et doutent de la réalité de l’Holocauste » et citait une déclaration de Biletsky : « La mission historique de notre nation dans ce moment critique, consiste à conduire les races blanches du monde entier vers la croisade finale pour survivre. Une croisade contre les sémites et les  untermenschen  ». Le journaliste concluait : « ce mouvement a joué un rôle très important en 2014 contre le président élu Ianoukovitch (5). » Inutile de dire que son rôle est encore plus important dans la répression des populations donbassiennes qui n’ont pas voulu se soumettre aux diktats des nostalgiques du IIIème Reich installés au pouvoir à Kiev.

    Et leurs politiques répressives sont si extrêmes et violentes que la chancelière Merkel elle-même a dû s’adresser aux autorités de Kiev en leur demandant de la retenue lorsqu’en juin 2014, le bataillon Azov appuyé par l’aviation et l’artillerie ukrainiennes, a lancé une offensive à Slaviansk, causant environ trois cents morts en vingt-quatre heures, pour la plupart des civils (6). Pourtant, la population sut résister victorieusement, malgré la férocité de l’attaque. Le journal Le Monde a repris les explications du commandant d’Azov : « (…) la trahison de la police et l’opposition de la population (…) (7). »

    De son côté, la BBC ne put que confirmer le constat, ajoutant que les combattants d’Azov portent des symboles SS nazis de la division Waffen SS comme emblèmes (8). Cela dit, les sympathies nazies et l’antisémitisme d’Azov étaient visiblement moins fortes que l’anticommunisme de son financier, le milliardaire ukraino-israélien Ihor Kolomoïsky qui déboursait « 1.500 dollars pour un fusil d’assaut AK-47 ; 10.000 pour la capture d’un pro-russe ; 200.000 pour la reprise d’un bâtiment occupé par les séparatistes et un million de dollars à celui qui assassinerait le candidat à la présidentielle de 2014, Oleg Tsarev, partisan du rapprochement avec la Russie (9). »


    Les délires de cette organisation sont tels qu’en 2015, ils créent des camps d’entraînement militaire pour enfants, dits « Azovets », à partir de l’âge de six ans de sorte qu’une fois adultes, ils puissent s’habituer à l’insupportable (10). Cette fois, c’est Newsweek qui rapporte que « Les volontaires nationalistes ukrainiens perpétuent des crimes de guerre semblables à ceux de l’État islamique », citant des témoignages de décapitations et d’une mère qui aurait reçu à la maison un colis contenant la tête de son fils, combattant du Donbass. Et ce n’est pas le  Drapeau Rouge  mais  Newsweek qui conclut : « Les pro-Russes disent qu’ils combattent contre des nationalistes et des fascistes ; en ce qui concerne Azov et autres bataillons, ces allégations sont fondamentalement vraies (11). » Et la revue Foreign Policy de fermer le ban ironisant sur « ces fascistes ukrainiens qui se battent pour la liberté (12). »

    Cachez cet Azov que je ne saurais voir
    La chose devenait trop grotesque. Même le Human Rights Watch, plus enclin à s’occuper de la Russie, alerte sur les pratiques azoviennes dans son rapport de 2014 intitulé « Roquettes non guidées tuant des civils », en précisant « qu’elles viennent particulièrement des forces du gouvernement. » En effet, si même dans les médias dominants on arrivait à avoir mauvaise presse, il devenait urgent de résoudre le paradoxe. Azov était devenu à la fois indispensable et imprésentable. Sa dimension et sa (mauvaise) réputation croissaient exponentiellement. Comprenant quelques dizaines d’hommes au départ, il en comptait plusieurs milliers lorsque le ministre Avakov trouva la solution, en septembre 2014 : intégrer officiellement Azov dans l’armée régulière avec, vu sa dimension, le statut de régiment. Ce, avec le double avantage de pouvoir couvrir ses agissements et, surtout, diffuser et instiller l’esprit néofasciste dans l’ensemble de l’armée nationale.


    Pour bien réussir ce camouflage lui donnant une façade de respectabilité, le ministre ne trouve rien de mieux que d’associer la diplomatie étasunienne. C’est ainsi que l’administration d’Obama décide l’envoi de 300 consultants militaires pour assurer la formation du, désormais, régiment Azov (13). Ainsi, ces milices pourraient continuer leur sale boulot, pilonner quotidiennement les populations du Donbass plus discrètement, au sein même de l’armée, tout en ayant assuré une pédagogie efficace en dehors, visant l’agression de toute minorité indigne de côtoyer la race blanche. C’est entre autres le cas avec les roms dont, selon L’Obs, les précaires campements sont fréquemment détruits à la hache (14).

    Cherchant la sortie de l’enfer…
    Lorsque les populations russophones commencent à résister par les armes aux agressions de Pravy Sektor et d’Azov et qu’un début de guerre civile s’installe, la diplomatie russe s’emploie à suggérer aux parties d’ouvrir des négociations de paix. Celles-ci commencent par des réunions informelles engageant uniquement les Ukrainiens et incluront ensuite, comme observateurs, des représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité en Europe) et les diplomaties françaises, allemande et russe. Ces négociations vont aboutir à la signature de deux documents dont il faut saisir la portée pour comprendre la crise en cours : le protocole de Minsk et sa prolongation, l’accord de Minsk II. Il n’y a pas de différence essentielle entre ces deux documents, le deuxième est plus précis, actualisé et contraignant que le premier.

