https://www.sciencedirect.com

  • En #montagne, la #biodiversité pourrait s’effondrer plus vite qu’ailleurs

    #Changement_climatique, pollutions chimiques, tourisme… En montagne, plus qu’ailleurs, plusieurs espèces s’approchent d’un #effondrement_global.

    On l’appelle « l’#énigme_de_Humboldt ». Du nom du célèbre savant allemand Alexander von Humboldt. Lorsqu’il explora les montagnes andines, au gré de sa longue expédition naturaliste à travers l’Amérique latine, de 1799 à 1804, il découvrit l’existence d’une faune et d’une flore d’une incroyable diversité. Un foisonnement surprenant, spécifique aux milieux montagneux, qui ne cessa par la suite d’interroger les scientifiques. On estime aujourd’hui que les montagnes, qui couvrent environ 25 % des surfaces terrestres, abritent 85 % des espèces d’amphibiens, d’oiseaux et de mammifères de la planète.

    Depuis quelques années, une nouvelle énigme descendue des montagnes s’est imbriquée à la première et taraude les chercheurs : ces écosystèmes si riches en biodiversité sont-ils sur le point de s’effondrer ? L’alerte s’est faite solennelle en 2022. Une équipe internationale d’une vingtaine de scientifiques publiait alors une étude intitulée « Scientists’ warning of threats to mountains » : l’alerte des scientifiques contre les menaces qui pèsent sur les montagnes.

    Les montagnes sont « hautement vulnérables » aux multiples facettes de la crise écologique provoquée par les activités humaines, écrivaient-ils. Les pressions qui s’exercent sur elles se renforcent mutuellement, entraînant des risques « d’#effets_en_cascade », plusieurs espèces « s’approchant d’un effondrement global ». En résulterait « un affaiblissement critique de la santé des écosystèmes [de montagne], avec de larges répercussions sur la santé des animaux et des humains ».

    Changement climatique, pollutions chimiques, espèces invasives ou pathogènes, pastoralisme, tourisme… Le constat dressé par les chercheurs est toujours le même trois ans plus tard. « Tous ces facteurs interagissent, c’est très complexe mais cela amène des changements très importants dans les montagnes. On alerte là-dessus depuis plus de dix ans, mais la prise de conscience commence à peine », regrette l’écologue Dirk Schmeller, directeur de recherche au CNRS et auteur principal de l’étude.

    Des #niches_écologiques menacées par le climat

    Ces deux énigmes — grande richesse et grande vulnérabilité de ces écosystèmes — ont une racine commune : la #topographie particulière des #milieux_montagnards. Ces terrains très accidentés, avec de fortes variations d’altitude et de climat, génèrent une multitude de conditions environnementales différentes, parfois sur des espaces très restreints. Autant de niches écologiques potentielles propices à l’épanouissement d’une grande variété d’espèces.

    Revers de la médaille : lorsque les conditions changent, ces milieux petits et fragmentés laissent peu de solutions de repli aux espèces qui en dépendent. « Elles n’ont pas la même capacité à réagir. Certains oiseaux ou insectes peuvent facilement voler jusqu’à un milieu plus accueillant alors que des plantes, ou même des amphibiens, ont plus de difficulté à migrer. Cela crée un éclatement des communautés, qui rend ceux qui restent d’autant plus fragiles », explique Dirk Schmeller.

    La source principale de perturbation de ces écosystèmes, celle qui inquiète le plus les chercheurs, c’est le #changement_climatique. Celui-ci est plus rapide en montagne qu’en plaine : déjà près de 2 °C de réchauffement sont mesurés dans les Alpes, contre 1,4 °C à l’échelle de la France.

    Les #températures plus chaudes, la baisse de l’#enneigement et la fonte des #glaciers rendent les conditions hostiles à certaines espèces, comme l’emblématique lagopède alpin : cet oiseau au plumage hivernal blanc, idéal pour se camoufler dans la neige, et qui a besoin du froid pour se reproduire, risque de perdre plus de 90 % de son habitat d’ici 2090, selon le Centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude (CREA) du Mont-Blanc.

    Une partie des plantes va également souffrir de plus en plus du réchauffement du climat. En décembre dernier, le Laboratoire d’écologie alpine du CNRS, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité (OFB), publiait un rapport sur le sujet, concluant : « Parmi les 2 105 espèces [végétales] étudiées, nous avons identifié 400 à 600 espèces à risque, en particulier celles vivant à l’étage subalpin, qui pourraient voir leur territoire se réduire significativement d’ici 2050 selon les prédictions de leur distribution future. »

    Accumulation de #polluants

    Si le changement climatique est si délétère en montagne, c’est qu’il provoque dans son sillage de nombreux effets secondaires, au-delà du seul climat. De récents travaux ont par exemple montré comment la fonte des glaces modifiait la chimie des lacs d’altitude. En apportant à ces lacs davantage de sédiments issus de l’#érosion des roches, les eaux de fonte en modifient l’#acidité, la conductivité électrique, la concentration en ions et en sulfate.

    Autre effet secondaire, encore plus indirect : les températures de plus en plus chaudes poussent les troupeaux à pâturer à plus haute altitude, pour trouver un peu de fraîcheur. Ces ovins ou bovins atteignent ainsi des lacs jusqu’alors épargnés, contaminant l’eau en matières organiques, nitrates et phosphores qui déséquilibrent le milieu. S’y ajoutent les produits vétérinaires, antiparasitaires et autres antifongiques administrés au bétail.

