/international

  • Israël redoute l’étiquetage imminent des produits des colonies
    Par Blandine Le Cain Publié le 04/11/2015
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/11/04/01003-20151104ARTFIG00386-israel-redoute-l-etiquetage-imminent-des-produits

    Cette mesure débattue de longue date devrait être annoncée par l’UE dans les jours à venir d’après l’État hébreu, qui s’inquiète des retombées économiques. Le point sur cette disposition prônée par de nombreux responsables politiques et déjà mise en place dans certains États.

    Ce serait un « boycott » et une « déligitimation » pour la ministre des Affaires étrangères israélienne. À l’image de cette prise de position, mardi, les responsables politiques israéliens n’ont pas de mots assez durs, actuellement, pour qualifier une mesure qu’ils redoutent : l’étiquetage, en Europe, des produits issus de colonies israéliennes. Le pays s’attend en effet, dans les prochains jours, à l’adoption par la Commission européenne de directives obligeant les produits de Cisjordanie et de Jérusalem-Est à être présentés comme tels, et non comme fabriqués en Israël. Maintes fois repoussée, cette disposition vise, pour l’UE, à respecter les accords commerciaux établis avec Israël.

    • Israël lance une grande campagne contre le marquage des produits de Cisjordanie
      04 Novembre 2015
      http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/91436-151104-israel-lance-une-grande-campagne-contre-le-marquage-des-produit
      Israël considère que la décision européenne est injuste et n’aide en rien le processus de paix

      Pendant des mois, Jérusalem s’est préoccupée de la publication imminente d’instructions européennes concernant le marquage des produits fabriqués dans les implantations juives de Cisjordanie. Les diplomates israéliens souhaitent que la Commission européenne reporte cette décision.

      Alors que la date de publication approche, les responsables israéliens tentent une nouvelle stratégie : lancer une campagne diplomatique s’opposant ouvertement à cette démarche de marquage, dans toutes les capitales européennes. Tzipi Hotovely, Vice-ministre israélienne des Affaires étrangères et fer de lance de cette politique, se rend dès mercredi à Madrid, Berlin et Paris.(...)

  • « Permis de tuer au Sahel »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/11/02/permis-de-tuer-au-sahel_4801279_3212.html

    Depuis l’intervention française au Mali, le ministère de la défense se félicite régulièrement de la « mise hors de combat » de présumés terroristes. L’armée française administre la peine de mort alors que la France l’a abolie en 1981 et que sa diplomatie promeut l’abolition partout à travers le monde. Ce curieux paradoxe vient de l’absence de réflexion sur la manière de lutter contre le terrorisme.

    La France a épousé la conception américaine de lutte contre le terrorisme, la fameuse war on terror, sans en mesurer les conséquences et surtout en constater la tragique inefficacité. Il suffit pour s’en convaincre de regarder dans quel état se trouvent l’Afghanistan et l’Irak pour comprendre combien cette stratégie est un échec. Un échec total. Le Mali ne fait pas exception à la règle.
    […]
    La lutte contre le terrorisme ne peut se limiter à l’élimination de chefs présumés. Exécuter sans aucune forme de procès des présumés terroristes, c’est tuer au nom de nos valeurs, ce que, justement, nous reprochons à nos adversaires. Certains avancent la légitime défense. C’est oublier qu’elle est définie en droit français : la riposte doit intervenir au moment de l’agression, sinon c’est une vengeance. Et c’est ainsi qu’elle est perçue par les populations locales car exécuter un présumé chef terroriste, c’est avant tout tuer un père, un mari, un fils ou un frère.
    […]
    La démocratie est perçue comme permettant à une minorité de s’enrichir en toute impunité avec la bénédiction de la communauté internationale dont l’hypocrisie confine à la complicité.

    http://rue89.nouvelobs.com/blog/rues-dafriques/2015/07/03/laurent-bigot-la-france-se-moque-de-lafrique-234757

    Laurent Bigot
    Ancien sous-directeur chargé de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay (juillet 2008-mars 2013), ce diplomate de carrière a été remercié, dit-on, en raison de son franc-parler.