    Tous les deux concernent l’instauration d’un cessez-le-feu, l’échange de prisonniers, la gestion de l’usage des armes lourdes et la protection des populations. L’essentiel se résume à deux clauses : l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la reconnaissance et l’attribution d’une large autonomie à la région du Donbass. Cette autonomie devait être garantie par une révision de la Constitution du pays. Les accords furent conclus dans un contexte politique assez troublé en Ukraine, avec un président Porochenko très affaibli suite à des affaires de corruption et la forte dégradation des conditions de vie de la population. C’est ainsi que ni son gouvernement, ni les suivants n’ont jamais respecté ces accords. L’autonomie du Donbass n’a pas été considérée sérieusement, et encore moins la révision de la Constitution. Preuve éclatante de sa mauvaise foi, Porochenko coupa le transfert des pensions aux ayants droit des populations de Lougansk et Donetsk (qui faisaient pourtant explicitement partie de l’accord, au point 8). Il l’avait annoncé, crûment, dans une déclaration remplie de haine et de mépris devant le parlement : «  Nous aurons du travail, eux non ! Nous aurons des retraites, eux non ! Nos enfants iront à l’école, les leurs resteront dans les caves ! C’est comme ça que nous gagnerons cette guerre (15). » Pour conclure en affirmant le lendemain que « l’Ukraine devra rester unie, et rejeter le fédéralisme ». Difficile de ne pas comprendre, qu’avec un gouvernement pareil il ne restait à ces populations que la désobéissance. A noter, détail soigneusement oublié par nos médias, que, dès leur déclaration d’indépendance (avril 2014), les républiques populaires de Lougansk et Donetsk n’ont pas cessé de demander reconnaissance à Poutine et que ce dernier a attendu jusqu’au 21 février de cette année pour accéder à leur demande.

    A noter également que les politiques de non-respect de l’accord de Minsk par Kiev (pourtant validé par le Conseil de sécurité de l’ONU, résolution 2202) ont été soigneusement cautionnées et protégées par ses garants occidentaux, en particulier les Français François Hollande et Emmanuel Macron. Elles furent justifiées à posteriori par le secrétaire général du conseil de la sécurité nationale et de la défense d’Ukraine, Oleksiy Danilov, lorsqu’il a déclaré ce 31 janvier : « L’observance des accords de Minsk II, équivalait à la destruction du pays. Ils furent signés sous un canon de fusil russe (pendant que les Français et les Allemands regardaient) (16). »

    Le procès-verbal du grand piège
    Volodymyr Zelensky, largement élu à la présidence de la République en mai 2019 sur un programme qui était aux antipodes de celui des ultranationalistes héritiers de Maïdan, s’est retrouvé confronté à une responsabilité qui dépassait clairement ses compétences. Oubliant ses promesses, il se lance dans des mesures particulièrement impopulaires, en bénéfice de ses oligarques comme la privatisation des terres agricoles, ce qui se traduit par une chute spectaculaire de sa popularité (élu avec plus de 70 % des voix il se retrouve avec une popularité réduite à 20 %). Plus inquiétant encore, la russophobie déferle aussi, ce qui le conduit à fermer manu militari trois stations de TV. Un peu perdu, il se décide, bien conseillé par les services de renseignement occidentaux, et surprenant tout le monde, à revenir au mantra du nationalisme extrême. Dans cette perspective, l’opération « Sea Breeze », la plus grande opération jamais menée par l’OTAN en mer Noire, avec la participation de trente-deux pays en juillet 2020, ne pouvait pas être plus opportune. Une opération dont la Russie, arguant des raisons de sécurité et de bon voisinage, avait demandé, sans succès l’annulation. Par contre, l’OTAN eut la délicatesse d’annoncer son opération en dénonçant « l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014 (17). » Une annonce que le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba rappelle début mars 2021 : « Le signal est clair : nous appelons le monde à nous aider à récupérer la Crimée (18). » Tout le monde, en effet. D’où la convocation d’une initiative « plateforme de Crimée », lancée urbi et orbi, qui reçoit le soutien immédiat de l’Alliance atlantique, de l’UE et de la « communauté internationale ».


    Quelques jours plus tard, a lieu l’acte qui précipite de la crise en cours. C’est un fait qui n’a pratiquement jamais été commenté par les médias  mainstream  : le 24 mars 2021, par décret n°117/2021 du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, l’Ukraine s’engage à envisager toutes les options, y compris la guerre, pour reprendre la Crimée (19).

    Entretemps, l’initiative « plateforme de Crimée » a remporté un beau succès à son premier sommet, réuni le 23 août 2021, avec la participation de quarante-six pays et de l’Union européenne et de l’OTAN. Prémonitoire, Zelensky y déclara que : « (…) l’Ukraine ne libérerait pas la Crimée toute seule, sans le soutien international ». Par ailleurs, Mircea Geoana, secrétaire général adjoint de l’OTAN, a rappelé qu’au sommet de juin à Bruxelles les membres de l’organisation ont « (…) réaffirmé la décision du sommet de Bucarest que l’Ukraine et la Géorgie deviendraient membres de l’Alliance (20). »

    On dirait que quelque chose se trame. Le journal  Libération , peu connu pour sa russophilie, commente : « (…) Zelensky l’a voulue, la ‘Plateforme de Crimée’ s’est finalement tenue (…) alors que sous Porochenko, cette question avait été mise à l’arrière-plan et se limitait au registre déclaratif et émotionnel (21). » Logique avec lui-même, le président déclare devant le parlement ukrainien, le 24 novembre 2021, que la « libération » de la Crimée était un « objectif » et une « philosophie » nationale. Un message que Le Figaro, très lucide, considère comme étant une « menace directe pour la Russie (22). »

    Il y a trois mois, le plateau portant le piège en direction de Moscou, était servi.
     
    Source : https://www.legrandsoir.info/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie.html
    Notes :
    1- https://www.ukrinform.fr/rubric-polytics/2348929-la-garde-nationale-ukrainienne-echangera-son-experience-avec-la-ge
    2- https://www.rbc.ua/ukr/dossier/avakov-14092015 Pravy Sektor est un mouvement créé autour de la mémoire du chef de guerre Stépan Bandera qui combattit la résistance au service de l’armée allemande pendant la II Guerre Mondiale ; très actif également dans le massacre des populations juives.
    
3- https://www.lefigaro.fr/international/2016/11/15/01003-20161115 . Il s’agissait de Vadim Troyan, ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin.