    Mais les animaux d’élevage ne sont pas les seuls à trouver refuge dans les lacs d’altitude. Le #tourisme gagne également de plus en plus ces plans d’#eau à la vue imprenable. « On voit de plus en plus de gens, parfois pas du tout acculturés à la montagne, venir se baigner, certains viennent même parfois avec des paddles sur les lacs de haute montagne, témoigne Florence Mazier, directrice adjointe du laboratoire Géographie de l’environnement (Géode). Ces baignades non réglementées amènent dans l’eau de la #crème_solaire, les produits antipuces ou contre les tiques des chiens, sans qu’on connaisse encore l’ampleur des conséquences de ces pratiques. »

    Ces #pollutions_chimiques ne sont hélas pas les seules que doivent affronter les espèces d’altitude. Car les montagnes ont une autre particularité : ces reliefs font office de barrière pour les #nuages. Les #pluies s’y accumulent et déversent quantités de micropolluants charriés depuis les plaines. Pesticides, métaux lourds, plastiques… Des #produits_toxiques issus d’activités industrielles lointaines se retrouvent dans les lacs et #tourbières d’altitude.

    « Il y a beaucoup de brouillard en montagne, qui fait remonter les polluants des vallées. Et lorsque des pluies d’altitude rencontrent les nuages accrochés aux cimes des montagnes, elles forment de plus grosses gouttelettes qu’en plaine, et celles-ci interceptent mieux les polluants », décrit Gaël Le Roux, directeur de recherche au CNRS et spécialiste du cycle des micropolluants.

    La crainte d’effondrements écologiques

    À la liste des maux qui déséquilibrent les écosystèmes de montagne, il faut encore ajouter les introductions massives d’espèces (les #saumons dans les lacs pour développer la pêche ou les #pins à croissance rapide pour la sylviculture, par exemple), ou encore l’introduction de nouveaux #agents_pathogènes (maladies, bactéries, virus), par le tourisme, le pastoralisme ou d’autres vecteurs. Ces nombreuses #menaces créent des synergies entre elles. Lorsqu’une espèce est affaiblie par les #pollutions, le changement climatique ou les #maladies, elle est d’autant plus vulnérable aux autres sources de pression.

    Avec un #effet_multiplicateur dévastateur : « La recherche sur le #multistress est un sujet très prégnant en ce moment. On voit en laboratoire que la présence de deux sources de #stress sur des organismes aura un effet supérieur à la simple addition de ces deux stress. Mais c’est très compliqué de comprendre l’impact en situation réelle », dit Hugo Sentenac, spécialiste de la santé de la faune sauvage et maître de conférences à l’université de Franche-Comté.

    Jusqu’où les écosystèmes seront-ils capables d’encaisser ces stress multiples ? C’est la grande inconnue. La montagne reste un milieu aujourd’hui sous-étudié et les chercheurs manquent de données pour quantifier la crise en cours et anticiper précisément ce qui pourrait advenir.

    À défaut de certitudes, la crainte d’effondrements écologiques est bien là. « C’est très difficile de se prononcer sur la situation, mais on constate en général que les effondrements ne sont pas linéaires. Un écosystème est un peu comme un organisme. Un animal ou un humain a une certaine capacité de résilience ; il peut encaisser le stress, jusqu’au moment où il va craquer. C’est pareil pour un écosystème. C’est extrêmement dur à étudier, mais c’est un énorme sujet d’inquiétude dans la communauté de recherche », souligne Hugo Sentenac.

    La fragilité de cette biodiversité de montagne est d’autant plus forte que les écosystèmes d’altitude sont moins « redondants » qu’en plaine : il y a moins d’espèces qui remplissent une fonction écosystémique donnée. Si l’espèce disparaît, il n’y a donc pas forcément d’espèce de secours jouant le même rôle dans l’écosystème, ce qui peut fragiliser tout l’édifice écologique.

    Les #micro-organismes symbolisent cette menace fantôme qui pèse sur les montagnes. Rouages essentiels dans la synthèse des nutriments, particulièrement dans un environnement rude comme la montagne, les communautés microbiennes et leur rôle sont encore trop méconnues, pointent les chercheurs.

    « Les #biofilms [des communautés bactériennes complexes] sont de véritables petites usines dans les lacs de montagne, qui nettoient, font circuler les nutriments, protègent des pathogènes… » décrit Dirk Schmeller. Or, les scientifiques observent dans ces lacs un changement en cours parmi les micro-organismes, avec une diminution du nombre de diatomées (micro-algues) et une hausse de la présence de cyanobactéries, potentiellement toxiques et renforcées par les bouleversements chimiques à l’œuvre dans ces eaux.

