Emplois non pourvus, combien de divisions ?

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  • Analyse de l’Usine Nouvelle au sujet du fameux sketch des emplois vacants (d’abord version Sarko en mode marseillais, puis Hollande en mode réchauffé)

    Première source : Pôle emploi. Sur les 3 millions d’offres collectées par an, 466 200 ont été « retirées » en 2012. Certaines l’ont été parce que l’entreprise a recruté autrement, d’autres parce qu’elle a renoncé à son recrutement. « Après avoir perdu un appel d’offres, ou si les circonstances économiques changent », avance Hélène Paris, la directrice des statistiques à Pôle emploi. Au final, en 2012, 116 300 offres ont été retirées faute de candidats. « Ce sont de vraies opportunités d’emploi perdues », estime Hélène Paris. Mais en 2009, le chercheur Yannick Fondeur écrivait pourtant qu’"il s’agit des offres retirées des fichiers au cours d’une année entière, il n’est donc pas correct de comparer ce type de données avec le nombre de chômeurs observé à un instant donné". On confond des flux et des stocks de chômeurs. Biais autrement plus important, Pôle emploi ne traite que 38% du marché des offres d’emploi. Impossible de savoir ce qui se passe pour les 62% restants…
    Les chiffres transmis à Eurostat, eux, sont calculés par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), pour son enquête trimestrielle (1) réalisée auprès des entreprises. Ils permettent d’établir des comparaisons européennes. La Dares s’intéresse aux « emplois vacants », ceux pour lesquels les sociétés entreprennent des démarches actives de recherche d’un candidat, hors de l’établissement. Le poste en question peut être créé, inoccupé, ou prochainement vacant. La « photographie » ainsi réalisée montrait 73 828 emplois vacants à la fin 2012. Cela reflète plutôt les recrutements en cours, qu’ils soient difficiles ou non.

    et, en encart, cet interview presque burlesque de Hervé Le Bras :

    Vu ces « couches géologiques profondes » que vous mettez au jour, où un industriel devrait-il s’installer ?
    Si j’étais un industriel, je m’implanterais dans les anciennes régions catholiques de l’Ouest ou de Midi-Pyrénées. La sortie de l’Église a permis aux énergies de se libérer, on croit encore à la méritocratie, il y a une vue positive de l’avenir. Les gens ont le cœur à l’ouvrage. Cela ne veut pas dire qu’il faille lâcher les autres régions, mais un industriel a tout intérêt à miser sur des tissus sociaux dynamiques, qui ont des réserves d’énergie.

    cc @monolecte

    http://www.usinenouvelle.com/article/emplois-non-pourvus-combien-de-divisions.N201139

    #paywall utiliser google « hervé le bras l’usine nouvelle »