    4- « Zelensky, parliament keep Avakov as interior minister, ignore civil society », Kyiv Post (29 August 2019)

    5- https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/11025137/Ukraine-crisis-the-neo-Nazi-brigade-fighting-pro-Russian-separatists.ht
    6- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/11/97001-20140711FILWWW00166-ukraine-merkel-appelle-porochenko-a-la-retenue.ph
    
7- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/16/en-ukraine-l-offensive-de-kiev-dans-l-est-s-est-revelee-inefficace_4419700_3
    8- Andriy Biletsky, the Azov and Patriot of Ukraine commander. Ukraine underplays role of far right in conflict ; BBC News, Kiev, 13 December 2014
https://www.bbc.com/news/world-europe-30414955
    
9- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/21/les-subtils-equilibres-d-igor-kolomoiski-nouvel-homme-fort-du-sud-est-ukrain

    10- https://www.dailymail.co.uk/news/article-3195711/-Ukraine-s-neo-Nazi-military-camp-recruits-young-six-learn-fire-weapons
    11- Ukrainian Nationalist Volunteers Committing « ISIS-Style » War Crimes
https://www.newsweek.com/evidence-war-crimes-committed-ukrainian-nationalist-volunteers-grows-26960 (09-10-2014)

    12- « (…) neo-Nazis, as Andriy Parubiy first national security chief are at the center of regime’s » https://foreignpolicy.com/2014/08/30/preparing-for-war-with-ukraines-fascist-defenders-of-freedom
    13- https://www.huffingtonpost.com/huffwires/20150331/eu-ukraine-us-troops/?utm-hp-r/world
    14- C’est « (…) la quatrième attaque de ce type en moins de deux mois »
https://www.nouvelobs.com/videos/fp6uin3FAJQ.YTB/ukraine-une-milice-d-extreme-droite-detruit-un-camp-de-roms-a-la-hache.ht
    
15- https://www.youtube.com/watch?v=jc9gUCy3Yds&ab_channel=WerLesh

     A regarder sans tarder car YouTube l’efface systématiquement

    16- Associated Press, 31 January 2022. https://apnews.com/article/russia-ukraine-russia-france-germany-europe-d9a2ed365b58d35274bf0c3c18427e81
    
17- https://www.nato.int/cps/en/natohq/news_177384.htm?selectedLocale=fr
    18- https://www.wsws.org/fr/articles/2021/03/22/kule-m22.html
    19- https://theowp.org/ukraine-declares-all-options-possible-even-war-to-retake-crimea-from-russia
    20- https://uacrisis.org/fr/deoccupation-of-crimea-begins-in-kyiv-overview-of-crimea-platform-s-inaugu
    21- https://www.liberation.fr/international/europe/lukraine-cherche-des-cles-pour-recuperer-la-crimee-20210824_KZ2NZFHTOVBZB
    22- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-volonte-ukrainienne-de-recuperer-la-crimee-constitue-une-menace-directe-

    • La Chine essaye de calmer le jeu en europe, avec le covid
      https://www.rts.ch/info/monde/12941545-face-a-un-regain-de-cas-covid-la-chine-confine-30-millions-de-personnes
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      Au moins 13 villes en quarantaine
      En l’espace de quelques jours, au moins 13 villes ont été placées en quarantaine. Selon un décompte de l’AFP, près de 30 millions d’habitants sont désormais confinés à domicile, notamment dans la métropole technologique de Shenzhen (sud), aux portes de Hong Kong.
      Ces mesures ont entraîné la fermeture de nombreuses usines, notamment celles du géant taïwanais Foxconn , le principal fournisseur d’Apple, dans la mégapole de 17 millions d’habitants.
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      De nouvelles perturbations pour les chaînes d’approvisionnement
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      Ces perturbations économiques, de nature à affecter encore les chaînes d’approvisionnement mondiales, ont fait chuter de près de 6% la Bourse de Hong Kong. Les valeurs technologiques sont les plus pénalisées.

      « Jusqu’à présent, les ports de #Shenzhen et #Shanghai continuent à fonctionner normalement. Mais une mise en quarantaine de ces ports exacerberait les problèmes d’approvisionnement mondiaux , en plus des perturbations déjà provoquées par la guerre Russie-Ukraine », observe l’économiste Tommy Wu, du cabinet Oxford Economics.


      https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN2LC149/coronavirus-flambee-epidemique-en-chine-la-strategie-zero-covid-mise-a-mal
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      QUELLES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ?
      Cette stratégie « zéro COVID », qui s’avère moins efficace face au variant Omicron, génère également un coût croissant pour l’économie chinoise, souligne Yanzhong Huang, analyste spécialiste des politiques de santé du groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations (CFR, Conseil des relations internationales).

      « A ce stade deux des plus riches villes chinoises, Shanghaï et Shenzhen, sont confinées : comment cela va-t-il affecter l’économie chinoise ? », s’interroge-t-il.

      Plusieurs entreprises chinoises ont signalé que leur activité était déjà pénalisée par la vague épidémique en cours et s’attendent à des perturbations supplémentaires avec la progression des contaminations, comme par exemple le constructeur automobile BYD ou encore Yum China, opérateur en Chine de la chaîne de restauration rapide KFC.

      A Shanghaï, où on compte seulement 21 cas symptomatiques et 130 asymptomatiques, des immeubles d’habitation sont strictement isolés et leurs habitants testés. Dans le cadre des mesures de prévention, plus d’une centaine de vols internationaux à destination de Shanghaï seront détournés vers d’autres villes entre le 21 mars et le 1er mai.

      A Shenzhen, où le nombre de contaminations s’élève à 39 (avec 21 cas asymptomatiques), les mesures mises en oeuvre pour une semaine pour tenter de contenir la propagation du virus passent notamment par une suspension totale des transports , mais aussi une interdiction des mariages et des funérailles, ou encore une obligation de dépistages quotidiens pour certains habitants.

      La province de Jilin, dans le nord-est du pays, concentre près de 90% des nouveaux cas symptomatiques de contamination. Ses habitants ont interdiction de quitter la province ou de se déplacer dans la région sans avoir prévenu la police.

    • Christine Deviers-Joncour raconte l’obsession de jacques attali : la dépopulation !

      Christine Deviers-Joncour, cette fille d’instituteurs, a côtoyé les grands de ce monde, au point d’en connaître la laideur et toute la haine qu’ils portent contre les petites gens, ces petites fourmis méprisables qu’il faudrait broyer.

