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  • Misère et décadence de l’esprit satirique, « Charlie Hebdo » et son fonds de commerce | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3551

    N’empêche, ils auront beau se réclamer de la lignée de l’Assiette au beurre, l’argent de ce beurre-là sent le rance. Les Charb & Cie devraient méditer l’avertissement de feu Pierre Desproges : « On peut rire de n’importe quoi, mais pas en n’importe quelle compagnie ». Leurs gauloiseries et rires gras de fin de banquet républicain ne font pas d’eux de nouveaux Diogène, rétifs aux honneurs et à toutes les crédulités, mais de cyniques excommunicateurs de la libre-pensée et profiteurs de guerre… de religions. (...) Source : Pense-bête

    • Le débat est assez proche de celui-ci :

      L’ #humour est une chose trop sérieuse...
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/08/lhumour-est-une-chose-trop-serieuse.html

      Moi : Au moins un exemple d’humour intelligent, qui dévoile les ressorts de cet humour qui vise certaines catégories. Pour que cet humour fonctionne, il est essentiel que l’on puisse diviser le monde entre eux et nous.
      Lui : Mais arrête ! On fait aussi des blagues sur les mecs !
      Moi : Oui, donc on divise bien le monde entre eux et nous, femmes et hommes, l’essentiel étant de savoir où on se place. On peut le faire avec d’autres catégories. Dans tous les cas, on suppose l’étrangeté de #l'autre. Quand tu dis qu’on ne peut pas rire avec n’importe qui, c’est ça que tu dis finalement : tu choisis avec qui tu veux #rire, et tu exclus les autres.

  • Graffiti, pochoirs & stencils, entre Street Art officiel & énergie de l’informel | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3456

    Un bref séjour estival à Londres (avant la farce olympique) aura suffi pour constater que dans le centre-ville (au sens large), l’omniprésence de la vidéosurveillance, la délation subventionnée & la chasse aux incivilités low-class ont éradiqué la trace du moindre flyer, sticker ou bombage. Et pas plus de souillure murale que de pauvres, puisqu’il en coûte pas moins de 300 pounds mensuel à un banlieusard londonien pour accéder au cœur touristique de la capitale britannique, de fond en comble gentrifiée & aseptisé. À ce tarif, autant ne plus jamais foutre les pieds downtown, là où quelques monuments historiques servent de produits d’appel à une galerie marchande unlimited. En bref, pubs partout, tags nulle part. Et pourtant, de Covent Garden à Camden Town en passant par Notting Hill, dans les boutiques de souvenirs, posters, T-shirts et autres cartes postales, les reproductions du street artist Bansky font un tabac, son ironie subversive déclinée sous toutes les coutures, du moment que ça reste hors sol, pas sur les murs quoi ! Source : Pense-bête

  • La politique du pire de Richard Millet :
    un marketing littéraire bête & immonde
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3433

    Aux meurtres prémédités de l’un a ainsi répondu le cynique plan média de son disciple « littéraire ». Le choc des photos, le poids mort des mots (d’auteur). Top synchro ! Et chez quel éditeur ! Un fils de… et pas n’importe lequel, celui de Dominique de roux, génial découvreur textuel, mais aussi dandy fasciné par les décombres du national-socialisme, n’en déplaise à son honteux rejeton qui depuis des décennies menace quiconque traiterait son père de fasciste d’un procès en diffamation. Ici la boucle est bouclée, à visage enfin découvert.
    Quant au martyr publicitaire #Richard_Millet, ce serait indélicat d’ébaucher sa nécrologie avant terme, mais on peut déjà y entrevoir le double visage du spectre esthétique de l’écrivain post-réactionnaire : vanité carriériste et misanthropie sélective. Et s’il fallait accuser les traits de son portrait-robot en quelques périphrases, cela tiendrait du cadavre exquis, « littéraire » bien sûr. Pour s’en faire une idée, le début d’une liste non exhaustive :

    Homme de seconde main du phalangisme libanais ;
    Copieur conforme du pseudo-anti-conformisme ;
    Poor lonsome victime de la fashion fasciste ;
    Archange déçu des chiffres de ses ventes ;
    Vétéran de ses blessures narcissiques ;
    Littérateur mercenaire en tous genres ;
    Petit bonhomme des arts et de l’être ;
    Chantre de la purification langagière ;
    Matamore, alias tueur-de-Maures ;
    Pousse-au-crime par procuration ;
    Barde du christianisme agraryen ;
    Maniaque de l’aigreur cultivée ;
    Taurillon de salon du livre ;
    Tête de lard islamophobe ;
    Prosélyte de soi par soi ;
    Bad boy bcbg ;
    Néo-naze… tout court.

