Etre féministe et être fan de séries TV : non, le sexisme n’est pas négociable.

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  • Etre féministe et être fan de séries TV : non, le sexisme n’est pas négociable.
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    Rha ces féministes fan de pop culture, elles cherchent vraiment la petite bête. Salut à toi lecteur/lectrice de passage ! Aujourd’hui on va parler d’un de mes média favoris : les séries télés. Je regarde des séries télés depuis quelques années mais avec un œil critique et féministe depuis deux ans environ et… malheureusement, certaines personnes n’aiment vraiment pas que vous soyez féministe et portiez un œil critique sur ce qui est considéré comme « juste une série ». Je pourrais parler durant des heures de Buffy, True Blood, Supernatural, Grimes, BattleStar Galactica, Docteur Who, Sherlock Holmes et tous leurs joyeux camarades qui sont sur mon PC, emplissent ma tête, mon cœur et mon tumblr. Mais je voudrais plutôt parler de ce que c’est d’être une féministe fan de pop culture. Parce que les séries TV sont un média vu comme un « loisir » pour « divertir » et que je les analyse tout en les appréciant (ou non), la société n’aime pas trop ça (et parfois mes amis-es qui en ont marre que je leur parle de Buffy pour la 150e fois dans la journée mais ça c’est un autre sujet). Je suis confrontée aux mêmes remarques incessantes sur cette passion vue à travers un œil militant, que cela soit sur internet ou dans la vie de tous les jours. J’ai donc décidé d’y répliquer une bonne fois pour toutes, étant donné que j’aime les séries et que je suis féministe, en espérant également que cet article parle à des amis-es militants-es et fan de pop culture. Nous verrons vite que certains arguments contre une analyse critique des séries sont aussi utilisés pour des jeux vidéos, des films, des comics etc. Je ne m’attarderai pas sur le fond de chaque série, je m’en sers uniquement à titre d’exemple.

    #feminisme #culture_pop #series

    • Ah uh, t’en as fait un message à part, donc je recolle ce que je disais :

      C’est cool parce que ces questions/réponses ne s’appliquent finalement pas qu’au sexisme, mais peuvent être utilisées aussi pour la plupart des sujets politiques dès qu’on parle de divertissement. Je connais pas mal de gens qui lisent, ou écoutent un disque, ou regardent un film « juste comme ça », « pas pour se prendre la tête », « pour le fun ». Ce qui est absolument très bien, mais qui ne devrait pas empêcher de critiquer les idées véhiculées...

    • ^^ j’avais cet article sur un onglet mais je ne savait plus d’où me venait le lien ! C’est donc de toi @rastapopoulos, merci.
      Je le met aussi ici parceque comme je fait parti du staff @le_cinema_est politique ça m’intéresse particulièrement et ça sera un bon outil pour ne pas perdre des heures a expliquer ces évidences aux gens qui veulent nous faire taire. En tout cas dans le texte ci dessus, même si le féminisme est mis en avant, il est question aussi des autres groupes discriminés et la lecture politique des fictions diverses ne se limitent bien sur pas a la question des genres. Regarde par exemple comment la démocratie est montée dans les fictions ou le nombre de films qui valorisent les chefs et le besoin de chefs qui va avec une représentation des peuples comme des foules stupides. Pour les fictions policières us aussi, combien sont elles a faire grossierement l’apologie de la peine de mort ? J’arrête parceque je pourrait y passer la journée et comme on est bien d’accord ça me semble pas très utile.

    • Pour le fait du « pour le fun » ou « juste pour se divertir » j’ai jamais vraiment compris. C’est un sujet de dispute qui viens assez souvent entre mon amoureux et moi. Impossible de me détendre ou d’avoir du fun avec un programme qui me prend pour une conne et qui me traite d’inférieure. J’ai toujours été chatouilleuse au niveau du sexisme, Disney par exemple me rendait déjà furieuse à 5ans. Pour le racisme chez Disney j’ai compris plus tard car je suis blanche et moins sensible au clichés racistes que sexistes, mais l’analyse des films et série sous cet angle me semble encore plus utile car j’apprend beaucoup grâce à ces décryptages. Si parfois j’aime certaines fictions bien qu’au niveau politique ça ne me plaise pas, j’en ai conscience et je m’interroge et si je n’ai pas vu de pbl je vais pas chercher a faire taire celleux qui en voie un. ça me semble bizarre de devoir débrancher son cerveau pour avoir du fun. Comme si l’amusement allait de concert avec la bêtise et l’absence de sens critique. Je connaît pas tes potes mais pour celleux que je connait qui utilisent ce type d’argument souvent c’est des gens qui ne se questionnent sur rien car ils ont quelque chose à perdre si ils trouvaient des réponses. En un mot : le dénis.

    • arf je sais pas comment il est possible de pas se « prendre la tete » avec la presse dite « féminine », rien que les couvertures me #grrr. Si tes copines ne supportent pas qu’on ait une lecture politique de ces torchons consuméristes, classisstes, agistes, racistes et sexistes c’est quant même du déni et c’est que dans cette presse elles trouvent quelquechose qu’elles ont envie d’entendre. Après qu’elles le sachent et lisent quant même c’est une autre question. Perso j’ai jamais aimé ce type de presse alors je n’arrive pas à comprendre, mais peut être qu’ici il y a d’autres points de vue moins négatifs que le mien. Je pense en particulier à @beautefatale qui aborde ce sujet de manière plus positive mais tout en restant critique et en se « prennant la tête » sur le contenu politique de truc.

    • Quand j’étais gamine, j’ai acheté quelques fois des magazines dits de presse féminine mais ça m’a très vite lassé, je n’en voyais pas l’intérêt. D’ailleurs il serait bon d’appeler ça autrement, rien que ça c’est dégradant, une presse de merde juste pour les femmes. Ce n’était pourtant pas ce que c’est devenu aujourd’hui. Quelques mois avant la sortie du bouquin de mona, j’étais en déplacement professionnel et dans la chambre d’hôtel où j’étais hébergée, il y avait une de ces revues. Je l’ai feuilleté, je n’en croyais pas mes yeux ! La représentation des femmes était hallucinante, je ne faisais pas la différence entre les pseudos reportages et les pubs. En plus je trouvais que les femmes photographiées étaient dans des postures équivoques. Alors quand Beauté fatal est sorti, j’ai découvert un monde que j’ignorais, protégée que je suis dans ma bulle sans revue de ce genre, et sans télé. La télé je l’ai abandonné à cause du traitement de l’info, ça fait un bail aussi. Alors je ne connais pas les séries mais pour le fun et le divertissement, il y a des tas trucs à faire en dehors de la téloche. Récemment, une copine m’a prêté des dvd en me disant, tiens, des films de « filles »... des films hollywoodiens classiques. J’ai regardé, je ne me suis même pas fâchée, je me suis ennuyée et après on en a parlé.