      Dans cette interview exclusive accordée à OVALmedia, elle déclare : « Il n’y a absolument aucun respect pour le peuple et je trouve que le dernier président l’a montré. Vous vous rappelez tout ce qu’il a dit sur le peuple français ? Inculte, réfractaires, qu’il n’a rencontré que des ratés sur les halls de gare. Il n’aime pas le peuple. Quand ils arrivent à ces hauteurs de pouvoir, ils méprisent le peuple. La révolution de 1789 a amené ces gens-là en France. »

      Au détour des frégates de Taïwan ou d’Elf Aquitaine, Christine Deviers-Joncour dénonce l’élite et rappelle l’obsession de Jacques Attali de la surpopulation : « D’après les propos d’Attali, il l’annonce clairement et ce que j’entendais parler à l’époque, ça parlait de dépopulation tout le temps. Qu’on était trop nombreux, que le peuple est pollué… je l’ai entendu, j’invente rien. »
      https://www.youtube.com/watch?v=DTFP9ccTXFg

    • Le reconfinement chinois aura plus d’impact sur le conteneur que la guerre lemarin.ouest-france.fr
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/42885-conteneur-le-reconfinement-chinois-aura-plus-dimpact-que-

      La politique zéro covid des autorités chinoises a conduit à un reconfinement de sept jours de plusieurs dizaines de millions de personnes dans onze villes, notamment les grands ports de Shanghai, le premier du monde, et de Shenzhen, le quatrième.

      À ce jour, les terminaux fonctionnent normalement mais tous les acteurs du shipping surveillent les ports chinois comme le lait sur le feu car la congestion aurait bien plus d’effet sur les rotations des navires que la fermeture du marché russe, à l’écart des grandes routes maritimes mondiales. En raison d’un manque de chauffeurs routiers et d’une possible pénurie de travailleurs portuaires, un début de congestion de navires est déjà observable cette mi-mars au large des grands ports chinois, de Shanghai à Qingdao en passant par Ningbo-Zhoushan.

      En juin dernier, la fermeture partielle du grand terminal de Yantian, à Shenzhen, avait désorganisé au moins autant la chaîne logistique mondiale en raison des retards sur les navires que le blocage pendant une semaine du canal de Suez en mars.

  • La candidate gaulliste à l’#élection présidentielle française approuve la théorie conspirationniste du « Grand remplacement ». - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2022/03/02/gaul-m02.html
    https://www.wsws.org/asset/d633ea13-7e36-461d-a80c-09e1d53dc460?rendition=image1280

    Lors d’une apparition publique le 13 février au stade Zénith pour lancer sa #campagne, elle a déclaré : « Dans dix ans, serons-nous encore la septième puissance mondiale ? Serons-nous encore une nation souveraine ou un auxiliaire des États-Unis, un pion de la Chine ? Serons-nous une nation unie ou déchirée ? Face à ces questions vitales, nous ne nous abandonnons pas à une fatalité aveugle. Ni à un grand remplacement ni à une grande perte de notre rang. Je vous appelle à une action urgente ».

    Au milieu d’une controverse croissante sur ses remarques, Pécresse a affirmé de manière peu convaincante que sa référence à la théorie a été mal interprétée. Cependant, d’autres parties de son discours contenaient également des appels sans ambiguïté aux traditions de collaboration avec le nazisme. Elle a déclaré : « Je veux des Français de cœur, et pas seulement des Français de papier ». Pécresse s’est également attaquée à la minorité musulmane de France, qui compte plusieurs millions de personnes, en déclarant de manière provocante : « Marianne [la personnification de la France] n’est pas une femme voilée ».

    Ce sont là des appels sans ambiguïté au #racisme #politique. La théorie du « grand remplacement » est défendue par l’extrême droite en Europe et dans le monde. Elle affirme faussement que la population blanche majoritaire est victime d’un « génocide » dû à l’immigration en provenance des pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.

    De façon plus infâme encore, avant d’assassiner 49 musulmans lors des attentats terroristes de Christchurch en 2019 en Nouvelle-Zélande, le suprémaciste blanc Brendon Tarrant a publié un manifeste suprémaciste blanc, qu’il a intitulé « Le grand remplacement ».

    L’origine du terme « grand remplacement » est attribuée à l’auteur français Renaud Camus. Camus est aujourd’hui un partisan du candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle Eric Zemmour, qui s’est fait condamner pour incitation à la haine raciale en 2011 et 2022, et pour incitation à la haine contre les musulmans en 2018. La théorie de Camus affirme que les « élites remplacistes », dont on sous entend qu’elles seraient souvent juives, visent à remplacer la population blanche par des immigrants africains et arabes, un processus que Camus appelle « génocide par substitution ».

    Les attaques de Pécresse contre les « Français de papier » placent également son discours de campagne sans équivoque dans la tradition des appels fascistes au racisme politique. Ce terme est à jamais associé à son utilisation par les antisémites, allant de ceux qui ont soutenu la fausse condamnation de l’officier juif capitaine Alfred Dreyfus en 1894 aux défenseurs du régime français de Vichy, collaborateur des nazis, pendant la Seconde Guerre mondiale.

  • L’OTAN entre en guerre contre la Russie - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2022/03/02/pers-m02.html
    https://www.wsws.org/asset/8f4da8a9-2290-4579-8bdb-95e83295917e?rendition=image1280

    Les salves médiatiques ininterrompues visent à créer un climat de haine dirigé contre la Russie et les Russes. Les affirmations selon lesquelles les États-Unis ne visent pas la population russe sont démenties par la campagne qui vise à empêcher les musiciens et les athlètes russes de se produire et de participer à des événements internationaux. À cela s’ajoute l’exigence de retirer les produits russes des rayons.

    L’objectif central de cette offensive de propagande est de détourner l’attention de la population de la crise sociale, de la flambée des prix et du nombre stupéfiant de décès dus à la pandémie, et d’essayer de diriger la colère des masses vers la campagne de guerre impérialiste.

    Tout cela ne change en rien l’opposition du World Socialist Web Site à l’invasion de l’Ukraine par le gouvernement russe. Le régime de Poutine, qui représente les intérêts d’une faction de l’oligarchie russe, répond aux conséquences catastrophiques de la dissolution de l’Union soviétique par la promotion d’un nationalisme russe réactionnaire, en combinant la menace nucléaire et une tentative désespérée de forger une sorte d’accord avec les impérialismes américain et européens.