  • Grève des loyers, un journal mural (suite) — L’expulsable en sursis du 1 de la rue de Chantilly affiche sa détermination sur tous les fronts | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3373

    Ça se passe dans le IXe arrondissement de Paris, à l’angle de la rue Bellefond et de la rue de Chantilly. Des affichettes qui s’étendent sur le mur depuis plusieurs semaines, où l’occupant insolvable du rez-de-chaussé raconte par le menu son parcours, ses doutes et sa drôle de détermination. On en a déjà parlé ici même, l’info ayant été reprise et développée dans les Inrockuptibles, puis d’autres relais audiovisuels. Source : Pense-bête

  • L’inchangé du présent, c’est maintenant | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3359

    Il aurait pu s’appeler Mactar, mais ses parents d’origine malienne ont préféré Mathieu, un saint mieux intégré au calendrier de leur terre d’accueil, sauf qu’à l’âge des premiers communiants, leur gamin a passé sa sixième année en soin intensif, à cause d’une maladie des nerfs, un cas de récession génétique très rare, qui lui a fait perdre la vue. C’est pour ça qu’il n’a pas été sectorisé dans la ZEP du coin, quelque part en Seine Saint-Denis, mais au siège parisien de L’Institut National des Jeunes Aveugles (INJA), entre petits « ninja » du même genre, pour apprendre à apprendre sans les yeux. Et tant pis si ça raccourcit l’horizon de ne fréquenter que ses semblables, une vingtaine de non-voyants claquemurés en rangs d’oignons, sans jamais aller se faire voir ailleurs, dans une classe d’ados « normaux », pas tous handicapés pareil ! Quant au projet de rejoindre la filière générale, à bientôt dix-sept ans et demi, ça arrivait un peu tard, mais ça lui faisait tellement envie, à Mathieu, de rentrer en Seconde dans un vrai bahut, pour raccrocher les wagons, avec ses lunettes noirs et sa canne blanche. C’était un défi personnel, un risque à courir aussi, à grandes enjambées, même si au début il allait se prendre les pieds dans un sac poubelle, des cartables par terre, sinon un poteau en pleine gueule, ou se tromper de porte aux toilettes chez les filles. Source : (...)

  • Grève des loyers, journal mural (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3257

    Ça se passe dans le IXe arrondissement de Paris, au coin de la rue Bellefond et de la rue de Chantilly. Sur l’immeuble d’angle, on aperçoit une première fenêtre, murée de si longue date qu’on dirait un huis clos en trompe l’œil, repeint à l’unisson de la façade en pierre de taille. Deux mètres plus loin, quelques affichettes ont commencé à fleurir sur le mur il y a une semaine, incitant les passants à faire halte pour s’informer de la mise en demeure faite au locataire de déguerpir toutes affaires cessantes. Source : Pense-bête

  • Printemps Erable au Québec (suite sans fin) — « Ce qui se cache derrière l’endettement étudiant : l’avenir à crédit, précarité forcée & hara-kiri » | Hélène Frédérick (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3229

    Alors qu’au Québec une Loi Spéciale restreint le doit de grève et de manifestation, que les arrestations musclées (avec ou sans suites judiciaires) se chiffrent désormais par milliers, que le mouvement s’étend à d’autres parts de la société (malgré l’arrière-garde des bureaucraties syndicales), et que la rue rivalise d’imagination, nous reproduisons ci-dessous la lettre ouverte d’une écrivain née au Québec, ex-étudiante à crédit de et auteur aux éditions Verticales d’un premier roman, La Poupée de Kokoshka. Ce texte témoigne à la première personne du singulier & du pluriel d’une question cruciale, l’endettement généralisé des étudiants dans une économie du savoir massifiée, et en cela il nous force réfléchir à cette question politico-existentielle, la dette, qui, sur divers continents, et sous des formes parfois non-dites, est au cœur des politiques d’austérité actuelles et de leur mouvement de contestation, en Grèce, au Magrheb, au Chili, au Canada francophone ou ici même, aux portes des Pôle-Emploi. Source : Pense-bête

  • À propos du Printemps Erable au Québec, un mouvement pan-américain de refus de l’endettement scolaire obligatoire | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3113

