• Pour mémoire, les Allemands et leurs alliés ont selon les historiens exterminé entre 25% et 50% des Tsiganes européens. Soit au moins 220 000 personnes, hommes, femmes et enfants (....)

    Rappelons que la France abrite l’une des plus fortes communautés de gens du voyage d’Europe. Certains sont français depuis le XVe siècle (...)

    Enfin, ces Français voyageurs sont soumis à un infamant et anticonstitutionnel livret de circulation que la gauche propose à juste titre de supprimer. Comme le rappelait un très éclairant rapport du préfet Derache, paraphrasant Aimé Césaire, « les voyageurs ont longtemps été considérés comme des Français entièrement à part, non comme des Français à part entière ».

    http://www.liberation.fr/societe/2013/07/22/ignoble_920123

    Ce pays appartient autant aux nomades qu’à vous.

    • http://www.rue89.com/mondomix/2010/09/07/les-tziganes-ces-francais-vivant-avec-langoisse-des-camps-165194

      Le carnet anthropométrique d’identité

      Le traitement dont les Tziganes furent l’objet en France ne fut pas une simple conséquence de la guerre, mais plutôt la continuité d’une politique initiée de longue date, explique Marie- Christine Hubert :

      « L’Etat français, quel que soit le régime, n’aime pas que des gens circulent comme bon leur semble en dehors de tout cadre réglementaire. »

      Le texte fondamental à cet égard fut la loi du 16 juillet 1912. En écho au discours sécuritaire de l’époque, qui stigmatisait les Tziganes comme une population de voleurs et de brigands, la loi imposa aux nomades le port d’un carnet anthropométrique d’identité à faire réviser à l’arrivée et au départ de chaque commune, ainsi que celui d’un carnet collectif pour ceux se déplaçant en groupe.

      Bien que français, depuis des générations pour la plupart, les Tziganes se voyaient donc attribuer un statut d’exception.

      Ce sont les mêmes autorités françaises qui, en avril 1940, votèrent l’assignation à résidence des nomades munis de ces carnets d’identité -environ 40 000 personnes. Justification : prévenir les risques d’espionnage auquel ils seraient susceptibles de se livrer en ces temps de guerre. Une autre intention animait pourtant le gouvernement, comme en témoignent les termes du décret :

      « Donner à quelques uns, sinon le goût, du moins les habitudes du travail régulier. »

      #Marie-Christine_Hubert #Emmanuel_Filhol #Tziganes