    « C’est un énième indicateur que ces #lacs ne vont pas bien, mais on ne voit pas encore de grosse chute des diatomées », précise Hugo Sentenac. Ces micro-organismes à la base des écosystèmes semblent pour l’instant plutôt bien résister, comparativement à certaines populations d’insectes ou d’amphibiens dont les populations s’effondrent, souligne le chercheur. Comprendre leur évolution pourrait être une clé de l’énigme sur le devenir de cette biodiversité montagnarde.

    https://reporterre.net/En-montagne-la-biodiversite-pourrait-s-effondrer-plus-vite-qu-ailleurs
    #effondrement

  • “Welcome to the Congestion Zone: New York Toll Program Is Set to Begin” https://www.nytimes.com/2025/01/04/nyregion/congestion-pricing-nyc.html “After twists and turns, a contentious plan meant to reduce traffic and pay for transit improvements is scheduled to take effect at midnight Sunday.”
    (voir aussi https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0967070X06000047 “Norway’s urban toll rings: Evolving towards congestion charging?”, publié en 2006)

  • Les canaris dans la mine. L’activisme des patients dans les 1er épicentres de #Covid. A la fois patient.e et lanceur.se d’alerte., par Association ARRA @arra@toot.aquilenet.fr
    #ConfWinslowCovid24
    27 sept. 2024
    https://toot.aquilenet.fr/@arra/113208954056976534

    2e conf de la journée @winslow_la par @elisaperego78, patiente-experte, Covid long : « Les canaris dans la mine. L’activisme des patients dans les 1er épicentres de Covid. A la fois patient.e et lanceur.se d’alerte.

    Elisa Perego est italienne, vit en Lombardie. L’activisme des malades Covid est un événement central de la pandémie, tout en luttant pour elleux-mêmes dans un contexte de santé publique détruite.

    Les canaris étaient utilisés dans les mines pour alerter d’une explosion de grisou, car ils en mourraient avant les humain-es. Les travailleur-euses se précipitaient à la surface dès que les canaris mouraient.

    Forte mortalité et morbidité du Covid : 7 à 30 millions de morts, 20 millions de vies sauvées par les vaccins la 1e année, 65 à 400 millions de Covids longs. Une des + gdes catastrophes sanitaires dans l’histoire humaine.

    Covid long = terme conçu par des malades pour une infection Covid de long terme.
    Symptômes = preuve subjective de la maladie (douleur dans la poitrine)
    Signes cliniques = mesures objectives

    En 2020, Covid présenté comme « maladie brève, bénigne, surtout respiratoire » pour la majorité, risquée uniquement pour les personnes âgées et malades. Tout était faux dans cette description.

    Covid long = 1e maladie nommée, identifiée et définie par ses malades. La 1e recherche sur les symptômes persistants a été produite par les malades.

    Activisme sur les réseaux sociaux, blogs, revues médicales. Parmi les 1e publis peer-reviewed, certaines menées par patient-es-expert-es.

    Dès 2020, les malades alertent sur les symptômes persistants et sur le fait que le Covid n’est pas « bénin » y compris pour des personnes non hospitalisées.

    Mars 2020 : première publi scientifique sur symptomes persistants. Avril 2020 : malades Covid long témoignent sur les réseaux sociaux, échangent symptômes, hypothèses, font de la veille scientifique sur le Covid.

    Mai 2020 : conversation sur le Covid long prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Première étude menée par les malades aux USA. 20 mai : Elisa Perego lance le hashtag #LongCovid.

    Juin juillet août 2020 : le Covid long devient très visible. Intensification des rapports me20 h
    arra@toot.aquilenet.fr
    Association ARRA @arra@toot.aquilenet.frnés par des malades dans les revues médicales à comité de lecture. 21 août : rencontre de malades (dont E. Perego) avec l’OMS.

    Septembre 2020 : reconnaissance du terme Covid long dans publi scientifique. Définition + précise du Covid long, notamment effets cardiovasculaires, thrombotiques et neurologiques.

    Octobre 2020 : publi d’article dans « Nature »
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0277953620306456

    Décembre 20 - janvier 21 : près d’un an de Covid long. Création de Long Covid Italia.

    Février - avril 2021 : imagerie médicale de séquelles vasculaires thrombotiques après 1 an par Marta Esperti.

    Publication d’un article par E. Perego intitulé « « Empowerment through long covid : a patient’s scientific journey » / « L’empouvoirement à travers le Covid long : le voyage scientifique d’une patiente »

    Question du public : comment définir l’activisme Covid en 2024 ?
    E. Perego : il faut toujours définir le Covid long (problème avec la définition officielle) + bcp de personnes ne font plus rien par manque d’info. C’est une période difficile.

  • Plomb, arsenic... 16 #métaux_lourds détectés dans des #tampons

    C’est un objet du quotidien pour des millions de #femmes à travers le monde. Une étude de l’université de Californie à Berkeley publiée début juillet dans la revue Environment International (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412024004355) révèle la présence de plus de seize métaux dans les tampons : de l’#arsenic, du #cadmium, du #chrome, du #zinc ou encore du #plomb. Les scientifiques ont analysé quatorze marques commercialisées aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Grèce.

    Le plomb est l’élément qui inquiète le plus les auteurs de l’étude, tant les quantités mesurées (120 nanogrammes par gramme) sont « alarmantes », explique Jenni A. Shearston au journal Le Monde. « Nous ne savons pas encore si le plomb peut s’échapper du tampon, ni s’il peut être absorbé par le corps, ni en quelle quantité. » En cas de présence dans l’organisme, le plomb attaque le système neurologique et peut provoquer ou aggraver des maladies psychiques.

    Les produits élaborés à partir de #coton_bio ne font pas exception, les concentrations d’arsenic sont même plus élevées que dans leurs équivalents conventionnels.