    • En effet, vidéo qui mérite une ample diffusion. #merci !

      Le Mali fait tomber des têtes au Quai d’Orsay (11/03/2013)
      http://www.lefigaro.fr/international/2013/03/11/01003-20130311ARTFIG00500-le-mali-fait-tomber-des-tetes-au-quai-d-orsay.php

      Retour sur des mots qui fâchent et des portes qui claquent. Supprimée récemment de plusieurs sites Internet mais toujours visible sur YouTube, une vidéo tournée en juillet 2012 montre le diplomate Laurent Bigot, à l’époque responsable de l’Afrique de l’Ouest, tenant des propos plutôt décapants sur le Mali. Filmé lors d’une conférence à l’Institut français des relations internationales (Ifri), ce très bon connaisseur du terrain met les pieds dans le plat en dénonçant notamment « une corruption gangrenant depuis de longues années toutes les sphères jusqu’au plus haut niveau ». Il évoque aussi « une démocratie de façade » et souligne que, si « l’État malien s’est effondré sur lui-même », les déterminants de la crise, eux, demeurent.
      Des propos tenus « à titre personnel », mais qui n’en reviennent pas moins à contester la politique menée depuis des années vis-à-vis du Sahel. Car pour Bigot, le problème ne se limite pas au « cas emblématique » du Mali. Le Burkina-Faso, dit-il, « est le prochain sur la liste à risquer de s’effondrer ». Autant de déclarations qui, on s’en doute, ont suscité de fortes irritations à Bamako, à Ouagadougou et dans plusieurs capitales de la région. « Laurent Bigot était devenu gênant », commente un chercheur spécialisé sur l’Afrique.
      Cette vidéo est l’un des éléments à charge retenus par Laurent Fabius contre Laurent Bigot pour précipiter son limogeage. Sollicité par Le Figaro, l’ex-sous-directeur d’Afrique occidentale a déploré avoir été « débarqué brutalement » mais n’a pas souhaité s’exprimer. Au Quai d’Orsay, on ne réagit pas officiellement même si, dans l’entourage du ministre, on souligne que « le débat est sain, mais franchir la ligne rouge de la déloyauté lorsque les décisions sont prises est inacceptable ». Avant le déclenchement de l’opération « Serval », Laurent Bigot s’était montré sceptique sur une approche purement militaire de la crise au Sahel.

    • cas de figure du poids de l’exilocratie , opposition diasporisée , gouvernement en exil , sur une politique étrangère en besoin de démo pour garder son rang sur le marché de l’armement ( rafales etc ) ??

  • Les #États-Unis envoient des forces spéciales en #Syrie
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/30/01003-20151030ARTFIG00255-les-etats-unis-envoient-des-forces-speciales-en-s

    Même si la Maison-Blanche assure que sa « stratégie en Syrie n’a pas changé », les États-Unis ont donné leur feu vert à l’envoi de troupes au sol dans le nord du pays. Jusqu’à présent, Washington avait refusé toute présence militaire sur le sol syrien afin de ne pas se laisser entraîner dans le conflit.

  • Syrie : la Jordanie va coordonner ses activités militaires avec la Russie
    Par Georges Malbrunot Publié le 24/10/2015
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/24/01003-20151024ARTFIG00077-syrie-la-jordanie-va-coordonner-ses-activites-mil

    (...) Amman, qui a un des plus importants contingents de djihadistes combattant auprès de Daech en Irak et en Syrie, craint leur retour. Sans le dire ouvertement, la Jordanie n’est pas mécontente de voir Daech, Nosra et d’autres rebelles salafistes visés par les frappes russes en Syrie. Il y a quelques semaines, le fils d’un député jordanien a commis un attentat suicide pour le compte de Daech en Irak.

    En se rapprochant ainsi de Moscou, Amman agit au nom d’une pure realpolitik. Le fragile royaume, agité par un terreau djihadiste historiquement puissant, fait figure en effet d’ultime rempart entre Daech, implanté en Irak et en Syrie, et Israël. Le roi Abdallah II redoute une chute brutale du régime de Bachar el-Assad, avec lequel officiellement tous les liens ont été coupés, sauf entre services de renseignements, précise-t-on à Damas.