    On se souvient que c’est dans le berceau du néo-libéralisme thatchérien, en Angleterre, qu’un vaste mouvement étudiant avait contesté les coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation qui se traduiraient là aussi par un renchérissement des droits d’inscription et donc un endettement massif de l’immense majorité des candidats à la fac et autant de boulots précaires sous-payés pour joindre les deux bouts. Un tel clash social ne s’était pas vu outre-Manche depuis des décennies. Source : Pense-bête

  • Avis de recherches pirates | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=2975

    Parmi tous les arts mutins de l’écriture murale – des aphorismes aérosol aux blazes indélébiles, des pochoirs typo sur bitume aux messages perso typex, des silhouettes parlantes sur papier collés aux posters sauvages XXL, du slogan adhésif des stickers aux mosaïques perchées des space invaders –, il en est un qui se contente de peu, pirater l’air de rien les avis de recherche scotchés à la va-vite sur les poteaux qui parsèment les trottoirs. Source : Pense-bête

  • http://www.archyves.net/html/Blog

    la simplification de l’orthographe
    par Anna Mahé dans l’anarchie (1908)

    « […] Certe, je ne nie pas qu’à première vue on se sente un peu dérouté, que les vieilles abitudes ne se trouvent absolument choquées par cète petite révolucion acomplie dans la sainte ortografe si pieuzement enseignée dès l’enfance. Mais en vértié l’argument compte peu si l’on sonje à la facilité avec laquèle on s’habitue à cète nouvèle grafie de la langue. Il suffit de lire à haute vois quelques lignes pour comprendre que la langue n’est nullement altérée par ces chanjements que la sinplificacion ne s’ataque qu’aus conplicacions sans raison, aus non sens innombrables que présentent l’ortografe actuèle.
    En vérité, il est bien peu de camarades qui donent contre l’ortografe simplifiée d’autres raizons que cèle précitée. Tous s’acordent en jénéral à reconaître l’utilité de sinplificacions et beaucoup même m’acuzent de tiédeur dans mes opinons, ils dézireraient que la révolucion soit complète, que je ne me borne pas seulement aus quelques réformes que je propoze, d’acord avec des professseurs et des homes dont la compétence et la bone volonté sont incontestables. Ils voudraient que tout grafique sans utilité absolue soit suprimée sans autre forme de procès.
    Pour ma part je n’y verrais pas grand inconvénient. Si la langue française ignorait absolument les homonimies. Mais je ne vois pas bien coment nous pourrions nous reconaitre si nous ortografions de la même façon cète série par exenple : des sains, des saints, des seins, des seings, des cinq, sans parler de dessin, dessein, d’essaim. Dans ce cas d’homonimie, il ne me semble pas mauvais qu’une lètre ajoutée, suprimée ou chanjée marque la diférence, d’autant plus que le travail nécessité par ces diférences ne serait qu’une partie infime de celui exijé aujourd’hui pour la conaissance intégrale de l’ortografe. D’autre part, le son de certains mots exije encore l’emploi du double s, r, n, m, l, dans certains cas. Tant que nous nous tenons à chanjer l’ortografe, nous ne pouvons, dans ces cas, sous peine d’inconséquence suprimer radicalement toutes les doubles consones. Il est aussi des lètres inutiles que nous ne chanjons pas au comencement de certains mots pour ne pas enlever à ces mots leur valeur, leur orjinalité parfois, leur son souvent. Si nous écrivons hameau sans h, nous devons dire l’ameau et la fonétique sera ataquée. De même, le respect que nous gardons à la terminaizon a sa cauze dans la dérivacion des mots ; nous écrivons respect parce que nous dizons respecter.
    Mais malgré toutes ces rézerves dans nos réformes concernant la grafie de la longue combien de chanjements, de simplifications y apportons-nous. Il serait superflu de redire ici les règles que nous suivons scrupuleuzement dans ce travail, mais ce qui est fort intéressant, c’est de rechercher jusqu’à quel point nous suivrons la lojique qui a amené péniblement au bout d’années des modificacions dans la langue françaize. Nous avons tous lu quelque peu les vieus auteurs et c’est là, ami grincheu qui te plaint de la dificulté éprouvée çà me lire, te débatant parmi les lètres inutiles et même absolument étrajère au son, le te voy estouffans sans doubte de cholere contre les sçaouans et contre le compaing Rabelais et les maraulx lesquels escripuaient des chronieques tant ioyeuses. Depuis lors, que de chanjements aportés, d’éléments inutiles, chanjements alant parfois à l’encontre de la nécessité. En tout cas, bons ou mauvais, ils montrent la vitalité d’une langue qui ne se pétrifie pas dans un cadre définitif. Les décizions prizes par des Briand ne peuvent rien contre l’évolucion vers le mieux. Elles ne peuvent que nous montrer une insigne mauvaize foi, ou plutôt un dézir de contenter les partizans de l’immuabilité de l’ortografe. Monsieur Briand, élève des Jézuites, s’est rapelé au bon moment du talent spécial de ses maîtres pour enseigner des matières s’adressant excluzivement à la mémoire. La réforme de l’ortografe leur elèverait une bone partie de leur renomée, et tous, à l’idée de la réforme probable étaient douloureuzement émus. Délicatement reconaissant et merveilleuzement prévoyant, M. Briand arrivant au pouvoir décida que la réforme acceptée par ses prédécesseurs ne serait pas faite. Il est bien entendu que nous n’en éprouvons aucune surprize ; les prédécesseurs ajissaient probablement moins pour la lojique que pour leur intérêt, le successeur fit de même ; cète fois la lojique n’était pas avec l’intérêt. Voilà tout.
    Ainsi donc la réforme qu’il eut été bon de voir se faire en totalité et d’une façon lojique ne se fera que par birbes, selon la fantaizie de nos académiciens. Nous verrons (ou ne nous ne verrons pas, pour cauze) dans quelque cent ans des mots aléjés de lètres inutiles, d’autres charjés, selon qu’il aura plus à nos augures de découvrir que la lojique exijait tèle supression, ou que l’étimolojie voulait vraiment qu’on mète un y là où un i faizait l’ofice. Il y a quelque cent ans nos aïeux écrivaient une langue bien débarassée de scories mais pourtant les doublons et les illojismes abondaient plus qu’aujourd’hui ; on écrivait jetté, éclorre, grouppe, secrette, méchanisme, appercevoir, symmétrie, sçaurait, frippon, méthamorphose, occuppé, crystal, piquure, etc. ; l’accent grave n’existait pas, ce qui exijait l’adition de lètres supplémentaires, mais du moins des mots s’écrivaient de façon lojique comme mistérieusement, cigne, etc., que le progrès a conpliqué de l’y.
    Il inporte pour chanjer la grafie d’une langue de n’obéir pas à des caprices ou à la pression du fait acquis come le font actuèlement nos académiciens, ces bons partizans de la routine. Il faut suivre les règles lojiques, et parce qu’on a suprimé un u dans piquure, donant ainsi dans ce mot la valeur c à q, de même faudrait-il suprimer l’u lorsque le qu a la simple valeur c ; même q pourrait sans inconvénient être suprimé ainsi que l’inutile k et il conviendrait de bien déterminer les valeurs repectives de c, s, z. Nous arriverions ainsi à un peu plus de lojique, à beaucoup plus de simplicité, pour le plus grand profit de nos enfants. »