    L’invasion de l’Ukraine ne fait que diviser la classe ouvrière russe et ukrainienne et crée une confusion et une désorientation populaires dans les pays impérialistes qui sont utilisés par les États-Unis et l’OTAN pour faire avancer leurs plans de guerre.

    Les objectifs de longue date de l’impérialisme américain et européen de démembrer la Russie coïncident avec ce qui est maintenant la force motrice centrale derrière la frénésie de guerre : l’immense crise sociale et économique à Washington et dans les autres capitales.

    L’escalade de cette guerre menace l’humanité d’une catastrophe. Dans de telles conditions, il est nécessaire de ne pas se laisser guider par l’émotion, de ne pas se laisser emporter par la propagande des gouvernements capitalistes et des médias de masse, mais d’analyser clairement ce qui se passe et de développer, sur cette base, une orientation indépendante pour la classe ouvrière.

  • L’éradication du #COVID-19 est le seul moyen d’arrêter la pandémie.
    World Socialist Web Site : https://www.wsws.org/fr/articles/2021/08/23/pers-a23.html

    "Les lignes de bataille dans cette lutte mondiale sont clairement définies. Trois stratégies de base sont apparues pour aborder le virus : 1. « l’immunité collective » 2. l’atténuation ; et 3. l’éradication. La propagation mondiale du variant Delta, très contagieux, et la campagne de réouverture complète des écoles dans le monde entier, malgré les risques bien connus pour les enfants, ont intensifié les antagonismes entre ces trois positions, et clairement montré que l’éradication mondiale est la seule stratégie efficace et scientifiquement fondée."

  • Les réouvertures d’écoles dans le monde constituent une menace massive pour les enfants - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/07/24/pers-j24.html

    Au Brésil, où le variant Gamma a été dominant et où le variant Delta se répand maintenant rapidement, un rapport de l’Uol daté du 20 juillet indique que le COVID-19 a déjà tué 1.581 jeunes âgés de 10 à 19 ans au cours des six premiers mois de 2021. Ainsi, le COVID devient la première cause de décès par maladie pour ce groupe d’âge. En outre, 1.187 enfants de moins de 10 ans ont succombé au virus depuis le début de la pandémie, le Brésil enregistrant le plus grand nombre de décès d’enfants dus au COVID-19 dans le monde.

    .../...

    Les mêmes mensonges se trouvent proférés par la classe dirigeante dans tous les pays pour mener à bien la réouverture inconsidérée des écoles. Face à l’opposition croissante des parents, des étudiants, des éducateurs et de la classe ouvrière au sens large, l’administration fasciste de Bolsonaro est le fer de lance d’une campagne qui vise à rouvrir complètement les écoles à travers le Brésil dans les prochaines semaines, avec le soutien des gouverneurs d’État de tous les partis politiques. À São Paulo, le plus grand district scolaire d’Amérique du Sud avec environ deux millions d’élèves, tous les élèves devront se présenter en personne à l’école et l’espacement entre les élèves sera réduit de 1,5 mètre à un mètre.

    Le caractère mondial de la campagne en faveur de l’ouverture totale des écoles découle d’une nécessité objective commune à la classe capitaliste de renvoyer les parents de la classe ouvrière dans des usines et autres lieux de travail dangereux pour produire des bénéfices.

    #pandémie #scolarisation #

  • Un ancien conseiller révèle que le plan d’immunité collective du gouvernement Johnson prévoyait 800.000 décès au Royaume-Uni - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/05/26/rucv-m26.html

    Des décès à plus grande échelle encore étaient activement envisagés à Downing Street. Dans le tweet 31, Cummings révèle : « Il y a eu un exercice PHE appelé Exercice NIMBUS dans un futur hypothétique le 14/4/20 avec des diapositives COBR simulées ».

    Le tweet indique qu’il y aurait une semaine supposée de pic le 13 mai 2020 et 33 millions de cas de Covid-19 dans la population sur une « vague de 16 semaines ». Il déclare à propos de ce scénario que les hôpitaux seraient pleins dès le 14 avril 2020 et qu’il y aurait plus de « 800K morts » et « les écoles devaient rester ouvertes (!!) » L’exercice s’est déroulé en mars 2020, dit-il, c’est-à-dire avant ou autour du moment où le gouvernement a été contraint d’imposer un confinement.

    Cummings cherche sans doute à prendre ses distances avec une politique d’immunité collective meurtrière dans laquelle il est impliqué et affirme maintenant que pratiquement aucun décès n’aurait eu lieu en Grande-Bretagne avec des « personnes compétentes aux commandes ». Le Sunday Times avait rapporté en mars 2020 que quelques semaines avant, fin février, Cummings avait exposé la stratégie du gouvernement lors d’une réunion privée. Un observateur a décrit la politique comme suit : « immunité collective, protéger l’économie et si cela veut dire la mort de quelques retraités, tant pis ».

  • Manifestations allemandes contre le bombardement de Gaza et l’accusation bidon d’« antisémitisme » - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/05/20/alis-m20.html
    https://www.wsws.org/asset/9efd5650-18b8-4cca-9403-e61be294d015?rendition=image1280

    Un antisémite n’est pas quelqu’un qui proteste contre les crimes du gouvernement de Benjamin Netanyahou. Ce dernier a conclu une alliance avec des partis d’extrême droite, il a un pied en prison et il ne peut se maintenir au pouvoir que par des provocations sans fin. Un antisémite est une personne qui assimile « les Juifs » à la politique du gouvernement israélien. En fait, Netanyahou n’a même pas de majorité en Israël. D’innombrables personnes juives en Israël et dans le monde rejettent avec véhémence son programme.

  • Une enquête auprès des épidémiologistes démasque le mensonge que les enfants ne propagent pas le COVID-19 - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/05/18/pers-m18.html
    https://www.wsws.org/asset/471cb25e-e721-4483-ad57-3ec013969651?rendition=image1280

    Dans un article publié samedi par le New York Times, une enquête menée auprès de 723 épidémiologistes a mis en évidence le rôle central joué par les enfants dans la propagation du COVID-19. Ces résultats contredisent les affirmations faites tout au long de la pandémie par l’ensemble de l’establishment politique sur les dangers prétendument minimes que la politique de réouverture des écoles fait courir aux enfants et à la société dans son ensemble.