  • Moscou courtise les Kurdes syriens, alliés de Washington
    Par Georges Malbrunot Mis à jour le 20/10/2015
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/20/01003-20151020ARTFIG00327-moscou-courtise-les-kurdes-syriens-allies-de-wash

    Khaled Issa, représentant du Parti de l’Union démocratique (PYD). Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP

    Plus de quatre ans après le déclenchement de la révolte contre Bachar ­el-Assad, les Kurdes syriens sont au centre du jeu.

    L’ouverture prévue ce mercredi à Moscou d’une mission des Kurdes syriens du Parti de l’Union démocratique (PYD), alliés jusque-là des États-Unis contre Daech, témoigne d’un net rapprochement avec la Russie, au moment où cette dernière mène une offensive militaire controversée en Syrie. « Il s’agit de renforcer notre coopération avec la Russie dans la lutte contre Daech », déclare au Figaro Khaled Issa, cadre kurde à Paris.

  • Jérusalem: la France réclame des observateurs sur l’esplanade des lieux saints
    Par Cyrille Louis Publié le 16/10/2015 à 19:18
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/16/01003-20151016ARTFIG00322-jerusalem-la-france-reclame-des-observateurs-sur-

    INFO LE FIGARO - Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies devront se prononcer, à la demande de la France sur l’envoi par l’ONU d’observateurs internationaux sur l’esplanade des lieux saints à Jérusalem.

    L’ambassadeur francais auprès des Nations unies a déposé ce vendredi soir à New York un projet de texte réclamant l’envoi d’observateurs internationaux par l’ONU sur l’esplanade des lieux saints à Jérusalem.

    Ce document doit être débattu dans les prochaines heures par les membres du Conseil de sécurité des Nations unies. S’ils parviennent à un consensus, ce texte pourrait faire l’objet d’une déclaration endossée par le président du Conseil de sécurité.

    « Il s’agit de mettre en place des observateurs indépendants capables de recenser d’éventuelles violations du statu quo », précise une source informée de ces démarches. Mais un responsable israélien précise : « Un tel dispositif est à nos yeux inenvisageable. »

    Les tensions autour de l’esplanade des mosquées ont contribué à provoquer une vague de violences au cours de laquelle sept Israéliens et trente-cinq Palestiniens ont perdu la vie depuis le 1er octobre.

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Israel and U.S. Cooperating Against French Bid for Int’l Presence on Temple Mount

    ’The French proposal is completely absurd,’ senior Israeli official says of draft for UN Security Council presidential statement calling for observers to be deployed on Temple Mount.
    Barak Ravid Oct 17, 2015 6:19 PM
    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/.premium-1.680872

    Israel, the United States and other countries are working together to remove from the agenda a French draft for a UN Security Council presidential statement calling for international observers to be deployed on the Temple Mount, senior officials in the Prime Minister’s Office said Saturday.

    “The French proposal is completely absurd,” a senior Israeli official said, noting that it is only a declarative step.

    According to the official, Prime Minister Benjamin Netanyahu instructed National Security Adviser Yossi Cohen and the Foreign Ministry to protest the biased and absurd phrasing of the draft to France.

    “We expect the French to condemn the Waqf’s incompetence on the Temple Mount,” the official said, referring to the Muslim religious trust. “Those who brought in bombs and fired firecrackers were the Palestinians, who turned the Temple Mount to a terrorist storeroom and it is they who tried by that to change the status quo.”

    The Israeli official stressed that Israel is safeguarding the status quo and is committed to it. According to him, Jews are allowed to visit the site only according the status quo. He added that according to the 1949 armistice agreement, Jewish access to the Temple Mount was internationally guaranteed. “This right wasn’t realized until 1967,” the official said. “Israel is the one keeping the visits to the Temple Mount free. The torching of Joseph’s Tomb shows what would have happened to the holy sites if they weren’t under Israel’s control. Exactly what is happening in Palmyra in Syria and in Iraq.”