    #Glyphosate, #dioxines, #phtalates… Déjà l’an dernier, 60 Millions de consommateurs avait révélé la présence de 9 contaminants (https://reporterre.net/Tampons-serviettes-Des-produits-toxiques-malgre-des-labels-verts) soupçonnés d’être cancérigènes, toxiques pour la reproduction ou perturbateurs endocriniens dans 24 modèles de tampons, #serviettes et #protège-slips jetables testés par le journal.

    https://reporterre.net/Plomb-arsenic-16-metaux-lourds-detectes-dans-des-tampons
    #menstruations #toxicité

  • La « #porte_des_enfers » continue de s’agrandir et dévoile notre futur

    Des chercheurs ont quantifié, pour la première fois, le phénomène de fonte du #pergélisol en #Sibérie. Un drame qui libère chaque année des milliers de tonnes de #CO2 dans l’#atmosphère et contribue à faire grandir un immense gouffre au surnom prémonitoire de « porte des enfers ».

    Le #cratère_de_Batagaï, situé dans les hautes terres de #Yana en Sibérie du Nord-Est, progresse dangereusement, alertent les scientifiques dans une étude parue dans la revue Geomorphology (https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0169555X24001338?via%3Dihub). D’après eux, cet énorme cratère, que certains surnomment la « porte des enfers », s’agrandit d’un million de mètres cubes chaque année à cause de la fonte du pergélisol sibérien.

    Une croissance infernale

    Aux dernières nouvelles, en 2023, ce gigantesque gouffre couvrait 87,6 hectares et mesurait 990 mètres de long, en augmentation de 200 mètres par rapport à 2014. Sa croissance, infernale, est mesurée à environ 12 mètres par an. Chaque année, environ un million de mètres cubes de pergélisol sont déplacés, composés d’un tiers de sédiments et de deux tiers de #glace fondue. Un phénomène inquiétant qui libère annuellement 4 000 à 5 000 tonnes de carbone organique auparavant piégé, estiment pour la première fois les scientifiques.

    Depuis sa formation dans les années 1970, le gouffre de #Batagaï s’est agrandi d’environ 34,7 millions de mètres cubes. Au total, ce sont 169 500 tonnes de #carbone_organique qui ont été libérées dans l’atmosphère.

    La porte des enfers, un site majeur d’étude du réchauffement climatique

    Les images satellitaires à haute résolution, les relevés par drones, les modèles géologiques et les mesures de terrain ont permis aux chercheurs de cartographier l’évolution du cratère et de quantifier les volumes de matériaux mobilisés. L’augmentation des températures au niveau du cratère de Batagaï illustre les impacts directs du réchauffement climatique sur les régions arctiques et subarctiques, et contribue à accélérer le réchauffement climatique.

    Autant d’éléments qui font de la porte des enfers un site clé pour étudier les mécanismes de dégradation rapide du pergélisol et en évaluer les impacts environnementaux à long terme. Si la dangereuse progression de ce gouffre n’est pas une nouvelle pour les scientifiques, c’est la première fois qu’ils sont en mesure de quantifier cette expansion. Une expansion également responsable de découvertes plus insolites puisque, tous les ans, le cratère de Batagaï recrache, pour le plus grand bonheur des paléontologues, des ossements préhistoriques en excellent état.

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/permafrost-porte-enfers-continue-agrandir-devoile-notre-futur-113723/#xtor%3DRSS-8
    #climat #changement_climatique

  • Banning short-haul flights and investing in high-speed railways for a sustainable future? - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S136192092300384X

    Long-distance mobility sustainability, high-speed railways (HSR) decarbonization effect, and bans for short-haul flights are debated in Europe. Yet, holistic environmental assessments on these topics are scarce. A comparative life cycle assessment (LCA) was conducted on the Paris-Bordeaux transportation options in France: HSR, plane, coach, personal car, and carpooling. The overall ranking on four environmental indicators, from best to worst, is as follows: coach, HSR, carpooling, private car, and plane. Scenario analyses showed that increasing train occupancy decreases the environmental impact of the mode (-12 %), while decreasing speed does not. Moreover, worldwide carbon footprints of electric HSR modes range 30–120 gCO2eq per passenger-kilometer traveled. Finally, a consequential LCA highlighted carbon paybacks of the HSR project. Under a business-as-usual trip substitution scenario, the HSR gets net-zero 60 years after construction. With a short-haul flight ban, it occurs after 10 years. This advocates for generalizing short-haul flight restrictions and investing in HSR infrastructure.

  • Compte-rendu d’une étude sur les dommages engendrés par l’#automobilité :

    Car harm : A global review of automobility’s harm to people and the environment - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0966692324000267

    Highlights
    • Summarises car-related harm including crashes, pollution, land use, and injustices.
    • 1 in 34 deaths are caused by cars and automobility with 1,670,000 deaths per year.
    • Cars and automobility have killed 60–80 million people since their invention.
    • Car harm will continue unless policies change; example interventions are discussed.

    Plan de l’exposé :

    1. Introduction

    2. Methodology
    2.1. Definitions
    2.2. Limitations

    3. The death toll of automobility

    4. Violence
    4.1. Crashes
    4.2. Intentional violence

    5. Ill health
    5.1. Pollution
    5.1.1. Air, land, and water pollution
    5.1.2. Noise pollution
    5.1.3. Light and thermal pollution

    5.2. Sedentary travel
    5.3. Dependence and isolation

    6. Social injustice
    6.1. Unequal distribution of harm
    6.2. Inaccessibility
    6.3. Consumption of space, time, and resources
    6.3.1. Car-dependent places
    6.3.2. Streets and motorways (expressways)
    6.3.3. Parking
    6.3.4. Housing
    6.3.5. Time
    6.3.6. Financial burden

    7. Environmental damage
    7.1. Carbon emissions
    7.2. Pollution and resource extraction
    7.2.1. Tyres
    7.2.2. Other pollution
    7.3. Land use

