Emission Sorcières
▻http://languesdefronde.noblogs.org/post/2015/01/13/emission-sur-les-sorcieres-janvier-2015
Avec Camille Ducellier, plasticienne et réalisatrice, et Isabelle Cambourakis, éditrice. Durée : 1h. Source : Fréquence Paris Plurielle
Emission Sorcières
▻http://languesdefronde.noblogs.org/post/2015/01/13/emission-sur-les-sorcieres-janvier-2015
Avec Camille Ducellier, plasticienne et réalisatrice, et Isabelle Cambourakis, éditrice. Durée : 1h. Source : Fréquence Paris Plurielle
c’est vachement bien, écoutez-la.
Isabelle Cambourakis qui réedite le livre de Starhawk ►http://www.peripheries.net/article215.html dit qu’il n’a eu qu’un accueil confidentiel à sa publication mais qu’il pourrait être mieux accueuilli dans le contexte actuel.
#sorcières #enclosures #féminisme #écoféminisme #rationalité
cc @aude_v
Est également mentionné le discrédit (pour cause d’insuffisante rationalité) dont fait l’objet le soin de soi, même dans des milieux qui se veulent progressites.
Difficile de faire une place à ces pratiques qui sont trop souvent soit rejetées par une pensée rationnelle matérialiste, soit dépolitisées par une approche « développement personnel » libéralo-compatible.
géniale cette émission ainsi que la biblio merci pour les lien.
et tant que j’y suis voila le clip du morceau de Azealia Banks dont il est question dans l’emission
▻http://vimeo.com/64143281
Moi qui me demandais comment c’était possible que Barbara Ehrenreich ne soit pas traduite en français... (Super pour Starhawk aussi)
A nous le temps des sorcières
►http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/DESQUESNES/50775
Une vieille dame, laide et pauvre, affairée devant un chaudron. Personnage aussi fascinant que repoussant, la #sorcière des contes de fées semble avoir toujours existé, au fond de sa forêt, prête à se glisser dans nos imaginaires. Or cette figure a une histoire, faite de #femmes en chair et en os, ostracisées et persécutées entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Et, sans cette #histoire, on ne peut comprendre les origines du #capitalisme. C’est ce que nous dit Silvia Federici, universitaire américaine, marxiste et féministe, dans une analyse menée avec une limpidité réjouissante. Dévoré à l’étranger, Caliban et la Sorcière paraît enfin en français, dix ans après sa première publication en anglais.
« Les " psychopathes " arrivent. Un adieu à " l’ère du narcissisme " », par Götz Eisenberg - Critique radicale de la valeur
▻http://palim-psao.over-blog.fr/article-les-psychopathes-arrivent-un-adieu-a-l-ere-du-narcissis
Les années que nous venons de traverser, marquées par le #néolibéralisme, ont rendu les gens indifférents, leur #vie_intérieure s’est transformée en un grand glacier de sentiments congelés. Les gens ne peuvent pas faire autrement que de transmettre cette froideur à leur environnement. Il y a des différences non négligeables selon qu’on a grandi et que l’on vit dans une société qui valorise la solidarité avec les faibles et ceux qui sont moins compétitifs, ou bien qu’on vit dans une société où ces gens sont abandonnés dans la misère et stigmatisés en tant que loosers. Que l’expression « espèce de victime » soit devenue la pire insulte que des jeunes se lancent à la tête en dit long sur l’image pervertie qu’ils se font de l’humanité, marquée depuis quelques années par le culte du gagnant. On le voit par exemple chez des sportifs qui chantent à tue-tête devant les caméras après un match victorieux : « Regardez à quoi ressemblent des gagnants – hohéhohéhohé ». (…) Sans doute aussi parce qu’elle a l’air de sortir du dernier soap opera, la gardienne de but de l’équipe de foot américaine, Hope Solo, incarne ce culte du gagnant. Dans une interview avant la finale du dernier championnat du monde, elle déclarait : « Nous savons que nous allons gagner. C’est notre mentalité. » Qu’elle se soit trompée n’est qu’un faible réconfort.