    Le rapport démasque également la décision irresponsable et anti-scientifique des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), sous la direction du gouvernement Biden, de mettre fin aux directives demandant à tous les individus de porter des masques à l’intérieur et à pratiquer la distanciation sociale. Un objectif central étant de faciliter la réouverture des écoles à l’enseignement en présentiel avant qu’il ne soit sans danger.

    L’article du Times, intitulé « 723 épidémiologistes sur quand et comment les États-Unis peuvent revenir pleinement à la normale », commence ainsi : « Les cas de Covid-19 diminuent aux États-Unis, et les masques ne sont plus nécessaires partout. Mais, la pandémie continue – et ne sera pas terminée tant que les jeunes enfants ne pourront pas, eux aussi, être vaccinés ».

  • Le Panel indépendant pour la préparation et la réponse aux pandémies condamne la réaction des gouvernements du monde à la pandémie de COVID-19 - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/05/17/pipp-m17.html
    https://www.wsws.org/asset/37558abc-583c-4dc9-91f1-be27d5164ba9?rendition=image1280

    Le rapport est une condamnation de l’ensemble de l’ordre capitaliste et de sa réponse malavisée et imprudente à un dangereux agent pathogène respiratoire qui a officiellement coûté la vie à plus de 3,25 millions de personnes, entraîné l’appauvrissement extrême de plus de 100 millions de personnes et des pertes économiques s’élevant à quelque 10 billions de dollars.

    Alors que la COVID-19 continue de tuer 10.000 personnes ou plus chaque jour dans le monde, la pandémie s’installe dans les pays les plus pauvres dont la santé publique et les infrastructures médicales font défaut, menaçant les vies et les moyens de subsistance de centaines de millions de personnes dans le monde qui n’auront pas accès aux vaccins salvateurs avant de nombreux mois ou années.

    Sirleaf note que la catastrophe actuelle est due à « une myriade d’échecs, de lacunes et de retards dans la préparation et la réponse. Les étagères des entrepôts de l’ONU et des capitales nationales sont pleines de rapports et d’analyses des crises sanitaires précédentes. Si leurs avertissements avaient été pris en compte, nous aurions évité la catastrophe dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Il doit en être autrement. »

    Le panel a constaté que la pandémie de COVID-19 aurait pu être évitée. Depuis des années, les scientifiques soulignent le danger de l’augmentation du nombre de maladies zoonotiques émergentes – coronavirus SRAS, Ebola et Zika – sous-produits de la croissance de la mondialisation. Pourtant, le sous-financement et la négligence flagrants sont allés de pair avec une indifférence totale à ces avertissements.

    Clark et Sirleaf expliquent que la déclaration de l’urgence de santé publique de portée internationale du 30 janvier 2020, en réponse à l’émergence du SRAS-CoV-2 en Chine, a été ignorée par trop de pays qui ont adopté une approche « attentiste » au lieu de mettre en place des mesures de sécurité sanitaire nationales complètes pour contenir ou endiguer la propagation du coronavirus.

    Le panel indépendant note spécifiquement que l’alerte n’a même pas semblé déclencher de réaction significative de la part de la plupart des États membres, qualifiant février 2020 de « mois perdu », ajoutant qu’à mesure que le coronavirus se propageait dans d’autres pays que la Chine, « ni les systèmes nationaux et internationaux n’ont réussi à répondre aux demandes initiales et urgentes de fournitures. Les pays qui ont tardé à réagir ont également été caractérisés par un manque de coordination, des stratégies incohérentes ou inexistantes, et la dévalorisation de la science dans l’orientation des décisions. » Il y a eu un manque total de leadership international, un état de quasi-paralysie s’étant installé.

  • La fin des directives du CDC sur la porte des masques vise à « normaliser » la mort - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/05/17/pers-m17.html
    https://www.wsws.org/asset/0de896bd-3a78-49d1-a6a7-c77c3aa9dfe9?rendition=image1280

    L’orientation du CDC est une décision politique, et non scientifique. Elle se veut un signal qui indique que toutes les mesures qui empiètent sur les intérêts des sociétés, qu’il s’agisse d’exigences de distanciation sociale ou de directives sanitaires renforcées, doivent être abandonnées. Les usines et les lieux de travail seront libres de regrouper les travailleurs en groupes, de ne jamais nettoyer les surfaces ou les salles de bain, et d’envoyer leurs employés dans des foules non masquées.

    En 24 heures, plusieurs des plus grands détaillants du pays, dont Walmart, Sam’s Club et Trader Joe’s, ont annoncé qu’ils n’appliqueraient plus l’obligation de porter un masque. Plus de 10 États, dont le Kansas et le Minnesota, ont assoupli les restrictions relatives aux masques en réponse aux nouvelles directives du CDC.

    L’annonce a été un choc pour les épidémiologistes. Après la publication des directives, le New York Times a publié un article intitulé « Des centaines d’épidémiologistes s’attendaient au port du masque en public pendant au moins un an ». Dans une enquête menée auprès d’épidémiologistes au cours du mois qui précédait l’annonce, le Times a constaté que « 80 pour cent d’entre eux ont déclaré qu’ils pensaient que les Américains devraient porter des masques dans les lieux publics intérieurs pendant au moins un an de plus. Cinq pour cent seulement ont déclaré que les gens n’auraient plus besoin de porter des masques à l’intérieur d’ici cet été ».

  • La France déconfine alors que la pandémie se maintient à un niveau élevé - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/05/07/fran-m07.html
    https://www.wsws.org/asset/00ca299f-189c-480f-81fc-3dbdb91cbff3?rendition=image1280

    L’épidémie a fait en moyenne 300 morts par jour depuis le début de l’année, mais le gouvernement considère que la situation est complètement acceptable. En France et ailleurs, les gouvernements ne cessent de banaliser la mort journalière de centaines de personnes. Journaux et grands médias audiovisuels ne donnent quasiment plus le nombre de décès journalier. Le seuil des 100.000 morts a été passé en avril sans que les médias examinent sérieusement les raisons de cette catastrophe.

