Le revenu garanti en ligne de mire

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  • Le revenu garanti en ligne de mire
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-revenu-garanti-en-ligne-de-mire

    Le revenu garanti ? Plutôt que d’accepter de naviguer entre emprise étatique et exploitation au travail, reprenons la main sur nos vies et nos œuvres, créons d’autres façons d’être solidaires : une économie au service des gens, sous leur contrôle, qui s’attache moins à être une réserve d’Indien-ne-s qu’un projet communautaire et vital. Source : écologie politique

    • A la rubrique critique de la critique....

      Cet article promeut la RTT et les coopératives contre le revenu... Faudrait peut-être pas trop déconner.

      Sur le taff, le papier a tout faux. Vanter abstraitement le caractère créatif des contraintes s’est concrètement se foutre de qui est magasiner la nuit dans des entrepôts frigorifiques. Et d’un paquet de salariés par la même occasion. Et en particulier de tous les salariés à l’emploi discontinu et autres « chômeurs en activité réduite ».

      Le temps de travail excède le temps d’emploi. La RTT ne peut être qu’une réponse partielle. Face à l’exploitation, encore faut-il quelle s’accompagne non seulement de plus de flexibilité mais aussi d’une hausse des salaires, histoire que les gains de productivité qu’elle occasionne finissent pas dans les poches des employeurs...
      Et pis, qui est pour la RTT devrait commencer par se soucier de la RTT réellement existante, là c’est tout de suite plus dur de refuser le revenu garanti.

      Le chômage n’est pas l’envers du travail mais l’un de ses moments . A trop vouloir défendre les coopératives (on est pas des feignasses, on oeuvre pour le bien des gens, nous aussi on est des entreprises, alter, un peu différentes quoa, un modèle pour pas être un parasite si vraiment tu veux), on en vient à stigmatiser qui ne se réfère pas à une « entreprise » fut- elle alternative, éthique, ou que sais-je...

      Pour couronner le tout, c’est « puisque » ce serait moins d’état, qu’un « filet » vaudrait mieux qu’un « socle » ? ! No comprendo. Ce serait pas encore des idées, des trucs où ce que la taille des mailles du filet ou bien le climat opposé au socle seraient des détails secondaires ?

    • @Aude V, je crains de n’avoir pour l’heure ni la capacité ni le temps de « dialoguer vraiment »...
      Simplement, il y a des présupposés que je ne partages pas, sans que je puisse ni argumenter brièvement, ni trouver la disponibilité pour le faire avec sérieux. Là, de suite, je ne peux dire que trop et trop peu.
      Ainsi je ne crois pas du tout :
      – que l’on soit « moins » sous l’emprise de l’état sans le RSA ou tout autre forme d’alloc’ ; l’ampleur du non recours à ces droits en dit quelque chose, le recours massif à l’incarcération des précaires également ; la question renvoie il me semble à celle de l’articulation entre fuite et engagement du conflit...
      – que la distinction travail/oeuvre serve à autre chose qu’à étayer une posture aristocratique. Amère victoire des avant-gardes (et de la « critique de l’aliénation »), nous sommes désormais tous sommés de nous réaliser authentiquement (de faire de nos vies des oeuvres d’art). Et la morale de remplacer la politique.

      La revendication du revenu garanti n’est pas seulement « immédiate » (et actuellement, c’est fort peu le cas, comme l’indiquent, par exemple, l’échec du mouvement contre la réforme des retraites ou la faiblesse insigne des tentatives d’auto-organisation politique des précaires). L’immédiat c’est l’impossible, l’occasion, peut-être, de mettre en crise cette société, ses valeurs, son organisation.

      Toutes mes excuses pour ce qui reste une non réponse. Une autre fois peut-être.