    8. Interventions

    9. Conclusions

    Funding

    This research was partly supported by a UKRI Natural Environment Research Council (NERC) Doctoral Training Partnership grant NE/S007407/1.
    CRediT authorship contribution statement

    Patrick Miner: Conceptualization, Data curation, Investigation, Methodology, Visualization, Writing – original draft, Writing – review & editing. Barbara M. Smith: Conceptualization, Methodology, Supervision, Writing – review & editing. Anant Jani: Supervision, Writing – review & editing. Geraldine McNeill: Supervision, Writing – review & editing. Alfred Gathorne-Hardy: Conceptualization, Methodology, Supervision, Writing – review & editing.
    Declaration of competing interest

    The authors declare that they have no competing interests.
    Acknowledgements

    The authors would like to thank Monica Rico, Jason Brozek, the Journal of Transport Geography editors, and the peer reviewers.
    Appendix A. Supplementary data

    Document PDF téléchargeable (37 pages)

    Source : Michael Szell : https://datasci.social/@mszll/111974118041350422

  • COVID-19 vaccines and adverse events of special interest: A multinational Global Vaccine Data Network (GVDN) cohort study of 99 million vaccinated individuals - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264410X24001270?via%3Dihub

    Results

    Participants included 99,068,901 vaccinated individuals. In total, 183,559,462 doses of BNT162b2, 36,178,442 doses of mRNA-1273, and 23,093,399 doses of ChAdOx1 were administered across participating sites in the study period. Risk periods following homologous vaccination schedules contributed 23,168,335 person-years of follow-up. OE ratios with LBCI > 1.5 were observed for Guillain-Barré syndrome (2.49, 95 % CI: 2.15, 2.87) and cerebral venous sinus thrombosis (3.23, 95 % CI: 2.51, 4.09) following the first dose of ChAdOx1 vaccine. Acute disseminated encephalomyelitis showed an OE ratio of 3.78 (95 % CI: 1.52, 7.78) following the first dose of mRNA-1273 vaccine. The OE ratios for myocarditis and pericarditis following BNT162b2, mRNA-1273, and ChAdOx1 were significantly increased with LBCIs > 1.5.
    Conclusion

    This multi-country analysis confirmed pre-established safety signals for myocarditis, pericarditis, Guillain-Barré syndrome, and cerebral venous sinus thrombosis. Other potential safety signals that require further investigation were identified.

    • Le vaccin contre le Covid-19 pourrait être à l’origine de certains problèmes de santé, selon une étude
      https://www.cnews.fr/sante/2024-02-21/le-vaccin-contre-le-covid-19-serait-lorigine-de-serieux-problemes-de-sante-sel

      Les conclusions de cette étude ont indiqué que certains effets secondaires indésirables, tels que la myocardite, la paralysie de Bell, les convulsions, la péricardite et le syndrome de Guillain-Barré, pourraient être liés à la vaccination. Les symptômes de ces affections sont apparus en moyenne 42 jours après l’administration des vaccins étudiés.

      Notamment, des cas de myocardite ont été signalés suite à l’administration des vaccins à ARNm de Pfizer-BioNTech et Moderna, après la première, deuxième et troisième dose. De plus, une augmentation significative du risque de péricardite a été observée chez les personnes ayant reçu une troisième dose du vaccin à vecteur viral d’AstraZeneca.

      Les chercheurs ont également identifié un risque accru de développement de caillots sanguins dans le cerveau après l’administration du vaccin à vecteur viral, comme celui d’AstraZeneca, ainsi qu’une augmentation des cas de syndrome de Guillain-Barré chez les personnes vaccinées avec ce même vaccin.

  • Deaths induced by compassionate use of hydroxychloroquine during the first COVID-19 wave: an estimate - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S075333222301853X

    Highlights
    • Hydroxychloroquine was prescribed in hospitalised patients with Covid-19 despite of the low-level evidence.

    • Subsequently, HCQ use was associated with an 11% increase in the mortality rate in a meta-analysis of randomized trials.

    • The number of hydroxychloroquine related deaths in hospitalised patients is estimated at 16,990 in six countries.

    • These findings illustrate the hazard of drug repurposing with low-level evidence for the management of future pandemics.

    • Covid-19 : la polémique sur les décès liés à l’hydroxychloroquine rebondit
      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/09/09/covid-19-la-polemique-sur-les-deces-lies-a-l-hydroxychloroquine-rebondit_630

      Biomedicine & Pharmacotherapy, face à ces courriers critiques, demande à Jean-Christophe Lega et à ses collègues d’y répondre, et s’engage à publier les échanges. « Nous avons produit une réponse point par point, envoyée début juillet », indique le chercheur lyonnais. Mais, le 9 août, à sa surprise et sa consternation, il est informé par la revue du groupe Elsevier que celle-ci va publier une notice de rétractation.

      « La décision de rétracter a été prise en raison de deux problèmes majeurs, indique-t-elle : 1. Fiabilité des données et choix des données. L’ensemble des données belges en particulier s’est avéré peu fiable et basé sur des estimations. 2. L’hypothèse selon laquelle tous les patients recevaient le même traitement pharmacologique était incorrecte. »

      Face à cette décision unilatérale − évoquée par Didier Raoult avant même qu’elle ne soit rendue publique −, Jean-Christophe Lega a demandé à la revue de publier les critiques et les réponses apportées, ce qu’a refusé l’éditeur. Celui-ci vient cependant d’accepter de préciser que les auteurs s’opposaient à la rétractation et que l’étude n’était pas frauduleuse.