Le marché comme vie intérieure
Les attitudes et les comportements qui sont dictés par le marché et qui sont indispensables pour réussir au niveau économique ont aujourd’hui pénétré la vie quotidienne jusque dans ses derniers recoins. Le manque d’égard généralisé, l’#individualisme poussé jusqu’à la manie égocentrique, le #cynisme et l’indifférence caractérisent aujourd’hui les rapports entre les humains. C’est ainsi que « l’ère du #narcissisme » porte déjà en son sein le prochain niveau de développement psycho-historique. Le marché, l’économie et la pédagogie dictent une idée de la vie intérieure humaine qui doit être flexible et interchangeable, analogue à ce qu’on stigmatise encore aujourd’hui comme « #psychopathe », et qu’on retrouve chez les détenus, en prison ou dans des institutions médico-légales. Le terme de psychopathe n’est pas utilisé ici dans son acception populaire, définissant une personnalité perturbée, imprévisible et violente, mais comme l’ont défini les psychiatres américain et canadien Cleckley et Hare pour qui les caractéristiques d’une personnalité « psychopathique » sont l’incapacité à ressentir de l’empathie, le fait d’être beau parleur, charmeuse, sûre d’elle, à l’aise dans les situations sociales, froide quand elle est sous pression. C’est-à-dire précisément les attributs qui caractérisent les flambeurs et les gourous de la nouvelle économie et du monde de la finance qui continuent à nous pousser vers le précipice.
Ce matin je suis tombé sur ceci : la compétition sportive favorise le leadership des femmes.
►http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/chroniques-articles-section/chroniques/3045-la-competition-sportive-favorise-le-leadership-des-femmes
Cet aticle fait aussi le lien entre sport et domination mais pour s’en réjouir ce que je trouve discutable. Encor un cas d’intérêts divergents, l’empowerment des femmes d’un côté en conflit avec l’antiliberalisme.
Merci pour le lien. Dans cet article sur la compétition sportive ils disent
Dans la vie professionnelle, une étude de l’IMS montre qu’une femme qui a un poste à haute responsabilité est perçue comme une femme qui se masculinise
On peut y entendre « se masculiniser » comme « intégrer la classe dominante », concrètement en prendre les attributs c’est à dire le pouvoir. Même si dans l’article « se masculiniser » s’entend aussi comme « perdre un peu de son identité de femme ». ça mélange la masculinité en tant que genre et la masculinité en tant que classe sociale dominante. Mélange mis en avant par certains antiféministes d’ailleurs, pour son effet « dissuasif » : « soit tu te cantonnes à ton rôle social de femme, soit tu ressembleras à un mâle alpha » comme si ne pouvaient exister que ces deux seules alternatives.
Je pense que faire fi de ces représentations peut passer par autre-chose que fonctionner comme une machine pour en faire abstraction.
Le concept d’empowerment pose aussi la question du « pouvoir-sur » vs « pouvoir-du-dedans », plus prometteur ►http://www.peripheries.net/article215.html
Un nouvel exemple récent de ces femmes qui « se masculinisent »
« Au travail, les femmes sont devenues des hommes » selon l’expert (?) en marketing social (?) interviewé par Femme Actuelle
▻http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2013/11/07/au-travail-les-femmes-sont-devenues-des-hommes-selon-lexpert-en-ma
texte initial également relevé par @povrS (rendons à ses arts)
On appelle « mouvement des enclosures », la politique inaugurée par la monarchie anglaise (essentiellement à partir des XVIe -XVIIe siècles) dans le but de remplacer les modes traditionnels d’agriculture – souvent fondés sur l’entraide et la coopération- par un système basé sur la propriété privée (et dont la « clôture » allait devenir le symbole universel). Dans la pratique, cette politique moderniste revenait à supprimer tous les droits coutumiers (comme celui de « vaine pâture ») qui avaient jusqu’ici permis aux villageois les plus pauvres de continuer à vivre de manière autonome grâce aux terrains communaux. Il s’agissait donc, à travers cette nouvelle politique, de contraindre ces paysans à la mendicité et à l’exode rural (ce que les esprits progressistes, de nos jours, célèbrent sous le nom infiniment plus glorieux de « développement urbain ») et de mettre ainsi à la disposition des grands manufacturiers anglais une main d’oeuvre abondante, bon marché et -cerise sur le gâteau – culturellement déracinées (donc infiniment plus manipulable). C’est pourquoi Marx a pu voir avec raison dans ce mouvement des enclosures l’une des conditions majeures du décollage de l’économie capitaliste anglaise.
On voit donc clairement ici que c’est la défense de la coutume et des traditions (donc un combat officiellement « réactionnaire ») qui s’avère, en réalité, profondément révolutionnaire (le cas est très fréquent dans l’histoire des révoltes populaires). On se souvient d’ailleurs, que l’une des premières intervention politique du jeune Marx (La loi sur les vols de bois, 1842) était précisément un plaidoyer en faveur du « droit coutumier des pauvres ».
Jean-Claude Michéa, Le complexe d’Orphée.
La question des #enclosures et de son contexte idéologique est également un des thèmes centraux de la pensée de Starhawk ►http://www.peripheries.net/article215.html