    #Anna_mahé #pédagogie_libertaire #orthographe #école

  • Contre « dressage » & « perroquetisme » scolaires, un enjeu méconnu de la pédagogie libertaire : la simplification de l’orthographe par Anna Mahé dans l’anarchie (1908) | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=2831

    Durant cette dernière décennie, le dogme de l’évaluation a imposé ses barèmes, codes et normes tous azimuts : des bilans de compétence du Pôle Emploi aux audits d’entreprises avant dégraissage, en passant par d’autres rapports d’experts, certifications, check-up, QCM, tests d’intelligence, examens graphologiques, sondages de satisfaction, casting d’embauche et autres Quiz fitness sur papier glacé. Avec toujours le même objectif : sous prétexte d’économie d’échelle et de responsabilisation individuelle, culpabiliser en chacun de nous le malade dépensier, le nanti relatif, le citoyen pollueur, l’allocataire abusif sinon l’insolvable, le dépressif ou l’obèse de sa propre faute. Et l’on n’aura pas tort de voir là le signe d’une extension des méthodes comptables du management privé à l’ensemble des activités non marchandes dite de service public, avec en bout de chaîne un tri sélectif au cas par cas des maillons faibles improductifs et autres supposés fraudeurs chroniques. Source : Pense-bête

  • Après des mois de répression aveugle Place Tahrir une arme de résistance passive : le trompe-l’œil | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=2764