      Une réponse à Vincent Pavan, qui, lui, n’hésite pas à parler de « fraude », estimant que les auteurs « ont inventé des données et des méthodes ». Il met en doute les compétences mathématiques de l’équipe lyonnaise, mais ses questions − « qui sont les deux cents morts français, nous n’avons pas leurs noms ? » − interrogent sur sa propre compréhension de l’usage des statistiques à des fins de santé publique. Exigerait-il l’identité des huit millions de personnes tuées par le tabac chaque année, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé ? « Nous sommes frustrés de ne pas avoir accès aux réponses des auteurs. Il faut de la transparence dans le processus de rétractation », insiste-t-il.

      « C’est le seul point sur lequel nous sommes d’accord », dit le pharmacologue Mathieu Molimard (CHU et université de Bordeaux) qui, après avoir relayé l’étude lyonnaise sur X, subit toujours « une monstrueuse campagne de harcèlement ». S’il admet que la formule mathématique utilisée par Jean-Christophe Lega a pu majorer le nombre de morts estimé, il considère qu’un simple correctif aurait suffi − d’autant qu’on peut arguer à l’inverse que les essais cliniques à la base de l’étude sous-estiment le risque de mortalité, « en raison d’une sélection et d’une prise en charge bien plus strictes des patients [lors de ce type d’essais] que dans la vie réelle ». De même, la question de l’influence des doses administrées sur la mortalité lui semble relever du débat académique, pas d’un retrait. « C’est gravissime, de telles procédures ouvrent un risque d’autocensure de la recherche, s’il suffit de quelques lettres d’avocat pour voir retirer une étude ! », s’inquiète le professeur Molimard.

      C’est aussi le sentiment de l’épidémiologiste Mahmoud Zureik, qui avait pointé certaines limites d’une telle étude dès sa publication. « Mais cela ne valait pas rétractation, estime-t-il. Il faut que le débat scientifique ait lieu en dehors des intimidations ou des rétractations. Si ce type de procédé est généralisé, on risque de tuer la controverse scientifique et de décourager les thématiques susceptibles de déplaire à certains milieux. »

      Même crainte pour le pharmacologue Bernard Bégaud (université de Bordeaux), qui préside le conseil scientifique du consortium Epi-Phare, dirigé par le professeur Zureik. Celui-ci a publié récemment une étude montrant que les myocardites consécutives à la vaccination contre le Covid-19 étaient moins sévères que celles causées par le virus SARS-CoV-2. « Cette étude est déjà visée par les antivax », note-t-il. Pour lui, la rétractation de l’article de Lega n’était pas justifiée. « Elle crée une affaire dans l’affaire, et masque le message principal : face au Covid-19, l’hydroxychloroquine n’a pas démontré de bénéfice à ce jour, donc on ne peut l’utiliser, du fait de sa toxicité cardiaque. »

  • Recycled plastics contain more chemicals than original plastics, study finds

    An examination of recycled plastic pellets from several countries found they contain hundreds of hazardous chemicals, according to this recent study published by Data in Brief (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352340923008090)

    In short:

    - The study detected 491 chemicals in recycled pellets, with evidence to suggest the presence of an additional 170 compounds.
    - The chemicals found included plastic additives as well as pesticides, pharmaceuticals, and industrial chemicals.
    - When compared to original (unrecycled) pellets of the same type of plastic, the recycled pellets contained more chemicals in higher amounts.

    Key quote:

    “Plastics act as a Trojan horse, absorbing chemicals in contact with them, with the potential for these compounds to be later released into the environment.”

    – Study coauthor Dr. Eric Carmona Martínez, via direct correspondence

    Why this matters:

    Hazardous substances can contaminate plastics at any point during their lifecycle, and because companies are not required to monitor the composition of their plastics, recycled products contain an unknown number of chemicals. As a result, recycled plastics are potentially more toxic than their original counterparts, highlighting the need for policies that gate how these plastics can be used.

    https://www.ehn.org/recycled-plastics-contain-more-chemicals-than-original-plastics-study-finds-266

    #plastique #plastique_recyclée #recyclage #toxicité

  • Concernant la prévention de la détérioration intellectuelle, l’activité physique est considérée comme bénéfique ; ce n’est pas le cas quand elle est subie dans le cadre de l’activité professionnelle selon cette étude qui trouve qu’elle est même nocive.

    Trajectories of occupational physical activity and risk of later-life mild cognitive impairment and dementia : the HUNT4 70+ study - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776223001400

    Summary
    Background
    High levels of occupational physical activity (PA) have been linked to an increased risk of dementia. We assessed the association of trajectories of occupational PA at ages 33–65 with risk of dementia and mild cognitive impairment (MCI) at ages 70+.

    Methods
    We included 7005 participants (49.8% were women, 3488/7005) from the HUNT4 70+ Study. Group-based trajectory modelling was used to identify four trajectories of occupational PA based on national registry data from 1960 to 2014: stable low (30.9%, 2162/7005), increasing then decreasing (8.9%, 625/7005), stable intermediate (25.1%, 1755/7005), and stable high (35.2%, 2463/7005). Dementia and MCI were clinically assessed in 2017–2019. We performed adjusted multinomial regression to estimate relative risk ratios (RRR) with 95% confidence intervals (CI) for dementia and MCI.