    France is pushing for a presidential statement on behalf of the UN Security Council that calls for the deployment of international observers to Jerusalem’s holy sites, notably the Temple Mount, to ensure the status quo is maintained, “Le Figaro” reported on Saturday, citing French diplomats.

    The presidential statement does not constitute a binding Security Council resolution, only serving as a statement of intent. 15 members of the UN Security Council need to consent in order for a presidential statement to be published. It remains unclear if France has managed to achieve such consensus.

    On Wednesday, Palestinian ambassador to the UN Riyad Mansour called on the Security Council to adopt a resolution guaranteeing the safety and protection of Palestinians and Islamic holy sites in Jerusalem, similar to Resolution 904 adopted after the Cave of the Patriarchs massacre in 1994, which saw international monitors deployed in Hebron.

    Israel’s new ambassador to the UN Danny Danon said on Friday that Israel objects to any international involvement or oversight on the Temple Mount since it would violate the status quo. In light of Israel’s position, it’s hard to see how the U.S. could support the call for deploying international observers on the Temple Mount, even if this is only a declarative step.

  • Ankara : une double explosion fait plusieurs dizaines de morts
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/10/01003-20151010ARTFIG00051-turquie-une-explosion-meurtriere-a-ankara-fait-pl

    Les explosions ont retenti en plein cœur d’une manifestation de l’opposition en faveur de la paix à Ankara, en Turquie. Des responsables gouvernementaux évoquent une attaque terroriste.

    Le chaos règne dans le centre d’Ankara. Au moins 30 personnes ont été tuées et 126 blessées lors de la double explosion survenue samedi devant la la principale gare ferroviaire de la capitale turque avant un rassemblement pour la paix organisé par l’opposition de gauche, a annoncé le ministère turc de l’Intérieur. Les premières images d’agences et médias locaux montrent de nombreux corps ensanglantés qui jonchent les lieux du rassemblement.

    D’après de nombreux témoins sur place, les deux explosions se sont produites à quelques secondes d’intervalle peu après 10h00 (07h00 GMT) alors que les participants à une « marche pour la paix » commençaient à se rassembler. Une manifestation pour dénoncer la reprise des violences dans le sud-est du pays à l’appel de syndicats, d’associations de la société civile et de partis politiques de gauche dont le principal parti prokurde du pays, le Parti démocratique des peuples (HDP)

  • Frappes en Syrie : Deir ez-Zor, un fief du djihadisme français
    Par Georges Malbrunot Mis à jour le 27/09/2015
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/09/27/01003-20150927ARTFIG00176-frappes-en-syrie-deir-ez-zor-un-fief-du-djihadism

    Quitte à favoriser Bachar el-Assad, dont les troupes sont assiégées depuis un an à Deir ez-Zor, les avions de chasse français ont frappé dimanche matin près de cette ville le long de l’Euphrate dans le désert à l’est de la Syrie, devenu un ventre mou où Daech dispose d’une grande liberté de mouvement jusqu’à la frontière irakienne voisine.

    « Un des centres d’entraînement » de Daech près de Deir ez-Zor a été « totalement détruit », a annoncé François Hollande. On ignore quelle « brigade » opérait dans cette pépinière terroriste. Mais les spécialistes de l’État islamique rappellent que l’un de ces centres de formation avait été créé à Deir ez-Zor par un djihadiste français, Abou Omar, un ancien militaire. Une katiba - « la Brigade des Français » - avait même été signalée en mars par un reportage de France 2 à Deir ez-Zor. Elle était composée d’au moins 40 ressortissants français habitant le quartier de Rouaich Saqar dans cette ville de 300.000 ...

    la suite derrière #paypal

  • Obligation de négocier un accès à l’océan Pacifique (Bolivie c. Chili)

    Affaires contentieuses | Cour internationale de Justice
    http://www.icj-cij.org/docket/index.php?p1=3&p2=3&case=153&lang=fr (pdf)

    La Cour rejette l’exception préliminaire soulevée par le Chili et déclare qu’elle a compétence pour connaître de la requête déposée par la Bolivie le 24 avril 2013

