The Syrian Revolution 2011 الثورة السورية ضد بشار الاسد

/Syrian.Revolution

  • Joshua Landis, sur son blog Syria Comment, publie un certain nombre d’informations concernant le responsable de la page Facebook de la « Révolution syrienne » :
    http://www.facebook.com/Syrian.Revolution

    Il s’agit de la plus importante page consacrée au mouvement, avec 157000 personnes qui « aiment » la page. 157000 personnes qui sauront peut-être, désormais, que cette page émane des Frères musulmans.

    Syria Comment » Archives » The Man behind “Syria Revolution 2011″ Facebook-Page Speaks Out
    http://www.joshualandis.com/blog/?p=9340

    Also, on his Facebook profile he had photos of meetings he held with Egyptian brotherhood leaders, he had the logo of the brotherhood, but when he appeared on the BBC and exposed his identity, he removed all previous photos from his profile on FB.

    Also, he spoke to Barada TV on Feb 5th and called upon the Syrian people to demonstrate in the streets using “جماعتنا” (which is normally used to imply the Muslim Brotherhood.

    #Syrie

    • J’ai l’impression que les personnes (d’entre nous, les gauchistes) qui se plaignaient qu’on mentionne les islamistes (et les craintes liées à eux) dans le cas de l’Egypte et de la Tunisie sont les mêmes qui les mentionnent dans le cas de la Syrie ? Notamment dans tes sources ?

    • La question n’est pas aussi simple.

      Un point central dans la réflexion de beaucoup de sources, surtout gauchistes, c’est la mise en place de la contrerévolution organisée par l’Arabie séoudite, avec le soutien du Qatar (Al Jazeera).

      Sur la Tunisie et l’Égypte, les Frères musulmans étaient initialement analysés comme « suiveurs ». Dans le cas de l’Égypte, il s’agirait plus d’un élément de détournement-neutralisation de la révolution, par les frères musulmans et l’armée, comme le suggère le référendum (pour, l’armée et les islamistes ; contre, Baradei et d’autres).

      « Pendant » ces révolutions, clairement, les gauchistes arabes que je cite régulièrement ont largement pensé que les Frères musulmans étaient à la traîne. La trace des frères musulmans était peu marquée. Dans le cas de l’Égypte, le jeune activiste-de-l’internet était tout sauf un islamiste (responsable chez Google).

      D’ailleurs, à un certain moment, leur crainte pour l’Égypte était plus une récupération de la révolution par la bourgeoisie urbaine (ce que pouvait faire craindre l’influence d’un employé de Google), bien plus que par les islamistes.

      Mais depuis, il y a la contre-révolution organisée par l’Arabie séoudite, et c’est vraiment central. (Il y a un important texte de As‘ad Abukhalil dans Al-Akhbar contre la « conspiration » séoudienne.) C’est-à-dire une reprise en main par des forces parfaitement réactionnaires.

      Parce que l’autre exemple récent, pour eux, c’est le 14 Mars libanais : une « révolution du Cèdre » qui amène au pouvoir de véritables réactionnaires, l’exploitation des islamistes (les excités de Tripoli au service de Hariri quand il a besoin de prouver son pouvoir de nuisance), la prédation néolibérale qui ne s’arrange absolument pas, la montée des tensions sectaires pour faire passer la pilule du racket néolibéral, et la collaboration à peine cachée avec Israël.

      Ces sources, pour la plupart (de Joshua Landis espérant un réformisme mené par Bachar, à Angry Arab qui souhaite la chute complète du régime), s’inquiètent donc de voir les mouvements révolutionnaires légitimes être manipulés et récupérés par les contre-révolutions menées par : (a) les anciens collaborateurs des régimes renversés, comme en Libye, (b) les corrompus subventionnés par les Américains, irrémédiablement suspects de collusion avec les intérêts israéliens, (c) les islamistes qui permettent de « glacer » les sociétés dans un système réactionnaire.

      Noter qu’aucune de ces sources ne nie, par ailleurs, la réalité de la répression par le régime.