    Findings
    902 participants were diagnosed with dementia and 2407 were diagnosed with MCI. Absolute unadjusted risks for dementia and MCI were 8.8% (95% CI: 7.6–10.0) and 27.4% (25.5–29.3), respectively, for those with a stable low PA trajectory, 8.2% (6.0–10.4) and 33.3% (29.6–37.0) for those with increasing, then decreasing PA; while they were 16.0% (14.3–17.7) and 35% (32.8–37.2) for those with stable intermediate, and 15.4% (14.0–16.8) and 40.2% (38.3–42.1) for those with stable high PA trajectories. In the adjusted model, participants with a stable high trajectory had a higher risk of dementia (RRR 1.34, 1.04–1.73) and MCI (1.80, 1.54–2.11), whereas participants with a stable intermediate trajectory had a higher risk of MCI (1.36, 1.15–1.61) compared to the stable low trajectory. While not statistically significant, participants with increasing then decreasing occupational PA had a 24% lower risk of dementia and 18% higher risk of MCI than the stable low PA group.

    Interpretation
    Consistently working in an occupation with intermediate or high occupational PA was linked to an increased risk of cognitive impairment, indicating the importance of developing strategies for individuals in physically demanding occupations to prevent cognitive impairment.

  • The Social Cost of Automobility, Cycling and Walking in the European Union

    #Cost-benefit-analyses (#CBA) are widely used to assess transport projects. Comparing various CBA frameworks, this paper concludes that the range of parameters considered in EU transport CBA is limited. A comprehensive list of criteria is presented, and unit costs identified. These are used to calculate the external and private cost of automobility, cycling and walking in the European Union. Results suggest that each kilometer driven by car incurs an external cost of €0.11, while cycling and walking represent benefits of €0.18 and €0.37 per kilometer. Extrapolated to the total number of passenger kilometers driven, cycled or walked in the European Union, the cost of automobility is about €500 billion per year. Due to positive health effects, cycling is an external benefit worth €24 billion per year and walking €66 billion per year. CBA frameworks in the EU should be widened to better include the full range of externalities, and, where feasible, be used comparatively to better understand the consequences of different transport investment decisions.

    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0921800918308097?via%3Dihub
    #marche #piétons #vélo #voiture #coût #bénéfice #calcul #mobilité #externalités #externalités_positives #externalités_négatives #économie #transport

    voir aussi:
    How Much Does Your Choice Of Commute Really Cost?
    https://seenthis.net/messages/1023782

    via @freakonometrics

  • Blessures causées par LBD pendant les gilets jaunes : une étude inédite de 7 services d’urgence | The American Journal of Emergency Medicine | Au Poste
    https://www.auposte.fr/blessures-causees-par-lbd-pendant-les-gilets-jaunes-une-etude-inedite-de-7-s

    Etude inédite de 7 services urgence. « L’utilisation de #LBD pendant les “gilets jaunes” a été associée à un taux élevé de blessures à la tête, au visage, aux yeux ou au cou chez les patients blessés. »

    (...) 49 % des patients ont subi des blessures à la tête, au visage, aux yeux ou au cou (...)

    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0735675723003789?via%3Dihub

    sachant que la précision des LBD a été nettement améliorée, on se gardera d’en conclure à une intention criminelle.

    #police #maintien_de_l'ordre #meurtres_ratés #médecine

  • Why the article that led to the widespread use of hydroxychloroquine in COVID-19 should be retracted ? - ScienceDirect
    Available online 2 June 2023
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0040595723000811

    #paywall (même pas de résumé…)

    mais le pre-proof est là :

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10236894/pdf/main.pdf

    In July 2020, a publication on the coronavirus disease 2019 (COVID-19) treatment with hydroxychloroquine (HCQ) and azithromycin (AZ) by Gautret et al. concluded that “hydroxychloroquine treatment is significantly associated with viral load reduction/disappearance in coronavirus disease 2019 (COVID-19) patients and its effect is reinforced by azithromycin”.
    The public and political impacts of this research and its conclusions were large, and began as soon as its preprint was put online in March 2020. Nevertheless, the paper from Gautret et al. suffers from several methodological flaws that we summarize and discuss below.

    reprend certains des points relevés ici à l’époque, mais aussi quelques autres croquignolets que je n’avais pas vu passer

  • En #mer, le #plastique favorise la propagation d’une #bactérie potentiellement toxique
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/mediterranee-le-plastique-favorise-la-propagation-d-une-bacterie-potenti

    (Décembre 2022)

    Les chercheurs du CNRS ont étudié 200 bactéries, dont l’une est bien connue des producteurs d’huitres ou de coquillages : la #Vibrio Parahaemolyticus. Elle vit près des côtes et sa présence conduit régulièrement à suspendre la commercialisation des mollusques et coquillages pour éviter les intoxications. Si les chercheurs avaient récemment découvert qu’elle pouvait s’accrocher au plastique, ils montrent désormais qu’elle adore ce matériau.

    Source : Vibrio spp and other potential pathogenic bacteria associated to microfibers in the North-Western Mediterranean Sea | PLOS ONE
    https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0275284

    Les #vibrions sont également retrouvés dans l’#algue #sargasse :
    “Sargasso Sea Vibrio bacteria : underexplored potential pathovars in a perturbed habitat” - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0043135423004694

    Compte-rendu en français : Orage « pathogène » parfait : Bactéries Vibrio, Sargassum et débris marins plastiques - Crumpe
    https://www.crumpe.com/2023/05/orage-pathogene-parfait-bacteries-vibrio-sargassum-et-debris-marins-plastiqu

    Une nouvelle étude révèle comment l’interaction entre Sargassum spp., les débris marins plastiques et les bactéries Vibrio crée la tempête “pathogène” parfaite qui a des implications à la fois pour la vie marine et la santé publique. Les bactéries Vibrio se trouvent dans les eaux du monde entier et sont la principale cause de décès chez l’homme dans le milieu marin.