    LA HAYE, le 24 septembre 2015. La Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal des Nations Unies, a rendu ce jour son arrêt sur l’exception préliminaire soulevée par le Chili en l’affaire relative à l’Obligation de négocier un accès à l’océan Pacifique (Bolivie c. Chili).
    Dans son arrêt, qui est définitif et sans recours, la Cour
    1) rejette, par quatorze voix contre deux, l’exception préliminaire soulevée par la République du Chili ;
    2) dit, par quatorze voix contre deux, qu’elle a compétence, sur la base de l’article XXXI du pacte de Bogotá, pour connaître de la requête déposée par l’Etat plurinational de Bolivie le 24 avril 2013.

  • Frappes en Syrie : la France finit par adopter le « principe de réalité » – Georges Malbrunot
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/09/06/01003-20150906ARTFIG00135-frappes-en-syriela-france-finit-par-adopter-le-pr

    Et de trois. Pour la troisième fois en quelques semaines, la France s’apprête à procéder à un revirement dans sa politique face au drame syrien. Après s’être opposé pendant un an à des frappes contre Daech en Syrie, au prétexte qu’elles renforceraient le régime honni de Bachar el-Assad, François Hollande pourrait annoncer ce lundi le ralliement de Paris à la coalition internationale qui bombarde Daech dans son bastion du Nord et de l’Est syrien.

    Je note, mais c’est en « premium » derrière le paywall ce soir. Ce sera ouvert à la lecture demain ?

    • A toutes fins utiles :

      Le Figaro.fr
      Dimanche 6 septembre 2015
      Frappes en Syrie : la France finit par adopter le « principe de réalité »

      Malbrunot, Georges

      François Hollande, longtemps opposé à bombarder Daech dans son bastion syrien pour ne pas renforcer le régime de Bachar el-Assad, pourrait annoncer ce lundi le ralliement français à la coalition internationale.

      Et de trois. Pour la troisième fois en quelques semaines, la France s’apprête à procéder à un revirement dans sa politique face au drame syrien. Après s’être opposé pendant un an à des frappes contre Daech en Syrie, au prétexte qu’elles renforceraient le régime honni de Bachar el-Assad, François Hollande pourrait annoncer ce lundi le ralliement de Paris à la coalition internationale qui bombarde Daech dans son bastion du Nord et de l’Est syrien.

      Durant l’été déjà, Paris a été contraint d’accepter que l’Iran fasse partie d’« une solution » au conflit syrien. Depuis le début des violences en 2011, la France soutenait pourtant que « Téhéran faisait partie (au contraire) du problème » en appuyant, en hommes et en argent, son allié à Damas. Sans que l’Iran renonce le moins du monde à son appui à Assad, Paris a dû, là encore, rétropédaler, sous le poids des événements. En juillet, Téhéran et les Occidentaux - États-Unis en tête - se mettaient en effet d’accord pour régler diplomatiquement leur différend sur les aspirations nucléaires de Téhéran. Fin août enfin, François Hollande annonçait urbi et orbi qu’el-Assad devait être « neutralisé ». Paris ne campe plus sur son exigence d’un départ du raïs au début d’un processus de transition négociée du pouvoir à Damas.

      Officiellement, l’Élysée justifie son dernier changement de pied par l’émergence de la crise des migrants qui affluent en Europe. Les chiffres - ceux de la Fédération internationale des droits de l’homme, par exemple - disent pourtant tout autre chose. Une très grande majorité des Syriens fuient leur pays en raison de la sanglante répression - à coups de largages de barils d’explosifs souvent - qui leur est infligée par le pouvoir de Damas, plus que par la présence de Daech, là où ils habitent. « Lorsque les djihadistes s’emparent d’un territoire, les habitants ont plutôt tendance à aller se réfugier dans les zones gouvernementales, comme à Lattaquié, sur la côte méditerranéenne, encore relativement épargnée par les violences », relève un diplomate, familier de la crise.

