L’État libre d’Islande, tué par une taxe

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  • L’État libre d’Islande, tué par une taxe
    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130812trib000779530/l-etat-libre-d-islande-tue-par-une-taxe.html
    Je pense que l’analyse de La Tribune est partielle, partiale et biaisée par leur parti pris idéologique. Cela dit, le fonctionnement politique et social décrit est intriguant et mériterait un regard plus approfondi.

    Au début du Xe siècle, le pays compte 35.000 habitants, population qui va doubler au cours des siècles suivants. La vie est rude sur cette terre désolée formée de basalte, parsemée de volcans, de geysers et de glaciers. Si les Norvégiens sont nombreux, il y a aussi des Danois, des Suédois, des Flamands, des Saxons, des Anglais ou encore des Celtes émigrés d’Irlande. Tous sont venus chercher un air de liberté et d’indépendance, raréfié dans leur pays respectif. Ils sont séduits par les institutions du pays... ou plutôt par leur absence. L’Islande compte en effet une seule assemblée, l’Althing, qui cumule les fonctions de chambre législative et de tribunal. Elle compte 40 membres, n’a ni budget propre ni employés, et ne se réunit normalement que deux semaines par an. Pour Adam von Bremen, un chroniqueur du XIe siècle, l’Islande est un pays « n’ayant pas de roi, mais la loi ». Pour le célèbre anthropologue américain contemporain Jared Diamond : « L’Islande médiévale n’avait ni bureaucrates, ni taxes, ni police, ni armée... Des fonctions normales des gouvernements partout ailleurs, aucune n’existait en Islande, et les autres étaient privatisées, y compris les poursuites criminelles, les exécutions et l’aide aux pauvres. »