C’est l’autoritarisme qui pose problème, pas l’islam !

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  • C’est l’autoritarisme qui pose problème, pas l’islam !
    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130818trib000780512/c-est-l-autoritarisme-qui-pose-probleme-pas-l-islam-.html

    Néanmoins le soutien de nombreux libéraux égyptiens en faveur du coup d’État militaire est difficile à accepter. Aussi habile puisse-t-elle être, la dialectique ne permet pas de masquer l’essence de ce qui s’est passé : l’armée a chassé un gouvernement élu à l’issue d’élections équitables.

    Avec cette définition de la démocratie,

    La démocratie repose sur un accord implicite entre groupes en concurrence, chacun reconnaissant aux autres le droit de gouverner s’il remporte une élection. Une Constitution à elle seule ne suffit pas à forger ce consensus, car ceux qui détiennent le pouvoir peuvent aisément s’en affranchir. Pour éviter les abus de pouvoir, il faut aussi que les institutions d’un régime (les partis politiques, le Parlement et la Justice) incarnent les règles d’un bon comportement politique.

    au vu de laquelle on peut se poser quelques questions sur « nos » démocraties…

    Et la conclusion

    Considérer les crises politiques du Moyen-Orient comme la conséquence d’une fracture entre islamistes et laïques pourrait se révéler contre-productif. Cette perspective est tout bénéfice pour des dirigeants autoritaires tels qu’Erdogan qui peuvent utiliser à leur profit une apparente islamophobie des puissances étrangères pour mobiliser leur base politique. Les violations des droits de l’homme et le non-respect de l’État de droit doivent être dénoncés pour ce qu’ils sont, sans les lier à la culture ou à la religion.

    • J’ai vraiment une difficulté avec cette affirmation :

      l’armée a chassé un gouvernement élu à l’issue d’élections équitables.

      Des centaines de millions de dollars en provenance des grandes démocraties libérales du Golfe ont subventionné les campagnes des deux principaux partis islamistes, ça ne fait pas des « élections équitables ».

      Ça ne justifie pas que l’armée nie l’existence et la légitimité d’une grande partie de la population égyptienne, mais pour autant, Morsi n’est pas Mandela et l’élection des Frères, selon les critères usuellement en cours dans nos démocraties (où par exemple les comptes de campagne des candidats sont strictement contrôlés), n’était pas non plus « équitable ».