      Dès lors, comment expliquer ce revirement ? Sur le dossier des frappes anti-Daech, Paris a fini par se retrouver seul ou presque, après l’engagement turc de bombarder les djihadistes et la révision de Londres, après l’attentat antibritannique de juin en Tunisie. « Et puis, renchérit un expert militaire, le Pentagone nous fait payer notre refus de frapper en Syrie en ne partageant aucun renseignement opérationnel avec nous. »

      Un débat a également fini par agiter les milieux sécuritaires français. Si la DGSE -les services de renseignements extérieurs - reste arc-boutée sur un départ le plus tôt possible d’el-Assad, la DGSI, elle, se concentre sur la menace djihadiste sur le territoire français. « Pour des questions de sécurité intérieure », la France pourrait ne plus s’interdire d’intervenir militairement en Syrie, expliquaient d’ailleurs à l’AFP au cours du week-end des responsables sous couvert d’anonymat. Comme si les thèses de la DGSI - en gros, la menace djihadiste prime sur un départ d’el-Assad - l’avaient emporté.

      « C’est enfin le principe de réalité qui prévaut, se félicite le diplomate précité. Notre discours n’était plus crédible. Au fur et à mesure que le temps passe, nous perdions de notre superbe et surtout de notre influence. » Est-ce à dire pour autant que c’est la fin du « ni-ni » (ni Daech, ni el-Assad) ? Probablement pas. D’abord parce que, comme en Irak, d’éventuelles frappes françaises contre Daech resteraient marginales par rapport à celles que mène Washington. D’autre part, Paris continuera de camper sur sa priorité, trouver une alternative politique crédible au régime syrien, là où les États-Unis, la Russie et d’autres ont fait de la lutte anti-Daech leur objectif à court terme. En conséquence, tout contact avec el-Assad ou ses services de renseignements - option là encore souhaitée par la DGSI - restera banni.

      Après avoir longtemps pratiqué une politique jugée « courageuse » en paroles mais « irréaliste » dans la pratique, Paris est contraint de bouger. Car en coulisses, d’autres s’activent. Cet été, le chef des services de renseignements syriens, Ali Mamlouk, loin d’avoir été écarté comme la presse l’avait précipitamment annoncé, s’est rendu chez son ennemi juré saoudien pour rencontrer le fils du roi Salman. La Russie et l’Iran - deux pays que la France avait là encore écartés hâtivement d’un règlement du dossier - sont également à la manouvre. Certes, toutes ces initiatives sont loin d’avoir abouti. Mais à Paris, on a finalement saisi que l’incantation ne suffisait pas à faire une politique en Syrie. « Le risque, c’est que les positions longtemps irréalistes de la France la privent de relais lorsqu’une vraie négociation s’ouvrira », redoute l’expert militaire.

      Un islamiste serait à l’origine des attentats chez les druzes du Sud syrien

      Un insurgé islamiste arrêté en Syrie a reconnu être responsable des deux attentats à la voiture piégée qui ont fait 37 morts vendredi à Soueida, ville peuplée majoritairement de Druzes dans le sud du pays. Le suspect appartiendrait au Front al-Nosra, la branche locale d’al-Qaida. L’un des attentats a coûté la vie à un important dirigeant druze, le cheikh Walid al-Balous, hostile à la fois au gouvernement de Damas et aux rebelles islamistes qui le combattent. Soueida est un fief de la communauté druze syrienne, traditionnellement fidèle au régime. Mais à la suite des explosions, des manifestants ont détruit le portrait d’Hafez el-Assad, le père de l’actuel président. (AFP)

    • (modif : j’allais poster la suite de l’article mais @unabrow m’a devancé)

      Je ne vois pas trop en quoi ça rendrait notre politique « plus lisible »... à moins que ce ne soit le prélude à d’autres inflexions. Il faudra surveiller comment évolue dans les prochaines semaines ce nouveau et curieux élément de langage : « neutraliser Assad »...