    Depuis la chute du Mur, à Berlin, en plein hiver 89, malgré tant de prophéties angéliques, d’autres murs de la honte ont été érigés, dont la liste ne cesse de s’allonger : la clôture anti-immigration de la Tercera Nación (1200 km) édifiée par le gouvernement étazunien le long de la frontière méxicaine à partir de 1994 ; la ligne de barbelés de Melilla et de Ceuta (12 & 8 km) installée par l’État espagnol dans ses enclaves marocaines à partir de 1996 ; la « barrière anti-terroriste » (700 km) construite par les autorités israélienne autour de la Cisjordanie à partir de l’été 2002 ; le grillage électrifié (550 km) aménagé par l’armée indienne sur la ligne de partage entre la vallée du Cachemire et le Pakistan à partir de 2003. Chacun de ces hauts murs permettant de contrôler, restreindre ou empêcher la libre circulation des personnes limitrophes, sous prétexte de protectionnisme migratoire ou de risques terroristes. Source : Pense-bête

  • « Théorie de la vitre brisée » et vandalisme légal. A propos d’une expulsion en pleine trêve hivernale | les hommes de mains de la mairie de Montreuil, par Yves Pagès Pense-bête) (Relevé sur le Net...)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=2682

    En 1982, deux criminalistes étasuniens, James Q. Wilson et George Kelling, suggèrent d’établir un lien direct entre les plus infimes « public disorder » et les courbes de la criminalité. Leur hypothèse statistique s’intitule doctement « Broken Window Theory ». En substance, un seul carreau cassé dans un immeuble (et laissé en l’état) constituerait le « signal » d’une impunité aux « déviants » et « asociaux » pour livrer le quartier entier à la dévastation, selon un instinct mimétique qui, hors la sanction imédiate, pousse tout un chacun à suivre le mauvais exemple et, selon ce principe de extension/contagion trop humain : « qui vole un œuf, vole un bœuf ». D’où, selon ces experts , la nécessité de remonter à la racine des comportements « subdelinquant » en traitant pénalement la plus infime « incivility ». Source : Relevé sur le Net...

  • Carrefour & Restos du Cœur, un coup de pub duplicitaire | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=2668

    Samedi dernier, Porte de Montreuil, l’hypermarché du coin cueille dès l’entrée le chaland avec un panneau plutôt flashy, parce qu’aujourd’hui c’est pas de la petite promo ordinaire, c’est une opération de collecte nationale pour les Restos du Cœur sponsorisée par Carrefour & Danone – avec trois fois le mot « don » en grosses lettres et les trois logos ensemble à l’affiche, sans oublier l’accroche explicative : « parce que s’engager »… tout court, mais ça dit bien ce que ça veut dire. Source : Pense-bête

  • Extinction du paupérisme, deuxième saison | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=2542

    L’hiver dernier, place Martin Nadaud, à deux pas du Père-Lachaise, un sans-logis avait élu domicile dans une cabine téléphonique. Nous en avions tenu la chronique ici même. En totale transparence, sans rien cacher de sa démarche originale, cet usager-là avait trouvé refuge au sein de ce qu’il reste de service public : 1 m2 de bien commun pour tout un chacun. Et pourtant, c’était déjà trop. Trop de misère exposée en vitrine. Un attentat à la pudeur sociale. S’il s’était agi d’une installation conceptuelle dans quelque biennale d’art contemporain, passe encore, mais là, nul prétexte artistique, juste la subversion égoïste du décor quotidien. Pareille réappropriation sauvage du mobilier urbain risquait de donner le mauvais exemple aux clodos alentour, et le haut-le-cœur aux riverains. Comme quoi, dès que les pauvres s’occupent d’eux-mêmes, prête assistance à leur propre personne en danger, ils ne font plus pitié, ils font peur. Source : Pense-bête

  • 15 janvier 2011 « Pense-bête
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=1126

    Depuis quelques mois, place Martin Nadaud, à deux pas du Père-Lachaise, quelqu’un avait élu domicile dans une cabine téléphonique. Un studio d’à peine 1 mètre carré, sans la douche mais avec caniveau sur le palier. Juste un petit jardin d’hiver pour ne pas finir légume au cimetière d’à-côté ou, mieux encore, un cagibi futuriste avec baie vitrée sur les quatre côtés pour essayer de conjurer la mort lente. En tout transparence, cet usager-là croyait avoir trouvé protection auprès du service public, un précaire refuge à son infortune. De façon illicite, certes… mais quel mal y aurait-il à ce qu’un gueux profite un peu du bien commun ?