    On tente de développer dans la population une indifférence à la mort de masse, présentée comme une fatalité, non comme le résultat de politiques bien définies auxquelles on pourrait s’opposer.

    Le gouvernement a annoncé que les régions pourraient être déconfinées si elles étaient en dessous du seuil de 400 cas pour 100.000, ce qui correspond à une diffusion très active du virus. Les régions les plus durement frappées comme l’Île-de-France viennent seulement de passer sous ce seuil.

    L’épidémiologiste Dominique Costagliola, qui a sévèrement critiqué le plan français de déconfinement a déclaré au Monde : « Tous les autres pays retiennent des seuils beaucoup plus bas, 40 au Japon, 100 dans de nombreux pays. En France aussi, nous avions même un seuil à 50 qu’on a oublié sans aucune explication à ce sujet. »

    Elle a ajouté, « La probabilité … d’éviter une nouvelle saturation de l’hôpital est faible. » Elle a prédit « beaucoup de décès, beaucoup d’hospitalisations, beaucoup de Covid longs, qui pèseront sur les coûts de santé futurs, une démoralisation générale du personnel hospitalier, une restriction d’autres soins ». Ceci se fait l’écho de modélisations de l’épidémiologiste Stefano Merler en Italie. Merler prédit, malgré l’impact des vaccins, une remontée de la mortalité quotidienne à entre 600 et 1300 en juillet, due au déconfinement.

  • Des officiers français soutiennent la lettre putschiste des généraux néofascistes - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/04/30/fran-a30.html
    https://www.wsws.org/asset/0c376846-1cdb-419a-87e2-18331cb19b09?rendition=image1280

    Si des menaces aussi ouvertes de coup d’État militaire circulent, c’est que les préparatifs d’un coup d’État sont discutés aux sommets de l’appareil d’État. En Allemagne, il a déjà été révélé que les réseaux fascistes dans l’armée font des préparatifs de grande envergure pour un « jour X », en rédigeant des listes de politiciens à assassiner, et en stockant armes et fournitures.

    Le gouvernement Macron craint bien plus un mouvement de la classe ouvrière qu’un coup d’État néofasciste. C’est pourquoi il veut à tout prix masquer la signification de la lettre des généraux. De plus, la lettre d’extrême-droite s’appuie largement sur la campagne anti-musulmane menée par le gouvernement Macron. Sa dénonciation du prétendu danger d’un mouvement « séparatiste » musulman en France reflète l’idée maîtresse de la loi ’anti-séparatiste’ de Macron, qui vise les plus de 5 millions de musulmans en France.

    Au milieu de la pandémie, la campagne anti-musulmane de Macron vise à diviser la classe ouvrière et à détourner l’attention de sa politique meurtrière qui consiste à permettre au virus de se répandre dans toute la population, afin d’éviter toute restriction qui limiterait les profits des entreprises.

    Macron lui-même renforce rapidement l’État policier. Le gouvernement a récemment adopté sa loi de « sécurité globale », qui ouvre la possibilité de poursuivre pénalement les civils qui filment des actes de brutalité policière. Tout au long de 2018, le forces de l’ordre ont utilisé gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes, balles en caoutchouc et chiens d’attaque pour réprimer les manifestations des ’gilets jaunes’ contre les inégalités sociales. Macron lui-même a salué de manière infâme le dictateur collaborationniste Philippe Pétain, en le traitant de « grand soldat. »

  • La « surmortalité » américaine en 2020 dépasse le bilan de la pandémie de grippe espagnole de 1918 - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/04/26/cveu-a26.html
    https://www.wsws.org/asset/30b95256-a7cc-4fa4-80d4-368675bd0b9b?rendition=image1280

    Un rapport du JAMA (Journal de l’association médicale américaine) publié en ligne le 2 avril 2021, rédigé par le Dr Steven H. Wool et ses collègues de la faculté de médecine de l’université Virginia Commonwealth, a corroboré ces résultats dans son analyse. Ils ont constaté qu’entre le 1er mars 2020 et le 2 janvier 2021, 522.368 décès en excès ont eu lieu, ce qui représente une augmentation de 22,9 pour cent de la mortalité toutes causes confondues.

    À ce moment, 378.039 décès dus au COVID-19 avaient été confirmés. Comme ils l’ont expliqué, « les décès excédentaires non attribués au COVID-19 pourraient refléter soit une mortalité immédiate ou différée due à des infections non documentées par le COVID-19, soit des décès non liés au COVID-19 et secondaires à la pandémie, tels que ceux dus à des soins retardés ou à des crises de santé comportementale ».

    Des ajustements doivent être effectués pour tenir compte des différences de taille de la population des États-Unis en 1918 par rapport à 2020. De plus, avec l’amélioration des soins de santé et des mesures de santé publique, l’espérance de vie de la population a augmenté. Par conséquent, les taux de mortalité par habitant pour les deux périodes sont sensiblement différents, ce qui rend ces comparaisons plus complexes. Néanmoins, l’augmentation de 16 pour cent du taux de mortalité en 2020 par rapport à l’année précédente, comparée au bond de 12 pour cent pendant la pandémie de grippe espagnole de 1918, est stupéfiante.

    Dans l’ensemble, 10 pour cent des 3,4 millions de décès survenus aux États-Unis ont été attribués au COVID-19, ce qui en fait la troisième cause de décès en 2020 après les maladies cardiaques (21 pour cent) et le cancer (18 pour cent).

  • Des hauts gradés à la retraite menacent la France d’un coup d’État - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/04/26/gene-a26.html
    https://www.wsws.org/asset/44d4790e-39fd-416b-8ccf-1698c4d114bf?rendition=image1280

    On ne peut comprendre la signification de cette lettre en dehors du contexte international de l’effondrement de la démocratie. Minée par trois décennies d’explosion des inégalités sociales sous l’impact des mesures d’austérité et des guerres impérialistes menées en Europe suite à la dissolution stalinienne de l’Union soviétique en 1991, elle plie à présent sous le choc de la pandémie. Terrifiée de la colère des masses et défendant les vastes fortunes qu’elle a accumulées pendant la pandémie, la classe dirigeante vire dans son ensemble vers une politique fascisante.

