Le Pays d’Enhaut à la croisée du bambou
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Rossinière expose à ciel ouvert les travaux du Colombien #Simon_Vélez. Une promotion de l’#architecture_vernaculaire
« C’est l’aspect fondamental de son travail : dans les utilisations traditionnelles du bambou, les systèmes d’assemblage à l’aide d’éléments naturels ne permettent que des connexions très faibles. Ce qui est génial dans la démarche de Simon Vélez, c’est qu’elle est high tech avec des méthodes élémentaires. »
Pour bâtir ponts, cathédrales ou villas, Simon Vélez plie à sa volonté ces tiges creuses, élaborant, avec l’aide de l’ingénieur Marcelo Villegas, un système de fixation rendant la graminée à l’épreuve de la traction et de la compression. L’architecte exploite les qualités intrinsèques de ce végétal quatre fois plus résistant que l’acier, mais douze fois plus léger. « Ce n’est pas le matériau miracle, il faut le travailler d’une certaine façon pour qu’il déploie tout son potentiel », ajoute le curateur. Ainsi les chaumes (ou tiges) sont remplis, aux intersections, de mortier de ciment consolidé de barres d’armature.
Auréolé en 2009 du Prix du Prince Claus aux Pays-Bas, l’architecte fut reçu par le président colombien Alvaro Uribe, qui l’a chargé de réécrire le code de la construction afin de revaloriser le végétal que l’on se préparait à interdire.