    • EN DIRECT - François Hollande annonce des vols de reconnaissance en Syrie
      http://www.lefigaro.fr/politique/2015/09/07/01002-20150907LIVWWW00040-en-direct-suivez-la-sixieme-conference-de-presse-

      "Bachar el-Assad, c’est lui qui est responsable de la situation en Syrie, c’est lui qui a tiré sur son peuple, c’est lui qui a bombardé des civils, c’est lui qui a utilisé des armes chimiques. Depuis trois ans, cette question sur ce qu’il peut faire est posée, nous l’avons toujours dit, le maintien de Bachar el-Assad n’est pas possible. C’est la position que nous voulons faire partager avec la Russie et l’Iran. La solution ne passe pas par Bachar el-Assad, à terme il doit partir "

      "Quand j’entends certains dire que « c’est le moins pire »... C’est toujours la même histoire avec les dictateurs. Comment voulez-vous qu’un Syrien qui a vu sa famille massacrée puisse revenir à la table des négociations avec Bachar el-Assad" .

      "La Russie est un allié du régime syrien. Cela ne veut pas dire que la Russie est un allié indéfectible de Bachar el-Assad. La Russie veut elle aussi trouver une solution. Ce qui se produit en Syrie a des conséquences majeures au Liban. Lors de l’Assemblée générale des Nations unies, il y aura une conférence internationale de soutien pour le Liban. J’irai au Liban pour aller dans un camp de réfugiés pour voir comment aider les autorités."

  • Mort de Yasser Arafat. Les juges français ordonnent un non-lieu
    http://www.ouest-france.fr/mort-de-yasser-arafat-les-juges-francais-ordonnent-un-non-lieu-3655776

    Les juges ont suivi le parquet de Nanterre et ont ordonné un non-lieu dans l’enquête sur la mort du leader palestinien Yasser Arafat, ouverte en 2012 pour "assassinat".

    Le président de l’Autorité palestinienne est décédé le 11 novembre 2004 à 75 ans à l’hôpital militaire Percy à Clamart, près de Paris, après une brusque détérioration de son état de santé. Les causes de son décès n’ont jamais été élucidées. Sa veuve, dont la plainte contre X est à l’origine de l’enquête, soupçonne un empoisonnement. Mais, confirmant les réquisitions du procureur de Nanterre, les juges français chargés de l’enquête pour « assassinat » ont ordonné un non-lieu « faute de preuves suffisantes », ce mercredi.
    La thèse de l’empoisonnement écartée

    La tombe d’Arafat avait été ouverte en novembre 2012 et une soixantaine d’échantillons prélevés sur sa dépouille répartis pour analyse entre les trois équipes d’experts suisses, français et russes.

    Les experts mandatés par les juges français ont à deux reprises écarté la thèse de l’empoisonnement, la dernière fois en mars, estimant que la présence d’un gaz radioactif naturel, le radon, dans l’environnement extérieur, expliquerait les fortes quantités de polonium enregistrées. Des experts suisses sollicités par la veuve avaient au contraire jugé la thèse de l’empoisonnement « plus cohérente » avec leurs résultats.

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Yasser Arafat a été empoisonné, selon les experts suisses
    Par Georges Malbrunot Mis à jour le 07/11/2013
    http://www.lefigaro.fr/international/2013/11/06/01003-20131106ARTFIG00666-yasser-arafat-a-ete-empoisonne-selon-les-experts-

    (...) « Les Français savent, mais ils ne diront rien », avait affirmé au Figaro une source haut-placée des services de renseignements après la mort du « Vieux », comme le surnommait affectueusement la « rue » palestinienne. Un dossier classé « Secret défense » existe, mais il y a peu de chances que les autorités françaises le déclassifient rapidement, toujours selon cette source. « Le président de la République à l’époque des faits, Jacques Chirac, le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie et le patron de la DGSE, Pierre Brochand, savent de quoi est mort Yasser Arafat », affirme un ancien cadre de la DGSE de l’époque.(...)

    • Les conseils de villages non légaux sont légions dans les villages reculés d’Inde. Ils sont souvent composés d’hommes âgés qui appartiennent aux castes supérieures et veillent ainsi au maintien des règles et traditions héritées du système ancestral des castes en Inde. La Cour suprême du pays les a décrits comme des « tribunaux fantoches » et les considèrent comme illégaux. Mais dans certains États, ils continuent à fonctionner, et leurs peines sont appliquées, indique Amnesty International.