  • Nicolas Treich – Twitter : "Suite au rapport de la cours des comptes, on voit beaucoup de discussion sur la réduction du cheptel. Allez, je participe aussi au débat, avec quelques rappels
    Thread by Treich13 on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1661461713194045442.html
    https://twitter.com/Treich13/status/1661461713194045442
    https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/646ba28b660a9f59c47ee218/976x549-webp/090221678563-web-tete.webp

    1 Suite au rapport de la cours des comptes, on voit beaucoup de discussion sur la réduction du cheptel.
    Allez, je participe aussi au débat, avec quelques rappels

    Pour la Couur des comptes, la France doit réduire son cheptel bovin
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/pour-la-cour-des-comptes-la-france-doit-reduire-son-cheptel-bovin-1945445

    2 D’abord, rappelons qu’il y a une défaillance de régulation du secteur : l’élevage et la consommation de viande ne sont pas régulés à la hauteur de leurs externalités environnementales
    @I4CE_
    Réduction de la consommation de viande : des politiques publiques bien loin des objectifs de durabilité (février 2023)
    https://www.i4ce.org/wp-content/uploads/2023/02/Reduction-de-la-consommation-de-viande-des-politiques-publiques-bien-loin-des-

    3 Contrairement à d’autres secteurs, il n’y a pas de taxe carbone sur la viande par exemple, et l’élevage ne fait pas partie du marché européen d’échange des permis d’émissions

    Viewpoint : Regulating meat consumption to improve health, the environment and animal welfare
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0306919220300312

    4 Sur la qualité de l’air, le secteur agricole est devenu le principal pollueur en Europe.
    En France, les émissions de tous les gaz fortement toxiques baissent, sauf l’ammoniac NH3 (issu à 90% par l’élevage), faute de régulation du secteur

    5 Face à la menace de régulation, la stratégie du secteur de la viande consiste à dire qu’on va s’adapter : on va trouver des solutions pour émettre moins de méthane, moins de nitrate, mieux gérer les grippes aviaires, le plus souvent à grands coups de subventions publiques

    6 Mais surtout sans réduire la taille du cheptel !
    C’est pour cela que le rapport de la cours des comptes touche un point très sensible

    7 Réduire la taille du cheptel veut dire concrètement inciter à réduire la production/consommation de viande. Réduire les quantités.

    8 C’est logique : il faut jouer sur la qualité ET la quantité. Dans les transports, on veut améliorer la performance environnementale des voitures ET on veut aussi encourager à moins utiliser la voiture (par ex, rouler à vélo).

    9 Pour jouer sur la quantité de viande, sans importer, il faut changer le régime alimentaire : consommer moins de produits animaux, et naturellement plus de produits végétaux
    Il faut changer les régimes alimentaires

    10 Plusieurs études montrent que c’est nécessaire de jouer sur la production ET la consommation, voir par exemple cette étude de référence :

    11 Jouer sur la quantité produite est d’ailleurs en général bien plus efficace que changer la technologie de production

    12 Sachant que les solutions techniques ne tiennent pas toujours leurs promesses :

    Zach Boren (autre thread à suivre…)
    https://twitter.com/zdboren/status/1642838433302208512
    the UK govt just made methane-inhibiting feed additives a major part of its net zero strategy

    so I’m going to do a thread to explain why this is far from a silver bullet for livestock’s climate impact...
    British cows could be given ‘methane blockers’ to cut climate emissions | Food | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2023/apr/02/british-cows-could-be-given-methane-blockers-to-cut-carbon-emissions

    13 Sur la qualité de l’air, les actions les plus efficaces sont de loin celles qui jouent sur la quantité via un changement de régime alimentaire (végétarisme/véganisme)


    Source : Domingo et al (2021 PNAS)

    14 Pour finir, rappelons que les Pays-Bas, après des années de tergiversations à essayer d’améliorer les techniques de production (sans succès) pour réduire la pollution à l’azote, sont aussi arrivés à la conclusion qu’il fallait réduire le cheptel

    Pays-Bas. Face à la pollution, le premier exportateur de viande en Europe veut réduire son cheptel
    https://www.ouest-france.fr/europe/pays-bas/pays-bas-face-a-la-pollution-le-premier-exportateur-de-viande-en-europe

  • Low-dose #glyphosate exposure alters gut microbiota composition and modulates gut homeostasis - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1382668923000911

    Recent studies have suggested that glyphosate may cause toxicity through modulation of the gut microbiome, but evidence for glyphosate-induced gut dysbiosis and its effect on host physiology at doses approximating the U.S. Acceptable Daily Intake (ADI = 1.75 mg/kg body weight) is limited. Here, utilizing shotgun metagenomic sequencing of fecal samples from C57BL/6 J mice, we show that glyphosate exposure at doses approximating the U.S. ADI significantly impacts gut microbiota composition. These gut microbial alterations were associated with effects on gut homeostasis characterized by increased proinflammatory CD4+IL17A+ T cells and Lipocalin-2, a known marker of intestinal inflammation.

    #microbiome #microbiote #pesticides #santé