• Les juges, par rejet des Frères, se rallient au nouveau pouvoir

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    « Morsi considérait les juges comme ses ennemis », estime Abdallah Fatih, le vice-président du Club des juges.

    La confrontation s’est ouverte, dès l’entrée en fonction du président islamiste, quand celui-ci a rétabli par décret la Chambre basse du Parlement, dissoute par la Cour constitutionnelle. De nombreuses attaques se sont ensuite succédé, entraînant des grèves à répétition dans les tribunaux, et le point de non-retour a été franchi avec la déclaration constitutionnelle du 22 novembre par laquelle le président s’est accordé des pouvoirs étendus et a offert l’immunité à l’Assemblée constituante, menacée de dissolution par la Cour constitutionnelle.

    Bien que majoritairement soutenu au sein du Club, le combat a laissé à certains le goût amer d’une lutte par trop politique. « Quand le Club des juges a appelé à manifester contre le président Morsi le 30 juin, il a pris le parti d’un camp contre l’autre, rompant avec l’exigence de neutralité. Cela a fait de la magistrature un acteur décisif du jeu politique égyptien et un élément actif de la chute du régime », estime Ahmed Al-Fatih, président de la Cour d’appel d’Alexandrie.

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