    Cette tendance s’accélère internationalement. Aux USA, Trump a tenté le 6 janvier un coup d’État à Washington, pour occuper le Capitole et renverser le résultat des élections présidentielles. Des hauts gradés retraités espagnols ont déclaré leurs sympathies fascistes face aux grèves pour stopper la production non-essentielle pendant la pandémie et ont appelé à tuer « 26 millions » d’Espagnols.

    En France, il est de plus en plus clair que la bourgeoisie utilisera l’élection de 2022, quel que soit son résultat, pour tenter d’installer un régime encore plus violemment autoritaire. Le 23, Marine Le Pen a réagi dans une tribune de Valeurs actuelles pour saluer les généraux néofascistes et les appeler à soutenir sa candidature en 2022.

  • À la demande du patronat indien, le gouvernement Modi laisse la pandémie se propager - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/04/22/hind-a22.html
    https://www.wsws.org/asset/896e24f2-9fd3-49bb-ac4f-6f71c0bacdff?rendition=image1280
    #Éléments_de_langage

    Dans un discours national télévisé mardi soir, le premier ministre Modi a délivré à peu près le même message que sa ministre des Finances. Seulement, loin de vouloir « répondre » aux préoccupations du peuple indien, il lui a effectivement dit de vivre avec la menace de nombreux décès et de continuer à se débrouiller seul face à une crise socio-économique sans précédent.

    Reformulant le mantra capitaliste selon lequel « le remède ne doit pas être pire que le mal », Modi a déclaré que l’Inde devait être « sauvée » non pas de la pandémie, mais d’un confinement visant à stopper l’avancée du virus et à sauver des vies ! « Dans la situation actuelle, nous devons sauver le pays du confinement », a déclaré Modi.

  • Une catastrophe sanitaire se profile alors que les cas de COVID-19 se multiplient au Canada - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/04/17/fred-a17.html
    https://www.wsws.org/asset/70cd1320-4369-436b-a3a8-9039dd90166c?rendition=image1280

    « Nous pouvons aligner tous les lits du monde, mais si vous n’avez pas quelqu’un qui est en bonne santé, capable de vous aider et de vous fournir des soins lorsque vous êtes dans ce lit, le lit n’a aucune importance », a déclaré à CBC la Dre Shelly Dev, médecin en soins intensifs au Sunnybrook Health Sciences Centre à Toronto. Faisant référence au personnel médical qui a déjà enduré plus d’un an de soins liés à la pandémie, elle a ajouté : « Ils sont complètement épuisés par l’intensité de leur travail. L’inquiétude de tous les travailleurs est que notre capacité à fournir ce genre de soins haut de gamme – que nous sommes si fiers de fournir dans notre système de santé – s’amenuise. »

  • La campagne antiscientifique selon laquelle il faudrait accepter de « vivre avec le virus » - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/04/14/viru-a14.html
    https://www.wsws.org/asset/f4b15be4-a83b-437c-9fd7-93e147f4ce52?rendition=image1280

    Cependant, l’utilisation récente du terme d’endémicité par la classe dirigeante et les scientifiques bourgeois a peu à voir avec sa compréhension épidémiologique et tout à voir avec une réponse fataliste à la pandémie de COVID-19. De la même manière que les fermetures et réouvertures répétées ont habitué certaines personnes à accepter la permanence du virus, le fait de parler d’endémicité du virus est utilisé contre tout autre effort d’atténuation qui empiète sur l’accumulation du profit.

    Indépendamment de ces conceptions défaitistes, la pandémie reste dans sa phase initiale et aiguë, avec un potentiel significatif d’infection d’une vaste partie de la population mondiale qui n’a pas encore été exposée au coronavirus. Une stratégie internationale cohérente utilisant les outils de santé publique à notre portée pourrait permettre de maîtriser la contagion avant qu’elle ne devienne endémique, au prix de millions de vies.

  • Une mosquée française vandalisée par un graffiti fasciste dans le cadre de la campagne antimusulmane de Macron - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2021/04/14/frmm-a14.html
    https://www.wsws.org/asset/07bd012b-5db5-4e16-b9b6-0ac1b5791555?rendition=image1280

    Plus largement, le gouvernement Macron a mené une campagne toujours plus ouverte restreignant les droits de la population musulmane de France et favorisant une atmosphère antimusulmane. Vendredi, la police d’Angers a indiqué qu’elle avait arrêté un homme de 24 ans soutenant l’idéologie nazie, après un reportage selon lequel il avait menacé de mener une attaque contre la mosquée du Mans et de tuer plusieurs personnes. La police a découvert plusieurs armes chez lui, dont un fusil à pompe. Il a admis avoir proféré la menace et a déclaré qu’il avait une « haine des Arabes ».

    Macron cherche actuellement à faire passer la loi « anti-séparatisme », ainsi nommée pour faire référence au danger supposé du « séparatisme » islamique, qu’il a ensuite rebaptisée loi « de protection des principes républicains ».

    Cette loi établit une « Charte des principes » que les associations musulmanes sont juridiquement tenues de signer, en prêtant allégeance à l’État. Elle confère au gouvernement de vastes pouvoirs sur les associations religieuses et toutes les autres associations, telles que les associations politiques, y compris le pouvoir de les dissoudre sur la base de la conduite des membres individuels. La loi interdit les discussions politiques à l’intérieur des mosquées, et elle qualifie de diffamatoire toute déclaration qui dénonce l’État français comme étant raciste.

    Le mois dernier, Amnesty International a dénoncé la loi « anti-séparatisme » comme étant incompatible avec les droits démocratiques fondamentaux. Katja Rouge d’Amnesty a déclaré que « conditionner le financement public des associations à leur acceptation des symboles fondamentaux de la République constitue une restriction illégale du droit à la liberté d’expression. » L’organisation a demandé la suppression de l’article 6 de la loi, qui prévoit un « contrat d’engagement républicain » auquel toute association doit se soumettre.