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  • Indymedia... ne s’use que si on ne s’en sert pas.
    https://nantes.indymedia.org/articles/27987

    Il y a un peu plus de 6 mois, le collectif #indymedia de Londres annonçait l’arrêt du maintient de son site. Dans un texte, bilan de 13 années bien remplies, le collectif expliquait pourquoi il juge désormais inadapté tactiquement cet outil et propose quelques pistes de réflexion. Et, sur beaucoup de points, ce texte voit très juste dans son analyse sur l’évolution de la sauvage toile mondiale qui a été sacrément mise en cage. Mais pourtant...
    Auparavant déjà, d’autres Indymedias ont fermé, ou donné des signes d’essoufflement. En témoignent plusieurs textes dont ceux-ci : « Indymedia : il est temps de passer à autre chose » (En :) et « Date limite pour de.indymedia.org » (En :)

    Mais est-ce pour autant le seul avenir d’indymedia ? N’est-ce pas le signe d’une mutation nécessaire, loin des impératifs du web-sexy et des machines à sous des réseaux sociaux, le besoin d’une ré-affirmation de la nécessité de réfléchir à ce qu’on veut vraiment comme outils cohérents de diffusion sur des luttes, et aux conditions de sécurité et d’intimité qu’on accepte ?

  • Le papier, l’avenir des sites participatifs d’info locale
    http://atelier.mediaslibres.org/Le-papier-l-avenir-des-sites.html

    Quelques notes sur la question des versions papier des sites locaux pour les prochaines « rencontres médias libres », (fin août !), à la suite d’un projet lyonnais autour de Rebellyon, et d’une réflexion sur l’essoufflement actuel des sites d’information alternatifs.

    • 11. Ce serait l’occasion de réfléchir à un #outil qui permette de mettre en page sur papier facilement les articles une fois publiés sur Internet (en gros réutiliser le balisage des textes du web pour le papier, un export du #web vers le #papier). Ca pourrait être utile en période de mouvement social quand on rêve de sortir un quotidien de lutte. Le site pourrait être utilisé comme outil de version des articles avant leur mise en page.

      L’Opinion, le nouveau quotidien pro-business etc. s’est je crois doté d’un tel outil, qui lui permet de se passer de maquettistes, en tout cas de dépenser moins pour produire le papier. Mais je ne sais pas quel est le nom dudit logiciel. Je me renseigne.

    • @thibnton : c’est déjà le cas dans la totalité de la presse quotidienne grâce aux systèmes pré-presse intégrés comme Eidos Méthode (utilisés dans tous les journaux du groupe Ebra, au Parisien, et dans des quotidiens nationaux) :
      http://www.eidosmedia.com
      C’est ainsi que des dizaines de maquettistes ouvriers du Livre ont été virés dans tous les titres, le taf étant maintenant assuré par les journalistes secrétaires de rédaction. Là l’article évoque juste l’export du balisage : il faut conserver des outils dédiés pour faire de belles mises en page (la mise en page automatique sur papier, c’est triste).

    • Mises à jour après lecture du dernier édito d’Indymedia Nantes (et du glorieux passage « Ni scribe ni flic ») :
      http://nantes.indymedia.org/articles/27987

      12. L’aspect collectif de la réalisation d’un support papier permettrait de remettre en valeur les pratiques d’édition collaborative pour améliorer la lisibilité des articles, et donc leur diffusion large. Un aspect collaboratif à rebours de la publication individuelle sur les blogs ou les réseaux sociaux, mais aussi sur les sites en open publishing strict, alors que ça permet d’offrir aussi un soutien à celles et ceux qui n’ont pas des belles plumes parce qu’ils ou elles ne sont pas bien né-e-s ou n’ont pas bac +10, ou qu’ils sont allergiques à l’orthographe. Mais aussi parce que rares sont les gens qui ne font pas des grosses coquilles réduisant la lisibilité du texte (mots oubliés, contre-sens, raccourcis incompréhensibles ou simplement informations manquantes) ! Parce qu’un article n’est tout simplement pas fini ou qu’il est difficile d’y rentrer quand il a un titre incompréhensible, aucune mise en forme, pas d’image, pas de légende aux images, pas d’intertitres, pas de chapos. Toutes choses longues et difficiles à faire seul, alors que la simple écriture d’un article est déjà épuisante quand ce n’est pas notre activité habituelle. Le retour vers le papier des sites d’infos participatifs leur permettrait de s’ouvrir plus à ces pratiques d’édition collaborative, depuis toujours pratiquées par les médias alternatifs sur papier. En terme de diffusion comme de participation, le résultat pourrait être impressionnant.

    • Euh en quoi le papier facilite-t-il l’écriture collaborative ? Un problème de motivation ? Le Web est trop fugace ?

    • 13. Des versions papier permettraient de maintenir et améliorer nos savoir-faire pratiques et sociaux pour échapper à la #surveillance. L’affaire de Snowden, par exemple, révèle que personne (pas même les supers hackers) ne peut prétendre connaître à l’heure actuelle l’ampleur réelle de la surveillance électronique, et encore moins ce qu’elle sera demain. Les conseils donnés aux journalistes lors de rassemblements sur la sécurité informatique donnent une idée du niveau de non-fiabilité des dispositifs numériques : « Les incroyables conseils de la Black Hat aux journalistes » : http://magazine.qualys.fr/menaces-alertes/black-hat-journalistes